Words are very unnecessary - Marko

Date de naissance (rp) : 10/04/1984

La journée du policier terminée, il s’était rendu, comme il le faisait chaque vendredi soir, à cette réunion dont il était le parrain et il s’était étonné de ne pas y retrouver Levine qui lui avait fendu le coeur quelques jours plus tôt. Zarko ne lui en tint pas rigueur, il connaissait la jeune femme et il savait que si elle ne s’était pas présentée ce jour-là, c’était qu’elle avait de bonnes raisons de le faire, un simple sms lui permettait de confirmer ses pensées.

Le serbe était apprécié par ses pairs et était vu au sein de ce groupuscule comme le modèle à suivre, la personne référente afin d’accéder à tous les rêves qu’ils n’arrivaient décidemment pas à toucher de leurs doigts souvent plus accrochés à une bouteille d’alcool qu’autre chose. Le temps s’écoulait mais le flic avait toujours eu la langue bien pendue et c’était ainsi qu’il se retrouvait sur le trottoir adjacent au bâtiment des alcooliques anonymes pour discuter avec les dernières personnes qui tardaient à rentrer chez eux, certainement dans la crainte de replonger en passant devant un bar ou deux présent sur leur chemin.

Il salua finalement les dernières personnes présentes et emboîta le pas pour rejoindre sa voiture quand sa route fut bloquée par une personne dont il percuta l’épaule involontairement.

« Excusez-moi ! S’empressa-t-il de dire avant de relever les yeux vers la jeune femme qui ne semblait pas plus perturbée par cet événement. Oh… Maggy. »

Sa voix était plutôt enjouée parce qu’il venait de se récréer à l’esprit la dernière soirée qu’ils avaient passée ensemble et cette dernière fut des plus délicieuses aux yeux du slave.

« Comment vas-tu ? » Demanda-t-il, rangeant précautionneusement ses clefs de voiture au fond de l’une de ses poches, bien décidé à alpaguer la brune pour un verre ou deux.

Date de naissance (rp) : 09/03/1983

Les yeux rivés sur son smartphone, comme ça ne lui arrive que très rarement dans la rue, la noiraude ne prend pas garde à la personne qui fonce droit sur elle, visiblement pressée. Le choc la fait reculer d'un pas, sans la blesser réellement, et elle lève un regard un peu désorienté sur un visage qui s'avère familier. Le sien s'éclaire aussitôt, d'une lueur de soulagement sans doute, parce qu'elle ne se sentait pas d'humeur pour aborder des explications, houleuses ou non, avec un inconnu. Dans les rues de Sarajevo, dès que la nuit tombe, les gens ont tendance à perdre les pédales. On s'y retrouve soit face à des types qui ne supportent pas qu'on se soit trouvé sur leur chemin, soit à l'inverse face à des gens qui flippent et se confondent en excuses balbutiantes par crainte que vous ne leur colliez votre point dans la gueule.

« Oh, salut ! Ça fait un bail. » Le commentaire, pour le moins banal, exprime pourtant une réalité presque décevante. Ils n'ont pas eu l'occasion de se recroiser depuis leur dernière rencontre, et à dire vrai la brune n'a rien fait pour contacter Zarko. Le temps lui a cruellement manqué ces dernières semaines, et son esprit était de toute façon trop obnubilé par Camenko pour qu'elle songe à appeler d'autres amants. Le seul moment où l'idée de revoir le blond lui a bel et bien effleuré l'esprit, c'était après le gala de charité, par pur esprit de vengeance sans doute ce qui n'aurait pas été très gratifiant. Heureusement pour lui, Vadim était là pour l'empêcher de faire une connerie. Ahem.

« Plutôt bien, et toi ? » Elle pèse, l'espace d'un instant, le pour et le contre avant de se décider à lui proposer de prolonger un peu la rencontre fortuite. « Tu as le temps d'aller boire quelque chose ? » Son service est terminé et personne ne l'attend chez elle, autant en profiter.

