Oh, Ms. Believer | Zoelev

Date de naissance (rp) : 22/11/1992

17 août

Une licorne. Quelqu’un déguisé en licorne à côté d’un stand de kebab. Ca sonnait faux. Pas que je remettais les dires de Zoella en doute, mais plutôt que ces bestioles-là m’étaient toujours apparues comme des canassons herbivores, ou à défaut plus intéressées par le fait de brouter des arcs-en-ciel que de croquer dans un sandwich dégoulinant d’une viande dont on doutait parfois de l’origine. Ça ne m’étonnait pas de la demoiselle, en tous cas, qu’elle se soit arrêtée à de tels détails. Il n’y avait que ça pour retenir son attention : ce qui était merveilleux, ce qui était doux, ce qui était beau. Elle avait de la chance, Zo, de pouvoir encore voir le monde avec ses yeux de gosse quand il fallait à certains plusieurs pintes dans la gueule pour remettre un peu de couleurs à ces paysages de merde.

Je relevai le nez de mon téléphone, me hissant vainement sur la pointe des pieds pour espérer voir au-dessus de la foule trop haute le lieu que pouvait bien me désigner la métisse. Elle n’était habituellement pas difficile à repérer, avec son air rêveur, ses cheveux indomptables et la douceur monstre qui se dégageait d’elle. Il y avait toujours du soleil dans son regard, dans son sourire, dans ses mimiques adorables, ça avait tendance à attirer l’œil. Zoella avait des airs d’aimant en festival, elle irradiait quelque chose de galvanisant et de candide qui donnait envie aux gens de passer leur soirée à la suivre pour se doper à sa bonne humeur et à son rire. Même sous la pluie, les souliers enfoncés dans la boue, la terre trempée jusqu’aux genoux, un concert en compagnie de la jeune femme était synonyme de moment mémorable.

Aujourd’hui, par chance, la météo était clémente. Mon éternel ennemi avait frappé la journée durant, réchauffant le sol, laissant probablement sur ma peau quelques traces rougeâtres auxquelles je n’échappais jamais, quand bien même je noyais mon épiderme dans des litres d’écran-total et fréquentais l’ombre. J’appartenais malheureusement à ce groupe de personnes foutues d’attraper un coup de soleil par une nuit de pleine lune. Si ça faisait sourire sur le papier, c’était moins agréable à vivre au quotidien. Mais mes réflexes de vampire s’en étaient allés à mesure que le jour avançait et que le sang dans mes veines avait tourné au vinaigre puis à l’alcool.

Je rajustai les bretelles de mon sac à dos sur mes épaules, le liquide qui s’y cachait dansant entre mes omoplates nues. D’un geste expert, je coinçai entre mes dents le petit tuyau qui s’en échappait et m’assurait un taux d’alcoolémie décent. Une casquette à hélice multicolore vissée sur le crâne, une barre dans la gueule, des lunettes improbables sur le nez, des faux airs de Dora l’exploratrice irlandaise parlant turc s’étant perdue en festival psytrance, je fendis la foule en direction de l’endroit qui me semblait le plus adéquat pour retrouver une Zoella perdue - comme souvent -, suivant la seule carte de mon cœur. Je ne tardai pas à la repérer, le nez dans les nuages. Je me glissai discrètement derrière elle, lui tapotai l’épaule gauche avant de me faufiler rapidement à sa droite, un air innocent flanqué sur le visage.

« Tu veux prendre un truc à boire ou à grignoter avant d’y aller ? Parce que j’abandonnerai pas nos places contre les barrières pour venir chercher quelque chose durant le concert. On parle quand même de Twenty One Pilots ! »

La première partie du concert battait son plein dans notre dos, et si le groupe semblait intéressant, j’avais abandonné l’idée d’en profiter à l’instant même où Zoella m’avait confirmé avoir réussi à s’égarer. C’aurait été mission impossible de lui indiquer la marche à suivre pour me rejoindre. Il valait mieux prendre les devants dans ce genre de cas, au risque de la retrouver à l’autre bout du monde.

