La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha
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La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha

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La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 10:38

Avant de revoir Alyosha danser ce soir tu ne l'avais plus entrevu depuis quasiment deux semaines ; une goutte d'eau dans l'océan de deux ans qui vous a séparés. Une toute petite goutte, mais un putain de virus. Ton caractère d'iceberg l'endigue, ferme les vannes, la glace, la repousse, la détruit. Il a fallu en arriver là. C'est dingue quand on repense à l'entente que vous aviez juste avant de vous quitter. C'est dingue aussi comme on cesse de s'entendre avec les gens quand on a plus envie de leur courir après.

Alyosha est apparemment très connu dans son domaine ce qui ne te surprend qu'à moitié, si bien que lorsque ton patron éphémère te demande d'aller escorter la belle plante pendant sa pause clope parce que c'est un genre de célébrité dont il faut prendre soin, tu te retrouves partagé entre l'agacement et une franche lassitude.
L'atmosphère glaciale de la rue presque déserte dans laquelle tu sors à la suite du danseur pour garder un œil sur lui à travers la fumée de la clope que tu te grilles s'épice d'un goût de réminiscence d'une certaine lanterne. Ça la rend un peu moins dure, sans doute.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 11:03

J'ai dû crier par-dessus la musique pour qu'un des barmen me file un cocktail tassé à base de vodka, qui sera malheureusement le seul auquel j'aurais droit – on me laisse jamais faire ce que je veux. J'ai pris du speed avant de sortir de chez moi pour compenser un manque de sommeil chronique, ça fera un mélange tout à fait sain avec la cigarette ! …
Ouais, j'ai jamais eu dans l'idée de mourir très, très vieux, chacun son truc. Je sors du club sans faire attention au chien de garde qu'on m'a assigné parce qu'on m'en assigne toujours depuis une sombre affaire où j'ai failli me faire embarquer par un type éméché et vachement grand – ça va que je sais descendre d'une épaule avec la rapidité de l'éclair, et qu'on m'entend hurler jusqu'en Chine ! …

Quand je me retourne pour lui jeter un coup d'oeil, je me rends compte que putain il a fallu qu'ils m'assignent Niilo.
C'est pas vraiment que je lui en veuille, c'est que j'ai assez mal digéré la scène de la dernière fois. Une fois que j'ai eu bien pleuré sur mon sort, je me suis engueulé moi-même ; ça fait deux ans, ça ne devrait pas me faire cet effet-là, c'est du passé.
Je déteste me disputer moi-même, je suis la pire des garces et j'ai un jugement dur comme du granit.
Et en plus ça marche pas parce que j'ai un coup au cœur en apercevant sa silhouette, pff.

« Soir », je fais quand même, en norvégien, ayant appris des bribes de civilisation quelque part dans la poudrière des Balkans.

Je lui tourne le dos pour m'appuyer à la rambarde parce qu'il ne faut pas déconner je suis pas devenu Nadine de Rotschild – ça c'est peine perdue comme dirait ma mère.

« T'as pas pris ton chien ? »

Ragnarok, donc, dont la présence pleine de poils et de joie est toujours un grand moment.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 11:15

-’soir, tu réponds dans la même langue par réflexe, feignant de ne pas ressentir une immense gratitude envers lui pour l'utilisation de ton idiome natal.

Lorsqu'il te tourne le dos pour s'appuyer à la rambarde c'est presque plus facile. Tu n'as malheureusement qu'à peine le temps de te dire qu'il aura pas l'occasion de te broyer le cœur avec son attitude : déjà il te pose une question totalement conne, parce que t'as quatre bestioles maintenant et que tu bosses, donc aucune d'elles n'a quoi que ce soit à faire ici. C'est comme s'il se sentait obligé de combler le vide qui se fait entre vous. Quelque part tu lui en remercies et quelque part encore, tu te demandes s'il fait la même chose avec les autres qui ont eu à surveiller son cul.

-Non j'ai déjà assez de responsabilités ici sans avoir en plus celle de surveiller ma meute.

Ton regard se pose sur son épaule comme la créature conseillère des héros des contes, et voyant que tu n'obtiendras rien de lui, dégringole le long de sa chute de reins pour se perdre mélancoliquement dans le noir.
Ouais, y'a vraiment que dans les contes que tout finit bien.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 11:31

J'ai un rire qui fractionne la fumée de ma cigarette, les yeux perdus dans la nuit piquetée de tâches de couleurs depuis le balcon où on s'est calés ; celui des artistes comme on dit – comme si montrer ses fesses était un art.
Des responsabilités, hein ?

