Au mauvais endroit, au mauvais moment [Maxyne]

divergence

@matvei nejdan

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       Le palpitant battant à la chamade, la gorge sèche et l'adrénaline montant doucement dans les veines frappantes inexorablement contre les tempes alors que les muscles se raidissent peu à peu et que la force semble éphémère, la situation avait dérapé si rapidement qu'il fut difficile de croire en sa réalité. Elle paraissait irréelle, bien trop proche d'un mauvais film dont la fin était déjà connue. Pourtant la peur, elle, n'était pas un mensonge. Elle était palpable sur les visages et tous eurent la même réflexion au moins une fraction de seconde ; vais-je mourir ? Une fin presque misérable pour une si belle journée. Et les actions qui s'enchaînèrent semblait si lente qu'il était possible de tout se remémorer, comme un souvenir qu'on se ressasse sans cesse avant que la dernière heure sonne d'un coup glacial.


      Parce qu'elle ne fut que de passage.
      Une simple cliente qui entre et qui ressort une fois que les informations précises et attendues passent entre les mains. Un aller-retour qui n'aurait causé aucune vague. Et une journée qui aurait continué son cours habituel.
Mais, il a fallu qu'elle s'arrête devant la vitrine installée au centre de la boutique avant de faire demi-tour. Faible demoiselle qui se laisse attirer par les attrape-nigauds commerciaux. Posant son sac à terre, elle s'était penchée davantage pour observer une chevalière armoriée en or de neuf carats, exposé élégamment sur son socle et mis en valeur parmi les autres parures alentour. La brune était restée là à la fixer intensément, la courbure, la forme, la gravure, le moindre petit détail n'était pas mis au hasard. Et cette dernière lui sembla si familière.
D'une main levée, elle avait attiré l'attention d'une vendeuse, demandant poliment la possibilité de voir ce bijou de plus près. Elle lui répondit avec un sourire commercial à vouloir lui arracher les cheveux tant il fut surfait, mais accéda tout de même à sa requête. Plaçant avec délicatesse le bien entre ses doigts, elle fut obnubilée par sa trouvaille.
      Le sentiment qui nourrissait ses entrailles étaient à mi-chemin entre le malaise et la déception. Il était impossible de se sentir autrement. Et au fond, elle n'aurait voulu éprouver autre chose que cela. Peut-être que tout ceci n'était qu'une simple coïncidence comme il était possible d'en voir. Ou, peut-être que la vérité était bien là. Dans un souvenir lointain elle revoyait sa mère arborait entre ses longs et fins doigts manucurés une chevalière à l'exactitude. Une fierté qu'elle avait à la porter sans jamais s'en séparer. Elle était remarquable sans jamais jurer, il n'y avait qu'elle pour la porter ainsi. Pourtant, si sa mémoire lui permettait de s'en rappeler, le doute lui subsistait. Dans le cercueil en marbre où elle reposait ses doigts n'affichaient plus autant de valeur qu'autrefois. Jamais elle n'avait pris la peine de relever ce détail, après tout elle n'était qu'une enfant, quelle importance cela pouvait bien avoir alors que l'heure était bien plus grave ?
Aujourd'hui il lui en avait donné.

      Elle se souvint qu'à ce moment-là, elle avait dégluti pour ravaler la bille désagréable au creux de son gosier et que, quelques secondes plus tard, les choses s'envenimaient dans la boutique.
Pris aux pièges par un guet-apens, ses doigts glissèrent la chevalière dans la poche arrière de son jean, tel un réflexe précieux. Aucune tentative suicidaire de sa part de courir en direction de la sortie, elle ne fit qu'obéir aux ordres donnés, se faisant aussi si discrète que possible. Ses yeux tentèrent de compter le nombre d'assaillant présent, mais le stress la fit hésiter, était-il quatre, ou cinq ? Les larmes et les cris entendus ne calmèrent en rien à la situation.
Son corps eut un léger sursaut quand l'altercation entre le braqueur et l'homme renommé en « costaud » eu lieu alors qu'elle s'abaissa lentement pour se mettre à genoux, glissant sur le sol pour se regrouper auprès des autres détenus rassemblés les uns après les autres. À ses côtés, l'angoisse d'une dame âgée, la lèvre repliée, les yeux rouges et le nez pris lui fendis le cœur. Maxyne lui attrapa les mains calmement, son courage pris à deux mains, espérant surmontait sa propre peur pour tenter de la rassurer avant que l'un des hommes ne décident de la faire taire de manière plus abrupte.