CODE BY ÐVÆLING

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Oh, Ms. Believer

@Levine Filipovic & Zoella Finnigan

Que Zoella aille dans une foule... L'idée était presque suicidaire. Déjà que seule, sans rien sur son chemin, elle arrivait à se perdre, alors avec du monde autour d'elle l'empêchant de filer droit c'était foutu. Zoella faisait souvent des festivals, pourtant elle n'avait toujours pas réussi à trouver la technique pour rester auprès de ses amis. Peut-être que lors de ce genre d'occasions, il faudrait lui mettre une laisse ? Elle se souvenait que, lorsqu'elle avait voyagé à Londres avec sa famille et en se baladant à Hyde Park, avoir été impressionnée par le fait que les gosses étaient tenus en laisse, mais que les chiens soient en liberté. Enfin, là n'était pas la question. Elle était venue à ce festival avec Levine. Elle ne se souvenait plus vraiment de la prog, à part qu'il y avait Twenty-One Pilots, un groupe qu'elle aimait depuis leurs débuts. C'est Lev qui lui en avait parlé, mais elle n'avait pas eu besoin de la convaincre pendant très longtemps.

Zoella était donc en train de profiter d'un de rare festival passant à Sarajevo. La chance faisait qu'elles avaient du soleil, même si la métisse avait mit des bottes par précaution. Elle avait une sacré dégaine avec ses bottes en caoutchouc à pois, son short en jean avec un logo de Snoopy, son petit top en paillette et ses lunettes en forme de coeur. Il ne manquait plus que la couronne de fleurs pour qu'elle ai le look complet de la festivalière. Après avoir vu plusieurs concerts, celui des Twenty-One Pilots n'allait pas tarder à commencer. Zoella suivait tranquillement Lev pour essayer de trouver une place devant la scène. Chose qui allait être compliquée vu la foule qui se dressait devant elles. La rousse avait bien dit à son amie de faire attention et de ne pas la quitter du regard. Lev avait placé trop d'espoir en son amie, car il ne suffit que quelques minutes à Zoella pour qu'elle soit distraite et se perdre parmi la foule.

Elle n'avait même pas remarqué qu'elle n'était plus avec Lev, jusqu'à ce qu'elle reçoive un message de cette dernière, demandant où elle était. Après une rapide discussion par sms, la rousse dit à son amie de ne pas bouger. Ce que la métisse fit. Elle ne bougea pas d'un pouce jusqu'à ce que Lev arrive. Zoella, n'ayant pas vu son amie arriver sursauta quand cette dernière tapota son épaule. "Bon sang, tu m'as fais peur !" dit-elle, alors qu'elle sentait encore son palpitant tambouriner dans sa poitrine. Lev lui demanda si elle voulait grignoter un truc, mais ce fut son ventre qui répondit par elle avec un grognement. "Rester à côté du Kebab m'a donné faim. Je pense m'en prendre un. T'en veux un aussi ? Je paye !" dit-elle en montrant son bracelet. Heureusement pour elle que depuis quelques années maintenant, les échanges d'argent se faisait à l'aide d'une petite puce qui se trouvait sur les bracelets de festivaliers. Autrefois, Zoella perdait souvent son argent en festival, maintenant elle l'avait au poignet. Aucun risque qu'elle ne le paume celui-ci... "Il est encore tôt pour manger, mais autant le faire maintenant ? Car à l'heure de pointe, tout le monde va se ruer sur les stands, mais ça nous permettra d'avancer vers la scène comme ça !" Elle avait de l'expérience en festival maintenant, et même si elle ne réfléchissait pas trop, cela lui arrivait d'avoir des idées de génie. "Je veux être dans la fosse moi ! Au niveau des barrières." Pourtant, Zoella n'était pas le genre de personne aimait se faire bousculer dans tous les sens, mais être dans la fosse, c'était une sensation différente. C'était... Euphorique. Et puis, elle ne l'avait pas dit à Lev, mais elle avait un riquiqui et infime espoir que le chanteur croise son regard et tombe fou amoureux d'elle.