« Faire la gueule c'est une responsabilité ? J'savais pas, dommage, ça m'aurait fait quelques lignes en plus sur mon CV à une époque », je persifle avec satisfaction.

Je ne suis pas très rationnel je crois que c'est pas très, très compliqué de le voir. Et je suis encore moins rationnel manifestement quand on m'en veut pour un truc que j'estime stupide. On avait une certaine complicité – j'veux dire, ça a été forgé à coups de gorges profondes et de trucs-qui-vibrent, franchement ! – mais Niilo fait tout foirer méthodiquement en ayant décidé que je ne sais quoi est de ma faute.
Donc ?
Donc c'est moi qui lui en veut, mais moi je ne suis pas un iceberg. Je me tourne sur la rambarde, y appuyant les reins, posant mon regard bleu sombre sur lui.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 12:03

Tu n'aurais pas été au boulot que ta réaction aurait été différente. En partant définitivement il y a deux ans, il a emporté avec toi ta douceur chaude pour s'en draper comme s'il faisait plus froid encore dans les Balkans. Pour avoir l'occasion de tester depuis désormais un mois ou presque, il y fait froid oui. C'est juste un froid différent. Humide de larmes et mordant de balles perdues.

-Effectivement. Manque de chance tu as préféré mettre à la place un sens aigu du drame et une sensibilité qui se déclenche seulement quand ça t'arrange de te faire plaindre.

Lorsqu'il se retourne, tu soutiens son regard. Au bleu glace du tient répond le bleu abyssal du sien. Ils se rencontrent et tu sens tandis que tu le contemples dans toute sa beauté de pétasse après l'effort, qu'ils cherchent à se mêler de nouveau sans succès.

-Quoi ? demandes-tu sèchement.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 13:47

Comme tout un chacun j'ai deux réactions typiques quand on me fait du mal ; soit je m'enfuis, c'est ce que j'ai fait la dernière fois à la fac en y laissant dans l'aventure un grand café et pas mal de litres de larmes, soit je passe à l'attaque.
Niilo insiste en sous-entendant que ma sensibilité n'est pas vraiment réelle, et je serre les mâchoires à ne plus laisser s'échapper la fumée, agacé.
Parce que putain pour la subir au quotidien cette sensibilité qui vire parfois franchement sur la sensiblerie, je garantis que je préférerais qu'elle n'existe réellement que pour me faire plaindre (je dois être le seul mec sur Terre qui aurait aimé être un psychopathe...

« Me faire plaindre par qui au juste, par toi ? J'ai bien compris ne t'en fais pas que j'étais plus digne de ta meeeerveilleuse attention. Remarque ça tombe bien ça change pas trop de la Norvège tellement t'étais absent. »

ça, si j'étais pas en colère, je saurais me dire que c'est à moitié injuste ; mais c'est trop tard je suis franchement agacé.

« Connard », je marmonne en français, tirant sur ma cigarette.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 14:01

Ah, c'est donc pour ça.
Formidable, c'est vraiment le moment de le dire, tiens. Si cette phrase drape sur toi un châle de tristesse, le vent de fureur qui passe avec ta compréhension du français après quelques mois passé ensemble embrase tout.

Un instant après le pas esquissé dans sa direction pour dévorer la très courte distance qui vous sépare, tu te détestes. Non pas parce que tu finis par t'énerver et déchirer la toile de ta dignité parfaite. Non pas parce que tu serres la gorge d'Alyosha de sorte de pouvoir briser sa nuque en deux par un mouvement habile. Non pas, encore, parce que d'une secousse des hanches tu pourrais le faire passer par dessus la rambarde pour espérer égaler la douleur qu'il t'a faite en partant.
Juste parce que, très au fond de toi, il reste quelque chose. Quelque chose qui brûle, quelque chose qui fait mal au point de te retrancher dans tes instincts primitifs. Il demeure une infime étincelle qui te donne la force de t'énerver, qui te pousse à lui accorder de l'attention alors que tu l'as ignoré pendant deux ans et que tu aurais bien continué à le faire pour le restant de tes jours.

Tu tires sur ta clope de ta main libre.

