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Les promesses de l'aube. | Maggy

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Maggy Bukovski
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Maggy Bukovski
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Date de naissance (rp) : 09/03/1983
Localisation (rp) : Le plus souvent dans le quartier de nuit
Emploi (rp) : Lieutenant au sein de la mafia russe
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Life : Un accent italien léger mais présent - Russo-italienne - Plutôt grande pour une femme - Toujours armée

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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Lun 5 Aoû - 9:18


L'ombre qui passe dans le regard de Camenko la paralyse un instant. Il n'a pas besoin de parler pour qu'elle devine exactement ce à quoi il pense. Elle baisse les yeux sur son arme, la repousse un peu plus loin sur la commode, pour la mettre hors de portée. Margherita ne peut pas vraiment lui en vouloir d'imaginer qu'elle aurait pu l'attaquer, après tout elle avait ce même flingue planté dans son abdomen quelques heures à peine auparavant. Mais ces quelques heures ont suffit à tout changer, et s'il décidait de la trahir aujourd'hui elle n'est pas sûre d'avoir encore le courage de presser la détente. Une toute petite partie d'elle est pourtant déçue qu'il ne s'en rende pas compte, mais aussi qu'il ne comprenne pas l'angoisse qui a pu l'étreindre à s'éveiller seule ici. Ses explications, d'un naturel si banal que c'en est troublant, ne font rien pour la rassurer.

« Tu es parti faire des courses ? Et tu ne crois pas que tu aurais pu laisser un mot ? »

Tout aurait été tellement plus simple s'il avait pris la peine de le souffler au creux de son oreille avant de quitter le lit ou s'il avait griffonné trois mots sur un morceau de papier déposé sur la table de chevet. Margherita n'est pas non plus le genre de femme qui verse dans la possessivité, elle n'a pas le désir secret de se substituer à la mère de son amant. Elle n'est pas, et n'a jamais été, de celles qui appellent toutes les heures pour savoir où se trouve l'être aimé. Elle ne demande pas des comptes lors d'un retour de soirée trop arrosé, elle n'a jamais supplié pour qu'on reste avec elle plutôt que de passer la nuit dehors. Elle n'a pas le temps pour ça, et ce n'est de toute façon pas dans son tempérament. Elle est trop indépendante -en dépit de l'alliance qui lui ceint l'annulaire- pour étouffer l'autre. Elle ne peut pas exiger qu'on la laisse tranquille si elle n'est pas prête à faire de même. Depuis neuf mois, Camenko a toujours été libre de faire ce qu'il voulait, et quand bien même la jalousie la ronge, elle n'a jamais parlé de ces femmes qu'il continue à voir quand il n'est pas avec elle.

Aujourd'hui ça n'a rien à voir avec ça. Elle ne cherche pas à le contrôler, à maîtriser ses faits et gestes, à avoir la main-mise sur ses décisions. C'est seulement l'angoisse brute qui s'exprime à travers elle. Le condensé violent de toutes les émotions délétères qui l'ont assaillie dès le réveil. Sa colère n'est que de façade, elle n'est là que pour dissimuler la peur, et elle vole en éclats dès qu'il s'approche d'elle pour la toucher à nouveau. Sa hanche irradie brusquement du contact de ses doigts, la peau de sa nuque frissonne d'être emprisonnée par sa main. Ce serait plus facile s'il s'emportait à son tour, mais la douceur de sa voix, le calme avec lequel il s'adresse à elle ne font que la tourmenter un peu plus. Son regard se trouble sous l'afflux soudain de culpabilité qui la poigne. Est-il encore nécessaire de préciser qu'elle a de sérieux problèmes de confiance ?

« Je n'ai pas besoin de plus de preuves, c'est juste... » Elle soupire, ferme les yeux un bref instant. « Je suis désolée. Je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas pensé rationnellement j'ai seulement... J'ai trouvé la maison vide et j'ai paniqué. »

C'est la première fois en neuf mois qu'ils prennent de tels risques, et se retrouver seule au réveil lui a fait violemment prendre conscience de la dangerosité de la situation. Elle le pense encore, même s'il ne la croit pas, mourir ne l'effraie pas. En revanche, elle est terrorisée à l'idée d'être privée de lui. Et chaque heure écoulée depuis qu'il est venu la retrouver chez elle accentue cette sensation, celle de ne plus pouvoir se passer de lui. Maggy serait incapable de dire, avec exactitude, le moment durant lequel il est devenu son point faible. Elle sait seulement qu'elle ne s'est jamais sentie aussi vulnérable qu'aujourd'hui.

Un lourd soupir lui soulève la poitrine, et dans une expiration elle tente de libérer toutes les tensions qui lui nouent le ventre. Approchant encore, elle réduit tout à fait la distance entre eux et pose son front contre le torse du slave. Tenter la plaisanterie, même maladroitement, reste sans doute le meilleur moyen de faire passer ce douloureux moment.

« Est-ce que j'ai encore droit au petit-déjeuner quand même...? Je peux me recoucher et faire semblant de ne pas m'être réveillée. »
Camenko Drazavic
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Emploi (rp) : Officier traitant à l'OSA, conseiller rattaché au Cabinet du Premier ministre.
Statut civil (rp) : marié à son travail. Du reste, fidèle à une femme qu'il ne peut pas avoir, du moins pour le moment.

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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Mar 6 Aoû - 0:14



Maggy n’aurait qu’à demander pour qu’il s’exécute. Si cette nuit n’avait pas suffi, il en créerait d’autres. Il chercherait à lui prouver par tous les moyens qu’il ne la laisserait plus, rachèterait chaque jour sa confiance si elle en avait besoin. Pourvu qu’elle le croie lorsqu’il disait ne plus vouloir se passer d’elle. Pourvu qu’elle ne le haïsse pas pour ces erreurs stupides qu’il faisait encore. Les reproches cuisants de l’Italienne étaient toujours là, douloureusement installés à l’arrière de son crâne, trop lancinants pour qu’il puisse les oublier de si tôt. Il n’avait jamais voulu la heurter, l’humilier, lui imposer cette solitude immonde que sa colère aveugle avait forcée. Ses mots trop brusques et ses gestes trop violents lui restaient en travers de la gorge quand il se les remémorait. Nauséeux, il s’était fait l’effet d’être son géniteur. Et il s’en voulait plus que tout au monde d’avoir révélé à la femme qu’il aimait la tare crasse inscrite dans ses gènes.

« Tu es parti faire des courses ? Et tu ne crois pas que tu aurais pu laisser un mot ? »

Il haussa les sourcils, surpris de sa propre bêtise. Le trentenaire n’aurait pas eu besoin de plus de trois secondes pour griffonner à la hâte sur un morceau de papier qu’il reviendrait bien vite. Pourtant, il n’avait pas songé un seul instant à le faire, persuadé que l’Italienne ne quitterait pas le monde des rêves à peine la porte d’entrée refermée. Ne lui étaient restés en mémoire que les souvenirs de ses orbes verts cernés de noir, de la fatigue qui alourdissait chacun de ses gestes félins et la rapidité avec laquelle le sommeil l’avait fauchée. Elle avait sans doute passé une nuit trop agitée pour se sentir pleinement reposée, et il avait espéré que Morphée la garde pour lui encore un peu. Le temps de la retrouver, de se glisser à nouveau contre elle et de l’arracher, jaloux, aux bras oniriques en dévorant sa peau, ses lèvres, son intimité.