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 22/11/1992

Le bond de cabri effarouché qui manqua faire s’envoler Zoella me tira un sourire amusé. A force de flâner innocemment comme elle le faisait, elle allait s’effrayer au point de s’en filer un arrêt cardiaque. Je le sentais venir.

« Rester à côté du Kebab m'a donné faim. Je pense m'en prendre un. T'en veux un aussi ? Je paye ! Il est encore tôt pour manger, mais autant le faire maintenant ? Car à l'heure de pointe, tout le monde va se ruer sur les stands, mais ça nous permettra d'avancer vers la scène comme ça ! Je veux être dans la fosse moi ! Au niveau des barrières. »

Les douces fragrances de viande qu’on faisait griller autour d’une broche me chatouillèrent les narines. Si critique que j’étais sur le kebab - fierté turque mal placée, certaines choses ne se contrôlaient pas -, mon estomac vide d’aliment solide se réveilla lentement, me rappelant que l’expression : « Mangez rapide, mangez liquide ! » risquait surtout de me transformer en arrosoir sauce éthanol. La terre sous nos pieds risquait bien de m’en tenir rigueur, et c’était sans parler des personnes autour s’il me venait l’idée de retapisser malencontreusement leurs chaussures.

« Tant de générosité ma bonne dame, j'en suis toute émoustillée ! Chaud en tous cas ! Me faut de quoi éponger, sans quoi je vais tomber raide dans dix minutes. »

Et pour appuyer mes propos, je sirotai un peu de la potion magique scotchée à mon dos. Un sourire fier, un peu con, flanqué sur les lèvres, j’invitai ma meilleure amie à nous mettre en branle avant que le stand ne soit assailli par un millier de jeunes gens affamés, bourrés, voire les pupilles dilatées par Dieu savait quel autre produit peu resplendissant. Je n’étais pas arrivée depuis une heure que j’avais déjà croisé une tripotée de hiboux aux pupilles si dilatées qu’on ne voyait même plus la couleur de leurs yeux. C’était toujours un spectacle beau à voir : les grands sourires incontrôlables forcés par l’acide, les mâchoires crispées, l’amour débordant par tous les pores de la peau.
J’aurais été mal placée pour juger les consommateurs de drogues ; d’une part parce que j’en étais une à ma manière, l’alcool et la nicotine étant de doux poisons à la descente parfois plus violente qu’après trois gouttes de LSD ; d’autre part parce qu’il aurait été bien hypocrite de ma part, compte-tenu des petits paradis artificiels dans lesquels je me réfugiais de temps à autres, de jeter la pierre à qui que ce soit.

Arrivées devant la petite baraque à döner, nous commandâmes nos sandwichs et partîmes nous isoler un peu à l’écart pour pouvoir manger en toute sérénité avant de prendre nos positions sur le devant de la fosse. Assise sur le plancher des vaches avec autant de grâce qu’un éléphant de mer, je croquai amoureusement dans mon kebab. Que la viande fût vraiment bonne ou que l’alcool fît illusion, je n’eus rien à y redire, et je ponctuai régulièrement sa descente d’une gorgée ou deux de cola, puisqu’il n’y avait rien de plus terrible que de rompre un traditionnel sauce blanche-Coca.

« Ça me fascine qu’ils aient réussi à ramener un aussi gros groupe ici … J’sais pas si Sarajevo est franchement le genre de ville où t’as envie de tourner quand tu remplis des stades et des salles immenses partout dans le monde. M’enfin, c’bien pour nous ! Depuis le temps que tu me tannes avec ce groupe ! J’écarquillai des yeux ronds de merlan frit et les braquai sur Zoe : euuuh … Rassure-moi, on va pas encore essayer de passer en backstage pour que tu puisses avoir un autographe ? Nan, parce que se faire jeter pour Little Big, ça m’a amplement suffi. Ce con de la sécurité avait failli me casser le bras … »