-C'est toi qui est parti, à deux reprises. Et si tu as encore une fois le culot de prétendre le contraire je te passe par dessus bord et je te tire une balle dans la tête pour faire croire que tu as été shooté à distance.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 14:14

Il y a une chose qui n'a pas changé en deux ans ; je suis rapide mais pas assez quand Niilo n'est pas d'humeur, aussi, j'ai un mouvement de recul réflexe, avant de me rendre compte que je pourrais très bien basculer dans le vide si je ne m'accroche pas à lui.
Je ne suis pas tout à fait certain qu'il en ait pas franchement envie ce qui n'a rien de très rassurant. Après m'être reculé donc dans un sursaut, finalement je m'accroche à lui, plantant les doigts dans ses muscles ; j'ai pas envie de mourir, pas maintenant, moi !

Et c'est navrant mais mon corps reconnaît immédiatement la chaleur du sien, qui me rappelle pêle-mêle la forêt norvégienne, les nuits trop courtes et les dîners zappés pour en arriver de suite au dessert, le goût des premières fois, parfois la saveur terne de l'ennui pendant ces très longues journées passées à la base, mais une assurance d'avoir tout le temps du monde et de toujours trouver quelque chose à découvrir.
Le souvenir de mes larmes dans l'avion qui partait pour l'est de l'Europe fait contrepoint avec tout ça, et je crois que mon cœur vient de se fissurer avant de se casser la gueule quelque part dans mon ventre. Je suis fatigué, la colère m'a vidé ; et j'arrive même pas vraiment à avoir peur de lui tellement j'en ai marre.

« Tu es injuste », je réponds simplement, détournant le regard, une tristesse que je n'aurais pas crue si vive près tant de temps me labourant le ventre de griffes sans doute empoisonnées. « Lâche-moi tu me fais mal. »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 14:36

Il serait d’une simplicité déroutante de renverser les choses. Il suffirait que l’un de vous s’excuse, dise ce qu’il a réellement sur le cœur, cesse de vouloir lutter, mais dans ces conditions, il semblerait que ce soit impossible. Pour toi en tout cas. La fatalité referme progressivement ses griffes sur ton esprit, ne te laissant qu’entrevoir en surimpression vos souvenirs communs qui s’étiolent derrière tes paupières. Bientôt, le néant se fait dans ton crâne, et il ne reste plus au fond de ta gorge que des émotions qui pourries comme des fruits abandonnés dans la corbeille de ton esprit, virent à la moisissure et à l’amertume. La saveur de la mangue disparaît dans le conduit d’évacuation de la douche, les lumières de Noël de la ville de Bergen migrent comme des lucioles dans l’aube de jours plus sombres, l’intensité d’une promenade forestière explose en milliards de flocons de neige balayés par le vent.
Ainsi les muscles détendus sous la tendresse de ses doigts, ainsi les pulsations sanguines sous la pulpe de ses lèvres, ainsi ses yeux superbes révulsés sous le voile de l’extase.
Ainsi les sourires.
Ainsi les je t’aime avortés cent fois.
Mille fois.
Ridiculement, et à l’infini.

Dans l’absence, parce que c’était plus simple.

« J’espère. » affirmes-tu en tirant une dernière taffe sur ta cigarette. « Même si t’auras probablement jamais aussi mal que celui que tu m’as infligé, parce que t’as aucun putain de cœur. »

Tu lances ta cigarette encore à moitié finie dans ce réflexe qui est resté de la lui tendre. Le mégot tranche l’air glacial et se suicide dans le caniveau comme tous les rêves de lui que tu as poursuivis à travers des nuits solitaires et des livres abandonnés aux quatre coins de l’appartement dans des langues souvent inconnues.

« J’étais tombé amoureux de toi. » dis-tu subitement. « Je t’aimais, et tu m’as brisé le cœur. »

Parce que bien évidemment tu n’arriveras jamais à lui faire complètement du mal, tu le lâches et tu te détournes, sans plus rien attendre de lui, car visiblement rien ne viendra jamais plus.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 15:02

C'est bizarre qu'il me dise que je n'ai pas de cœur alors que précisément l'endroit me fait atrocement mal à cause de ce qu'il me dit, j'ai l'impression que quelque chose tente de me broyer de l'intérieur ; une boule de tension et de larmes prend soudainement toute la place dans ma gorge et j'ai la vision horriblement floue, tremblante.
La poigne de Niilo se relâche et il n'est plus qu'une tache qui s'éloigne sur un fond sonore de sang battant aux tempes. Je me sens superbement mal et heureusement que j'ai posé mon verre quant à ma cigarette, j'ai plus assez de place pour respirer, alors fumer est une illusion.

