Barking dog never bites. ➸ Slavenko.

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Barking dog never bites.

?& Zoella Finnigan

On était le soir, Zoella marchait le long de la berge, sans vraiment de but. Cela lui arrivait souvent. La jeune femme rentrait généralement du refuge à pied et parfois son esprit se perdait dans ses pensées. Quand c'était comme ça, elle était comme absente et ses pieds avançaient machinalement, l'emmenant dans des lieux où elle ne serait pas allée dans un premier temps. Cela pouvait être assez dangereux. Pa exemple, de nombreuses fois, Zoella était rentrée dans des poteaux. Le genre de scène que l'on voit dans ces stupides comédies américaines. Certaines personnes disaient que Zoella était un gag à elle toute seule. Ces dernières n'avaient pas forcément tort. Un courant d'air passa, qui fit frissonner la jeune femme et qui réussit à la faire sortir de ses pensées. Elle regarda autour d'elle, essayant de reconnaître les lieux. Elle ne mit pas longtemps à constater qu'elle était au niveau des berges de la Miljacka. Elle venait souvent ici, mais rarement de nuit. On lui avait conseillé de ne pas rester tard dehors. Elle aimait Sarajevo, mais cette ville n'était pas la plus sûre du monde. Sa mère lui disait souvent que, naïve comme elle était, elle suivrait Lucifer jusqu'en enfer. Elle non plus n'avait pas tort... Zoella avait beau avoir 25 ans, sa mère continuait encore à la couver comme si elle n'en avait que 5. Mais connaissant l'engin, ce n'était peut-être pas plus mal.

Zoella regarda l'heure qu'il était avant de constater que ça faisait plus d'une heure qu'elle marchait sans but. De plus, elle n'avait que des sandales aux pieds, ce qui voulait dire qu'elle allait surement avoir des ampoules. Elle allait faire demi-tour et rentrer chez elle quand elle entendit un petit aboiement. Zoella qui voyait ou entendait un chien, c'était comme un suricate qui flairait un danger. Elle se redressa et regarda tout autour d'elle, pour savoir d'où venait l'aboiement. S'il y avait un chien dans les parages, il était sûr qu'il allait être câliné. Elle s'avança de l'animal avant de remarquer que ce dernier avait la patte coincée dans un grillage. "Oh mon pauvre petit, attends, je vais t'aider !" dit-elle en s'approchant du canidé qui se mit à grogner. Zoella eut un mouvement de recul. Elle s'était peut-être approchée trop vite et avait fait peur à l'animal ? Elle avança doucement en tendant la main, mais le chien continua de grogner et aboyer. "Hé ! Je veux juste t'aider moi !" dit-elle avec une petite moue. Elle était un peu embêtée. L'animal ne se laissait pas du tout approcher, mais Zoella ne voulait pas le laisser dans cette galère. Elle regarda autour d'elle. Peut-être que s'ils étaient un deux, l'un d'entre eux pourrait tenir l'animal tandis que l'autre le dégagerait ? Elle remarqua une personne un peu plus loin. Sans aucune hésitation, Zoella se dirigea vers elle avant de demander avec un grand sourire : "Bonsoiiiiiiiir. Excusez-moi de vous déranger, mais... Il y a un chien là-bas qui est coincé et il ne se laisse pas du tout approcher. Je me dis qu'à deux, on y arrivait peut-être mieux."

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 12/04/1978

Après une saine journée de travail à aller péter des gueules pour récupérer du pognon Tigrovi - dans certains pays on appelle ça du racket, mais nous on préfère appeler ça du recouvrement - je rentre chez moi. Comme j’ai laissé la caisse à ma femme, je me débrouille avec les transports en commun. Malheureusement à Sarajevo, rien n’est plus aléatoire que le passage des bus. Faut dire que les chauffeurs sont payés quand l’administration y pense c’est à dire pas souvent, du coup ça peut s’comprendre qu’ils fassent à leur guise. Après quinze minutes à poireauter pour rien, me voilà donc à rentrer à pied vers le centre ville où je pourrais prendre un taxi.