CODE BY ÐVÆLING

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Oh, Ms. Believer

@Levine Filipovic & Zoella Finnigan

Zoella avait toujours adoré les festivals et leur ambiance vraiment particulière. Elle avait à chaque fois le sentiment que ses sens étaient en ébullition. L'ouïe, bien entendu, en écoutant les enceintes crachées de la musique, parfois accompagnée de chants de spectateurs, pas toujours très juste malheureusement ; Le toucher, à force d'être secouée dans tous les sens. On ne lui avait jamais autant effleurer les fesses en une journée qu'en festival ; La vue, avec les spotlights qui tournaient dans tous les sens, les lumières pouvant parfois être aveuglantes, il ne valait mieux pas être épileptique ; Le goût, surtout celui de la bière, amer, qui se dépose sur le palet et ne pars pas, peu importe ce qu'on peut manger pour essayer de l'éponger ; Et enfin, l'odorat. L'air ambiant en festival était assez difficile à décrire. Un mélange d'odeur de grailles, de sueur et de cannabis. Souvent, quand elle rentrait chez elle, la jeune femme trouvait qu'elle puait comme un fennec et n'avait qu'une envie, aller sous la douche. Cependant, c'était tout ce mélange qui faisait que Zoella adorait passer son temps en festival. Ce qu'elle y aimait par dessus tout, c'est que c'était un moment unique où elle pouvait passer du temps avec des amis. Elle savait que des mois, voir des années après ce week-end, elle en reparlerait surement, évoquant les bons moments qu'elle avait pu y passer.

Zoella regarda Lev' un moment perplexe quand la rouquine lui dit qu'elle était toute émoustillée, avant de comprendre que c'était une façon de parler. Elle hocha vivement la tête quand son amie lui dit qu'elle était partante pour un kebab. "Allons-y alors !" Elle prit la main de la rouquine, entremêlant ses doigts aux siens, afin d'être sûres d'être bien accrochées ensemble et ne pas prendre le risque de se perdre à nouveau. Zoella était une fluette, mais elle réussi quand même à se frayer un chemin, jouant des coudes et s’engouffrant dans les espaces minuscules qu'on pouvait apercevoir entres certaines personnes. Heureusement, à cette heure, il n'y avait pas encore grand monde et elles purent commander bien vite. Zoella en profita pour arroser copieusement son kebab de ketchup et suivit Lev' pour s'isoler et manger en toute sérénité, non sans avoir perdu quelques frites sur la route.

Assise le cul dans l'herbe, qui allait surement se retrouver plein de poussières, elle écoutait la rouquine tout en dégustant son kebab à l'origine de viande douteuse. "Je m'en fiche pourquoi ils sont là ! Le plus important c'est qu'on va les voir !" dit-elle les yeux brillants et pleine d'excitation. Quand Lev' lui posa la questions sur les backstages, Zoella baissa la tête un peu honteuse. Était-elle vraiment si prévisible que ça ? "Je me suis dis qu'on pouvait essayer. En plus j'ai l'ami du frère d'un gars avec qui je suis bénévole au refuge qui bosse à la sécurité. Bobby lui a parlé de moi et à dit qu'il pourrait nous faire entrer discrétos. Il s'appelle Emil... Je crois. Je m'en souviens plus. Je devrais peut-être envoyer un message à Bobby pour lui demander ?"

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 22/11/1992

Mon épaule grinça d’une douleur fantôme en se rappelant la poigne de fer du malabar qui nous avait jetées dehors avec la délicatesse d’un ours russe drogué au kérosène qu’on menacerait de sevrer. A bien y réfléchir, la manœuvre avait commencé en douceur, le type rechignant à user de violence face à deux gamines hautes comme trois pommes, dont une avait dans les yeux la lueur merveilleuse du gamin qui descendait un matin de Noël et découvrait une montagne de cadeaux sous le sapin. Tout aurait pu se passer à merveille ce jour-là si je n’avais pas eu la merveilleuse idée de me révolter lorsqu’il avait écrasé ses grosses paluches sur nos épaules pour nous raccompagner vers la sortie.