J'essaie, j'essaie vraiment de me dire qu'il faut que je garde de ce séjour en Norvège un bon souvenir, je crois que je n'y arriverai plus jamais, et c'est quelque chose de triste parce qu'avant ce soir ça faisait partie des moments vraiment heureux de ma vie.
J'ai envie de pleurer sur mon sort, rien de très neuf en fait.

Mais le moment où ça déborde, c'est celui où Niilo avoue quelque chose que j'aurais bien aimé comprendre à l'époque, que je n'ai jamais osé demander parce qu'on ne discute pas avec un fichu iceberg comme avec le reste du monde même quand on a ma tchatche.
Donc je me suis tu et j'aurais vraiment pas du c'est en train de me péter à la gueule, ma vie est formidable.
Je me laisse glisser pour finir assis contre la rambarde, quitte à être ridicule, comme dit ma mère, t'as raison sois-le à fond...

« J'suis désolé, c'est pas ce que je voulais. Pardon. »

Miracle : je m'excuse de quelque chose.
J'aimerais vraiment qu'il parte maintenant histoire de pouvoir pleurer tranquillement sur mon histoire d'amour ratée qui continue de me blesser quand elle revient dans mon environnement. Je pensais que c'était cicatrisé, j'étais même content de le revoir, mais manifestement, pas du tout ; ça me fait mal qu'il m'en veuille, ça me fait mal qu'il soit avec quelqu'un d'autre et il est très douloureux qu'il ne veuille plus de moi.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 15:33

« C’est trop tard maintenant. »

Il aurait été bien trop simple que tu te retournes, que tu lui dises que ce n’était pas grave, que tout était encore possible. Mais tu n’as pas envie de te retourner et c’est grave, bien sûr que c’est grave, et ceux qui disent le contraire ont simplement honte d’avouer à quel point une telle chose les a blessés, à quel point ce genre de sentiment peut rendre vulnérable et donc ridicule aux yeux du monde. La froideur de cette fatalité ainsi énoncée, qui prend donc toute son essence de réalité sortie de tes lèvres, se plante en travers de ta cage thoracique et te dilacère le cœur. Il fait chaud dans ton corps plus que jamais, car ce sont des mois de souvenirs qui soudain s’écroulent dans les flammes.

Pourtant, tu te retournes. De toute ta hauteur banale dans cette poudrière Balkane, tu toises Alyosha devenu minuscule ; pendant des semaines tu as rêvé pouvoir le foutre à terre et lui enfoncer dans le crâne la réalité des choses et lui trancher la gorge de la lame des sentiments qui te bouffaient alors. Pourtant ce soir tu n’en tires aucune joie, juste une profonde lassitude. Une profonde constatation, terrible : il y a eu un avant, et il y a un après Alyosha.
Mais tu t’es retourné, et dans un roulement d’épaules tu fais glisser ta veste le long de tes bras pour en recouvrir son corps recroquevillé contre la rambarde. Derrière ce geste de tendresse muette, absolue, se cache le coup primitif de la bête vorace qui dépose son odeur sur sa proie pour qu’elle ne l’oublie jamais.

« A tout à l’heure. »

Un petit éclair doré sanglé de flingues passe ainsi la porte-fenêtre et retourne à l’intérieur.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 15:49

Un bon quart d'heure plus tard, je suis positivement explosé de fatigue. J'ai trop pleuré, je suis sacrément triste, j'ai fumé qu'une seule cigarette – en entier, wouh – dont la fumée s'est mélangée à la saveur salée de mes larmes, et j'ai fini mon bloody mary.
Je me sens parfaitement misérable, complètement débile, et si j'ai bien pensé à envoyer la veste de Niilo par-dessus la rambarde dans une vengeance parfaitement puérile, j'ai eu trop froid vite et je l'ai gardée.
Comme quoi il me connaît bien, en fait – aïe, mes pulsations cardiaques douloureuses. Anya que je croise me dit que j''ai l'air d'avoir été ressuscité et je l'envoie bouler en maugréant, déposant la veste dans un des bureaux dédiés aux gardes du corps, vigiles, et autres gros bras. Je n'ai absolument pas envie de recroiser Niilo, une fois m'aura suffi pour ce soir, et en fait si je pouvais l'éviter jusqu'à ce qu'il soit rappelé en Norvège, ça serait parfait.
Qu'il retourne dans son pays glacial et que j'oublie ce-qui-aurait-pu-se-passer. Je maintiens que je n'avais pas tellement le choix parce que je n'avais rien à faire là-bas.
Ça m'empêche pas de regretter...

