You are home to me - Slavina

Il n'y a pas de solution miracle. Je ne peux pas me permettre de défier les Tigrovi en ne respectant pas les règles de ma mise à l'épreuve. Je n'en ai d'ailleurs pas envie. Et si Nina doit travailler plus, alors on se verra moins, c'est mathématique. Seulement la situation ne va pas durer, on retrouvera un rythme normal dès que j'aurais payé ma dette et que je serais rentré dans le rang. J'aurais du pouvoir me contrôler. La punition est très efficace puisque je n'ai pas du tout envie de faire de vagues en plus. Je fais tout pour que ça se tasse. Discuter des heures ne changera rien à nos horaires et je ferais au mieux - tout comme elle, j'en suis sur.

Sa main dans mes cheveux me fait un choc électrique qui circule le long de ma colonne vertébrale. Je mords la chair de l'intérieur de sa cuisse avant de l'embrasser, de la mouiller d'un langoureux baiser sur sa peau. Je remonte comme ça pour venir embrasser son sexe, et enfin le goûter. Mes mains sont posées sur ses cuisses, les pressent tandis que j'oeuvre avec délectation pour son plaisir et le mien. J'ai toujours adoré aire ça, c'est elle qui m'a appris, m'a donné envie de lui donner ce plaisir là, c'est surement pour ça que ça reste un acte particulier où je la vénère.

Je suis clairement dans le déni en ce moment vis-à-vis de la situation, et quand on me connaît c'est très inhabituel parce que d'ordinaire je suis du genre à vouloir crever l'abcès à tout prix, quitte à aller au conflit encore et encore, jusqu'à ce que ça se règle. Mais voilà, c'est surtout à cause de notre projet d'enfant que toute cette situation m'angoisse, et c'est paradoxalement parce que j'ai trop envie de ce bébé que je fais l'autruche. Je n'ose pas tout gâcher, prendre le risque de lui faire réaliser que ces deux aspects de sa vie sont incompatibles, ou pire le voir partir à nouveau. Maintenant que j'ai accepté l'idée de fonder une famille avec lui, je crois que devoir y renoncer me tuerait. Alors je me tais, je change de sujet s'il fait mine de l'aborder, je feins l'incompréhension, je prétends ne pas y penser alors que j'y pense constamment et que ça me ronge d'inquiétude.

Ce n'est facile que lorsque nos corps se trouvent enfin, d'ailleurs le fait que ça devienne plus rare les jours prochains ne présage rien de bon. Mais là, tout de suite, il s'agenouille à mes pieds et je retiens mon souffle, mon rythme cardiaque s'emballant. Les yeux mi-clos, mes doigts dans ses cheveux, je me laisse aller au plaisir en toute confiance, parce qu'il sait me mener avec délice et patience. Je soupire, le souffle lourd, mon corps tendu vers le sien, ondulant contre sa bouche jusqu'à ce que la tension atteigne son paroxysme. Je ne veux pas jouir ainsi, égoïstement, et je l'appelle à moi dans un murmure rauque. Slavenko, viens, molim te...

je ne m'inquiète pas tant que Nina pour le bébé et la vie de famille. Je n'ai jamais su me projeter très loin, alors déjà acheter cette maison et penser à concevoir un bébé, c'est déjà pas mal ! D'ailleurs, en parlant de concevoir... la voix de Nina m'appelant me fait frémir, gronder bas de frustration quand je sentais que je n'étais pas loin de parvenir à mes fins. Ses chairs palpitent doucement contre ma langue et j'ai envie qu'elle jouisse de ma bouche. Pourtant, j'obéis en relevant le tête. Je lui obéis toujours ces derniers temps, alors que je pourrais rester la bouche entre ses cuisses, elle ne saurais pas me repousser. Je n'ai pas envie de lui imposer des frustrations, je ne sais pas trop le pourquoi de cette attitude. Je la laisse défaire ma ceinture, parce que j'ai toujours trouvé terriblement excitant ce moment où elle me libère, se saisit de moi. Quand c'est fait, je ramène son petit cul au bord du plan de travail et lentement, je frotte ma queue à son sexe. Nos bouches se trouvent facilement durant ce petit jeu où j'étale nos fluides, laissant le plaisir, le besoin grimper. Je bande comme un fou mais j'ai quand même envie de jouer un tout petit peu. Je ronronne contre la bouche de Nina, son goût encore sur mes lèvres "dis-le Nina, dis que tu veux que j'te baise." j'aime le son de sa voix quand on baise, ses mots, ses gémissements, toute sa musique. Je crois que ça m'excite autant que ses mouvements de hanches. Je passe mes mains sous sa robe, cherche ses seins dont je caresse les pointes tendues. "qu'est-ce que t'es bonne, jebote" Tous les soirs quand je suis au travail elle me chauffe et ce matin, on n'a pas eu le temps de baiser, je vous jure que malgré la fatigue, je suis chaud comme la braise !

