La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha - Page 2
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La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha

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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 11:54

J'ai franchement froid et la sensation est sans doute amplifiée par la fatigue physique, sans même parler de la mentale ; est-ce que c'est le bon moment pour se rappeler avec beaucoup de précision la chaleur incroyable que peut dégager le corps de Niilo ? Apparemment, pour mon petit esprit dérangé oui, absolument.
Il faut dire que depuis que je l'ai recroisé j'ai envie de me glisser dans ses bras et d'y rester un petit moment, parce que c'est – c'était – un endroit parfaitement chaud et hyper rassurant. Je ne savais pas en partant de Norvège que j'y renonçais à tout jamais même si j'en avais une vague idée.
Je ne sais pas quoi faire de moi alors que Sobaka va lécher la truffe de Ragnarok, toujours content de voir son pote qui lui a grave manqué quand on est partis, je me mords la lèvre pour essayer de rester entier parce que j'ai vraiment l'impression que je vais lui tomber en miettes aux pieds, là comme ça, sans prévenir.

Bon la biologie la plus stricte me l'interdit, alors il va bien falloir que je m'exprime.

« J'voudrais juste un câlin, après promis je me casse et je te laisse tranquille. Je veux pas que ça se termine aussi mal, je... »

Je me tais parce que sinon je vais me mettre à pleurer et là je crois que le pathétique va prendre une pelle et creuser profond. Ma fierté n'a pas besoin de ça elle a pris suffisamment cher toute la soirée.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 12:27

Lorsque tu te tournes vers lui et que sa tristesse, sa brisure sincère, la plaie béante qu’il exprime juste en existant, te frappe de plein fouet, tu as l’impression de lui dire adieu. Vous vous étiez pourtant promis de ne plus réaliser d’adieux comme les premiers réalisés à l’aéroport : ce moment déchirant où tu as embrassé Alyosha avant de t’infliger la vision de sa silhouette disparaissant dans la foule, vision si insupportable que tu l’as interrompu en lui prenant le bras, en lui faisant faire demi-tour et en lui donnant mille arguments de rester.
Peut-être que le second au revoir était trop simple mais en tout cas, le miroir de l’acte, fêlé par le temps, se plante en face de toi et tu sais que si tu le touches il va t’avaler.

Tu tends le bras pour traverser la distance qui vous sépare mais n’avance pas. Tes doigts effleurent sa joue rougie par le froid auquel en deux ans il ne semble pas s’être habitué. Ta peau bientôt flambe d’énergie à son contact, d’une évidence nette et transcendantale qui vient disperser tout brouillard même le plus épais.

« Comment est-ce que je pourrais t’offrir ça alors que tu m’as abandonné ? »

Ses dents ont laissé une légère trace dans sa lèvre violacée que tu devines irritée par d’autres envers qui tu n’as aucune jalousie ; ils (et elles?) ne sont pas responsables des détours d’un mec qui s’est perdu.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 14:25

J'espère au moins qu'en me faisant sentir aussi horriblement mal et misérable, il en retire de la satisfaction ; je ne bronche pas quand il tend la main vers moi alors qu'il pourrait totalement m'en retourner une vu ce qu'il se passe depuis le début de cette journée cauchemardesque, mais il le fait pas.
Et il a les doigts chauds par je ne sais quel miracle, ce mec est sans doute magique. Le frisson que cause son contact contre ma joue se noie dans la multitude de grelottements qui m'agite, moi et ma résistance au froid merdique. Je ne sais pas quoi dire, je me contente de le dévisager, et j'ai un soupir las.

« Je sais pas », je chuchote en réponse, la gorge serrée, le cœur explosé. Je ne pense pas que j'aurais ce que je veux, et quand Niilo repartira en Norvège, il aura réussi à foutre en l'air de bons souvenirs, ce qui constitue sans doute une vengeance parfaitement orchestrée.

Je m'écarte de sa main, dépose un baiser dessus, en manière d'au revoir.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 14:41

Le contact de ses lèvres te traverse et dans son mouvement d’écart, tu sens que ça y est, il se résigne, de la même manière que tu t’es résigné la dernière fois que vous vous êtes dit au revoir avant qu’il ne parte pour les Balkans. Tu voudrais qu’il avance, qu’il ose, qu’il se décide une bonne fois pour toutes de passer par dessus cette barrière de défenses qui le rend inaccessible même si c’est juste une fois. Que juste une fois, il arrête de te demander les choses et les fasse lui-même.
Mais c’est sans doute peine perdue.

« Je t’aime. »

Tu refermes tes doigts sur ta paume comme si le baiser qu’il y avait laissé allait s’envoler et tu décides de le conserver dans la poche de ta veste. Vaincu par l’épuisement, tu acquiesces d’un signe de tête, sans savoir à quoi, et lèves un instant les yeux au ciel pour ravaler les larmes qui commencent à gravir les parois de ta gorge, à ton tour.