Quelques mots lui furent à peine échangés que le murmure entendu à son égard la mire en alerte. L'infirmière n'eue le temps de comprendre réellement qu'elle se plaça sans plus attendre le mieux possible devant lui. Suicidaire, il l'était. Mais les options en restaient bien restreintes pour s'en sortir. La brune n'était pas bien grande, ni imposante, elle n'était – au mieux – qu'une petite chose frêle et fragile à proximité. Néanmoins, elle mit tout ce qui était possible à disposition pour bien faire. Les derniers otages furent déposés dans le groupe et la question s'il fallait les laisser oui ou non en vie généra un débat entre deux malfaiteurs. Deux avis différents et une tension qui tangible plana sur les hauteurs.

Maxyne, les mains toujours entrelacées à la dame qui cessa difficilement ses pleurs, murmura à l'attention de son voisin en se remémorant la scène précédente :

« Votre jambe, ça va ? »

(c) oxymort

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@matvei nejdan

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       De toutes les possibilités et les chances réunis il fallait que sa poisse se porte aujourd’hui, il fallait qu’elle soit attiré par un bijoux sans importance  ni valeur ou premier abord et que résultat des courses, une telle situation s’en suivent ! Le destin semblait aimer lui jouer des tours dernièrement et la mettre dans des faits plus que délicat.
La brune s’inquiéta de la jambe de son voisin, non pas par simple politesse, mais aussi pour s’assurer au mieux que le pire n’était pas encore arrivé. Si elle avait aimé sourie à sa remarque, son faciès le lui en empêcha, bien trop préoccupé pour rire ou imaginer un fait moins dramatique. Un simple hochement de tête fut contenté en réponse et ses mains tremblèrent au rythme apeuré de la dame encore affolé. Ses pleurs avaient finis par cesser mais, elle en aurait mis sa main à couper que  son coeur devait battre bien plus vite que la normale. Pendant ce temps, l’infirmière pris soins d’observer les brigands, elle tenait à être certaine de leur actions et du moindre fait et geste. Loin d’elle l’idée de tenter une mêle mais, qui sait, toute ouverture était bonne à prendre.

Le palpitant de Maxyne manqua un battement quand elle se sentit sous le joug de son assaillant Si ce n’était ses yeux pétillants rempli de malice, elle aurait pu jurer que les obscénités qui traversaient son regard en devenait tout aussi effrayante. L’hésitation été présente chez elle, l’envie même de céder a sa requête lui brisa bien plus le cœur que de se séparer de ses affaire personnelles. Mais l’arme qu’il avait entre les mains resta une bonne raison pour ne pas jouer les fière fille trop longtemps. Alors elle céda, se délaissant des maigres bijoux qu’elle portait. Pourtant cette bague qui n’était pas sienne trônait encore dans l’arrière de son pantalon fermement. La dame à ses côtés avait bien plus de mal a ôter ses parures, Maxyne eut peur qu’il ne décide de la pousser à changer d’avis de façon moins diplomatique mais, finalement ce n’était presque rien comparé a son autre voisin qui en prenait à nouveau tarif. Décidément il semblai avoir la tête de l’homme sur qui il fallait se défouler. Et la brune ne pu retenir son mécontentement

« Hé, il a suffisamment compris, lacha-t-elle les yeux plissés, sourcils fronçaient, loin de faire peur à un homme de sa trempe. 

Le brigand n’aima ni le regard lancé, ni les mots qu’elle avait osé prononcé, elle devenait en un instant la nouvelle cible dont les nerfs à vif pouvait se relâcher. L’action été déjà lancé, la crosse levé, les bras partirent en arrière pour amener plus de force, tandis que par réflexe la jeune femme se plaça devant le blessé. Néanmoins le mouvement ne vit jamais le jour, le choc du cuir contre sa peau n’amena aucun ressentiment. Le coup de chance pouvait se faire entendre a plusieurs mètre, le bruit sourd d’une sirène retenti et les réaction des agresseur devinrent soudainement plus paniqué. Comme si cette partie du plan n’avait pas était envisageable dans les pires des cas.

« Les flics ?! Putain d’merde. J’vous avez dit  de faire gaffe. »

Intérieurement elle se sentit soulagé de savoir que les secours avaient entendu de leur appel. Mais savoir qu’ils étaient proche ne les tirer pas encore d’affaire aussi facilement. L’homme abandonna sa position et son envie de rappel à l’ordre, plus important se profiler sous ses yeux, s’approchant avec prudence des vitres pour observer à quel point les ennuis étaient présent. Maxyne en profita alors, elle se mit face au blessé, les mains posé sur ses épaules et le regard mitigé, il n’était pas aller de main morte.