Je m'occupe les mains à faire le service, ehm à ma manière, et finis par recevoir sur mon téléphone pro un sms d'un de mes clients réguliers qui demande si je suis disponible.
C'est un type bien sous tout rapport qui met du piment dans sa vie – et arrête enfin de mentir sur son orientation sexuelle – en se servant de moi. Je crois qu'il bosse au port, ancien docker, aujourd'hui patron d'une petite boîte, bref.
Je lui réponds de passer me chercher au taf et me mets en quête de mes supérieurs pour leur dire que je me casse.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 15:57

Un futur passage dans le bureau des vigiles t’informe que tu vas devoir laver cette veste en rentrant parce que ton ex-amant l’a portée suffisamment longtemps pour laisser son odeur enivrante dessus. Les odeurs partent vite, mais ont tendance à rester si une émotion y est attachée en ce qui te concerne. Manque de bol, celle d’Alyosha est relié à une palette aussi diverse que contradictoire.
Tu ne cherches pas à le retrouver dans la soirée même s’il mériterait des excuses lui aussi – pour une fois que c’est lui qui présente les siennes avant toi… ! – et la réalité des choses choisit de te revenir en pleine gueule quand quelques heures plus tard, un parfait inconnu se pointe à l’entrée du Club et refusant d’y pénétrer, annonce venir chercher un certain Alyosha.
On a beau être dans les Balkans, il n’y en a pas mille, surtout dans un club pareil à cette heure. Ton sang se glace mais tu ne bronches pas, estimant qu’après tout eh bien, la vie suit son cours comme elle le fait depuis deux ans, finalement.

Ton employeur du soir s’arrache de sa discussion avec Alyosha quand tu gagnes son périmètre.

« Quelqu’un te demande à l’entrée. » annonces-tu aussi factuellement que si tu venais informer les deux hommes qu’il s’était mis à pleuvoir.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 16:22

Le boss est de sale humeur ce soir et je le fais clairement chier à demander à partir plus tôt ; il n'est pas spécialement intolérant sur les questions sexuelles, lui, ça serait le pompon en bossant dans un endroit pareil.
En fait il s'en fiche tant qu'on laisse son cul à lui tranquille, ce que je trouve être une attitude parfaitement saine. Mais là je l'emmerde donc le temps que quelqu'un de massif s'approche de nous il me sort :

« T'es pénible, c'est la dernière fois sur tes heures de boulot, et tu les rattraperas. »

Docile – enfin je fais genre et c'est parce que j'ai déjà éclaté mon quota de dispute du soir – je hoche de la tête :

« Oui, merci patron. »

On tourne la tête vers le type qui m'annonce que quelqu'un m'attend, le boss remercie Niilo et laisse échapper un sifflement agacé pour que je capte bien que je le fais chier à vendre mon cul sur mon temps de travail pour lui, et moi ?
Mon sang se barre pour se rapatrier vers le cœur à la vue du norvégien, de sorte que j'ai presque l'impression d'avoir eu un vertige.
Haha.
Con de karma. Je déteste le karma.

« Merci » je réponds en détournant le regard, « je vais le rejoindre. »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 16:37

Tu t’effaces contre le mur pour le laisser passer, l’air de dire « mais fais donc », car toi tes heures ne sont pas encore terminées et…
Et puis c’est retour à la case départ, en fait. Retour à la Lanterne, quand il partait tapiner parfois en dehors de cette dernière pendant que toi tu restais en tant que Chef de sécu à t’assurer du bien être des filles. Sauf qu’après vous finissiez toujours par vous retrouver pour aller promener les clebs, avant ton départ. Ca se finissait en baise endiablée chez l’un ou chez l’autre, c’était le bon temps, c’était simple.
Et franchement pendant quelques secondes tu hésites, tu hésites vraiment.
Et puis non. Marre de lui courir après, et tu n’en as que trop dit ce soir. Le coeur en miettes, tu lui adresses simplement un signe de tête.