« Je m'en fiche pourquoi ils sont là ! Le plus important c'est qu'on va les voir !
- Amen, ma sœur. »

Zoella écarquilla brièvement des yeux ronds avant de baisser le nez, coupable. Je la dévisageai, à la fois dépitée par son obstination et amusée par ma capacité à prévoir ses actions les plus tordues. Des années d’amitié, ça vous faisait connaître la personne presque mieux qu’elle ne se connaissait. Du reste, il fallait avouer que la métisse n’était pas franchement difficile à percer à jour. Cette grande gosse de vingt-cinq ans était si prévisible dans sa candeur que c’en était touchant.

« Je me suis dis qu'on pouvait essayer. En plus j'ai l'ami du frère d'un gars avec qui je suis bénévole au refuge qui bosse à la sécurité. Bobby lui a parlé de moi et à dit qu'il pourrait nous faire entrer discrétos. Il s'appelle Emil... Je crois. Je m'en souviens plus. Je devrais peut-être envoyer un message à Bobby pour lui demander ?
- Oui bah oui, envoie-lui un message avant, ce sera clairement plus facile ! Je te vois venir, je sens bien que ça pense déjà à escalader les heras pour aller prendre une photo avec le chanteur. C’est mort, Zoe ! Mort ! »

Je lui lançai un regard suspicieux, me doutant bien qu’elle avait sans doute déjà machiné un milliard de plans machiavéliques pour obtenir ce qu’elle souhaitait. Et connaissant la bête, son seul objectif devait résider dans le fameux cliché en compagnie de Tyler Joseph … Tant qu’à risquer sa peau pour une seconde de bonheur ultime, j’aimais mieux qu’elle tente sa chance avec Brendon Urie, plus à mon goût que le lead singer de Twenty One Pilots. Les appréciations des uns et des autres, en fin de compte, ne me concernaient guère, pas plus que les penchants pour un homme ou un autre de Zoella, d’ailleurs. Je me réservais cependant le droit de péter les dents des odieux connards qui essayaient de lui briser le cœur.

Songeant à ce dernier fait, j’engloutis les dernières miettes de mon kebab, me rinçai le palais à grand renfort de cocktail explosif dans mon dos, et demandai finalement, l’air innocent :

« Ça va ton ex ? Il t'emmerde toujours autant ...? »

Comprenez-là : comment se porte ce trou du cul qui ne fait que te pourrir la vie, que je sache dès à présent si je dois l'exécuter ou non ?

CODE BY ÐVÆLING

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Oh, Ms. Believer

@Levine Filipovic & Zoella Finnigan

Zoella fronça les sourcils en entendant la réponse de la rouquine. Elle la regarda alors qu'un air d'incompréhension flottait sur son visage. "Mais pourquoi tu te mets à prier ? Et je ne suis pas bonne sœur..." Fidèle à elle-même, Zoella ne comprenait rien aux expressions et au second sens. Pourtant, elle les connaissait... Elle avait juste du mal à faire le lien entre les deux, quelque chose qui devait bloquer dans son cerveau. Elle entendit un petit rire moqueur à côté d'eux et tournait la tête pour voir une blonde qui les regardait. C'était fou le nombre d'oreilles indiscrètes qu'il y avait dans les festivals. Aussitôt, le visage de la métisse devint aussi rouge qu'il le pouvait et la jeune femme comprit qu'elle venait de dire une absurdité. Elle se sentait ridicule maintenant.