« C’est la pire idée que j’ai jamais eue. » soupires-tu en te détournant, définitivement cette fois, pour amener dans ton sillage les chiens vers une nuit qui tu l’espères avalera toute cette journée cauchemardesque.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 15:00

Sobaka joue au connard, fait suffisamment rare pour être noté ; il ne veut pas que Ragnarok s'en aille alors il lui a chopé le collier entre les dents et l'empêche de suivre son maître. Forcément le renard piaille pour appeler à l'aide, il aime fort Sobaka et moi un peu mais son maître est au dessus de tout.
C'est le mouvement que Niilo fait pour voir ce qu'il se passe, avec ses cheveux détachés, vachement plus longs qu'en 2016, dans la lumière dorée de l'aube qui commence à se lever sérieusement sur Sarajevo – toujours pas de trace de travailleurs matinaux ! … – que j'ai un mouvement d'âme impérieux et un peu étrange.
Je sais il a dit qu'il était pris, il a dit qu'il ne voulait plus me voir en dehors du boulot, il a dit qu'il ne voulait plus de rapports avec des hommes. Je l'ai blessé au-delà de ce que je voulais, et il me l'a bien rendu. Mais il a dit aussi, qu'il m'aimait, et je crève toujours de froid et d'envie de son contact brûlant.

J'ai à quelques pas de moi la résolution de deux ans de manque & de vague tristesse, alors je dispute même pas mon chien qui tient toujours le collier de Ragnarok entre les dents avec probablement une brassée de poils, je m'avance, pose la main sur le bras de Niilo.

Je le préviens que j'approche, physiquement et sans parler, je m'approche, m'étire, et l'embrasse enfin.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 15:27

Le criaillement de Ragnarok provoque le ralentissement de ta marche et tu te retournes. Mar aboie, de ce bruit de gorge à moitié avalé qu’émettent les chiens quand il ne veulent pas faire de mal, prévenant Sobaka qu’elle va niquer des mères s’il ne lâche pas le petit caramel. Gaea émet un grognement qui ne dit rien qui vaille et Moon fait du Moon, vivant sa vie avec indifférence de tout ce qui l’entoure, bonne ou mauvaise énergie.
C’est le moment qu’Alyosha choisit pour s’avancer dans ta direction, posant sa main sur ton bras dans ce mouvement inoffensif qui indique une présence, un message muet, de ceux que vous avez appris à passer car, comme l’ont brillamment indiqué vos dernières rencontres vous êtes très mauvais dès que vous ouvrez la bouche autrement que pour sucer.
Il y a un infime moment d’appréhension, qui se déploie en une chaleur terriblement intense dans ta poitrine alors que tu sais ce qu’il va se passer.

Tu sais que c’est dangereux et tu sais que ce n’est pas une bonne idée.
Mais tu penches la tête quand il s’étire et tu ouvres les lèvres pour laisser passer sa langue.Ta main attrape le bras qui s’est posé contre le tien et tu fermes les yeux quelques secondes, juste le temps d’apprécier cette sensation d’une folle intensité ressentie quand quelqu’un qui vous connaît parfaitement physiquement vous touche enfin.

L’aube explose dans ton dos à ce moment là comme si elle n’avait attendu que ça, et repoussant Alyosha sans lui lâcher les lèvres, tu le renvoies par légers mouvements d’où il vient, poussant sa poitrine du plat de ta main avec une timidité épuisée.

« Je te ramène. » informes-tu toutefois fermement.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 16:04

J'ai le cœur qui bat bien trop vite et un tremblement de nervosité un peu à retardement dans les genoux et dans les mains, qui peut s'expliquer avec le froid pour laisser un peu ma fierté tranquille, c'est un soulagement.
Niilo me laisse l'embrasser et je crispe la main sur son bras, surtout quand il me touche à son tour ; j'ai toujours envie de pleurer mais là c'est de soulagement, je me fatigue tout seul, c'est incroyable. Il me repousse légèrement, en arrière, et je lève le regard vers lui, suspendu à sa réaction, pendu à ses lèvres, ébloui par le soleil qui vient enfin de se lever.

Dans mon dos, Sobaka lâche Ragnarok en rentrant la queue entre les pattes, ne voulant pas se faire agresser par les chiennes mécontentes qu'il s'en prenne au petit caramel. Et moi mon cœur arrête soudainement de battre parce que je ne suis pas sûr de comprendre ce que veut dire Niilo.

En fait je ne réfléchis plus. J'acquiesce, l'embrasse encore.