« Bonne nuit. »

Bonne longue et dure nuit, apparemment.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 17:04

Mon souhait en retour s'évanouit presque aussi rapidement que ma silhouette du club ; et heureusement l'ancien docker est efficace pour me changer les idées. Ça n'est pas pour rien qu'il est autorisé à venir me chercher au taf et à m'appeler par mon prénom, c'est un de mes clients les moins chiants et les plus gentils.
La seule galère qu'il m'ait fait c'est une fois où il était bourré et ne voulait pas mettre la capote, trop difficile à enfiler avec une demi-molle – mais comme je suis moi aussi difficile à enfiler avec une demi-molle, bah... y avait pas trop de challenge.
Quelques heures plus tard, des billets planqués dans mes Nike défoncées, je suis repassé à mon appart où Grigor vient de se lever pour ouvrir le tabac pour ceux qu'il appelle « les courageux travailleurs », dans des relents de communisme qui me hérissent.

Je récupère Sobaka, Sanzam qui veut venir aussi et je les emmène à l'endroit habituel le long de la jetée, où mon chien explore systématiquement et méthodiquement tous les buissons, tandis que mon chat équipé d'un harnais me suit, silencieux dans la nuit noire.
Sobaka soudain dresse la tête, puis les oreilles, et part en courant, et je crois que quand j'entends l'aboiement aigu de Ragnarok, j'ai de nouveau envie de pleurer ; putain mais c'est pas le moment !
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 17:12

Ragnarok lâché comme une bombe sur Hiroshima pétarade le long de la jetée dans ce battement de colibri qui donne l’impression qu’il lévite au dessus du sol. Il percute Sobaka comme s’il ne l’avait pas vu depuis des lustres et entreprend de lui tourner joyeusement autour après s’être vaguement ébouriffé le poil pour s’assurer que le lustrage de ce dernier n’avait pas été abîmé par la collision. Ses aboiements se répercutent sur toute la jetée, annonçant ta présence à des dizaines de mètres à la ronde, plus intensément encore que l’aube qui installe à l’horizon le liseré rouge de la saignée solaire. Tes trois autres chiens te gardent comme un cerbère, imperturbables.
Il faut vraiment que tu arrêtes de te promener par ici. Cette ville est pourtant immense, comment vous faites pour vous recroiser à chaque fois ? Est-ce que le destin pourrait arrêter un jour d’essayer d’emboîter les pièces de deux puzzles différents ?

Tu siffles sèchement Ragnarok qui se redresse sans comprendre, les yeux dilatés et ses petites pattes mouflées pour le froid patinant laborieusement sur une plaque de verglas.

« Demi tour Ragnarok, on rentre. »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 17:23

Sanzam cette fois n'est pas monté sur mes épaules en s'ébouriffant de peur, mais reste près de mes pieds avec méfiance ; quant à moi je tremble de froid ou du ton polaire emprunté par Niilo pour s'adresser à son adorable chien. Sobaka couine sans comprendre en voyant son pote spitz s'éloigner, me jette un regard per-du, et je me mords la lèvre parce que tout ceci est trop triste et trop stupide. Et trop difficile à gérer.
Je renifle avec agacement et pas mal de résignation :

« Sobaka, viens ici. »

Il se lèche la truffe, se redresse et finit par revenir vers moi de son trot délié. Je jette un regard à Niilo qui a l'air parfaitement indestructible et de ne pas avoir froid du tout, un coup de vent froid me brouille la vue, à moins que je n'ai pas suffisamment pleuré pour la soirée, à quel point je peux être pathétique, je me le demande, mais j'en découvre tous les jours.

« Tu me manques, à moi. Au début je me suis dit que ça passerait peut-être, avec le temps, mais ça fait deux ans et ça passe pas. Je suis vraiment désolé. »

Mon chien arrive à ma hauteur, fier de lui d'avoir obéi, et je le caresse pour le féliciter.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 17:34

Vos vies respectives, pleines et rythmées, ont finalement rendu les choses assez simples dans la séparation. Cette simplicité a été magnifiée, malgré ton arrivée à Sarajevo, par vos caractères difficiles – surtout celui d’Alyosha, ne nous mentons pas. Depuis que tu l’as poussé à bout il y a deux semaines puis une seconde fois tout à l’heure c’est toutefois plus compliqué déjà de continuer à lui résister. Cependant, tu tiens bon ; déjà parce que tu es plus ou moins macqué depuis, et parce que tu ne te sens pas de recommencer à zéro avec la même personne.
C’est épuisant d’aimer quelqu’un, on a pas idée tant que ça ne nous est pas encore arrivé.