Camenko faisait un amant égoïste, ce n’était pas une grande nouvelle. Le manque de pratique rendait maladroite sa démarche ; l’habitude de savourer pleinement le réveil auprès d’une femme lui faisait cruellement défaut. Il n’était pas de ceux qui s’attardaient après une nuit dans d’autres draps que les siens. Il profitait parfois d’une dernière étreinte, d’un dernier plaisir coupable au petit matin, puis se soustrayait galamment, ses journées déjà trop courtes pour qu’il puisse perdre plus de temps. Chez lui, la séparation était encore différente. S’il attendait sagement le réveil de la créature de rêves avec qui il avait passé du bon temps, s’il ne se dérobait pas à ses caresses ou à ses lèvres, ce n’était que pour mieux glisser à son oreille qu’il avait trop de travail pour vouloir la voir s’éterniser. Il ne supportait de toute manière que difficilement la présence d’une femme dans son espace personnel.
Bien que parfois trop vide, le Serbe appréciait plus qu’il ne voulait l’admettre le silence oppressant qui régnait dans son appartement. Il ne s’était jamais imaginé une silhouette féminine s’y installer, réchauffer de son rire les murs froids, déranger un peu l’ordre constant qui y régnait. Il ne s’était certainement pas figuré vouloir y trouver Maggy un jour. Pourtant, le brun ne pouvait s’empêcher de vouloir la voir descendre les marches à présent. D’entendre ses pas discrets sur le carrelage glacé, de sentir son parfum s’attarder encore un peu, rôder autour de lui avant qu’elle ne se glisse contre son corps. La jeune femme avait progressivement fait vaciller le socle des certitudes profondément établi dans l’esprit de Camenko. Il aurait tout donné pour qu’elle continue à le faire.

« Je laisserai un mot la prochaine fois, promit-il à voix basse. »

Il y aurait une prochaine fois s’ils parvenaient à retrouver Sarajevo sans que leur absence n’ait été remarquée. Cette nécessité avait des airs de certitude dans l’esprit du Serbe. Il lui faudrait effacer la bévue de ce matin, balayer une bonne fois pour toutes les doutes qui pouvaient encore subsister dans la poitrine de son amante, lui faire comprendre à quel point il avait besoin d’être avec elle. Camenko ne s’était jamais senti plus à sa place que dans ce lit aujourd’hui, sa peau gorgée d’un soleil matinal contre la sienne. Et jamais aussi étranger qu’en la retrouvant l’arme au poing, qu’en sentant son cerveau sombrer dans de sinistres pensées.

« Je n'ai pas besoin de plus de preuves, c'est juste... Je suis désolée. Je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas pensé rationnellement j'ai seulement... J'ai trouvé la maison vide et j'ai paniqué. »

Le cœur du trentenaire se comprima. L’idée que son amante ait pu s’inquiéter ne lui était pas venue, et elle déferla brutalement, comme une vague brisant tout sur son passage, le noyant dans un océan de culpabilité. Il resserra son étreinte en sentant Maggy se rapprocher, veillant à ne pas brusquer son corps déjà endolori - et la tâche se révéla plus ardue qu’il ne l’eût cru. Doucement, le Slave secoua son nez contre les cheveux de l’Italienne, ses lèvres pressées contre son crâne comme pour chasser l’angoisse qui s’y était installée.

« Est-ce que j'ai encore droit au petit-déjeuner quand même...? Je peux me recoucher et faire semblant de ne pas m'être réveillée. »

Camenko accueillit dans un pouffement de rire l’innocence de son amante. Il releva son visage vers le sien, plongea son regard dans celui de Margherita, faisant mine de ne pas lire les sentiments trop sombres qui se cachaient derrière l’éclat mutin qu’il y trouva. Leur échappatoire tenait dans la plaisanterie, et il s’y accrocha comme à une bouée de sauvetage de peur de chavirer une nouvelle fois.

« Oui, répondit-il en ponctuant ses lèvres d’un baiser. Et non. On n’arrivera plus à se relever si on retourne dans ce lit, et j’avais plutôt dans l’idée de te traîner sous la douche. Je t’assure que la vendeuse a compris que la nuit avait été courte, et c’était certainement pas dû aux cernes que je traîne. Même si j’aime l’odeur animale du sexe, il embrassa son cou, on a amplement mérité un jet d’eau brûlant pour laver nos péchés. »

Lentement, il la poussa vers le salon puis vers la salle-de-bains, couvrant ses lèvres des siennes quand ses mains cherchaient déjà à retirer le vêtement superflu qu’elle avait enfilé. Il parvint laborieusement à la libérer de sa robe, veillant à ne pas raviver la douleur de son épaule démise qu’il soulagea également de son entrave. Doucement, Camenko attira son amante contre lui, retrouvant sa peau, ses courbes, la cambrure insolente de son dos, la chaleur indécente de sa poitrine lorsqu’il se déshabilla. Il entraîna Maggy sous la douche, et, quand son souffle reprit le sien, alluma soudainement le jet d’eau encore glacée. Il fit un bond en arrière avant que les premières gouttes ne le touche, la laissant seule avec le courant trop froid. Il étouffa un ricanement de diable, un sourire charmeur flanqué sur le visage.
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Maggy Bukovski
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Mar 6 Aoû - 9:14


Elle ne sait quels mots parviennent à percer la carapace du slave, mais le fait est que la lueur défensive dans son regard s'éteint, remplacée par ce qui lui semble être de la compréhension. En miroir, le corps de la brune s'apaise, la tension quittant ses épaules et desserrant ses poings. Si sa place au sein de la Bratva lui impose forcément de se montrer obéissante, elle n'a jamais su tempérer ses excès dès lors qu'ils n'ont plus rien à voir avec son rang de lieutenant. Camenko revêt bien plus d'importance à ses yeux qu'une mission à mener ou un ennemi à abattre, et mettre de la distance avec ses émotions quand ça la touche si personnellement s'avère impossible. La brune est pourtant soulagée qu'il ne lui en tienne pas rigueur, qu'au-delà même de ne pas lui en vouloir, il soit capable l'espace d'un instant de se mettre à sa place pour imaginer ce qu'elle a pu ressentir. Il doit le comprendre mieux que quiconque, de tous les hommes qu'elle connaît il est sans doute celui qui supporte le moins de ne pas avoir le contrôle total d'une situation. Il n'y a pas perte de contrôle plus grande, et plus terrifiante, que de s'éveiller seule dans un lieu inconnu quand on pensait s'y trouver en sécurité.

