Pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste ? ~ Luka

# Luka est né d'un père serbe et d'une mère anglaise. Son père avait de belles manières et de belles paroles, qui cachaient assez mal le fait qu'il ne soit qu'un flic corrompu. Mais c'était un beau parler. Sa mère était la fille d'un petit délégué du consulat à Sarajevo, le genre de personnes tout à fait invisible. Le mélange était bizarre de prime abord et évidemment, rien ne s'est passé comme sa mère l'avait espéré.

# Père violent et alcoolique. Mère addict aux cachets pour compenser. Education dans la joie et la bonne humeur donc. Après c'est le shéma classique des couples du genre. De la violence, des coups, des plaintes, la police, la prison, l'hosto, et hop, à 10 ans, le voilà en Angleterre. Le choc culturel est violent.

# Il a reçu une excellente éducation néanmoins. Ses grands parents ont discrètement payé son éducation, même s'ils se sont bien gardé d'intervenir autrement. Ils ont réprouvé les choix de leur fille et n'ont plus jamais voulu lui parler.

# Ado un peu balourd, avec un accent étranger et des manières loin d'être britanniques, il a été brimé jusqu'à sa poussée de croissance. Après, « étonnamment », il s'est révélé être un peu plus populaire.

# Loin d'être brillant, il a pas mal galéré à trouver ce qu'il voulait faire. Il a fait de tout et du n'importe quoi, se retrouvant avec un diplôme de journaliste sans en avoir la moindre envie, juste parce que ses potes l'ont mis au défi.

# Quand il a appris que son père était sorti de prison, sans trop savoir si c'est par besoin de le revoir ou pour le tuer, il est reparti en Serbie. Son père, la curiosité, l'envie d'aventure et le besoin de retrouver une partie de ses origines, le voilà de retour en Serbie juste après la fin de ses études.

# Il n'a absolument pas la grande carrière journalistique de ses rêves, loin de là. Il est abonné à la rubrique nécro et de temps en temps aux sports. Il pige sur deux journaux et écrit en freelance pour quelques quotidiens étrangers.

# Etonnamment, il n'a absolument pas l'air de manquer d'argent. Parce que monsieur mène une double vie. Il écrit des livres, sous un autre nom, Lady Rose Black. Des romans à l'eau de rose, qui lui rapportent une véritable petite fortune. Seul son éditeur est au courant pour l'instant. Il a réussi à passer à travers les mailles des curieux et des contrôles fiscaux.