« Tu m’as manqué aussi. Mais moi ce qui ne passe pas c’est ce que tu m’as fait, je suis désolé. Ca passera un jour, mais pour l’instant, pas. »

Tu lâches un soupir si profond que la vapeur qui s’échappe de tes lèvres est presque opaque.

« Putain ! Quand diable tu vas réellement dire les choses au lieu d’attendre que je les devine ? »

Jamais, probablement. Ou après un long temps que tu ne te sens pas de patienter.

« J’ai arrêté les mecs après ton départ. A cause de toi, d’ailleurs. Et vraiment tu ne me donnes pas envie de recommencer. »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 17:58

C'est fou comme il peut parler calmement de trucs qui ont l'air de l'avoir vraiment blessé, moi j'peux pas, moi je suis du genre à exploser et là j'ai de toute manière rien à perdre parce qu'il ne veut manifestement plus entendre parler de moi – par contre jouer au marteau-piqueur sur mon cœur en me filant sa veste après m'avoir engueulé, ça, là y a du monde hein.
J'ai envie de crier, ce que Sobaka comprend vaguement parce que je le vois du coin de l'oeil mettre les oreilles en arrière ; je n'ai pas entendu Sanzam bouger parce que c'est un fichu chat discret, mais je suis sûr qu'il a pris lui aussi des distances :

« Tu me FAIS CHIER ! »

Je crois que du coup toute la jetée est au courant, poissons compris, ce qui n'est pas grave, vu l'heure ultra matinale, personne n'est debout à cette heure-ci n'en déplaise à Grigor les travailleurs n'existent plus depuis des lustres. Sauf lui.
Bon et moi mais c'est juste parce qu'on dit « travailleur du sexe ».

« Moi ce dont j'ai peur c'est d'être amoureux de toi », enfin ça je crois que je le suis, « que ça passe jamais même quand je te vois pas, et qu'à chaque fois que je te vois alors comme un pauvre con, je suis content de te revoir tu m'envoies bouler alors que c'est TOI à l'époque qui m'a dit que j'avais rien à foutre là-bas.
Je te trouve gonflé, égoïste et lâche et j'aimerais vraiment, vraiment, te détester.
Et peut-être qu'aller te faire enculer te ferait du bien ! »

Heureusement qu'il est tôt et qu'il n'y a personne. Rageusement, tremblant à la fois de colère et de froid, je récupère mon chien d'un sifflet, suivi précipitamment par Sanzam qui « mrouw ! » avant de courir à fond. Et comme j'ai les yeux qui larmoient et pas seulement à cause du froid, je marche dans une flaque, laissant échapper « putain de pompe à merde ! » bien français. Bref, du Kourakine.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 18:10

« Mais toi aussi tu m’emmerdes ! Je t’ai pas dit ce que je pensais du fond du coeur, j’ai dit ce que tu avais envie d’entendre ! A quel moment j’aurais pu deviner ce que tu pensais alors que tu voulais fuir une seconde fois !? Je suis pas dans ta tête ! »

Beh tiens, heureusement pour ta santé mentale. Tu laisses passer habilement son invitation d’aller te faire mettre puisque quand on connaît Alyosha c’est basiquement un signe de ponctuation.

« Pourquoi tu me l’as pas dit avant ça, hein ? Pourquoi tu attends maintenant, deux ans après, alors que tout est fini entre nous ? T’as un sérieux problème de timing mon gars, genre vraiment. Va te faire soigner, merde, tu me fatigues. Si t’es tant amoureux de moi retourne te faire tringler pour oublier, de ce que j’ai compris tu fais encore ça très bien. »

Maintenant que Ragnarok est de retour dans tes chevilles tu tournes les talons.

« Moi je veux pas dans ma vie d’un gosse après qui je dois courir, j’ai mes clebs pour ça. Et t’inquiète pas les prochaines fois seront pas nombreuses ; je me casse bientôt. »

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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 20:02

« Eh ben moi je te dis pas ce que t'as envie d'entendre, je dis ce qu'il se passe », je conclus, lassé, et voulant bien endosser le rôle du fuyard s'il a envie de me mettre ce costume-là.

Il m'invite à me faire soigner et je devrais p'têt suivre le conseil, même très certainement, mais je me connais je vais pas le suivre, je vais essayer de soigner tout ça avec mes addictions et ma façon pourrie de voir le monde.
J'essuie mes yeux d'un revers de manche trop rêche, explose de nouveau quand il parle d'un de mes métiers, pas le plus glorieux.