Enfin, de toute manière, elles n'allaient pas rester ici, vu le projet que Zoella avait d'aller en backstage. Lev' sembla confirmer l'idée et la rousse eut à peine le temps d’approuver que Zoella avait déjà sorti son portable pour envoyer un message au fameux Bobby. Ce dernier répondit rapidement en lui donnant le numéro de son pote, à qui la métisse renvoya aussitôt un message. Elle n'était pas le genre de personne à passer toute sa vie sur son portable, mais quand il était question de voir Tyler Joseph de prêt, elle devenait une pro en messagerie. Emil ne répondit pas de suite au message et ce fut des minutes où Zoella regardait son portable toutes les secondes, en stress, pour voir si elle avait une réponse. Quand le petit message s'afficha sur l'écran, la métisse plaqua son nez dessus, ayant hâte de voir la réponse. "Ouais, pas de soucis. Retrouvez-moi au bar 6, celui près de la scène, dans 5mn". Aussitôt, Zoella prit son amie dans ses bras, un large sourire sur le visage, avant de sautiller dans tous les sens. "ON VA ALLER EN BACKSTAGE ! ON VA ALLER EN BACKSTAGE ! ON VA ALLER EN BACKSTAGE !" clamait-elle assez fort, tout en chantonnant, comme une enfant de six ans.

Bien sur, une telle annonce dite aussi fort, cela avait attiré l'attention sur elles et tout le monde les regardait. Un gars s'approcha du duo, avant de dire avec un sourire à Zoella. "Salut madmoiselle, j'te trouve charmante". Seulement, en guise de réponse, il n'eut qu'un vent, car Zoella avait déjà pris la main de Lev' pour la traîner avec elle jusqu'au bar 6. Elle n'avait pas de temps à perdre, elle allait rencontrer Tyler Joseph. Une fois arrivée, Zoella prit le temps de répondre à la question de son amie. "Ça fait depuis un petit moment que je n'ai plus de ses nouvelles." dit-elle toute penaude. Zoella et les amours, c'était quelque chose de compliqué. La jeune femme était un vrai cœur d'artichaut et elle avait ce don de s'amouracher de personnes qui ne le lui rendaient pas. "A vrai dire, je ne l'ai plus vu depuis la dernière fois où papa m'a demandé de ses nouvelles et que j'ai répondu qu'il continuait de me harceler..." Pour la plupart des gens, le lien se serait fait aussitôt, mais pour Zoella, son père était aussi blanc qu'une colombe et elle avait tendance à l'idéaliser.

(c) nightgaunt

Date de naissance (rp) : 22/11/1992

L’attention de Zoella ne se fixait déjà plus sur la conversation. Le nez sur son téléphone, elle pianotait à une vitesse effarante les quelques mots qui devaient nous mener en backstage si ses petites manigances le permettaient. N’obtenant pas de réponse dans les secondes qui suivirent, le visage de la métisse prit des airs déconfits ; et elle ne put s’empêcher de surveiller son écran à intervalle régulier durant le temps qui sépara son message de la vibration qui la secoua toute entière. Mon amie se jeta presque sur son portable pour déchiffrer le retour du fameux Emil qui devait nous décrocher nos précieux sésames.

Je roulai en boule le papier de mon sandwich et me relevai dans un grincement d’articulations. Zoella me sauta brusquement dans les bras pour me crier aux tympans que nous aurions l’immense honneur de passer de l’autre côté des barrières. Les regards alentours convergèrent aussitôt vers nous, et mon visage s’illumina d’un sourire alors que je tassai l’air d’un mouvement des mains pour lui dire de baisser un peu le volume. Notre vie était merveilleuse, nous en convenions, mais il n’était pas nécessaire de s’attirer la convoitise ou la jalousie des autres membres du public, moins encore de leur rappeler que leur petite existence ne serait pas égayée par une rencontre avec des artistes internationaux.

Sans grande surprise, les cris de joie de Zoella attirèrent immédiatement un illustre inconnu au regard luisant d’intérêt. Il adressa quelques mots à la jeune femme qui ne les entendit probablement même pas. Elle me tira par les bras pour m’entraîner ailleurs tandis que j’accordai un haussement d’épaules faussement désolé au type qui restait sur place, la bouche en cœur. Pour une fois que la chance nous souriait, nous n’allions certainement pas partager notre ticket doré !