Awful

Date de naissance (rp) : 10/04/1984

Maggy était trait pour trait le type de femme dont Zarko était dingue. Elle avait des formes généreuses malgré une taille fine et des yeux d’un bleu magnifique dans lesquels il se plongeait volontiers. Alors, tomber sur elle juste en sortant du club des alcooliques anonymes était pour le policier comme un ange descendu du ciel pour lui éviter de devenir complètement dépressif. Il était facile pour lui d’écouter pendant des heures les misères des uns et des autres mais parfois, il lui arrivait d’être moins patient, moins compréhensif aussi quand la fatigue était présente ou quand il était toujours irrité par une mauvaise journée au poste.

Zarko eut un léger rire à l’appréciation de Maggy, ça faisait effectivement un bail et l’un comme l’autre ne s’était manifesté jusqu’à ce jour. Le téléphone dans la poche de sa veste le démangeait soudainement et il avait regretté des dizaines de fois de ne pas avoir pensé à prendre le numéro de la russe -certainement aussi un peu trop alcoolisé pour ça-.

« Ca fait plaisir de te voir. Ca va aussi. » Ajouta-t-il, un sourire sincère aux lèvres, pas encore assez téméraire pour lui jouer des sornettes du genre ‘Ca va mieux depuis que je t’ai vue’. Maggy, contrairement aux autres conquêtes du flic, était une femme légèrement plus âgée que lui et le mode opératoire dans ces circonstances était bien plus élaboré qu’avec des jeunes femmes d’une vingtaine d’années qui étaient habituellement en proie à Zarko.

Il fit mine de regarder sa montre quand elle lui demanda d’aller boire un verre parce qu’il aimait se faire désirer et qu’à l’instant, il lui paraissait presque normal de feinter un emploi du temps très chargé. « Ouais, pourquoi pas, j’ai une bonne heure devant moi. » C’était faux, il avait fini sa journée et de loin, il avait tout le temps devant lui. « On a qu’à aller dans ce pub, ça devrait être tranquille à cet heure-ci. » C’était le bar où il se retrouvait le plus souvent après ses séances de soutien et il y connaissait à peu près tout le monde, c’était très agréable pour lui d’y aller et il s’y sentait vraiment comme chez lui.

Ils s’y dirigèrent et en bon gentleman qu’il était, Zarko tint la porte à sa compagne avant de s'engouffrer à son tour dans le commerce. Quelques personnes assises au comptoir se retournèrent et saluèrent le sergent qui en fit de même. Il y eut quelques commentaires déplacés mais amicaux sur le fait qu’il se pointait toujours avec une femme différente et le blond rit en levant la main, soupirant finalement mais jamais vexé. « Les écoute pas, ils sont jaloux. » Souffla-t-il à la brune tout en plaçant une main dans le creux de ses reins pour lui forcer le pas vers une table située non loin mais à l’abri des regards indiscrets et près d’une fenêtre.

Ce n’était que lorsqu’ils furent assis l’un en face de l’autre qu’ils eurent la paix et le serveur vint quasiment directement, calepin à la main. « Qu’est-ce que je vous sers, sergent ? » Il eut un sourire en regardant Margaherita et la questionna finalement: « Tu prends quoi ? »

Date de naissance (rp) : 09/03/1983

En temps normal, sans doute l'Italienne aurait-elle tracé sa route sans même lever le regard de son téléphone, feignant de ne pas avoir vu son ancien amant pour ne pas perdre de temps. Parce que s'il est bien une ressource dont elle manque cruellement, c'est celle-ci. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles il ne se sont jamais revu, au-delà du fait qu'il n'a pas pensé à prendre son numéro de téléphone, elle aurait pu s'arranger pour le croiser quelque part, il ne lui aurait pas fallu se renseigner longtemps pour trouver les coordonnées de Zarko. Mais son esprit était bien trop préoccupé, pris d'assaut par les yeux clairs de Camenko qui n'ont de cesse de la tourmenter dès lors qu'elle ose cligner des paupières. Tout a manqué pour qu'elle soit amenée à revoir le blond. Le temps, mais l'énergie surtout.