Avec ma dégaine de tueur, ce qu’il y a de bien c’est que je suis rarement emmerdé. Je ne sais pas si c’est ma taille, mon air patibulaire sous mes cheveux trop longs (faudrait vraiment que je trouve deux minutes pour les couper), mon allure paramilitaire avec mon treillis noir et mes rangers, mais c’est un fait personne ne m'aborde jamais à moins de vouloir se faire refaire le portait gratos. Même le soir le long de la Miljacka, zone qui à la nuit tombée devient un peu glauque par endroits, personne ne m’emmerde parce que je suis dans mon élément. L’écusson noir à la tête de tigre en témoigne. Alors quelle n’est pas ma surprise quand une jeune femme aux cheveux courts m’arrête. A tel point que je regarde derrière moi pour être sur que c’est à moi qu’elle s’adresse. Stupéfait, je dois avoir l’air un peu débile quand je répète “Un chien…?” Mon regard se porte alors vers le lieu qu’elle mentionne et je fronce les sourcils. Je suis un rien paranoïaque ces derniers temps à tel point que je me demande si cette fille n’est pas un appât pour un piège grossier. Un aboiement me signifie le contraire ou alors ils poussent le vice loin !

“heu...ouai, et… ?” Allez vas-y Slavenko, fait un effort quoi ! Tu as l'air d'être tombé sur une idéaliste ami des bêtes, c'est bien ta veine mais pourquoi ne pas l'aider ? “J’veux dire, on risque surtout de se faire bouffer la main. J’ai un ami* qui s’est fait mordre au mollet y a quelques mois, c’était une sale blessure. Tu as un plan ?” A part coller une balle dans la tête du clebs pour qu’il se tienne tranquille. Ha ha, c’est encore possible, mon beretta est sagement logé dans son holster contre mes reins. Je ne sors plus sans arme depuis l’attaque à la soirée de Nina.

* à ce stade je simplifie ma vie parce que Yulian est tout sauf un ami !

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Barking dog never bites.

@Slavenko Drazavic & Zoella Finnigan

Sa mère lui dit souvent que Zoella doit arrêter d'accoster des gens qu'elle ne connait pas dans la rue et qu'un jour, elle aura des soucis. Mais avec Zo', ce genre d'information rentre par une oreille et ressort par l'autre. Cette gamine, c'est l'innocence même et elle se demande souvent qui et pourquoi on lui voudrait du mal ? Bien loin de penser qu'il existe des personnes mal intentionnée. Quand la personne qu'elle eut accostée se retourna, Zoella prit un petit moment pour l'observer. Il avait un air assez patibulaire, le genre de personne qu'on n'arrête pas facilement juste pour demander de l'aide... Quand on ne s'appelle pas Zoella. Elle s'en fichait un peu de l'allure carré, des cheveux longs et de la gueule de travers, pour le moment, elle voulait juste une personne capable de l'aider. De toute manière, ne disait-on pas que l'habit ne fait pas le moine ? Si ça se trouve, malgré son apparence, cet homme était un tendre ? Parfois, c'était à se demander si autant de naïveté était touchant ou juste tout simplement débile... "Oui oui, un chien." dit-elle en fronçant les sourcils. Aurait-elle mal dit quelque chose ? L'homme sembla méfiant. C'était le monde à l'envers, c'est l'inverse qui aurait dû être de mise ici. Zoella, avec son visage d'enfant et ses yeux souriants, c'est le genre de personne à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Et pour une bonne raison, jamais Zoella ferait des crasses aux personnes lui accordant leur confiance.

L'homme ne sembla pas aussi emballé qu'elle pour aider le chien, voir s'en foutre totalement. Pourquoi la seule personne sur qui elle tombait semblait être une personne ne se souciant des autres ? Zoella fit une petite moue triste, un peu peinée par cette réponse, elle avait parfois du mal à se mettre dans le crâne que tout le monde n'était pas des amis des bêtes. "Bah, il faudrait peut-être l'aider, non ? Il doit avoir mal." A question idiote, réponse idiote. De toute manière, il ne faut pas s'attendre à plus de la part de Zoella. Avec logique, l'homme lui répondit qu'ils risquaient de se faire manger la main et lui demanda si elle avait un plan. Zoella se mordit la lèvre, un peu gênée avant de répondre. "Non, pas vraiment..." Agir et réfléchir après... C'est toujours comme ça avec elle. Alors, maintenant que la question lui avait été posée, elle essaya de trouver quelque chose qui ne soit pas trop idiot. Et puis soudain son visage s'illumina, ayant trouvé un plan qui tienne la route. Si on se trouvait dans un dessin animé, on aurait pu voir une ampoule s'éclairer au dessus de sa tête. Elle fouilla dans son sac avant d'en sortir quelques croquettes. "Tadaaaah !" dit-elle avec une grande fierté. Depuis qu'elle est bénévole au refuge, Zoella ramenait souvent avec elle quelques paquets de croquettes pour pouvoir en donner aux chiens errants qu'elle croisait sur le chemin du retour à son domicile. "Je peux le calmer avec la nourriture pendant que vous dégagez sa patte ?"