Il remonte vers moi et j'en geins de soulagement, il m'a trop manqué cette nuit, ce matin pour que je ne veuille pas à tout prix lier mon corps au sien. Je m'apprête à l'enlacer quand je réalise qu'il attend que ce soit moi qui défasse son treillis. Les dents plantées dans ma lèvre inférieure, je m'emploie donc à le débarrasser de ses fringues, juste assez pour les faire glisser jusqu'à ses genoux et libérer sa queue. Il est déjà dur, tendu vers moi et ça me surprend toujours de voir à quel point le fait de s'occuper de moi peut l'exciter. J'écarte les jambes un peu plus fort, le guide entre mes cuisses avant de le relâcher.

Je suis déjà trempée, brûlante du traitement qu'il m'a infligé, j'étais à deux doigts de jouir avant de l'appeler, autant dire que l'idée de me rebeller ne me traverse pas l'esprit un seul instant. Je crochète mes mains à ses hanches pour tirer son bassin vers le mien, accompagnant les mouvements qui le frottent à moi. Je passe ma langue sur ses lèvres, suce sa bouche dans un gémissement plaintif. Želim te, je veux qu'tu me baises, fort, Slavo, molim te. Ses mains s'emparent de mes seins et je me cambre en couinant, me tendant vers lui, mes tétons durcissant sous ses doigts. Haletante, je répète : Baise-moi, baise-moi.

Et ces simples mots réclamés et qu'elle me donne me font comme toujours basculer. C'est l'instant où je lâche prise, où mon cerveau cesse de penser pour passer en mode instinctif, primal. Je n'aime pas toujours ce moment, ça dépend des circonstances, mais là c'est agréable parce que je sais quoi faire sans y penser. Nos corps s'unissent brutalement, dans un flash de plaisir brulant. Après quelques va-et-vient brusques, je la soulève totalement, la porte parce que le meuble est trop bas et que ça me gêne. Ainsi je peux mieux l'empaler sur moi, plus loin, plus fort. L'effort mêlé de plaisir fait trembler mes muscles bandés et c'est quasiment en la laissant retomber d'un coup sur moi, alors qu'elle s'accroche à moi que je jouis avec cette fulgurance qui me laisse à chaque fois ébloui et démuni. Je suis en nage, mon pull me colle à la peau et mes cheveux trop longs sont humides de sueur. Je viens reposer Nina doucement avant de chercher sa bouche dans un baiser langoureux d'une volupté délicieuse. Baiser avec elle me donne toujours envie de plus, je ne suis jamais réellement repu la première fois, un phénomène assez étrange qui nous pousse à passer des heures sous la couette à nous toucher, qui nous pousse à rentrer en plein milieu d'une sortie romantique et la plupart du temps nous frustre quand on baise dehors. Pelotant Nina sans vergogne, pas encore décidé à lâcher sa peau, je grogne, amusé "Les meubles sont trop bas, note le pour l'architecte...Cuisine et salle de bain..." Si je pouvais arrêter de me casser les genoux à chaque fois, j'en serais ravi !

L'orgasme nous fauche en simultané, me laissant toujours complètement émerveillée de voir à quel points nos corps peuvent être synchrones. C'est quand même dingue de pouvoir avoir cet immense problème de compréhension avec les mots, et d'être pourtant sur la même longueur d'ondes, à la perfection, lorsque ce sont nos peaux qui se parlent. Je peine à reprendre mon souffle dans le baiser trop sensuel qu'il m'accorde, et m'éloigner de lui est toujours bien trop difficile, douloureux. Je le serre contre moi, me blottis contre lui en soupirant d'aise, essayant de calmer les battements de mon cœur. Hum t'as raison, il nous faut des meubles plus haut... Tu sais quoi on devrait mesurer pour être sûrs que ce soit à la bonne hauteur ! Je secoue la tête, niche mon nez contre sa gorge. Plus tard... Parce que là, tout de suite, je suis occupée à me repaître de sa peau.

On aurait du venir avec un matelas direct. J'aimerais pouvoir me vautrer dans les draps avec lui, et pourtant je n'ai pas exactement cette sensation de frustration que je ressens quand on baise dehors, justement parce qu'on n'est pas vraiment dehors. Ce que je fais remarquer en levant le nez dans un sourire. Ça y est, on vient d'inaugurer notre maison, moja duša.