Pourtant, à se trouver ainsi en face de lui, la brune voudrait songer à un signe du Destin, l'occasion de laisser retomber la pression, de sortir quelques instants du rôle de lieutenant dont elle n'a que trop rarement l'occasion de se défaire. C'est l'occasion de passer une heure avec un homme qui n'a pas la moindre idée de qui elle est réellement, et qui au fond s'en fiche royalement parce que ses intérêts se situent bien plus bas, au niveau de l'entrejambe. Et très franchement, ça lui va bien, à Margherita, de ne pas avoir à se justifier, de ne pas avoir à se sentir coupable de mentir non plus puisqu'on ne lui aura pas posé de question. C'est exactement ce dont elle a besoin. Aussi, elle avise d'un regard et d'un sourire amusés Zarko qui fait mine d'hésiter, quand il sait en réalité déjà exactement quel établissement lui proposer.

« Parfait, je te suis. »

La noiraude lui emboîte le pas, ignorant superbement les réflexions sur leur passage. Son regard lancerait des éclairs aux hommes présents dans le pub si leurs propos l'atteignait, mais elle est bien au-delà de ça, et sa confiance en elle est, Dieu merci, suffisamment haute pour qu'elle ne se laisse pas impressionner par des plaisanteries de bas étage. Elle note le geste pas si subtil du blond qui, glissant sa main sur son dos, semblerait presque ainsi marquer son territoire, et le regard de l'Italienne s'éclaire d'une nouvelle lueur d'amusement.

« Une vodka. »

La commande est, presque toujours, la même. Son goût pour les alcools forts est bien l'une des rares choses qu'elle tient du côté russe de sa famille, et non pas du côté italien.

« Alors, qu'est-ce que tu fais dans le coin ? »

Awful

Date de naissance (rp) : 10/04/1984

La main au creux des reins de la russe, le blond se sentait fort et presque chef de meute de tous ces ivrognes collés au bar du matin au soir. Il n’avait rien d’eux, se prenait quelques cuites de temps à autres quand les soirées en valaient vraiment la peine, quand la récompense était toujours belle et bien là, à la fin; une fille perchée sur ses talons qui finirait sans doute dans son lit. Maggy, à l’instant, était à lui seul et logeait dans les orbes vertes masculines toute la fierté d’avoir une demoiselle aussi charmante à son crochet.

Ses proies étaient toujours du même acabit. Elles étaient grandes, souvent mince sans trop l’être et étaient toujours garnies d’une poitrine généreuse. La couleur de quoi que ce soit lui importait peu et il se vantait souvent d’avoir un faible pour les méditerranéennes à la peau facilement bronzante.

Il eut un sourire à la commande de la brune et un regard amusé envers elle avant de commander donc; une vodka et une bière. Il ne songea pas à prendre un alcool fort, préférait toujours de loin la bière pour éviter de retomber dans ses travers parce que même si l’alcoolisme était loin derrière lui, il savait qu’un rien pouvait le faire basculer même s’il se disait assez fort pour continuer ainsi des années durant.

« J’suis parrain aux alcooliques anonymes, c’est juste à côté. Je me retrouve souvent ici après les séances, c’est barbant parfois, il me faut bien une bière pour digérer tout ça. Il eut un léger rire mais il n’en pensait véritablement rien. Et toi ? Je m’attendais à tout sauf à tomber sur toi, comme quoi… »

Il ne finit pas sa phrase parce qu’il était certain que ça le ferait passer pour une vieille carne et qu’il ne le souhaitait définitivement pas devant la russe. Pour lui, le destin faisait bien les choses et leur rencontre n’était peut-être finalement due qu’à ce même destin.

Awful

Date de naissance (rp) : 09/03/1983

A ce stade de sa vie, Margherita ne considère plus depuis longtemps comme un alcool fort. C'est l'alcool local, une obligation sociétale pour se fondre dans la masse, c'est aussi indolore sur son corps qu'un pauvre verre de vin. Si elle est, inévitablement, née en Italie, ses origines Russes ont depuis longtemps pris le dessus sur le sujet, et elle tient aussi bien l'alcool que la plupart des mafieux avec lesquels elle bosse, ce qui n'est pas peu dire ! Quelques verres suffisent pour qu'elle commence à se sentir bien, souriante, sans doute plus tactile qu'à l'ordinaire, en revanche il en faut vraiment beaucoup pour qu'elle soit torchée, et plus encore pour la rendre malade. Cela dit, la brune n'est pas du genre à se laisser aller à de tels extrêmes, mieux vaut être toujours maîtresse de ses moyens.