« Je pense qu’il n’apprécie pas particulièrement de vous voir jouer les héros. Et plus encore à ce qu’il s’amuse à lui tenir tête. Faite moi plaisir de vous tenir tranquille. »

Leur patience semblait assez limité. Elle esquissa un léger sourie, espérant que cela apaiserait la tension dégradante des lieux.

(c) oxymort

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@matvei nejdan

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     Bonne ou mauvaise chose, l'un comme l’autre Maxyne se sentait légèrement soulagé d’avoir cet homme dans les parages. Quand bien même il n’était pas un Héros comme si bien précisé, il avait eut bien plus de cran que la moitié des otages réunis. Suicidaire certes mais tout de même. Peut être que si l'assaillant avait été seul il aurait été possible de s’en débarrasser sans encombre. Et encore. Les chances restaient minces avec une arme en main.
Maxyne se demanda comment la police allait intervenir sans que des blessés ou des pertes ne soient à déclarer. Loin des feuilletons de télévisions où la situation finissait par être avantageuse aux forces de l’ordre, elle doutait tout aussi bien que les méthodes en soient similaire. Et puis, elle espérait aussi que Camenko ne serait pas de la partie, le connaissant il en serait capable de dire qu’elle s’était jeté dans la gueule du loup pour faire la une des journaux. Or, ce n’était qu’au mauvais endroit au mauvais moment. La faute à pas de chance ou la poisse la plus grosse à ses trousses.

Finalement le mouvement des voleurs mis fin à son fils de pensé. Sans plus de réticence elle suivit à son tour le mouvement qui leur fit quitter la pièce. Séparé des autres prisonniers mais emprisonné à part. C’était peut-être pire que ce qu’elle aurait pus imaginer. Est-ce que les trois devenaient les cibles à abattre si personne ne souhaitait accéder à leur requête ? Elle préféra ne pas y penser et s'installa au sol sagement une fois dans le coffre fort.

« C’est la merde et c’est peu de le dire. Si les tensions montent entre eux j'ai peur que l'un dérape… »

Elle murmura ces mots à l’intention de son voisin. Impossible de ne pas imaginer le pire. La tournure pouvait déraper si rapidement que personne n’était réellement à l’abri d'un mauvais pas sans retour. Ici ils n’avaient pas, ni porte de secours, ni meuble pour se cacher derrière en cas de fusillade, ni même une vue sur les actions extérieures. Rien. Des proies faciles pour les méchants, un dilemme pour les gentils.
C’est alors qu’elle entendit. La respiration haletante, forte de sa voisin, son visage commençait à se tordre de douleur et les yeux rouges déjà remplis de larmes reprirent de plus belle, elle plaça une main sur son cœur et serra la mâchoire pour se retenir de hurler. La dernière chose qu’ils avaient besoin en ce moment même. Et qui ne passa pas inaperçue.

« Qu’est-ce qu'elle a la vieille ?
- Elle fait une crise.
- Alors dit lui de se calmer.
- Ce n'est pas aussi simp..
- J'en ai rien à foutre. Elle se calme ou je m'en charge ! »

Le ton menaçant qu'il pris lui fit froid dans le dos. Plus encore quand ses doigts se refermèrent sur la cross de son arme. L'envie de la pointer avec ne semblait guère loin. Ce qui en fin de compte n'aida pas la dame à retrouver un semblant de lucidité. Maxyne sentit son palpitant s’accélérer et la peur augmenter. A comparaison de l’autre brigand qui donnait plus l’air d’un kaïd, celui-ci la mettait vraiment mal à l’aise. Pourtant elle pris son courage à deux mains du mieux qu’elle pu. La brune enlaça ses mains autour de sa voisine, les yeux plongés dans les miens et une mine désespéré qu’elle voulait au mieux cacher. Le tout pour le tout, à la recherche d’un point d’ancrage qui pouvait cesser sa crise.

« S'il vous plaît madame.. Je vous en prie… essayez de respirer. Calmement. »

La tentative était veine, l’angoisse augmentait et l’impatience qu’il dégageait n’était pas bonne.

« Vous lui faite peur.
- Pas mon problème. Elle se calme.
- Il faut qu'elle sorte d’ici. Je vous en prie.
- Hors de question.
- S’il vous plaît, on restera là. On se tiendra tranquille, mais laissa partir. »

Maxyne le suppliait presque. Elle aurait été capable de se mettre à genoux pour le simple fait qu'il la accepte. Elle était même prête à rester avec eux sans se plaindre. Tout ce qu'elle souhaitait été d'éviter le pire. Si ce n'était pas qu'une simple crise de panique..

(c) oxymort