"Je suis bien d'accord...on mesurera !" J'ai un rire bas parce que pour la blague on se demande ce qu'on va mesurer ! Je glisse plus loin mes mains pour qu'elle caressent son dos, je l'enveloppe ainsi tout en offrant ma gorge à ses grignotages amoureux. "ça aurait été une bonne idée, la prochaine visite on fera ça srce...Quoique la prochaine fois, y risque d'y avoir les ouvriers !"
Je soupire de contentement "Humm srce moje, ja volim te." Je suis heureux, nos odeurs sont mélangées enfin.

"Je te ramène à la maison mon ange" Elle ne bosse pas encore et moi je ne pars pas avant 21h30, voilà de quoi nous contenter. "On pourra regarder sur ton pc les trucs de déco." Nus l'un contre l'autre, ce sera bien mieux que d'écumer les boutiques ! Je la couvre de petits baisers rapides picorés sur sa bouche et l'angle de sa mâchoire avant de daigner la relâcher pour pouvoir me rhabiller. Je l'aide à descendre du meuble en la portant par la taille pour un petit "saut" maitrisé.

On fait un dernier tour du rez-de-chaussée et du jardin avant de repartir à la voiture pour rentrer à la maison. Je ne serais pas non lus contre dormir un peu et manger aussi. "On se prend un truc à bouffer en route ?" Voilà qui résout le problème de faire la cuisine !

Même si je suis heureuse d'être là, rester ici ne sert plus à grand chose, il n'y a plus rien que l'on puisse faire tant qu'on n'a pas reçu les devis, et on a pris toutes les mesures dont on avait besoin. Mieux vaut rentrer, donc. J'ai tellement hâte de pouvoir commencer à aménager ! Je suis terriblement impatiente, excitée comme une enfant à l'idée de pouvoir décorer notre maison. Ce sera notre premier véritable chez nous. Le Chalet ne comptait pas vraiment ainsi parce que c'était plutôt pour en faire une résidence secondaire, et nous n'avons jamais eu l'occasion d'en finir les travaux. Quant aux deux appartements qu'on a eus ensemble, c'étaient des locations, et on ne s'y est pas vraiment investis. Ici, ce sera chez nous pour de bon ! De la même manière que Slavenko tient à nous organiser un mariage parfait, je veux que notre installation soit parfaite.

Sur la route, on s'arrête au McDo pour se prendre à bouffer, d'ordinaire on y va seulement après un cambriolage, mais comme il semblerait qu'on n'en fasse pas avant un moment... Et puis au moins, on est servis rapidement, et on peut rentrer à l'appartement pour se poser, je me tape le luxe de prendre l'ascenseur, parce que la visite m'a quand même un peu fatiguée. Tu nous ouvres le canap' ? Ce sera plus confortable. Moi, j'ôte mes chaussures et je passe aux toilettes, puis à la salle de bain où j'en profite pour prendre les antibios, mais pas d'antidouleurs, j'essaie de gérer la douleur sans palliatifs maintenant que je me sens un peu mieux. Mine de rien, la dose de médocs à laquelle j'ai eu droit suite à ma blessure a rendu mon sevrage de la kétamine plus aisé. Je me déshabille pour enfiler quelque chose de plus confortable, en l'occurrence un tee-shirt à lui, et je le rejoins dans le salon pour me vautrer dans le canapé désormais ouvert, la bouffe et mon pc portable sur la table basse. Je m'assieds en tailleur, souris en levant le nez vers lui. Tu sais par quoi il faut qu'on commence ? Par notre chambre, vraiment, ça doit être une pièce... Parfaite.

A la maison, j'installe le canapé comme elle le souhaite et je ravive la cheminée avant de faire comme Nina, me mettre à l'aise. Assis près d'elle en caleçon et tee-shirt, je m'emploie à manger mon hamburger tandis qu'elle allume son pc. Je suis mort de faim et de fatigue et je me cale contre les coussins comme un sac tout en regardant les images de l'écran. Je souris à sa remarque, termine de mastiquer ma bouchée avant de répondre. "ok, va pour la chambre mais tu sais que je crois qu'on baise plus devant la cheminée dans le salon, que dans la chambre." Ce n'est pas exact si on compte nos étreintes nocturnes quand nos esprits sont quasiment endormis, mais pas du tout nos insatiables corps. "La seule chose d'impératif si tu veux mon avis, c'est un lit assez long pour pas que mes pieds dépassent ! " ça m'arrive souvent, comme lorsque je dors au QG où les lits font juste 1m90 sans parler quand je dois dormir dans un lit de camp. "De toute façon, on va récupérer celui qu'on a maintenant non ? Bon alors il reste quoi ? La peinture et le sol ? je dirais parquet et... quelle couleur pour les murs ? Je ne laisse choisir zlato..." Ça n'a aucune espèce d'importance pour moi. Elle peut bien mettre du rose si ça lui chante. Je ne prends pas grand risque, je suis sur qu'elle ne choisira pas ça, on a des goûts assez proches finalement.