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 12/04/1978

Il doit avoir mal dit-elle avec une empathie simple et facile que j'envierais presque. Sans savoir que ma pensée rejoint la sienne, je ne sais pas si je trouve la candeur que je lis sur le visage de la jeune femme, charmante ou stupide, sans doute un peu les deux. Elle me rappelle dans son attitude une jeune fille attachante quand j'habitais dans le Bronx et c'est peut-être pour ça que je m'arrête au lieu de l'envoyer bouler. Evidemment, elle n'a pensé à rien, juste à sauver un clebs surement galeux qui ne va vouloir qu'une chose, se défendre. Pour peu que ce soit un de ces chiens errants à moitié sauvage dans la ville, on va pas rigoler. Je suis incrédule quand elle sort des croquettes de son sac avec cet air gamin et triomphant qui me fait sourire malgré tout. "ok, ok voyons ça."

On s'approche du chien et je siffle entre mes dents en voyant la bête. Il est maigre mais musclé. C'est une sorte de bâtard entre pitbull et une raclure de fox terrier, je ne croyais pas ça possible. Je regarde le bestiau à la patte coincée d'un air dubitatif. "j'bote, c'qu'il est moche. Il a pas l'air coopératif en tout cas. T'es sure pour les croquettes ? Y a des somnifères dedans ? Ha ha ha..." Je n'ai pas envie de me faire bouffer mais le regard de la gamine me tire un soupir marqué. Sans me soucier de dévoiler le beretta logé dans le holster contre mes reins, j'ôte ma veste épaisse, militaire qui me sert à encaisser les mauvais coups plus qu'à me tenir chaud vu la chaleur du moment. J'enroule le tissu autour de mon bras et ma main. "Bon, je contourne pendant que tu l'appâtes. Fais gaffe à tes doigts."

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Barking dog never bites.

@Slavenko Drazavic & Zoella Finnigan

L'homme finit par accepter de l'aider. Elle fit un grand sourire, contente d'avoir réussi à le convaincre. "Merci, merci beaucoup !" dit-elle toute heureuse et pleine de reconnaissance. Certes, l'homme ne semblait pas aussi enthousiaste qu'elle à l'idée d'aider ce chien, mais c'était toujours mieux que rien. Elle se dirigea hâtivement vers l'animal qui était toujours autant sur ses gardes. Voir même encore plus qu'avant maintenant que deux humains s'étaient approchés de lui. Zoella jeta un regard à noir à l'homme quand ce dernier dit qu'il était laid. "Mais non, il est adorable comme tout !" En réalité, l'homme avait raison. Le chien était vraiment hideux. On voyait bien, d'un rapide coup d’œil, que c'était un sale cabot plein de puces qui avait surement grandit dans la rue. Seulement dès qu'elle voyait un chien, Zoella avait une sorte de filtre devant les yeux qui transformait l'animal en quelque chose d'adorable. Il pouvait être galeux, avec un œil crevé et une patte en main, pour la jeune femme, ce chien resterait sans aucun doute magnifique.

Zoella prenait toujours tout au premier degré et quand l'homme lui demanda s'il y avait des somnifères dans les croquettes, elle ne comprit pas du tout que cela était une blague. Elle secoua la tête avant de dire "Non, bien sûr que non. Pourquoi je me promènerais avec des somnifères ? Ce sont les croquettes que l'on donne au refuge." Surtout qu'elle n'était pas vétérinaire, alors elle ne voulait pas prendre le risque de donner elle-même un calmant à un animal. Douée comme elle est, elle serait capable de trop doser, ce qui serait létale pour la bête.

Zoella laissa l'homme se mettre à l'aise et écarquilla les yeux à la vue du pistolet. Elle n'était pas surprise, après tout on lui avait apprit qu'à Sarajevo, chacun se protégeait comme il pouvait, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être impressionnée. Ce n'était pas la première fois qu'elle en voyait un. Son père en avait un dans un coffre fort, qu'il gardait pour leur protection justement... Mais Zoella n'était jamais à l'aise face aux armes à feu. Peut-être était-ce dû au fait que pour elle, c'était un synonyme de violence. Elle essaya d'ignorer ce qu'elle venait de voir et hocha doucement la tête face aux dires de l'homme.

