Messages : 197
Date de naissance (rp) : 31/12/1950
Localisation (rp) : En Enfer.
Emploi (rp) : Kamikaze.
Statut civil (rp) : Marié au Néant.
| Le féminin de migrant c'est bien migraine ? || Elsie Mer 19 Juin - 8:42 | |
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L'aube se lèverait dans quelques dizaines de minutes. Deirdre avait compté sur la pluie battante qui avait rincé la ville toute la nuit pour essayer de donner une apparence acceptable à ses bras maculés de sang, sans vraiment de succès. Elle passa ceci dit relativement inaperçue dans le quartier étudiant où elle se faufila avec discrétion, comme mère de toutes ces ombres nocturnes à l'agonie. La fin d'année approchait en effet et avec elle les soirées étudiantes complètement abusées, assaisonnées de défis dangereux qui recouvraient certains de substances non identifiables.
Il y eut un moment nimbé d'étrangeté presque sympathique lorsqu'elle pénétra dans un ascenseur branlant en compagnie d'un mec trop défoncé pour avoir peur d'elle. L'idée de ne plus faire peur à personne ici lui procura une dose de mélancolie suffisamment élevée pour que sortant à son étage elle n'ait plus envie de tuer personne, pas même ce petit con qui lui demandait son numéro avant de se voir avalé par l'ascenseur qui gravissait les étages supérieurs.
Sans respect pour le sommeil des voisins d'Elsie, Dei, comme d'habitude, sonna à la porte d'un doigt ganté.
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Messages : 207
Date de naissance (rp) : 07/04/1996
Localisation (rp) : Aux alentours du quartier étudiant, principalement, ou dans le quartier de nuit.
Emploi (rp) : Etudiante en médecine la journée, elle enchaîne les petits boulots le reste du temps, en plus d'actions bénévoles quand il lui reste quelques heures de libre.
Statut civil (rp) : Trop occupée
Life :  | Re: Le féminin de migrant c'est bien migraine ? || Elsie Mer 19 Juin - 20:08 | |
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Les coussins usés jusqu'à l'os du canapé dans lequel je suis enfoncée semblent vouloir m'engloutir toute entière, ne recrachant de moi que les bras qui me permettent de tenir mes feuilles, et ma tête pour lire ces dernières. Si je prends mes cours sur mon ordinateur portable, j'ai la fâcheuse manie de tous les recopier, ou presque, sur papier, parce que ça m'aide à mémoriser. Je dois être responsable d'une bonne partie de la disparition de la forêt amazonienne, mais je me rattraperais en faisant des dons pour planter des arbres lorsque je serais une chirurgienne renommée... Et donc riche.
Je ne surveille pas l'heure mais ne suis pas surprise lorsque l'on toque contre ma porte d'entrée. Dehors, le jour commence à nimber la ville d'une lumière encore timide, et c'est toujours dans ces eaux-là que Deirdre vient récupérer Jess. Je repose mes feuilles, m'étire et me lève rapidement pour ne pas la faire languir. L'enfant, quant à elle, dort à poings fermés dans le lit parapluie que j'installe dans ma chambre les soirs où je la garde.
J'ouvre la porte, m'écarte pour la laisser naturellement entrer, sourcils froncés à la vue du sang qui la macule. « Tu as besoin de soins...? »
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