Son acceptation docile à ne plus lui faire de telle frayeur apaise les battements affolés de son cœur. Margherita hoche doucement la tête en se pressant un peu plus contre le corps du brun, qui la ramène contre lui dans le même mouvement. La peur d'avoir cru le perdre s'apaise peu à peu, laissant malgré tout sur sa langue un goût amer... Sans doute parce qu'elle sait bien, au fond, que tout cela n'est qu'éphémère. Dans quelques heures tout au plus, il leur faudra se séparer de nouveau, regagner la solitude de leurs appartements respectifs. Elle n'aura plus, alors, aucun moyen de le savoir en sécurité. Et cette idée qui ne lui avait jamais vraiment effleuré l'esprit l'inquiète soudain au point de lui retourner l'estomac.

Seul le rire du Serbe, clair, parvient à la tirer de ces sombres pensées. Dieu qu'il est rare de l'entendre rire. La noiraude secoue la tête dans un sourire amusé, mordillant l'épaule slave en représailles à sa moquerie.

« C'est toi, qui a besoin d'une douche, je sens toujours merveilleusement bon. » Après une pause, elle ajoute dans une moue dubitative. « Si la vendeuse a pu juger qu'il t'en fallait une, c'est qu'elle était foutrement trop proche. »

Docile et naïve, elle se laisse guider vers la salle de bain, peinant presque à croire qu'ils vont partager une douche ensemble. Ce n'est presque rien pourtant, mais elle s'est toujours douchée seule chez elle après l'amour, elle se contentait seulement de passer brièvement par la salle de bain du slave pour se rhabiller, sans jamais s'y attarder. Chaque heure passée depuis leur arrivée ici lui fait prendre conscience d'à quel point leur quotidien a été faussé, à quel point ils ont été privés des fondements les plus banals d'une relation normale. La douche est bien moins grande que celle de Camenko, moins confortable pour s'y glisser à deux, mais ça ne semble pas la déranger. Ils seront au contraire forcés de se coller l'un à l'autre pour avoir droit à un peu d'eau chaude...

Ou glaciale. Un cri suraigu de surprise échappe à l'Italienne quand le jet d'eau gelée lui frappe le dos. Sa peau se hérisse aussitôt sous la morsure du froid, les pointes de ses seins se dressent, sa poitrine parcourue de frissons à l'image du reste de son corps. Il ne lui faut que quelques secondes pour rire à son tour, frappée par la légèreté de ce geste et par la complicité ainsi créée. Trempée à présent, elle enjambe le rebord de la douche pour rejoindre l'amant qui a cru pouvoir échapper à ce supplice. La pièce est bien trop petite pour qu'il puisse fuir très loin, et en quelques pas seulement, Camenko se retrouve acculé contre le mur, proie consentante comme on le sait parce qu'il n'aurait aucun mal à la repousser. La noiraude vient plaquer son corps froid contre le sien, répandant sur la peau masculine une myriade de gouttelettes glacées. La chevelure brune ruisselle sur le torse du slave, ses seins tendus écrasés contre sa peau. Elle se hisse sur la pointe des pieds, et vient mordre les lippes masculines dans un nouveau rire.
Camenko Drazavic
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Mar 6 Aoû - 18:20



Ces jeux d’enfants ne leur avaient jamais été permis. En réalité, ils se les étaient interdits sans même avoir à l’évoquer explicitement. Il y avait toujours eu un naturel déconcertant dans leur attitude après le sexe, dans cette distance terrible qu’ils imposaient par facilité et par lâcheté plus que par crainte d’être percés à jour. Margherita n’aurait jamais réellement pris plus de risques en passant une nuit complète dans les draps de son amant qu’en le quittant immédiatement après l’étreinte. La nuit n’étouffait pas tout, le jour savait être aveugle. Ce qui aurait pu les mettre en danger, ce qui leur avait tant pendu au nez, c’était de prendre goût à ces instants interdits. S’attacher, vouloir plus qu’une relation dans l’ombre. Désirer l’autre au point d’oublier le reste. Leurs gestes automates, presque froids, n'avaient fait que repousser l’inévitable. Ils s’étaient leurrés en prétendant être suffisamment grands pour pouvoir se retrouver régulièrement sans s’attacher. Camenko en avait affreusement conscience à présent.
Tous ces petits riens qui faisaient une relation lui manquèrent soudainement. Ils s’en étaient privés durant neuf mois par peur de perdre le contrôle ; le trentenaire ressentait maintenant le besoin de tout rattraper. Il voulait entendre encore le rire de l’Italienne se répercuter en écho contre les murs, abattre ses dernières barrières. Il voulait sentir à nouveau la machine rouillée qui lui servait de cœur répondre à cette mélodie trop rare. Et, pour la première fois, l’éventualité d’obtenir ce que sa conscience éteinte réclamait ne lui avait jamais paru si accessible. Quand bien même il leur faudrait rester prudents aux yeux du monde, ils pourraient au moins lâcher prise dans l’intimité.

Il n’eut pas le temps de fuir - ni de vouloir réellement le faire - que déjà l’Italienne quittait la douche pour lui faire payer sa témérité. Il recula à peine, ses yeux clairs s’abreuvant de la beauté du corps qui approchait. Sa démarche prédatrice lui fit beaucoup trop d’effet, réveillant dans ses chairs les sensations de la nuit dernière. Elle savait par avance qu’il se laisserait faire, parce qu’il lui appartenait, à cet instant précis. Un peu trop pour vouloir se soustraire. Elle le repoussa contre le mur, ses formes épousant son torse, sa bouche possessive reprenant les lèvres masculines qu’elle mordit. Camenko échappa un râle, à mi-chemin entre le mécontentement et le plaisir de la retrouver nue. Le contraste grisant du carrelage glacé contre son dos et le corps bouillonnant de son amante lui tira un long frisson. L’eau froide n’avait pas eu le temps d’atténuer les ardeurs de Margherita ; si ruisselante qu’elle était, sa peau restait brûlante. Les gouttes froides qui y créaient des sillons humides ne tempéraient rien, elles ne firent qu’embraser le Slave qui les sentait perler contre lui.

Ses sens furent mis à rude épreuve à une heure encore jeune de la matinée. Ils ne savaient plus où donner de la tête, perdus dans cette explosion de sensations caractéristique des retrouvailles avec la brune. Il n’y avait qu’elle pour abrutir à ce point le trentenaire de ses lèvres, pour lui faire perdre la raison avec une facilité déconcertante et lui donner envie de se mettre à genoux pour la supplier de décharger encore dans son cœur ce courant électrique, magnétique, qu’il ne ressentait contre aucune autre peau. Les mains du trentenaire empruntèrent des chemins qu’elles connaissaient sur le bout des doigts. Il frôla doucement ses flancs, retrouva ses hanches, les lignes de ses fesses qu’il empoigna pour la rapprocher un peu plus de lui.

Derrière eux, les volutes de vapeur qui entouraient lentement la douche témoignaient la température idéale qu’il devait y faire maintenant. Avec une délicatesse autoritaire, Camenko repoussa son assaillante vers la cabine presque trop petite pour deux. Ils n’avaient pas besoin de plus d’espace ; ç’aurait été prendre le risque qu’elle lui échappe, et il n’aurait pu le tolérer. Pas maintenant. Il ne leur restait que quelques heures avant de devoir retourner au monde des vivants, le brun ne comptait pas les passer trop loin de son amante.