Elle se plaça à nouveau face au chien qui commença à grogner avant de sortir les croquettes de son sac. L'animal arrêta de montrer les crocs et renifla doucement la nourriture que lui tendait l'humaine avant de se jeter dessus. Il était affamé, de toute manière on pouvait le voir à ses côtes apparentes qu'il ne mangeait pas à sa faim. Zoella était tellement concentrée à distraire le chien qu'elle n'avait pas fait attention à regarder ce que l'homme faisait. Elle espérait qu'il ai eu le temps qu'il ai dégagé la patte du chien avant que ce dernier remarque que l'humaine ne lui avait plus de nourriture à lui donner.

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 12/04/1978

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle trimballe un paquet de croquettes. Qui fait ça en dehors de ses courses ? Je suis stupéfait et répète une nouvelle fois de cet air de mec un peu lent "un refuge ?"... "un refuge pour les chiens ?" parce que moi la première chose qui me vient quand on dit refuge, c'est cette zone où ils entassent les réfugiés qui voudraient se barrer en Europe. On comprend bien que la Bosnie ne soit pas leur destination de rêve.

Je trouve fascinant la gentillesse et la candeur de la jeune femme. C'est tellement éloigné de mon monde que je me retrouve embrigadé en deux secondes dans le sien. Par curiosité sans doute. Je l'observe prendre les croquettes, persuadé de devoir intervenir dans les 10 secondes pour faire lâcher le bras de la jeune femme. Mais non, les croquettes font leur effet et j'intervient rapidement de mon côté. Je lance un regard à la jeune femme et protégé de ma veste, je bondis sur le chien. Cavalièrement (et sans peur du ridicule), je monte sur le chien pour le maîtriser. Il regimbe mais le voilà coincé entre mes cuisses, le cou bloqué par ma poigne tandis que de l'autre main, je dégage sa patte. "voilà c'est bon. J'en fais quoi maintenant ?"

Le chien couine, tente de se débattre mais je le tiens fermement à présent. Je montre du menton la patte blessée. "si on laisse comme ça, ça va s'infecter. On peut pas l'amener à ton refuge le bestiau ? C'est loin ? "

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Barking dog never bites.

@Slavenko Drazavic & Zoella Finnigan

Zoella jeta un coup d’œil au chien. Il était toujours là, à essayer de se sauver, tirant sur sa patte. Cela faisait mal au cœur à Zoella, de voir cette pauvre bête en train de se blesser. Elle espérait avoir rapidement une réponse positive de l'homme pour aider au plus vite le chien. Elle sortit de ses pensées quand on lui demanda si elle avait récupéré les croquettes dans un refuge avec des chiens. Elle fronça les sourcils avant de dire : "Bah... Oui ? Mais il y a aussi des chats et même les nouveaux animaux de compagnie ! A quel autre type de refuge vous pensiez... Ceux où vont les randonneurs ?" Pourquoi les randonneurs se baladeraient avec des croquettes ? Elle était un peu déstabilisée par cette question, ne voyant pas où l'homme voulait en venir. On disait souvent qu'elle n'était pas futée, mais pour le coup, elle se disait que c'était l'homme qui était bizarre à ne pas comprendre d'où venaient ces croquettes.

Mais trêve de discussion, il était temps de passer aux choses sérieuses. Elle se concentra, prête à prendre la fuite si le chien décida de lui croquer le bras. Heureusement, ce dernier se concentra uniquement sur les croquettes et Zoella laissa l'homme libéré le chien. Elle était d'ailleurs assez impressionnée par sa force et la manière dont il arrivait à maîtriser l'animal. Ce dernier était enfin libre. Zoella avait bien envie de prendre le chien dans ses bras, mais ce dernier semblant encore trop sauvage, vu comment il gesticulait. L'homme lui demanda maintenant ce qu'elle comptait faire du chien. "Euh..." Encore une fois, Zoella avait agit sans réfléchir. Fort heureusement, son collègue en sauvetage de chien proposa d'emmener la bête au refuge pour qu'il ai quelques soins. "Oh mais oui ! On peut y aller ! Ce n'est pas très loin. A dix minutes à pieds... Mais du coup, il va falloir porter le chien." Et ce dernier n'avait pas l'air du genre à le laisser porter. A moins que l'homme ait une voiture, cela faciliterait le trajet. Sans vraiment attendre, elle fouilla dans son sac avant d'en sortir son portable et d'envoyer un message à l'un des vétérinaires du refuge. Elle n'était qu'une bénévole et ne pouvait pas administrer elle-même les soins ou gérer la paperasse, mais elle y allait tellement souvent qu'elle était presque perçue comme une employé à part entière. Une réponse ne se fit pas attendre et le vétérinaire lui dit qu'ils pouvaient venir et qu'il prendra le chien aussitôt. "C'est bon, on peut y aller, le vétérinaire est encore là et comme il n'y a personne, on passera aussitôt." dit-elle en souriant.