« Ok. »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 16:19

Tu sais pas où il habite, à quel point c'est loin ni avec qui, mais pas grave, tu l'embrasses encore à ton tour comme un remerciement de son consentement et tu le repousses encore légèrement, comme si tu devais lui donner de l'élan pour aller jusque chez lui.

-Je te suis.

Ta voix n'a plus rien d'assurée, tes orbites se creusent de fatigue et ta chevelure noie sa brillance dans l'aube flavescente. Tu donnerais n'importe quoi pour dormir tout de suite mais sans savoir exactement pourquoi tu le raccompagnes jusque chez lui, comme s'il y avait un quelconque accomplissement à s'assurer qu'il rentrait en un seul morceau. Un claquement de doigts ramène les chiens dans ton sillage, sauf Ragnarok qui part en avant comme une balle de pistolet vers une destination qu'il ne connaît pas encore (mais ça ne semble pas le gêner outre mesure).

L'aurore lèche les bâtiments, réchauffe les rues où elle disperse quelques habitants matinaux. Vous la quittez pour pénétrer l'immeuble dans lequel Alyosha crèche et tu te prépares à l'abandonner sur le pas de la porte. Appuyé contre le chambranle tu passes une main sur ton visage, épuisé.

-Prends soin de toi.

Ton sourire fané a, dans cet océan de peine, le goût sucré des bons souvenirs, malgré tout.

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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 16:35

Il me repousse encore et me voilà obligé de repartir vers chez moi, escorté par la meute de Niilo et mon chat & mon chien. J'aimerais lui prendre la main pour ne pas perdre, surtout pas, ce petit moment d'étincelles qui a eu lieu et dont j'ai peur qu'il s'éteigne, mais la mentalité rétrograde du pays fait que je vais me passer de faire scandale – oui, moi. C'est dire.

Je me retrouve bien vite sur le pas de la porte à faire quasi la même taille que Niilo parce que je suis perché sur une volée de marches, et il a l'air positivement épuisé. Grigor, qui ne veut pas avoir grand-chose à faire avec « mes histoires » est plongé dans son journal, son café du matin et un chewing gum à la nicotine. J'hésite, me mords la lèvre, puis prends une inspiration brusque avant de m'exprimer en norvégien.

« Je t'aime aussi. »

Les animaux sont rentrés, monte à l'étage avec habitude, j'ai envie de fumer et d'un café, fort de préférence.

« Tu veux dormir ici ? »

S'il te plaît, dis oui.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 16:56

Le norvégien, qu'il prononce très bien depuis le temps, envoie un petit choc électrique au creux de ton ventre qui contracte tes viscères. Ton sourire prend une toute autre teinte, infiniment plus douce. La difficulté de la langue rendra cette déclaration secrète. Plus précieuse encore, en fait. La porte s'ouvre, les animaux filent, Ragnarok compris, ne laissant que tes trois autres chiens près de toi. Tu hésites pendant de longues secondes, les pour s'accumulant et les contre tenant furieusement bon.

-Je te ferai rien, je te préviens.

À l'instant où tu te décolles du mur pour rentrer dans l'appartement, tu sais que tu finiras tôt ou tard par te trahir.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 17:31

Je hoche de la tête à sa réponse qu’on pourrait croire vachement incongrue pour un « je t’aime » si on ne nous connaissait pas tous les deux. 
Moi j’ai déjà zappé qu’il a promis de pas me toucher, juste un bisou de bonne nuit ça sera mieux que les deux ans d’absence traversés et j’arrive presque à me dire que si c’est un au revoir c’en est un beau. 

« Grigor j’te présente Niilo, il dort ici. » 

Le vieux russe qui est au courant de mon orientation sexuelle « pas franche du collier » comme il dit et qui s’en fout, grogne et salue Niilo en russe. Je monte à la suite du chat, de Sobaka et du petit caramel. Sobaka fait les honneurs de son tapis sous la fenêtre à Ragnarok tandis que Sanzam s’est perché en hauteur à l’abri des fougères plumeteuses spécial dépollution qui me permettent de déculpabiliser quand je fume une clope à la fenêtre. 


« Bienvenue chez moi » je fais à Niilo, le bouffant des yeux parce que je ne peux pas croire qu’il soit vraiment là. « Tu veux manger, boire un truc ? »
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 18:21

Le vieux à qui tu es présenté a un moment d'arrêt quand tu lui retournes sa salutation dans la même langue, puis repart d'un pas lourd après un reniflement méprisant qui doit vouloir signifier que tu n'as pas du tout une tête à parler russe. Si Yngvil était là, elle lui aurait prouvé le contraire. Mais ce n'est pas le moment de penser à ta fille. Tu suis Alyosha dans ses quartiers, tes chiens sur les talons. Ragnarok se vautre à côté de Sobaka comme au bon vieux temps tandis que tes autres chiens s'organisent entre eux. Une fois que tu as détaché Moon, le chiot vient se couler dans la fourrure rassurante de Mar et commence sa nuit à des horaires décalés, comme d'habitude.