Camenko se glissa sous le jet d’eau chaude pour y rejoindre Maggy. L’approche oppressante du départ plantait ses griffes dans sa nuque autant qu’elle l’enchaînait au corps de l’Italienne. Perdu contre elle, l’envie ravageant d’ores et déjà son bas ventre, gonflant sa virilité, il dut réfreiner l’urgence insoutenable qui le poussait à la vouloir immédiatement. On ne se défaisait pas de ses réflexes si facilement. S’il s’était tempéré quelques heures auparavant, le Serbe sentait l'impatience revenir pleinement, électriser son échine, grincer sous sa peau. Il coinça son amante contre le mur, pressa son bassin contre le sien, écrasa sa poitrine de son torse. L'esprit embué de désir, le regard assombri, il se pencha pour goûter à nouveau ses lèvres, nimba de baisers son cou, le dessin d’une clavicule, remonta sur sa gorge qu’il mordit au point d’y graver une trace. Ce ne serait qu’une marque comme une autre. Elle se confondrait sans doute dans celles encore trop présente, personne n’y ferait réellement attention. Mais elle lui appartiendrait, et c'était tout ce qui importait. Elle laisserait une raison supplémentaire à la brune de se souvenir de lui. Le trentenaire en avait assez de se retenir, de ne pouvoir céder à ses pulsions. Il aurait tant voulu laisser son parfum sur l’épiderme de son amante, rappeler aux regards qui se perdaient sur ses courbes qu’ils ne pourraient jamais l’avoir, qu’il les rendrait aveugles s’ils s’éternisaient un peu trop.
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Mer 7 Aoû - 14:21


Sous l'emprise de ses mains et sous ses lèvres chaudes, elle peut sentir le corps de son amant se tendre vers elle, les battements de son cœur s'emballer à son contact. Peu à peu la légèreté mutine de l'instant s'étiole au profit du désir. Ce dernier enfle dans leurs ventres, s'étale lentement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour l'insouciance. La frayeur qu'il lui a faite en partant ce matin sans la prévenir est encore trop ancrée dans sa mémoire pour qu'elle n'ait pas une conscience douloureuse du temps qui passe. Chaque minute écoulée les rapproche inévitablement du moment où il leur faudra se séparer, et donne à leurs baisers un arrière-goût d'amertume. C'est à la fois difficile de profiter de l'instant présent quand on sait qu'il sera de courte durée, mais le spectre de la séparation qui plane au-dessus de leurs têtes ne donne que plus de prix à ce moment volé. Leur quotidien ensemble n'a toujours été fait que de mensonges, de fuites, de non-dits et de frustration. Elle aurait payé cher pour que les filles du Pussynight qui se pendent à son cou en minaudant voient le regard dévorant qu'il pose sur elle à cet instant, les flammes lancées par les prunelles azurées qui à elles seules embrasent la peau blanche.

L'Italienne n'oppose pas la moindre résistance lorsqu'il la repousse vers la douche dont le jet froid les a tirés quelques secondes plus tôt. L'eau est à présent délicieusement chaude, et un frisson de satisfaction lui parcourt l'échine lorsqu'elle ruisselle sur ses épaules. A l'ombre qui passe dans le regard du slave quand il vient se presser contre elle, Margherita comprend aussitôt qu'il n'est définitivement plus question de jouer. Les griffes du désir se resserrent sur son bas-ventre, lacérant sa chair en traînées brûlantes. Elle renverse la tête en arrière, appuyée contre le carrelage quand il plante ses dents dans sa gorge. Une fois de plus, elle ne songe pas un instant à le repousser, ni aux conséquences que cette marque pourrait avoir si elle était vue par Vadim ou l'un de ses sbires. L'espace d'un instant, elle aspire même à cette morsure qui grave sur sa chair une preuve de leurs étreintes et de ces quelques heures passées ensemble. Elle pose sa main droite, lourde et possessive, sur la nuque masculine pour presser encore son visage contre sa peau, avant qu'il ne s'éloigne.

Elle reprend ses lèvres aussitôt, dévore la bouche qui ne cesse d'enflammer ses sens. La senestre file entre leurs corps enlacés pour venir envelopper le membre dur contre son ventre. Des dizaines d'envies contradictoires se bousculent dans son esprit, accélérant encore sa respiration déjà sifflante. Elle l'imagine s'agenouiller à ses pieds, crocheter ses hanches de ses mains pour enfouir son visage entre ses cuisses. La soulever dans ses bras pour qu'elle enroule ses jambes autour de ses hanches et joigne leurs corps à nouveau. Elle se voit elle, tomber à genoux devant lui pour le prendre enfin dans sa bouche comme elle rêvait déjà de le faire la veille.

Mais c'est comme toujours l'urgence qui prend le dessus, l'angoisse de la séparation qui rugit plus fort que le reste. Elle ne sait pas combien d'escapades fugitives il leur faudra avant qu'enfin elle soit capable de se laisser aller à plus de patience. Elle abandonne sa bouche pour reprendre son souffle, et se tourne face au mur dans une invitation plus qu'explicite, bien que silencieuse. Ses mains cherchent celles du slave en dépit de la douleur qui pulse dans son épaule, et elle les guide sur sa poitrine, comme un rempart entre sa peau chaude et le carrelage. Son corps se presse contre le sien, ses fesses épousant son bassin, sa croupe offerte dans un appel indécent. Pourtant farouche, la noiraude n'a jamais été prude pour autant, moins dans le sexe. Le temps leur est trop précieux pour qu'elle le perde à jouer les innocentes.
Camenko Drazavic
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Sam 10 Aoû - 19:39



La jalousie n’avait jamais été une maîtresse régulière. S’il connaissait sans mal la rancœur, le ressentiment et l’étranglement d’une haine refoulée, Camenko apprivoisait lentement ce nouveau sentiment. Ce qui n’avait longtemps été qu’un murmure prenait ces derniers temps une voix plus claire, omniprésente quand certains Tigrovi à la langue trop pendue se permettaient une remarque déplacée au sujet de l’Italienne. Il fallait chaque fois que le Serbe ravale le venin qui lui venait, qu’il chasse l’envie de forcer son poing entre les dents de son interlocuteur pour voir si ses paroles étaient toujours aussi intelligibles lorsqu’il avait son bras parfaitement calé dans sa gorge, enfoncé suffisamment profondément pour lui serrer le palpitant et le faire éclater s’il se prenait encore à articuler de travers. L’exercice nécessitait qu’il garde son masque d’impassibilité, que sa voix calme n’ait d’autre intonation que celle-ci. C’était toujours avec un détachement tout particulier qu’il rappelait aux souvenirs de ses hommes que Margherita Bukovski était une alliée du Klan avant d’être une femme, une lieutenant russe qui méritait qu’on la considère comme telle plutôt que de l’envisager comme une paire de cuisses entre lesquelles se vider.