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 12/04/1978

Je suis littéralement assis à califourchon sur le chien pour le maintenir. C’est qu’il est costaud et je ne sais pas encore si la gamine veut le relâcher tout de suite ou pas. Je lève les yeux sur elle, et arbore une grimace d’excuse « un refuge pour les humains… C’est plus courant dans le coin. T’sais là où ils parquent les clandestins » J’esquisse un sourire. « y a pas trop de randonneurs à Sarajevo… ni beaucoup de touristes. Enfin p’tre en dehors. J’pensais pas que y avaient des gens qui s’intéressaient aux clebs errants. » clairement à la regarder et à me regarder, on comprend tout de suite qu’on vient de deux mondes différents, radicalement opposés.

Son sourire est communicatif et je souris en retour. J’enveloppe la tête du chien de ma veste, ça évitera qu’il ait peur. « Je vais le porter, ça devrait aller. » Je prends ses pattes avant, le corps coincé sous mon bras et je me lève. Le chien n’est pas très lourd, il se débat un peu et je raffermis ma prise. Je suis la jeune femme parce que je ne sais foutre pas où on va ! « Tu travailles dans ce refuge ? » Je suis vaguement étonné, je ne pensais pas qu’on puisse avoir ce genre de boulot. « Et ils font quoi à part ramasser des chiens errants ? ça doit pas payer des masses… »

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Barking dog never bites.

@Slavenko Drazavic & Zoella Finnigan

Zoella faisait parti de ces personnes vivant dans un positivisme constant et ayant parfois du mal à se rendre compte qu'il existait dans la misère dans ce monde. Quand l'homme lui donna sa définition du refuge, elle se sentit un peu idiote. "Oh, je n'avais pas pensé à ça..." A vrai dire, elle ne s'était pas du tout posé la question. Elle avait la chance d'être née dans une bonne famille, de ne jamais avoir à s'inquiéter pour avoir un toit au dessus de sa tête. Bien sûr, elle avait déjà vu aux informations des reportages sur les clandestins, les refuges. Comme tout le monde, sur le moment, elle trouvait cela affreusement triste, mais au final, elle repartait rapidement à sa vie, oubliant les misères qu'elle avait vu à la télévision. "Souvent, les gens pensent que je suis une touriste..." dit-elle, plus pour elle-même que son interlocuteur. Elle n'avait pas vraiment le physique typique des serbes et avec son air perdu, on lui demandait souvent si elle avait besoin d'aide pour se retrouver dans la ville. Quand elle disait qu'elle était née ici, certains la regardaient comme si elle était tombé sur la tête. "Ils sont mieux au refuges où on prend soin d'eux et où on leur recherche une bonne famille plutôt que dans la rue où ils risquent de se faire tuer à tout moment..." dit-elle doucement. La plupart des animaux arrivant aux refuges faisait pitié à voir avec la peau sur les os, les blessures multiples et l'air galeux. Ce n'était pas rare que certains d'entre eux soient mutilés. Parfois, ils se faisaient ça entre eux, défendant leur territoire, parfois c'était l'oeuvre de la main humaine...

Zoella hocha doucement la tête quand l'homme se proposa de porter le chien. Qu'il le fasse, il devait avoir assez de force. Elle, elle aurait à peine capable de le décoller d'un centimètre du sol. Elle fit un petit signe à l'homme, invitant de le suivre. "Je suis simplement bénévole. Le refuge marche principalement sur le principe du bénévolat en fait, pour réduire les coûts." répondit-elle à sa question. "Il y a aussi des soins et des adoptions, mais c'est gratuit pour les clients. Du coup les vétérinaires sont payés grace à une subvention de la ville... Je crois. Je dois avouer que je ne m'intéresse pas trop au côté financier." Dès qu'il y avait une notion minuscule de mathématiques, Zoella préféré en rester en dehors. Les maths, c'était sa hantise. Elle se souvenait le nombre de fois où elle s'était arraché les cheveux en essayant de comprendre comment tout cela fonctionnait. De toute manière, elle n'était que bénévole, elle n'avait pas à savoir d'où venait l'argent servant à payer les vétérinaires. Le plus important pour elle, c'était qu'il y ai assez de mains d'oeuvre pour tenir le refuge et que les animaux soient soignés.

(c) nightgaunt

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