Tu te sépares de ta veste que tu déposes quelque part de sorte de prendre le moins de place possible, avec l'impression de tout reprendre à zéro sans arriver à statuer sur le fait que ce soit agréable ou non. Passant derrière Alyosha, épaules nues dans la chaleur d'un appartement trop chauffé par ce mec qu'un voyage en Norvège n'a pas guéri d'un sens frileux, tu rassures sa politesse d'une pression sur son bras.

-Je veux juste me pieuter, te prends pas la tête. J'ai passé une nuit difficile.

Tu te doutes que la réciproque est aussi vraie mais n'en dis rien. Tu te passeras franchement des détails. Ton regard balaie l'appartement, tombe sur le chemin d'un salle de bains. Tu t'en détournes comme tu te détournes des souvenirs que ce genre de pièce évoque. Tu y feras un tour demain, pour l'instant tu vas trouver le chemin de son canapé et y mourir pour quelques heures.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 19:19

Je hoche nerveusement de la tête, essayant de voir ce que je peux faire pour que tout soit parfait ; mais j'ai le cerveau qui tourne nettement au ralenti, parce que je suis crevé et debout depuis bien trop de temps pour être vraiment efficace.
Niilo commence à se barrer vers le canapé qui fait face à mon installation de « gamer » – une pauvre télé bien trop petite et une PS4 éteinte où je fais plus souvent tourner Netflix qu'autre chose – et j'ai un moment d'incompréhension totale.
Ah mais quand je dis que j'avais déjà oublié la partie où il me touche pas, je plaisantais pas.

Je crois que je donnerai beaucoup pour en revenir à la Norvège où tout était vachement plus simple et moins douloureux ; mon petit cœur éraflé vient de se serrer de nouveau.
Je laisse tomber la politesse qui t'façon me va pas très bien au teint :

« Y a des plaids dans le canapé, si ça suffit pas dis-moi je trouverai autre chose. J'vais me doucher, installe-toi. »

Je mérite bien une bonne douche, avec toutes ces émotions étranges, bizarres, et ma nuit de boulot. Je disparais dans la salle de bain, Sanzam en profitant pour tenter d'aller faire connaissance avec cet inconnu, à sa manière timide de chat.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 22:16

-C'est surtout si toi il te manque quelque chose.

Tu as un souvenir ému d'une soirée que vous avez terminée chez lui, toi dans le canapé et lui dans son pieu après une baise endiablée, où il avait fini par t'ordonner de venir parce qu'il crevait de froid. Vous vous étiez endormis comme deux pucelles l'un contre l'autre, épuisés, et c'a été une des meilleures nuits de ta vie. Tu donnerais beaucoup pour que la même chose se produise aujourd'hui.
Tandis qu'il gagne sa salle de bains tu écroules ta carcasse dans son canapé. Ton corps te semble pesé des tonnes, enfoncé dans le matelas par le regard méprisant du chat d'Alyosha qui s'installe sur le dossier avec méfiance. Tu tends la main vers lui mais il te répond d'un crachat, les oreilles couchées en arrière et les pupilles dilatées.

Quand le clapotis de l'eau commence à retentir tu tournes la tête vers le couloir avec l'envie simple et violente de le rejoindre. Mais vos solitudes conjuguées ne sont peut être pas plus mal avec tout ce qui vient de se passer. Fermant les yeux, tu lâches un soupir et te laisses aller à un début de transe onirique. Quelques minutes plus tard, le chat qui a apprécié ta présence vient sauter sur ton ventre et pétrir ta poitrine avant de se rouler en boule.
Putain non, ça peut pas finir comme ça. C'est encore pire que si vous vous étiez tourné définitivement le dos sur la berge.

Ignorant les protestations du chat, tu te redresses sur le canapé et sèmes tes vêtements jusqu'à la salle de bains avant de pénétrer dans une nappe de vapeur.

-N'aies pas peur c'est moi.

Comme aucune protestation ne se fait entendre, tu grimpes dans la douche pour te trouver face à lui, complètement à poil.
C'est à cela que vos retrouvailles auraient du ressembler.

-Je suis désolé.