Le trentenaire ne pouvait se permettre d’être jaloux, de se trahir pour si peu. Il avait fait une croix sur ce privilège en prenant pour amante une femme mariée. Mais plus que tout, il n’avait rien à dire quand son propre comportement n’était pas exemplaire. Il n’avait jamais été fidèle dans sa relation avec Maggy Ce n’était aujourd’hui plus tant pour conserver les apparences que par fierté et égoïsme. Si patient qu’il était, Camenko refusait de traverser sagement les moments souvent trop longs sans la voir, d’attendre tranquillement qu’elle daigne lui accorder le temps qui lui manquait déjà. On ne le connaissait pas pour passer ses nuits en solitaire, et il ne comptait pas changer ce fait pour une liaison qu’il avait longtemps cru vouée à l’échec. Il n’attendait pas de la brune qu’elle lui fasse une quelconque réflexion à ce sujet, comme il n’avait jamais exigé d’être les seuls bras dans lesquels elle se perdait en dehors de son mariage. Pourtant, il se sentait presque devenir dévot quand l’Italienne le retenait en le pressant contre elle, possessif lorsque ses lèvres reprenaient avidement les siennes.

Un grondement résonna dans le ventre de Camenko quand Maggy étreignit son sexe, amplifiant le besoin déjà trop intenable qu’il avait de se fondre en elle. La peau brûlante de son amante lui faisait chaque fois oublier la patience qui le caractérisait si bien le reste du temps. Ils n’avaient jamais d’autre choix que d’être brefs dans leurs étreintes, et l’heure qui tournait bien trop vite, qui les confronterait bientôt à un retour à la réalité, ne fit qu’augmenter l’urgence de la situation.

Les yeux bleus du Slave dévalèrent avidement la pente de son dos quand la jeune femme se tourna, appréciant le contraste de sa taille fine et de ses hanches, particulièrement marquant lorsqu’elle se cambrait de la sorte et qu’elle se pressait contre lui. Il se laissa guider sur sa poitrine tendue, ses doigts épousant ses formes quand ses lippes se perdirent un instant sur son trapèze. L’attente, pourtant courte, n’avait fait qu’aviver la fièvre qui coulait dans ses veines, piqué davantage le désir qui le mettait déjà à bout de nerfs. Sa virilité caressant impatiemment ses fesses offertes, il se détacha finalement de ses seins pour se guider en elle.
Camenko accueillit dans une expiration satisfaite la brûlure de ses chairs, le confort devenu vital de ce fourreau parfait. Il s’enfonça un peu plus, profitant une fraction de seconde de la myriade de sensations qui envahit son corps, du contentement presque capricieux qu’il tirait à pouvoir la posséder un instant seulement. Mais le besoin de plus se manifesta bien vite, et bientôt, le brun imprima un premier va-et-vient contre le corps de Margherita. Le deuxième, plus fort, plus violent, lui fit négliger la douceur des heures précédentes qui s’en fut définitivement dans ses autres coups de reins, oubliant la douleur qui pouvait électriser son amante et qui l’avait poussé à la précaution un peu plus tôt dans la nuit.

Ses paumes fermes de part et d’autre des hanches féminines la ramenaient vers lui chaque fois que ses mouvements brusques l’en éloignaient. Les doigts du trentenaire abandonnèrent leur prise, s’emmêlèrent dans les mèches trempées de Maggy, dérivèrent sur sa gorge soulignée d’un souvenir de leur escapade. Il serra progressivement, la força à se cambrer un peu plus pour la ramener contre lui, profiter à nouveau de la chaleur de son corps contre son torse. Ses respirations rauques se perdirent dans les cheveux noirs de l’Italienne. Il ne sentait plus l’eau brûlante sur ses épaules, n’entendait pas le ruissellement des gouttes d’eau couvert par le claquement saccadé de son bassin contre sa croupe. Sa main senestre courut sur le flanc de la brune, trouvant le chemin de son ventre, de son aine qu’il frôla avant de s’égarer enfin sur son sexe. Camenko prit d’assaut les chairs sensibles de l’Italienne, jouant de sa réceptivité à ses caresses jusqu’à ce que l’orgasme la terrasse. Les contractions fébriles autour de sa hampe eurent raison des dernières résistances du Serbe. Son cœur s’emballa, ses sens capitulèrent, et il se laissa vaincre par le plaisir, resserrant sa prise sur le cou de la brune alors qu’il rendait les armes dans d’ultimes spasmes.

Le palpitant affolé, le souffle court, le trentenaire relâcha Margherita qu’il fit tourner sur elle-même pour retrouver ses lèvres dans un baiser brûlant. Déboussolé par la jouissance qui inondait encore chaque parcelle de son être, le Slave se pressa contre son amante, froissant ses cheveux, s’accrochant à sa nuque pour rester ancré à cette réalité enivrante.
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Maggy Bukovski
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Jeu 15 Aoû - 8:26


Il n'est encore une fois pas question de se faire languir et le slave ne tarde pas à plonger enfin dans la fournaise des cuisses féminines. Une décharge de plaisir se répand dans les veines de l'Italienne, électrisant ses nerfs au passage. Le grondement de satisfaction qui lui échappe est rapidement suivi d'un autre, ses gémissements rauques marquant la cadence des coups de boutoir qui la clouent au mur. Les plaintes de douleur qui pourraient monter dans sa poitrine sont rattrapées et étouffées par les exclamations extatiques qu'elle n'a jamais cherché à réprimer. Dans quelques dizaines de minutes, ses côtes douloureuses se rappelleront forcément à elle, de même que chaque parcelle de peau blessée, malmenée par les exigences masculines. Mais en cet instant ça n'a pas d'importance, seul compte le balancement du bassin de son amant contre le sien, la prise ferme de ses mains sur ses hanches, la brûlure de son souffle sur sa peau sensible. Elle attend chacune de leurs étreintes avec une impatience proche de la fièvre qui rend impossible le moindre regret. Aujourd'hui, elle n'est plus non plus capable de la moindre prudence dans ses gestes, à l'image du slave qui a osé pour la première fois marquer sa peau, même de façon éphémère.

Un hoquet se bloque dans sa gorge quand la paume masculine l'enveloppe, l'enserre pour l'inciter à se tordre vers lui. Son corps arc-bouté contre le carrelage se cabre plus fort, sa poitrine tendue, dressée fièrement vers le plafond, son dos incrusté dans le torse brûlant de Camenko qui épouse chaque millimètre de sa peau frémissante. Margherita se crispe, muscles bandés quand la main de son amant échoue entre ses cuisses. Son souffle déjà court se raréfie encore, son sang brûlant se met à bouillonner dans ses veines, et les vagues de plaisir gagnent en intensité, s'écrasent plus violemment dans le creux de son ventre. Son bras gauche est plié, ses doigts refermés autour du bras masculin auquel elle s'accroche, appuyant sa prise. La dextre est tendue, à plat sur le carrelage qui ne lui offre qu'un appui bien insuffisant au regard des assauts qui la poussent en avant. C'est surtout le corps du Serbe qui la maintient debout, l'empêche de basculer malgré ses jambes chancelantes et les tremblements qui commencent à la secouer. Les gémissements de la noiraude se muent en cri dont l'écho résonne sur les murs de la salle de bain, et un feulement plus vif lui échappe lorsque le séisme terrasse enfin ses dernières résistances. Dans un réflexe animal, elle pose sa main sur la sienne pour qu'il ne s'éloigne pas encore d'elle, pour qu'il la laisse savourer quelques secondes les spasmes délicieux qui le vident en elle et la marquent d'une toute autre façon.