« T'es parrain aux alcooliques anonymes mais tu bois de l'alcool ? » L'idée en elle-même est surprenante, bien qu'elle ne sache finalement pas bien comment fonctionne une association telle que celle-ci. Ce n'est pas quelque chose qui lui parle, elle ne s'est jamais renseignée sur le sujet mais étrangement, elle a toujours pensé que les parrains de ces associations étaient d'anciens alcooliques, qui avaient eux aussi arrêté de boire. Visiblement, les stéréotypes ont la vie dure.

Elle offre un sourire au serveur qui apporte leurs boissons, et hausse les épaules à l'intention de Zarko. « Rien de spécial, je rentrais chez moi. » Comme toujours, elle ne s'épanche pas, parce qu'elle ne voudrait pas l'inciter à poser des questions trop curieuses. La brune lève son verre pour trinquer avec le Serbe, et boit une gorgée avant de reprendre. « Faudrait que je te file mon numéro, ça évitera qu'on attende de se croiser par hasard pour boire un verre ensemble, la prochaine fois. »

Awful

Date de naissance (rp) : 10/04/1984

Zarko avait beau être un ancien alcoolique, boire ne lui faisait plus peur et il connaissait désormais assez ses limites pour contrer l’addiction qui lui avait pendu au nez pendant des années. Alors, boire une bière en compagnie d’une charmante jeune femme était pour lui un réussite sans nom, quelque chose qu’il s’était proscrit durant trop longtemps pour qu’il ne puisse pas en profiter présentement.

La surprise de Maggy ne l’étonna pas plus que le fait qu’elle prenne un verre de vodka, il connaissait ses origines et était bien conscient que les russes étaient bien plus marathoniens que les serbes bien que ces derniers furent déjà pas mal compétiteurs dans ce domaine.

« Je sais, c’est surprenant et j’ai jamais été un très bon exemple mais j’aime beaucoup trop la bière pour m’en passer totalement. » Il tut ses déboires en tant qu’alcoolique parce qu’il savait pertinemment que ce détail sur sa vie lui ferait perdre des points du côté de la brune et ils n’en étaient pas du tout au stade des confidences que pour lui avouer ce côté de sa personnalité.

« Le hasard fait bien les choses, alors. » Il offrit un sourire ravageur à la noiraude puis bu une gorgée du liquide ambré dans son verre. « Oui, c’est exactement ce que je viens de me dire. » Sans vouloir louper cette occasion, il sortit son téléphone portable pour le tendre à la russe afin qu’elle entre son numéro. « Tu as quelque chose de prévu ce soir ? » Demanda-t-il, par simple curiosité au détour d’une pensée selon laquelle il pourrait passer plus de temps ensemble.

Awful

Date de naissance (rp) : 09/03/1983

L’Italienne dodeline de la tête, son minois continuant d’accuser la légère surprise. La chose est, en effet, surprenante. En règle générale, les alcooliques en rémission n’osent plus toucher une seule goutte d’alcool. Ils sont bien rares, ceux suffisamment sûrs d’eux, assez profondément guéris pour être encore capables de boire sans replonger tête la première dans l’addiction. C’est une chose qui, en réalité, lui échappe un peu, il semblerait que la noiraude ne soit pas sensible à ce genre de choses. S’il lui est arrivé de tester, plus jeunes, quelques drogues plus ou moins dures, elle n’est jamais devenue dépendante d’aucune d’entre elle. Ses origines Russes lui confèrent une tolérance à l’alcool assez impressionnante, en revanche, et certains qualifieraient sans doute sa propension à boire de la vodka à toute heure comme une forme d’alcoolisme. Pourtant, la chose ne lui manque pas, lorsqu’elle s’en passe. C’est finalement lorsqu’elle est en mission, en service, quand Vadim est en ville qu’elle boit le plus. « Non au contraire je suis surprise… C’est finalement une sacrée preuve de maîtrise de soi, d’être capable d’en boire sans replonger. » Et peu d’hommes peuvent se vanter de la posséder.