Sans attendre de réponse, tu le plaques soudainement contre le carrelage du mur, tes hanches cognant contre les siennes, tes cheveux se prenant entre vous, tes dents se plantant dans sa lèvre.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Jeu 14 Mar - 23:20

Je tente de laver la fatigue, la lassitude et pas mal d'incompréhension, ça met beaucoup de temps, et ça n'est pas très efficace. J'ai un léger sursaut quand j'entends une voix qui me dit de ne pas avoir peur parce que c'est lui mais aussitôt mon corps et mon subconscient reconnaissent Niilo. Et malgré tout le cirque de ce soir, justifié quelque part, j'en suis certain, je l'écoute et je n'ai pas peur.
Il dit qu'il est désolé et un flot de soulagement parcourt mon ventre dont je ne prends conscience qu'à ce moment-là à quel point il était noué.
Niilo se lance sur moi et même s'il m'adosse durement contre la paroi froide de la douche, je l'accueille avec un grondement d'envie parce que depuis que je suis tombé sur lui par hasard j'ai envie de ça.
L'eau coule sur nous deux et je m'étire pour répondre à son baiser alors même qu'il me mord à moitié, levant les mains pour attraper ses épaules massives, l'attirer contre moi et qu'il ne s'en aille plus même s'il m'avait dit ne rien vouloir me faire.

Moi, j'ai jamais voulu ça et je le sais très bien. Ce que je veux de lui est comme une musique travaillée, répétée, sue par cœur et je l'encourage en le dirigeant de pressions de doigts, de halètements et de frottements de langue contre la sienne.
Il est désolé de la plus sublime des manières et je me plaque à ses muscles et à son corps superbe, me réchauffant enfin depuis le début de cette nuit désastreuse.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 7:59

Tu n'as jamais failli à tes promesses faites à Alyosha. Il semblerait que celle-ci soit la première d'une très courte liste. Malgré tous tes efforts et ton sang froid exemplaire, il y a certaines choses que tu ne parviens pas à atteindre : l'indifférence devant quelqu'un que tu as aimé profondément, que tu aimes encore, et avec qui tu as partagé de formidables moments dans une routine sécurisante, en est une. Le caractère impersonnel de la salle de bains fait que vous pourriez vous trouver n'importe où. À New York chez lui ou chez toi, à la Lanterne, à la Caserne, à l'hôtel Moscovite... N'importe où tant que vous êtes tous les deux dans les bras l'un de l'autre.

-T'es gelé, fais-tu remarquer.

Ce n'est qu'a moitié vrai car il semble s'enflammer littéralement contre toi. Tu le libères un peu de la paroi désagréable de la douche pour remplacer son appui par tes bras et enfin, tu viens à lui donner l'étreinte réclamée tout à l'heure sur la berge. Tes bras puissants passent dans son dos, tes doigts suivent la courbe de sa colonne vertébrale et tu le serres contre toi avec une infinie tendresse. Tu n'as que trop pleuré son départ pour te briser en sanglots, mais quelque chose du gémissement de soulagement vibre dans ta gorge quand tu peux enfin déposer un baiser dans son cou. Tes lèvres se frottent contre sa peau et sous l'odeur des autres tu retrouves enfin la sienne que tu reconnaîtrais entre mille.

-Tu n'avais pas le droit de m'abandonner.

Ça aussi c'est faux. Aucun de vous n'avait d'obligations explicite envers l'autre mais c'est pas grave, tu veux le dire, tu veux lui faire comprendre à quel point son départ a retourné ta vie comme une crêpe de sorte que tu ne supportais plus le vide de l'appartement de la Caserne au point de finalement quitter cette branche de l‘armée.

-Je suis là, assures-tu finalement. Je t'ai ramené ça.

Si quelqu'un avait encore besoin de la preuve que tu es un solide obsédé, tu déposes dans sa main un anneau de métal au large diamètre.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 10:07

Quand il passe enfin les bras autour de moi pour me faire un câlin, il me semble que c'est la première fois depuis longtemps, depuis deux ans, en fait hein, que j'ai réellement chaud. C'est sans doute pas réellement le cas, mais juré c'est l'impression que j'ai eu. A son soupir de soulagement répond le mien tandis que je m'étire pour profiter au maximum de ce contact dont si j'ai si souvent rêvé la nuit, ou fantasmé dans un demi-sommeil qu'il me semble le connaître encore par cœur. Je déploie les doigts contre ses épaules, le caressant, étirant la nuque pour le laisser fureter dans mon cou, sa barbe venant me chatouiller.
Le frisson qui me parcourt a plus grand-chose à voir avec le froid glacial qui m'a roulé dessus toute la soirée. Il me renifle dans ce geste que je n'ai connu qu'avec lui, et qui est hyper agréable sans que je ne sache réellement pourquoi ; peut-être parce que justement il n'y a que lui qui le fasse.

« Je sais, je suis désolé », je réponds en chuchotant.