La réalité les rattrape malgré tout à la seconde où il glisse hors d'elle, laissant dans le creux de son corps une douloureuse sensation de vide. Il la ramène contre lui, l'enlace et la brune se perd tout à fait contre les lèvres masculines dont le souffle l'enivre. Ses mains cherchent le contact brûlant de sa peau humide, et après un bref écart pour reprendre sa respiration, sa bouche revient chercher la sienne avec ardeur. Elle pourrait repartir, elle le sait, le sent dans chaque fibre de son être. Son corps n'est pas encore rassasié du sien, et il n'aspire qu'à rendre les armes encore et encore jusqu'à épuisement. C'est sa raison qui l'empêche de se presser en gémissant contre lui pour réclamer sa main sur elle une nouvelle fois, dans une vibration douloureuse qui descend de sa poitrine vers son ventre, écrasant son épaule au passage. Si elle ne regrette pas une seule seconde d'avoir trop forcé, ses blessures qui s'éveillent l'empêchent de forcer encore. Elle doit se faire violence pour se maîtriser et ne pas affoler le slave d'une réaction trop inquiétante. Alors elle libère sa bouche sans hâte, caresse possessivement ses flancs, son dos tandis que le jet d'eau chaude achève d'ôter de leurs corps toute trace de leur étreinte... À l'exception de celles qui s'impriment sur la gorge de Margherita.

Ses jambes flageolent un peu trop pour qu'il ne comprenne pas qu'elle a besoin de s'asseoir, et la noiraude tend la main pour couper l'eau, laissant le silence emplir brusquement la pièce. Sa respiration, sifflante, lui brûle les poumons, et elle ne prend même pas la peine de chercher une serviette pour se sécher en sortant de la douche. Elle consacre toute l'énergie qu'il lui reste à ne pas chanceler quand elle regagne la chambre pour retrouver le soutien du matelas. Dans un accès de pudeur qui vise plus à dissimuler sa fragilité que sa peau nue, elle ramène le drap sur elle pour s'en couvrir en reprenant son souffle. Son regard croisé celui du slave et la noiraude esquisse un sourire qui se voudrait rassurant, préférant user de la plaisanterie comme souvent. "Tu devrais coucher avec une petite jeune elle serait bien plus endurante." Ils savent, tous les deux, que ni l'âge ni l'endurance ne sont en cause aujourd'hui, mais ça n'a pas d'importance.
Camenko Drazavic
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Statut civil (rp) : marié à son travail. Du reste, fidèle à une femme qu'il ne peut pas avoir, du moins pour le moment.

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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Sam 17 Aoû - 2:22



Camenko refusait de lâcher prise. Il voulait se perdre encore dans sa chaleur, oublier un peu plus les réflexes maniaques qui ne le quittaient jamais d’ordinaire, quelle que fût la distance qui le séparait du Klan, de Sarajevo, ou de l’homme qu’il devait être là-bas. Il acceptait volontiers de prendre davantage de risques en restant une autre nuit, d’abandonner tout contrôle et de se laisser guider par la simple notion de plaisir, ne serait-ce que pour effacer la frayeur de ce matin, pour oublier son cœur qui s’était soulevé à la simple pensée d’avoir à abattre cette femme qu’il aimait beaucoup trop sans parvenir à lui avouer.

Il craignait étouffer si ses lèvres perdaient les siennes, si son souffle regagnait sa liberté ; geler s’il s’éloignait de la silhouette ardente de son amante. Il faisait toujours trop froid en dehors de leurs étreintes. Et leur séparation ramenait avec elle le souvenir écrasant de leurs disputes. Il y avait dans le regard de Maggy cette lueur terne quand il s’écartait d’elle, ce petit éclat de mémoire qui devait lui rappeler la solitude violente et l’humiliation qu’il lui avait fait subir. L’Italienne ne lui pardonnerait pas, il le savait déjà. Qu’importe la fièvre avec laquelle il s’accrochait à ses hanches, qu’importe les gémissements qu’elle étouffait entre ses lèvres enivrantes, elle n’effacerait pas si facilement les mots trop durs crachés dans sa chambre d’hôpital ou dans le couloir de son appartement. Mais tant pis s’il fallait des années pour que l’amertume passe, Camenko voulait bien les affronter. C’était plus simple d’avouer ses torts et de chercher à se racheter que de la perdre.

Maggy reprenait lentement son souffle et ses esprits. Ses muscles engourdis par l’onde de chaleur qui les avaient ravagés retrouvèrent peu à peu leurs sensations. Le trentenaire les sentit se tendre un instant puis tressaillir progressivement, puiser les dernières ressources nécessaires à les maintenir en état de marche. Un courant de faiblesse électrisa les jambes de son amante qu’il chercha à soutenir avant qu’elle ne se dérobe. L’air se fit instantanément plus froid. Ce n’était pas tant le jet d’eau chaude qui manquait que la présence même de la brune qui s’éloigna en silence. Camenko suivit sa progression du regard avant de s’extirper de la douche. Il noua une serviette autour de son bassin, passa une main dans ses cheveux pour les plaquer vers l’arrière avant de rejoindre la chambre. L’Italienne, visiblement affaiblie, se lova dans le confort rassérénant du lit.

Le palpitant du brun frappa plus lourdement dans sa cage thoracique. Il serra les dents, conscient du caractère trop brusque de leur étreinte, et de l’état dans lequel se trouvait la jeune femme. S’il avait pu retenir ses coups de boutoir de peur de la blesser durant la nuit, il s’était laissé emporter par ses ardeurs qu’elle attisait beaucoup trop. Comment résister quand elle l’appelait de la sorte, quand ses yeux noirs de désir prenaient son regard et le happaient tout entier ? Quand elle s'offrait, brûlante, déjà trempée ? Mais il regrettait à présent, à la voir ainsi, épuisée. Sa gorge se noua à l’idée qu’il ait pu raviver des douleurs éteintes, et il amorça un mouvement vers Margherita, inquiet.

La voix de son interlocutrice le coupa dans son élan :

« Tu devrais coucher avec une petite jeune elle serait bien plus endurante. »

Camenko s’immobilisa quelques secondes, interdit. Le sourire que lui offrit son amante, loin de le rassurer, lui indiqua cependant qu’elle ne souhaitait pas souligner davantage sa fébrilité. Il savait parfaitement qu’elle masquait sa faiblesse derrière l’humour, comme elle le faisait chaque fois qu’il fallait affronter les démons qui la rongeaient à ce moment-là. Pour autant, il préféra entrer dans son jeu plutôt que de la forcer à admettre que son corps abandonnait. Maggy avait déjà été trop vulnérable auprès de son amant, et ils partageaient ce trait commun de refuser de se montrer humain - c’était dire faible, dans leur jargon - aux yeux des autres. Le trentenaire n’avait jamais réellement eu le choix en cela : en vrai bonhomme, en bon Drazavic, il se devait d’être toujours fier et fort, de prouver que la même rage de vivre et de dominer coulait dans ses veines, comme elle irriguait les artères de son géniteur. L’affaire était encore différente pour la brune ; elle avait sans doute passé trop de temps à se montrer inébranlable pour se faire une place dans la mafia et s’émanciper de la coupe de son mari pour tolérer que le moindre tressaillement frêle la discrédite immédiatement.

