Je-Ha Kim, mercenaire

Un petit titre
La naissance est une chose abstraite, un moment dans votre vie dont vous n’avez aucuns souvenirs. Peut-être quelques sensation, réminiscence qui aurons des conséquences une fois que la conscience ce sera développer en même temps que la mémoire. Comme un bébé qui aura bu la tasse de l’eau de son bain et ne supportera plus d’avoir le visage sous l’eau. C’est un moment qu’on vous a raconter, dont vous aurez quelques anecdotes par exemple comme quand votre père aura amenée à votre mère une coupe de champagne et quelques douceurs à la maternité, ce genre d’histoire qui avec le temps s’embellisse et sont partager par les membres de votre famille. Qui finalement vous forge une identité même à l’instant où vous n’étiez à peine qu’une ardoise vide ayant le besoin d’être remplit. Livre aux pages d’un blanc immaculés attendant d’être noircie par l’encre de la vie.

Peut-on dire qu’il en est de même en cas de renaissance ? Car c’est bien ça, l’amnésie. Un trou noir. L’encre qui se sera dissipée jusqu’à disparaître complètement, noyer dans l’eau de l’oublis. Un livre qui redevient vierge mais à un moment ou la conscience, elle, est capable de se souvenir qu’elle à oublier. Qu’elle n’est plus, n’existe plus. Tout à refaire, inventé, recréer. Et les réminiscences dont on parlait précédemment dans ce cas-là, sont d’autant plus présente que le corps se souviens lui. L’âme aussi sans doute. Même si l’esprit lui, est brisée.

Ça aura commencer par des réflexes, rattraper un vase qui tombais de la table à côté du lit d’hôpital d’un geste net et précis. Ça aura continuer par des détails, beaucoup trop de détails qui petit à petit interroge d’autant plus qu’on ne comprend pas, qu’on ne sait pas. Qu’on voudrait comprendre et savoir et que ça rend fou. Se regarder dans le miroir et ne pas se reconnaître. Apprendre à s’accepter de nouveau, apprendre son corps. Découvrir les cicatrices, les savoirs qui ont été oublier et qu’on aura appris d’autant plus vite que finalement le voile qui sépare l’avant de l’après n’est pas si épais que ça ; il ne tient qu’au fil invisible entre le passé et le présent.

Kim Je-ha, une identité inventée, un nom d’emprunt. Parce que s’inventé c’est maintenant ce qu’il fait de mieux sans doute. Il n’a pas de nom, aucun qui ne soit vraiment à lui du moins. Il ne sait ni d’où il vient, ni qui il est. Il a oublié les dix-neuf premières années de son existence. Son premier souvenir remonte justement à cette journée, quand ses yeux se sont ouverts sur une chambre d’un blanc immaculé, hôpital de sorcier dans un pays qu’il ne semblait pas non plus reconnaître. Pourtant il les a compris les mots, il les a lus les inscriptions. Il doit donc appartenir à cette nation ? Car si le Hangul lui aura été aussi familier, c’est bien qu’il doit y avoir une raison. Du moins c’était là toute la logique et le cheminement qu’ils avaient pris, lui, le médecin et l’infirmière quand ils l’avaient fait parler.

Il s’est aussi rendu compte à ce moment là qu’il n’aimait pas parler, communiquer. Que ça le faisait chier. Que le contact humain dût être porter au strict minimum et qu’il n’était pas si sociable que ça. Que les traces de sont passée ne comportais pas le logiciel « sociabilité ». Ce n’était pas si grave. En sortant de l’hôpital avec aucune possession, rien qu’il aurait emmener avec lui lors de son admission qui, elle aussi, était bien floue ; il avait choisi un entrepôt abandonné pour y faire sa garçonnière. Observateur à la recherche d’une identité oublier, il aura passé près d’un mois à errer sans but, à voler pour manger, voler pour s’habiller, voler pour vivre. Car les réflexes y étaient, il l’avait vite compris.

C’est lors d’une soirée particulièrement froide cependant que Je-ha Kim sera née. Il aura trouvé une note manuscrite dans son lieu de vie. Pourtant discret et désaffecté où il aura cru avoir prévu toutes sécurité nécessaire, pas assez visiblement. Une note, une invitation qui l’aura guidé jusqu’à lui, elle, qui qu’il soit, qui qu’elle soit. Plus elle que lui, il croit, il ne sait pas. Ne cherche pas à savoir non plus. Elle et lui, il l’apprendra plus tard. Lui qui aura passé presque une année à l’entrainée, pour beaucoup il en aurait fallu dix qu’il disait. Pour lui il aura suffi de moins de six mois. Car le corps se souvenais, même si lui non. Une première mission, simple, et c’est comme ça que ça avait commencer. Comme ça qu’il était né même si on ne pouvait pas vraiment dire qu’il vivait vraiment. Eveillée la nuit, invisible le jour. Attendant le plus offrant pour garantir ses services. Elle s’occupait des relations, des paiements et de la surveillance. Elle était constamment dans ses oreilles, dans sa tête pour le guider. Elle était la tête, il était les bras. Et aucune mission n’était jamais refuser. Si ce n’est un principe, un seul qu’il ne pouvait pas transgressée, il l’aura appris de manière dure. Ne pas tuer, ne pas ôter la vie. Car il en était bien incapable et c’est ce qui avait coûté la sienne à son Sensei.

De trois associés ils étaient alors passé à deux. Elle connaissait son visage, lui ne l’avait jamais vu. C’était un lien étrange, bien étrange. Mais l’efficacité et le travail avait bientôt rependu une bonne réputation. Il y en avait d’autre, seul ou en organisation. Mais jamais aucun meilleur que lui. Il ne leurs demandais pas leurs identités, les raisons qui les poussais à l’employé. Il exécutait et encaissais simplement. Ou plutôt elle encaissait et partageais l’argent. Elle le fait toujours, même s’ils ont grandi et que de la Corée du Sud, le terrain de jeu ce sera étendu au reste du globe.

Il était mort à l’intérieur, un fantôme tout au plus. Mais peut-être qu’en travaillant suffisamment, en s’accrochant à une idée, un rêve simplement il finirait par renaitre de ses cendres. C’était là l’idée maintenant que l’entrepôt est devenu bien plus meublé, que sur le mur près de son lit une peinture magique lui montre chaque jour son objectif. Un rêve, un simple rêve. Rêve d’un homme dont personne ne connait le nom ou le visage, qu’on connaît sous un pseudonyme même pas le nom d’emprunt qu’il c’est donner. Je-ha Kim pour d’autre, pour l’administration, le passeport. Un nom officiel. Et son pseudonyme, nom de mercenaire pour les autres, ceux qui chuchote pour l’employer.

Un an, bientôt un an maintenant. Une année depuis qu’il s’est réveillé dans cette chambre d’hôpital. Une sensation toujours présente de chercher quelque chose, d’en avoir oublié une autre. Une raison de vivre peut-être ? Ou bien une raison de mourir, qui sait ? Quoi qu’il en soit, il continu, cavalier seul avec pour seul compagnie sa voix dans son oreille. Il fera tous ce que vous lui demandez, tant que vous ne lui demandez pas de tuer. Mercenaire efficace, ombre porté dans la nuit. Récemment envoyer chez les occidentaux pour une nouvelle mission, qui cette fois il l’espère, rapportera suffisamment gros.