J'ai réussi à comprendre en un minimum de temps que j'avais profondément fait du mal à Niilo en me tirant comme ça de Norvège ; alors on parle de moi donc je suis toujours persuadé que j'avais pas tellement le choix c'était ça ou crever d'ennui, mais là le soulagement de le retrouver et qu'il ait arrêté de me faire la guerre, ça met en sourdine mes protestations.
Je me frotte à lui, caresse ses flancs maintenant, et baisse le regard quand il me file quelque chose. Ping ! Y a une torsion chaude et impatiente dans mon ventre, j'ai un rire tendu, mais pas de tristesse ou de nervosité. Non, d'appréhension joyeuse, pour tout dire.

« Oh ! Tu t'es rappelé que j'adore ce truc. Je vais te le mettre », je lève le nez, lui chuchotant ça comme si c'était une promesse, « mais dans le lit. Avant ça... »

Avant ça lui tailler une pipe dans la douche, ça me semble être la moindre des choses. Je l'embrasse, me laisse glisser à ses pieds.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 10:36

Et voilà. C'est exactement la raison pour laquelle il ne fallait pas que tu le suives dans cette douche. À la sensation pleine et entière de son corps en cet instant vient se joindre une foule de de souvenirs : un en particulier, bien entendu, qui l'aura frappé de la même manière que toi à priori. Le moment où il a fallu te faire découvrir, te convaincre, le début de tout.
Tu le regardes descendre au sol en le couvant d'un regard incendiaire qui le défie de te faire regretter de t'être détourné des hommes, de t'être détourné de lui principalement. Tu ne sais même pas si tu te souviens de ce que ça fait, de la manière dont on fait, de la différence qui se manifeste.

Quand il te touche, ton souffle se coupe instantanément. Tu hoquettes, comme en proie à la noyade, et tu as probablement avalé de l'eau de travers entre temps. Il te faut t'appuyer soudainement sur le carrelage pour ne pas perdre pied, car ce n'est pas le contact qui te surprend, mais bien la foule de sensations et de réminiscences qui se déverse soudain dans ton ventre. Le front appuyé contre le carrelage tu cherches l'air, le regard fixé sur un point flou tandis que tu imagines déjà, les dents plantées dans ta lèvre, sa langue faire son terrible office. L'eau charge tes mèches blondes d'un poids terrible qui te tire vers le sol et qui pourrait te convaincre de le baiser là, par terre, sans attendre. Tu attrapes l'une de ses mains et la serres, la poses sur ta hanche, ta cuisse, tes reins, presses la chair de tes fesses avec ses doigts, pour qu'il mette son contact et son odeur absolument partout.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 11:32

Je soutiens son regard en levant de plus en plus haut la tête, continue de le soutenir jusqu'à ce que ça soit lui qui lâche, balayé par la sensation de ma langue sur sa queue, si j'étais pas occupé, j'en aurais un gloussement de joie.
Mais là je suis dans une opération délicate et que j'ai vraiment à cœur de bien mener. J'aime le sexe en général, mais ma façon de vivre ma sexualité – parfois tarifée, souvent mécanique, un rien malsaine rapport à des notions d'addiction et de confiance en soi montée de façon totalement artificielle – fait que j'ai tendance à la mécaniser pour obtenir l'orgasme de mes partenaires. Avec Niilo ça n'a que très rarement été le cas, et en général de toute manière il me sort de ce mécanisme-là quand je le mets en place.
C'est peut-être parce qu'il est aussi obsédé que moi – ou peut-être parce que je fais une grave fixette sur sa queue, je sais pas.
J'ai un ronronnement à la fois flou et affamé, ouvrant la mâchoire pour le sucer comme il se doit, et les sensations retrouvent immédiatement leur place comme si j'en avais pas chié pendant deux ans.

A ce niveau-là, je soupçonne de la magie, je ne sais pas... je le laisse prendre ma main pour la poser sur son corps, que je caresse, je redessine du bout des doigts et du plat de la main ses fesses, le v des muscles abdominaux, la densité de sa cuisse, redécouvre à petites touches la peau douce juste en-dessous de l'endroit où ma bouche œuvre.
Essoufflé et les lèvres rougies je me recule, relève le regard vers lui, embrasse son aine.

J'espère qu'il est conscient que je vais vraiment avoir du mal à le laisser repartir et qu'il n'est clairement pas à l'abri que je tape de nouveau une crise pour être emmené en Norvège quand il y rentrera.
En attendant, je le caresse, et mes mains et ma langue se chargeront de lui dire que je l'aime, sans parler, parce que j'ai toujours été meilleur en me taisant finalement – ironique quand on sait à quel point je suis bavard.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 12:02

À l'imagination succède la sensation réelle, ou plutôt les deux se mélangent et s'entremêlent. Moins qu'une révélation la caresse est une assurance que depuis deux ans tu erres en apnée non pas par choix mais parce que les choses sont ainsi et que parfois quand on les aime, il faut laisser les gens partir lorsqu'ils en ont envie. Sans doute une fois terrassé par l'orgasme, sorti de toi et nageant dans le néant flottant qui succède aux extases, tu te diras qu'il aurait fallu que tu cherches dans ton imagination, de manière plus intense, une raison à Alyosha de rester, une manière de lui dire qu'il avait quelque chose à faire là bas.
Mais pour l'instant il n'y a rien à prouver. La place d'Alyosha ici bas demeure douce, chaude et évidente, et si elle amène en toi des pulsions vengeresses ce n'est pas contre lui mais contre tout ce temps que vous avez perdu.