Nous arrivâmes à destination : l’un des bars situés non loin de la scène. Dans un réflexe qu’on ne me retirerait jamais, je poussai doucement mon amie vers l’un des comptoirs pour aller commander quelque chose à boire et me débarrasser enfin du papier de kebab qui me traînait toujours dans les mains. Accoudées au zinc, notre commande bières passées et sur le point d’être livrée, Zo daigna enfin répondre à l’interrogation laissée en suspens depuis plusieurs bonnes minutes. Déjà alcoolisée, il me fallut quelques secondes pour que les connexions neuronales se fassent et que je comprenne qu’elle parlait de son ex.

« Ça fait depuis un petit moment que je n'ai plus de ses nouvelles. »

Je haussai les épaules, peu attristée. Soulagée, au contraire. Je n’avais jamais pu encadrer ce type, ni de près, ni de loin. Zoella était bien trop adorable, une véritable boule d’amour qui méritait qu’on prenne soin d’elle, qu’on se montre attentionné, charmant, même ! ce qu’aucun de ses exs ou partenaires d’un soir faisant croire plus n’avait jamais été en mesure de lui offrir. Zo avait eu le cœur brisé tant de fois que je m’étonnais qu’il puisse encore battre correctement. Le mien se serait effrité bien des années plus tôt si les rôles avaient été inversés, et les choses différentes. Et je n’aurais pas pu en recoller les morceaux.

« A vrai dire, je ne l'ai plus vu depuis la dernière fois où papa m'a demandé de ses nouvelles et que j'ai répondu qu'il continuait de me harceler… »

Mon sang ne fit qu’un tour à cette réflexion. Je dévisageai la brune d’un air grave, consciente qu’elle ne mesurait absolument pas la portée de ses mots. Consciente, surtout, que son esprit d’enfant amoureuse de la vie ne pouvait imaginer le pire quand le mien savait de quoi le monde était fait. Ce monde était fait. Sarajevo n’avait rien de la ville dynamique et attractive qu’on tentait de vendre à grands renforts de festival. Il s’y jouait des jeux bien plus sombres, plus crades, dont l’inconscient de Zoella faisait sans doute tout pour la préserver. Je déglutis difficilement ma salive en songeant au triste sort de l’ex-petit ami. Qu’on me traite de fataliste si on le voulait, mais Monsieur Finnigan - oui, même après toutes ces années, le père de ma meilleure amie ne m’autorisait pas à user du prénom, c’était un miracle en soit qu’il n’impose pas à tout le monde de l’appeler Maître - n’était pas connu pour sa douceur. Il avait dans les yeux cette lueur désagréable qui vous flanquait une chair de poule du diable et vous donnait envie de vous carapater sans demander votre reste. De celle qu’avaient les hommes de Yilan qui avaient fait certaines choses et entaché leur âme. De celle qu’avait Zeb dans ses instants les plus sombres.

« Il s’est sans doute trouvé une autre meuf à faire chier, c’est tout, mentis-je pour tenter de me rassurer au passage. On va pas se plaindre hein, ce mec était vraiment tordu … J’suis contente qu’il t’ait lâché la grappe. »

Un peu moins à l'imaginer au fond de la rivière pour si peu ...

Je noyai immédiatement mon mensonge dans une gorgée de bière quand le serveur débordé nous tendit nos consommations, claquant en même temps mon poignet sur le petit porteur qui devait ajouter à mon solde le prix des boissons maltées.

Un grand gars à l’air quelconque - suffisamment pour que je ne le remarque que lorsqu’il colla son nez entre nous - me tapa dans le dos en souriant.

« Hey Lev, ça fait longtemps ! »

Je roulai des yeux de merlan frit, mon palpitant se contractant à l’idée qu’un parfait inconnu connaisse mon nom. Mes yeux clairs dévisagèrent rapidement le nouvel arrivant qui me considérait avec une sympathie me poussant à croire que nous nous étions déjà rencontrés.