« Quoi, t'es jaloux ?! »

Je fais ce que je peux pour gagner ma vie, disons ça comme ça. Et bam ! Deuxième explosion, plus forte celle-là :

« MAIS T'ES TELLEMENT CON TU VOIS PAS QUE C'EST MOI QUI TE COURS APRES. »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Mer 13 Mar - 23:06

Déjà en train de partir, tu éclates d'un rire clair et sincère qui se répercute tout le long de la jetée et danse sur l'aube enflammée.

-Jaloux ? Faudrait être taré pour être jaloux d'une pute !

Julian était taré, mais dans cette boucle temporelle tu ne le sauras jamais. Tes chiens autour de tes chevilles tu t'éloignes de toute cette merde, de toutes ces choses sentimentales qui t'ont si longtemps compliqué la vie quand il est rentré dedans. Elles ne le feront pas une seconde fois, c'est absolument hors de question. Le hurlement de désespoir d'Alyosha cingle l'air, s'enroule autour de toi et se brise dans la froideur de l'hiver, contre la glace de ton être.

-Tu cours après personne Alyosha, tu n'as jamais su faire ça.

Tu lui adresses un vague signe de la main sans un regard en arrière. Toi, tu lui as couru après, physiquement, à l'aéroport la première fois. Lui il a semble-t-il toujours eu l'habitude que les choses lui arrivent sur un plateau et que les gens soient à ses pieds.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 0:45

J'en peux plus. J'en peux vraiment plus. Il balaie d'un simple geste de la main tout ce que je lui donne sans même y penser, et c'est trop pour moi, je ne peux pas gérer ça. C'est trop compliqué pour moi, pas alors que j'explose en mille morceaux et qu'il me traite de pute avec ce qu'il me semble être toute la méchanceté du monde.
Je suis fatigué et j'en ai assez de tout ça. Sobaka couine de désespoir, tournoyant autour de mes jambes sans savoir quoi faire de lui, alors que je me retourne pour crier de nouveau sur Niilo, qui me fait tant de mal avec ses mots.
Il ne comprend pas quand je fais demi tour pour me rapprocher de lui et de ses chiens, qui ont tant de crocs et tant de défense à aligner. Mon pauvre chien n'est pas fait pour ce genre de choses et je parle même pas de mon chat.

« Non attend, reste un peu », je tente de le rappeler, ne voulant pas le voir disparaître comme ça. « S'il te plaît », j'insiste même.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 7:36

Tes quatre chiens autour de toi, tu t'immobilises sur la berge. Tes yeux se plissent devant la nuit qui s'éventre de lumière alors que le soleil commence à se hisser derrière les montagnes Balkanes mais tu ne te retournes pas pour autant. Un soupir quitte tes lèvres et s'échappe en vapeur pour disparaître dans l'atmosphère rose qui semble vouloir tenter d'adoucir le vent de violence qui crisse le long des berges. Baissant les yeux au sol vers des chiens tout aussi incrédules que toi tu ne sais plus que faire soudain. Tu ne peux pas le repousser éternellement.
Et en même temps ses dernières phrases te rassurent : tu avais peur qu'il ne cesse de t'attaquer et ne te retienne jamais plus. Mais tu ne peux pas ployer comme ça, ce serait balayer le mal que son départ t'a fait.

Mar pose son cul blanc sur le sol, inclinant la tête, son éternel sourire de Samoyède plaqué sur sa gueule de clebs. Moon et Gaea se tournent autour. Ragnarok lui, pleure timidement entre tes chevilles, ventre à terre, dépréciant cette violence en attendant que la tempête passe.

Soudain tout te semble terriblement lourd. Tu peux deviner à la perfection la lueur qui brille dans son regard, magnifiée par des larmes qui commencent à se réunir au bord de ses yeux, la raideur de ses pas animés par un mélange de peur et de colère tandis qu'il s'avance vers toi, l'angle exagéré de sa mâchoire alors que ses dents se serrent, le rythme exact de sa respiration bousculée par des émotions contradictoires, la forme de son aura bouillonnante de souvenirs auxquels il tente de se raccrocher et de te raccrocher.
Peut-être que tu as réussi à le connaître un peu en faît.

Tu soupires. Mais tu ne dis rien, parce qu'il y a plus rien à dire. Tu obéis, simplement.
Comme tu as toujours fini par le faire avec lui.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha

La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha
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