Tenant le mur de ton front et de tes doigts crispés sur les joints rugueux du carrelage, tu mets en bordel les cheveux d'Alyosha entre tes phalanges simplement pour t'assurer qu'il est là. Il y a bien longtemps que tu n'as plus rien à lui apprendre de toi. Il sait exactement comment procéder, comment poser sur chaque corde sensible de la portée de tes nerfs une note chaude et électrique du bout de la langue. À la déviation de ses gestes tu comprends qu'il lève les yeux vers toi mais tu ne parviens pas à plonger ton regard dans le sien ; le puits de ses iris noircis par le désir, où se mélangent tristesse et soulagement, manque et tendresse, rage et amour, est une grotte abyssale que tu n'as pas encore le courage d'explorer.

-T'arrête pas, préfères-tu dire, même si tu voudrais te pencher et le saisir dans tes bras pour le transporter jusqu'à sa chambre et lui faire l'amour toute la nuit.

Tu veux qu'il reste quelque chose de cette nuit, quelque chose dont tu n'aurais pas raté la nouvelle conception. Tu veux te rattacher à un souvenir que rien n'a jamais su fêler, malgré la mélancolie qui l'a très légèrement teintée. Dans toutes les boîtes d'émail carrelées du monde, glissantes d'eau et vibrantes de cris, il restera toujours ce souvenir d'Alyosha à genoux devant toi, les doigts serrés autour de ta bite dans un défi espiègle, scandaleux, immarcescible.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 12:50

J'enroule un bras autour de sa cuisse, lâchant son visage du regard, trop difficile à maintenir aussi haut ; je ferme les yeux, glisse sa queue profondément dans ma gorge, laquelle se serre autour dans un réflexe assez peu agréable, et qui pourtant parvient à faire claquer le long de mes nerfs une étincelle d'excitation.
J'ai envie qu'il passe un bon moment, qu'il s'en rappelle toute sa vie, voire et c'est pas très sain qu'il soit conscient qu'il n'aura jamais mieux – ouais ma confiance en moi va bien merci.
C'est les choses que je me dis dans la chaleur du moment. Accroché à lui comme si j'allais me noyer sans sa présence, je danse sur ses nerfs et sa sensibilité, réinterprétant presque parfaitement deux ans après les contractions de ses muscles.

L'eau qui coule, le bruit qu'elle fait en nous isolant nous garantit une discrétion qui est franchement un luxe dans cet appart et mieux nous ramène des années en arrière avant qu'on ne se soit blessés comme des cons à ne pas parler.
A m'enfuir de Norvège parce que je m'ennuyais et que Niilo ne faisait pas assez attention à moi pour ma dévorante personnalité pas très équilibrée.

Quand il éjacule, je ne me pose pas de question et avale sans y penser, l'encourageant d'une caresse sur la cuisse, juste rehaussée par le contact de mes ongles qui laisseront peut-être une marque rouge dans leur sillage avec cet effleurement – fou ce qu'il a la peau sensible.

Je m'écarte, dépose un baiser sur son bassin, et il va me falloir de l'aide pour me relever parce que j'ai les jambes ankylosées par la position, mais je suis bien, là.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 14:53

Toi qui te démarque d'ordinaire par ta discrétion au lit ne retiens soudain plus des gémissements venus du fin fond de ta gorge, violemment provoqués par les mouvements parfaits d'Alyosha que tu salues, encourages même, et dont tu motives l'accélération jusqu'au point de non retour. Un soupir salvateur passe entre tes dents laissées serrées dans la jouissance tandis que ta joue brûlante réchauffe le carrelage. Ton cerveau tente de rassembler ses idées, la perfection des gestes d'Alyosha côtoyant la fatalité selon laquelle tu ne risques pas de pouvoir te passer à nouveau de lui, pire : de faire semblant de le détester pour ne plus avoir mal. La peur du ridicule empêchera malgré tout une déclaration d'amour, et tu te redresses seulement lorsque tu sens l'eau glacée frapper ton dos et assurer, depuis combien de temps tu ne saurais le dire, la mort du ballon d'eau chaude. En dessous de toi, Alyosha paraît plus vulnérable que jamais. C'est pour ça sans nul doute que dans ton épuisement, tu parviens à lui caresser la nuque du bout des doigts pour prévenir que tu vas te baisser.

