« Skin on my skin. What a wonderful Sin. Take your breath. But you're asking for more. »
Ljuban fut enfermé de nouveau dans un coffre de voiture après l'annulation de sa vente, destiné à être offert à un riche homme d’affaire à l’autre bout du monde, faisant de lui une victime d’un trafic humain. Ljuban avait eu peur. Peur de mourir. Une fois arrivée à destination, le jeune homme fut sorti de la voiture et conduit à une destination inconnue, une cagoule sur le visage l’empêchant de voir où il se trouvait. L'inconnu l'avait bâillonné et bien resserré ses menottes avant de l’obliger à le suivre et à se laisser faire. Ljuban essaya de ne pas céder à la panique, il ne savait pas comment réagir. Il se sentait pris au piège. Une fois à l'intérieur, l'homme vint l'enfermer dans sa salle de bain. Il l'accrocha à la tuyauterie. L'homme le laissa ensuite, il ne revint seulement que pour se changer, se laver et pour le faire aller au petit coin lorsque cela faisait trop longtemps qu'il était attaché. Une fois seul, Ljuban donna des coups avec ses menottes à la tuyauterie dans l'espoir que cette dernière cède mais en vain. Il essaya également de faire du bruit avec le métal des menottes pour attirer l'attention d'un éventuel voisin, là encore personne. Il essaya également de retirer son bâillon, sans réussir. Il finit par s’épuiser, la peur au ventre. Une peur qui le rongeait de l’intérieur. Chaque jour il devait obéir à leurs ordres. Il se sentait misérable et il l'était. Ljuban vivait l’horreur depuis qu’il avait été kidnappé. Il avait échappé à une vente de sa personne en destination des Emirats Arabe Unis. Il était devenu l’otage et l’esclave des Tigrovi. Être esclave des Tigrovi n'était pas de tout repos. Il était l’ombre de lui-même.
Les premiers jours ne furent pas faciles, pour ne pas simplement dire horribles. Il se retrouvait à faire le sale travail de quelqu’un d’autre. Ljuban avait passé la journée à s'occuper des corvées des Tigrovi. Ljuban avait également subi des coups ainsi que des menaces. Tout cela devenant coutumier. Le jeune serbe rasait les murs et gardait la tête baissée pour éviter d’être malmené davantage. Sa soumission lui permettait de sortir dans la rue, presque librement. Le mot libre était un bien grand mot. Tout juste était-il un peu autonome. Ljuban ne devait pas sortir sous sa vraie identité, quand bien même personne ne le connaissait. Il avait disparu de la circulation.
Ljuban était bien décidé à se dégourdir les jambes en errant non loin du quartier des Tigrovi. On lui avait ordonné de faire quelques courses. Ljuban était perdu dans ses pensées, il cherchait toujours une solution de fuir, sans le vouloir. Quelque chose qui le retenait. C'était souvent des menaces, des surveillances accrues, etc. Il en était à sa seconde sortie seul. Une sortie où il ne se sentait guère libre. Le jeune homme ne devait faire aucun écart s'il tenait à sa propre vie. Ljuban avait songé à mettre fin à ses jours depuis peu. Il se disait tout serait réglé s'il franchissait le pas. Il ne regardait pas où il marchait et bouscula une personne. Le jeune homme qui était tête baissée leva la tête, gêné et se confondant en excuses.
- Excusez-moi, je ne regardais pas où je mettais les pieds…
Balbutie-il.
(c) DΛNDELION
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Re: [LIBRE]I hurt mysef... Jeu 22 Aoû - 11:57
Who are you stranger ?
Sortir de son repaire pour faire les courses.. quel bagne. Il fallait bien remplir son réfrigérateur afin de subvenir à ses besoins vitaux. C’était toujours compliqué pour Rufus de quitter son antre. Proche de l’agoraphobie, il détestait se promener dans les lieux publics. Il attendait le dernier moment pour faire ses achats. Pourquoi ne passe-t-il pas par le « Drive » me diriez-vous ? Hors de question. Rufus ne voulait pas être tracé, de quelques façons qu’il soit. Quand vous êtes un hors la loi de l’informatique, vous évitez de laisser le moindre indice. Aucun compte Facebook, Instagram, Snapchat, rien. Un numéro de téléphone non-rooté avec les antennes officielles et un autre avec une fausse identité et un faux compte bancaire. Tout était factice chez lui pour se protéger et pour éviter de s’attirer plus d’ennuis. Il faut dire que sur la toile les choses vont vite, très vite. Les gens sont si vulnérables et si naïfs qu’il est si facile de trouver leurs failles en quelques clics.
Rufus quitta donc son écran et enfila de quoi être présentable à l’extérieur. Un simple t-shirt et un petit bermuda s’arrêtant au dessus des genoux, tout en prenant la direction du centre-ville commercial. Rufus marchait d’un pas nonchalant empruntant les transports en commun. Il n’était qu’à une dizaine de minutes de là. Il déambulait dans les rayons, extirpant au fur et à mesure les aliments qui lui plaisait. En sortant, il avait un gros sac de course dans sa main droite. Il achetait bien souvent pour une semaine avant d’y retourner à nouveau. Il ne mettait pas trop de temps généralement.
Alors qu’il marchait pour rejoindre son bus, son sac se prit dans le coin d’un mur, venant ensuite heurter une personne. Cette dernière s’excusa de suite. Rufus l’observa. L’homme avait du mal à le regarder. Il évitait même le regard, presque de craintes. Rufus fut assez surpris de ce comportement assez suspect et intriguant.
— Ce n’est pas grave. Il y a un problème ?
Rufus observa autour de lui en bloquant une éventuelle fuite de l’homme devant lui.