Le Serbe ravala la crainte qui lui lestait l'estomac. Il leva les yeux au ciel, faussement agacé.

« Très peu pour moi, j'ai un faible pour les femmes matures, les rides m'excitent. Et j'aurais du mal à me satisfaire d'une peau jeune et souple, je suis trop habitué au flasque de la tienne, c’est fichu. Mais fais-moi penser à y aller plus doucement la prochaine fois, ce serait dommage de te casser le col du fémur. À ton âge, on ne se remet pas de ce genre de choses. »

Un sourire satisfait illumina son visage alors qu’il approchait du lit. Il s’assit au bord du matelas, repoussa légèrement le drap d’une main pour retrouver la douceur de la peau de la jeune femme, la sensibilité de son ventre, encore brûlant de ses assauts. Il l’effleura pour la faire frissonner, remonta ses côtes, regagna sa poitrine soulevée d’une respiration froissée par l’effort. Camenko se pencha au-dessus d’elle pour l’embrasser, joueur. Il attrapa sa lèvre inférieure qu’il mordilla.

« Mais si tu insistes vraiment ... Je ferai de mon mieux pour appliquer ton conseil, railla-t-il. Interdiction d’en faire de même, en revanche. Une femme doit savoir se ménager, surtout passés trente-cinq ans. Tu es trop vieille pour ces conneries, c’est mauvais pour le cœur de prendre trop d’amants. »
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Maggy Bukovski
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Dim 18 Aoû - 21:02


Il est toujours plus facile de jouer d'ironie et de sarcasme, fusse contre elle-même, que d'affronter la réalité en face. Margherita est diminuée, affaiblie par les coups portés par l'époux. Sa poitrine accuse encore le choc du talon s'enfonçant entre ses côtes, ses poumons la brûlent à chaque inspiration trop profonde, des muscles dont on devrait ignorer l'existence se révèlent douloureux au détour d'un mouvement pourtant banal. Seule la douleur dans son épaule est finalement supportable, parce que presque habituelle. Ce n'est malheureusement pas la première fois, et sans doute pas la dernière, qu'elle se déboîte quelque chose. Camenko le devine sans doute, mais l'humiliation subie, la position de faiblesse dans laquelle on l'a enfermée est bien plus ardue à encaisser que la violence physique. En cela le plus difficile reste les hématomes qui marbrent encore sa peau malgré la semaine écoulée, les marques violines qui dessinent sur sa gorge la trace de la poigne masculine et rappellent au monde entier qu'elle a été, l'espace d'une nuit, une femme battue. Elles s'accompagnent, désormais, d'une marque bien plus intime, apposée par l'amant sous la douche, et qui suffit à elle seule à adoucir tout le reste.

Un bref instant avant qu'il ne lève les yeux au ciel, leurs regards se croisent. Et l'Italienne a soudain la certitude qu'il est la seule chose qui compte à présent. Elle n'est plus sûre de savoir pourquoi elle s'est échappée de ses bras à la fin de chacune de leurs étreintes, pourquoi elle n'avait jamais partagé ses nuits auparavant. Pourquoi tant de prudence s'ils ne peuvent pas être réellement ensemble ? Elle ne pourra plus jamais se satisfaire de son quotidien désormais, terne et morne quand Camenko n'en fait pas partie. Jamais les semaines qu'il passe loin de Sarajevo ne lui paraîtront si longues qu'après cette escapade fugitive, ces quelques heures trop courtes arrachées au temps. Sa gorge se noue à cette pensée, et elle s'efforce du mieux qu'elle peut de laisser la raillerie lancée par le slave chasser sa peine.

« De nous deux c'est sans doute toi qui vieillis, parce que je crois bien que ta vue baisse. J'ai la peau plus lisse et souple que toutes les jeunettes que tu fous dans ton pieu, la différence c'est que je m'y prends bien mieux qu'elles. »

La noiraude papillonne des cils dans une œillade affirmée, confiante. Elle n'est pas de celles qui ont peur de vieillir, sans doute parce que la certitude est déjà depuis longtemps ancrée en elle qu'elle n'aura pas ce privilège. On ne vit pas vieux, quand on évolue dans ce monde-là, plus encore lorsqu'on est une femme. Jelenko n'y est parvenu que parce qu'il a passé des années en prison, il était sans doute plus à l'abri derrière les barreaux qu'il ne l'est dehors aujourd'hui. En plus de ça, elle n'a pas le temps d'être complexée, de même qu'elle n'a pas le temps d'affronter les miroirs des cabines d'essayage qui ne lui renverraient de toute façon qu'une image irréprochable. Elle a la chance de ne pas encore souffrir des signes de l'âge, et l'entraînement physique intensif auquel elle s'astreint depuis l'adolescence lui offre un corps bien plus musclé que celui des jeunes que le slave pourrait attirer dans son lit.

Elle le suit du regard, un sourire soudain mutin aux lèvres quand il la rejoint sur le matelas, se voûte sur elle. Allongée, elle ne fait pas le moindre geste pour se tendre vers lui, dans cette position s'il veut ses lèvres il est forcé de venir les chercher. Ce qu'il ne tarde pas à faire, sa main chaude dérivant sur sa peau, échouant sur un sein qui se tend au seul contact de sa paume. Traître de corps. Elle se cambre légèrement, son ventre se creusant déjà dans cette délicieuse tension, familière, qui s'enroule autour d'elle. Il n'y a pas besoin d'avoir de suite, ni même la promesse d'une autre étreinte. Le simple contact de ses doigts sur sa peau lui suffit, à cet instant précis.

« Tu peux aussi admettre que tu ne veux pas m'imaginer dans d'autres bras, ce sera sans doute plus simple... »

L'Italienne esquisse un sourire, et viens mordre à son tour les lippes qui tentent d'emprisonner les siennes. Son bras valide se tend, sa main se pose, lourde, contre le dos de Camenko, avant de remonter lentement jusqu'à sa nuque.
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Dim 25 Aoû - 0:50



Les réactions immédiates du corps de son amante galvanisèrent son cœur. S'il savait la faire tressaillir, créer sur sa peau des frissons qui répondaient à ses doigts, imposer à son ventre qu'il se creuse sous ses caresses, il ne profitait jamais entièrement de ces réflexes délicieux. Ils étaient chaque fois tronqués par l'empressement qui les mouvait tous les deux. Camenko n'était que trop resté sur sa fin durant neuf longs mois ; Dieu qu'il avait envie de la découvrir plus lentement à présent, de prendre enfin le temps après lequel ils couraient désespérément quand ils étaient en Bosnie. C’était devenu trop dur de se contenter de ce qu’ils avaient, trop douloureux de profiter de la chaleur de ses cuisses sans la garder contre lui après le sexe. Mais malgré la nette conviction de ne plus pouvoir retourner à la routine qu’ils connaissaient trop, le brun ne savait réellement comment s’y prendre pour s’autoriser à plus.