La senestre s’empare du téléphone tendue, et un léger sourire fleurit sur les lippes tandis que Margherita enregistre ses coordonnées dans le répertoire de Zarko. Il y a bien longtemps qu’elle possède deux téléphones, avec deux numéros bien distincts, et celui qu’elle lui donne ne permettrait aucunement de remonter jusqu’à la Bratva, ni de la lier à une quelconque activité illicite. Le blond lui plaît, assurément, mais pas suffisamment pour qu’elle en oublie les règles basiques de sécurité. Elle secoue doucement la tête, tout en lui rendant son portable. « Non, rien de prévu. Pourquoi, tu m’invites quelque part ? »

Awful

Date de naissance (rp) : 10/04/1984

Zarko ne s’en ventait pas, ni n’en discutait facilement. L’alcool était toujours un peu taboue, même chez lui et savoir boire sans dépasser ses limites n’était pas une chose facile mais le policier n’en montrait jamais les difficultés. « Je dis pas que c’est facile, mais ouais, il faut beaucoup de maîtrise. » Il fit tourner sa bière dans le verre qui stationnait devant lui avant d’en boire une gorgée de nouveau. Il repensa à cette période de sa vie où l’alcool dirigeait ses moindres faits et gestes, quand il s’isolait pour boire, quand il insistait auprès de ses collègues pour un autre verre puis qu’il finissait seul, la plupart du temps. Le gaillard n’en disait jamais rien, gardait pour lui ce genre de moments qui lui faisaient honte mais finissait toujours par en voir le bon côté; cette expérience lui avait permis de mieux s’apprivoiser, de connaître son corps et en connaître les limites. Peu, finalement, pouvaient se vanter de se connaître autant qu’il se connaissait.

Le numéro de la noiraude dans son téléphone, Zarko s’empara finalement de son cellulaire qu’il rangea instantanément, ne voulant pas être dérangé par un écran s’allumant entre eux. « Ouais, on pourrait dîner ensemble. Je crois que ce que j’avais prévu, vient de s’annuler. » Il eut un léger rire suivit d’un sourire à l’intention de la brune qu’il avait baratiné quelques instants plus tôt. « T’as une préférence ? Sinon je connais un bar à tapas sympa, ç’a ouvert y’a pas longtemps. C’est plus espagnol qu’italien, j’espère que ça t’ennuie pas ? » Un sourire fleurit sur les lèvres du bellâtre tandis qu’il s’enquit de finir sa bière.

Date de naissance (rp) : 09/03/1983

Il faut toute une maîtrise de soi, pour recommencer à boire après avoir été sevré. Mais il faut aussi une sacrée dose de confiance, pour oser parler de son addiction, ancienne ou présente, avec le reste du monde… Plus encore avec une amante qu’il ne connaît, finalement, que peu. Pudique, pourtant, l’Italienne se retient d’ajouter le moindre commentaire, ce n’est pas quelque chose qu’elle connaît, qu’elle peut se vanter de comprendre, et les formules toutes faites qui lui viennent à l’esprit sont depuis longtemps éculées. Alors elle se contente de hocher la tête, dans un sourire, laissant doucement s’éteindre cette partie de la conversation.

L’invitation qui s’ensuit lui tire, en revanche, un large sourire, et la noiraude hoche doucement la tête. « Espagnol, c’est très bien, t’en fais pas va. En plus je meurs de faim. » Terminant son verre à son tour, elle désigne d’un vague mouvement de la tête le bouge dans lequel ils se trouvent. « On y va ? » Loin d’elle l’envie de s’attarder ici, quand tout le monde semble connaître Zarko et prêt à juger ses fréquentations. Le mieux serait de trouver un endroit où ils pourraient être anonymes… Ce n’est pas le fait qu’on la juge, qui la dérange, c’est l’idée de potentiellement mettre Zarko en danger, parce qu’on aurait fait le lien entre le couple qu’ils forment, et Vadim Bukovski. Sans trop attendre sa réponse, la noiraude se lève donc, sourire aux lèvres, l’invitant à la suivre.

Awful

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