On se désape à moitié tous les deux, comme deux petits vieux près à mater confortablement la télé... Sauf qu'on est bien plus sexy que des petits vieux, et qu'on se pelote en même temps. Enfin, on se pelotera plus tard, d'abord, il faut qu'on mange. Moi non plus je n'ai pas petit-déjeuné ce matin, et je suis affamée, c'est dire si je suis de bonne humeur aujourd'hui ! Je récupère donc ma boîte de nuggets tout en allumant l'ordinateur pour partir en quête d'inspiration pour notre chambre. Oui enfin tout ne tourne pas toujours autour du sexe, mh, on a besoin d'un endroit où dormir et que je sache, on fait pas ça dans le salon. J'ai un sourire amusé qui veut bien dire que si, en fait, tout tourne autour du sexe, mais bon c'est bien de faire semblant de temps en temps.

Je fronce le nez en haussant les épaules. Pourquoi tu voudrais changer de lit de toute façon ? Le notre est neuf et il est très bien, suffisamment grand pour toi. On a un lit king size, bien assez long pour lui, et trop grand pour nous deux qui finissons toujours collés en plein milieu, mais j'aime bien le fait d'avoir un immense matelas. J'ouvre Pinterest, parce que j'ai déjà commencé à chercher quelques idées. J'ai trouvé des trucs qui me plaisent bien pour la couleur des murs, mais il faut que tu me dises ce que tu en penses... Je trouvais ça bien de faire une chambre blanche, ou gris très clair peu importe, et seulement le mur derrière le lit plus coloré. Comme ça par exemple, tu vois ? Ou alors dans les tons verts, moins prononcé, comme ça. Je plisse le nez, en pleine réflexion. Je sais pas, ça fait peut-être trop sombre pour une chambre mais je voulais un peu d'originalité, tu vois ? Oh, et je veux un grand miroir en pied devant le lit, aussi.

"Blanc c'est pas une couleur..." Dis-je avec un sourire en coin "en plus ça fait hôpital. Je préfère gris clair alors..." je pointe une autre photo dans les images suggérées. Ou alors, j'aime bien ça et ça, le sol est génial, et le vert que tu as montré."J'ai un rire moqueur, la taquinerie au fond du regard "Je crois que j'aime bien quand c'est foncé pour une chambre...après tout si c'est fait pour dormir ! Si on fait la seconde mais en vert ? "

Je hausse un sourcil "un miroir ? pour le coup ça fait pas trop...heu...chambre spéciale ? On va se croire au Love Hôtel" J'ai un doute sur la question. J'aime bien quand c'est exceptionnel dans nos jeux dans les hôtels, mais au quotidien ? On va se lasser, ce serait dommage.

J'essuie mes mains sur une serviette en papier et je me couche le coté, la tête posé dans le giron de Nina, sur ses jambes croisées, pour mater l'écran. Là c'est parfait pour réfléchir et la cajoler en même temps.

​J'acquiesce. Gris très clair, ou un beige, je sais pas trop, faudrait voir en magasin ce qu'ils ont. En tout cas l'idée est la même, est on est d'accord, ce qui est merveilleux, mais pas si surprenant. Il me montre d'autres photos et je dodeline de la tête. Humm pas trop foncé non plus... Je préfère le sol de la première... Là-dessus, il a toujours aimé les choses plus sombres que moi. Je fronce les sourcils, essayant de m'imaginer le tout dans notre maison. Quoique t'as raison, avec le vert ce sera peut-être mieux le deuxième en fait... Je sauvegarde les deux photos au cas où, pour ne pas les perdre de vue plus tard, parce que je sais qu'on ne passera de toute façon pas de commande aujourd'hui. Ce sont plutôt des choses qu'on va transmettre à l'entrepreneur. Mais pour le vert, seulement le mur derrière le lit hein ! Je veux pas toute une chambre verte.

Je fronce le nez en réalisant que je me suis mal exprimée. Je parlais pas de ce genre de miroirs... Je veux pas un truc qui prenne tout le mur, juste un miroir en pied. Et il est pas forcé d'être tourné vers le lit, c'est juste que j'aimerais bien pouvoir me voir en entier quand je m'habille. Pour une fois que je n'avais pas de pensées sexuelles derrière la tête ! ​Il s'allonge en travers du canapé, sa tête sur mes jambes croisées. Je glisse ma main libre dans ses cheveux en continuant de manger de l'autre, je suis bien plus lente à manger que lui, et je n'ai pas envie d'interrompre mon repas cette fois parce que j'ai vraiment faim. Du coup, on met des rideaux de quelle couleur ? Je sais qu'on n'a pas de vis-à-vis mais c'est joli les rideaux, ça habille la pièce.