-Viens là.

L'eau cesse de couler et il ne reste plus que le bruit froid du liquide circulant dans les tuyaux. Tu te penches, encore tremblant d'extase, pour passer les bras d'Alyosha autour de ton cou et le prendre dans tes bras avant de le soulever.

-Ma princesse, railles-tu dans un chuchotement au coin de son oreille, quittant la douche où semblent s'écouler les derniers rudiments d'une guerre pour l'instant terminée.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 15:53

Hormis lui y a peu de monde pour m'attraper et me soulever aussi facilement, du coup, c'est tout aussi bien qu'il prévienne ; je tends les bras, les passe contre sa nuque pour ne pas risquer de glisser, ris à son chuchotement qui me chatouille l'oreille ; j'adore ce surnom je m'en rends compte quand son entente fait fondre un sentiment agréable et chaud au creux de mon ventre. Je chope une serviette au passage, me laisse diriger jusqu'à ma chambre et râle quand il veut se redresser :

« Si t'essaies d'aller dormir dans le canapé sans moi je t'étrangle pendant la nuit », je promets alors que franchement je trompe personne je parierais pas sur moi même si Niilo dort profondément.

Sobaka relève le nez de la fourrure du renard, nous voit entremêlés dans le lit, et repose la tête en se disant que tout est bien, et qu'il peut dormir. Quant à moi, je me redresse pour choper la serviette qui m'a glissé des mains quand Niilo m'a déposé dans le lit, et j'entreprends de sécher sa crinière ; c'est pas du tout pour l'infantiliser même si on dirait, c'est parce que ses cheveux ont toujours eu ce magnétisme sur moi qui me pousse à me calmer quand je les touche.
Et il s'est passé tellement de trucs ce soir que je crois que je le mérite.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 22:47

Ton rire se poursuit avec une telle tendresse qu'il devient davantage un froufroutement contenu dans l'intimité qui n'a visiblement jamais cessé de vous lier.

-Tu vas m'étrangler avec quoi, ta queue ? Écarte tes jambes.

Pendant qu'il recherche sa serviette, tu glisses ton corps entre ses cuisses et t'allonges à plat ventre contre lui. Alors que les fibres spongieuses avalent les gorgées d'eau alourdissant tes cheveux, tu poses ta tempe contre sa poitrine pour écouter les battements de son cœur. Les frissons d'écoeurement qui te parcourent quand n'importe qui d'autre touche tes cheveux deviennent des vibrations de plaisir quand il s'agit d'Alyosha. Ragnarok grogne dans son sommeil et se serre de plus belle contre Sobaka. Il doit faire jour maintenant, et la nuit en se retirant semble avoir pris avec elle vos fibres de désespoir. En tout cas personnellement tu ne veux penser à rien d'autre qu'à l'instant présent. Allongé contre lui à dormir comme ça tu es dans la position parfaite pour baisser la tête et lui sucer la queue au réveil, que demande le peuple ?
Le peuple n'a pas envie d'attendre le réveil.

Redressant un peu la tête, tu embrasses sa peau, y promène ta langue, la caresse de tes lèvres.

-J'ai envie de te baiser.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha Ven 15 Mar - 23:17

Je ris aussi parce que c'est une idée, et même une bonne, mais je préfère quand même faire comme il demande, et c'était une bonne idée, parce que maintenant sa chaleur s'inscrit à l'intérieur de mes cuisses, alors que j'essore gentiment ses cheveux et c'est une des meilleures sensations du monde. Niilo se couche sur moi de manière finalement assez animale, et je kiffe tranquillement, mais ça serait mal le connaître que de se dire qu'il s'en arrêterait là.
Sa constatation tranquille fait claquer en moi un besoin que je ne savais présent que très lointain avant, et qui s'est réveillé d'un coup maintenant qu'il en a parlé.

« Oh, très bonne idée », je fais en relevant une cuisse contre sa taille, le piégeant contre moi – vraiment, le pauvre.

Je lâche la serviette qui tombe dans un froufrou fatigué sur le côté de mon lit, un poil trop étroit pour nous deux, mais du coup juste parfait parce que je n'ai pas envie qu'il soit trop loin en ayant une place à lui. Sur moi, c'est parfait, par exemple. Sans aucun tact, je précise :

« J'ai du lubrifiant dans la table de nuit », avant d'attirer ses lèvres contre moi, tendu comme un arc vers la suite des événements, tellement j'ai envie de lui.
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Re: La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha

La critique c'est comme les pédophiles ; fais en sorte que ça te touche pas. || Alyosha
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