Je tentai, pour me sortir de l’embarras comme pour glaner quelque information pour me rafraîchir la mémoire :

« Heyyyyy, ouais, c’est clair ! Comment tu vas depuis la dernière fois ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

Contre toute attente, le type me prit dans ses bras pour me soulever du sol dans une étreinte qui comprima mes poumons et me donna envie de fuir en courant. Il me reposa sur le plancher des vaches après quelques secondes.

« J’attends une nana pour lui filer des pass pour les coulisses. T’en veux un ?
- Ouais …? Ouais ! Elle s’appellerait pas Zoella, la gonzesse en question, lançai-je en pointant du doigt la crevette que je vis soudain frétiller d’impatience. »

CODE BY ÐVÆLING

Date de naissance (rp) : 27/04/1994

Oh, Ms. Believer

@Levine Filipovic & Zoella Finnigan

Les yeux de Zoella étaient plein d'étoiles. Elle avait encore du mal à réaliser qu'elle allait rencontrer les Twenty One Pilots. Elle se faisait souvent des films. S'imaginant de rencontrer une quelconque star, ce qu'elle allait lui dire, comment il allait réagir. Dans ses délires, ça finissait toujours bien et ils devenaient de meilleurs amis, peut-être plus si affinité. Combien de fois n'avait-elle pas rêver qu'elle finirait en couple avec Leonardo DiCaprio ? Mais maintenant qu'elle était confrontée à la réalité, elle commençait un peu à stresser. Et si jamais, en réalité, c'était des gros cons ? Ils avaient pourtant l'air super sympas. Mais bon... On disait toujours qu'il ne fallait pas rencontrer ces idoles. Toutefois, Zoella, c'était l'éternelle optimiste et elle était persuadée que tout allait bien se passer.

En tout cas, maintenant elles attendaient le fameux Emil et l'impatience de la métisse ne faisait qu'augmenter. Elle avait du mal à rester en place et passait d'un pied à l'autre, en soupirant, et en regardant partout, espérant de voir son ami arriver. Bref, tout en attendant, la conversation était passé sur l'ex de Zoella. La métisse s'était un peu renfermée, n'était pas un sujet qui lui plaisait, comme à chaque fois, elle adoptait un comportement de fuite. Elle fit une petite moue en entendant l'idée qu'il ai trouvé quelqu'un d'autre. "Oui... Peut-être..." dit-elle tout doucement. Zoella baissa la tête suite aux propos de son amie sur son ex. "Il n'était pas méchant au début..." Même s'il l'avait bien harcelé, elle avait du mal à le détester. Il lui en fallait beaucoup pour qu'elle vous haïsse. Vous pouviez agir comme un gros connard avec elle, elle arriverait toujours à vous trouver des excuses.

Alors qu'elle hésitait à reprendre un verre, quelqu'un vint accoster Lev. Et ce n'était pas n'importe qui. C'était Emil ! Elle se rapprocha, toute excitée et souriante. "Emil ! Lev ! Je ne savais pas que vous vous connaissiez ! Comment ça se fait ?" Encore une fois, Zoella mettait les pieds dans le plat. Pourtant, on pouvait bien ressentir qu'il y avait un malaise qui s'installait doucement entre ses deux amis, mais la métisse ne se rendait compte de rien. Elle ne se posait même pas la question. En tout cas, elle était contente de revoir Emil, même si elle ne le connaissait que via l'ami d'un ami et elle lui sauta dans les bras. "Franchement, merci Emil ! Tu gères ! J'ai trop hâte de pouvoir aller dans les coulisses." A sa petite frimousse, on avait l'impression d'être face à un enfant le matin de noël. Le comportement de la jeune femme fit rire Emil qui répondit. "Je pense que c'est plutôt dans les coulisses qu'ils vont me remercier de ramener d'aussi jolis filles" Et à ces mots, il glissa un regard entendu à Levine. De son côté, Zoella ne se rendait toujours compte de rien.

(c) nightgaunt

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Tags
Recherche avancée