Pour la première fois depuis une éternité, il ajoutait une carte personnelle à sa main. Coincée entre le Klan, le gouvernement, ses projets professionnels, ses désirs parricides, les mensonges, manipulations et son instinct de survie : Maggy. Maggy, avec ses grands yeux émeraudes, son rire mutin, ses lippes obsédantes qui abattaient les défenses du trentenaire pour le laisser transi, suspendu à ses baisers comme elle l'était à son cou. Confus, Camenko se sentait un peu perdu à être proche d'elle. Il avait toujours repoussé sa vie privée pour ne pas avoir à justifier la moindre de ses actions ou pour ne pas risquer qu'elles éclaboussent quelqu'un, qu'elles traînent une femme dans la boue et dans le sang. Il s'était protégé de l'amour comme une grenouille de bénitier du malin, préférant une solitude comblée par des bras qu'il visitait rarement deux fois à la culpabilité de ruiner une autre vie que la sienne. C’était bien trop compliqué d’aimer. C’était gaspiller plus de temps et d’énergie qu’il ne pouvait en dispenser. C’était accepter en toutes connaissance de cause de penser pour deux quand il était beaucoup plus simple d’être égoïste. C’était perdre volontairement le contrôle, comme il l’avait fait à l’hôpital ou en fuyant ici. Tous ces petits riens prenaient des allures de mer à boire pour un homme qui avait passé sa vie à réfléchir et à avancer seul.

Tout serait pourtant facile avec Maggy. Tout pourrait l’être. Le Slave n’aurait pas à mentir pour cacher l’horreur et la saleté du monde dans lequel il gravitait. Il n'aurait pas à prétendre être un autre homme pour ne pas effrayer son amante. Il pourrait être lui à ses côtés, et non l'un de ces fichus masques qui finissaient par l'irriter à mesure que les années passées derrière se dérobaient. Et s’il s’inquièterait toujours de la mettre en danger, il serait plus aisé de protéger une femme qui connaissait son environnement que d’avoir à rendre aveugle une profane.

« Tu peux aussi admettre que tu ne veux pas m'imaginer dans d'autres bras, ce sera sans doute plus simple... »

Camenko se fendit d’un sourire vaporeux contre les lèvres mutines de son amante. Un long frisson remonta son échine quand la main féminine s’y promena ; et il prolongea leur baiser, perdant son souffle dans celui de l’Italienne, comme si sa bouche suffisait à exprimer la pointe douloureuse qui traversait son âme chaque fois qu’il la savait avec un autre homme. Il n’était plus question d’imagination quand il était capable de dire avec exactitude qu’elle avait passé une nuit ou une heure seulement dans les bras d’un autre, quand les nombreux fils tissés autour d’elle se mettaient à vibrer violemment. Cette course malsaine à l’information dans laquelle il s’était enfermé sans songer qu’elle pourrait un jour le heurter lui faisait à présent plus de mal que de bien. Elle lui retournait le cœur et l’égo sans qu’il ne puisse pour autant y mettre fin. Il ne pouvait faire abstraction de Margherita dans sa toile, comme il ne pouvait effacer ces autres qui profitaient d’un privilège qu’il aurait voulu être seul à posséder.

Cette jalousie un peu coupable, un peu honteuse, il la retrouvait parfois dans les prunelles vertes de son interlocutrice. Elles s’assombrissaient quand ses mots se voulaient légers, ironiques quant aux amantes qu’il collectionnait. Et il en jouait volontiers, se brûlant les lèvres et le cœur quand il accordait à ces filles sans intérêt plus d’importance qu’elles n’en avaient réellement.

Le trentenaire devait être aveugle pour désirer encore d’autres femmes quand il pouvait avoir la brune. Mais il ne pouvait jamais réellement l'avoir. Elle était à lui quelques heures, quelques minutes seulement. Quand elle jouissait, qu'il la sentait se tendre entre ses bras, se contracter autour de lui. Quand sa gorge délicieuse échappait les râles terriblement excitant que le plaisir faisait naître. Elle était sienne durant ces moments, lorsqu’il ne pensait plus qu'à elle, qu'elle oblitérait toute concurrence, qu'importe leur jeunesse qu'elle n'avait effectivement pas à envier. Mais il perdait ses droits sur l'Italienne dès qu'il la relâchait. Et elle retournait, ne serait-ce qu'en pensées, à ce mariage qui l'étouffait, ou contre ces inconnus qui la faisaient perdre pieds, et qu'il détestait tant.

Il aurait été si simple de la rassurer, de lui faire comprendre qu’il pensait à elle quand il passait ses nuits ailleurs. Qu'il se raccrochait à son souvenir, à son odeur, au plaisir qu'elle lui donnait. Qu'il cherchait vainement chez les autres ce qu'il aimait plus que tout chez elle. Qu'elle était la seule dont il avait réellement besoin. Mais ç’aurait été lui donner un peu plus du pouvoir dont les femmes s’enivraient déjà, et qu’il ne pouvait tolérer. Maggy avait trop d’emprise sur lui pour qu’il admette haut et fort qu’il la voulait, elle, et elle seule ; si bien qu'il abandonna ses lèvres plutôt que de se livrer. Camenko passa une main sur sa gorge fine, dans ses cheveux sombres qu’il ordonna doucement avant de se redresser.

« Reste là quelques minutes. »

Le brun s’éloigna, passant dans le salon, troquant la serviette autour de sa taille pour un caleçon qu’il tira de son sac de voyage.

« Sucré ou salé au petit-déjeuner, lança-t-il à l’Italienne en se dirigeant vers la cuisine. »
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Mer 28 Aoû - 8:25


L'Italienne ne s'attend pas à ce qu'il confesse une jalousie qu'elle-même a toujours été incapable d'admettre. C'est l'une de ces règles implicites qui se sont établies entre eux, et leur permettent tant bien que mal de tenir le coup pour ne pas devenir complètement fous. A quoi bon parler des autres tant qu'ils ne sont pas en mesure de les effacer ? Si elle a toujours pensé que sa situation était différente, dormir aux côtés de Vadim n'a rien d'une partie de plaisir, elle ne peut pour autant pas imposer au slave de rester toujours seul dans ses draps si elle n'est pas capable de le rejoindre. Dieu sait pourtant qu'elle crève de toujours imaginer les courbes féminines qui partagent sa couche, mais ce n'est finalement qu'une barrière de protection supplémentaire qui la tient à distance, l'empêche de prendre la place à laquelle elle aspire. Les coucheries du Serbe, et les quelques rares de la noiraude, sont l'illusion qui leur permet de se faire croire que ce n'est pas sérieux. Et si ce n'est pas sérieux, ça ne peut pas vous blesser, n'est-ce pas ?

Pourtant, elle ne s'attend pas non plus à ce qu'il s'éloigne d'elle aussitôt. A ce qu'il préfère fuir que d'admettre, ne serait-ce qu'à demi-mots, qu'il n'était pas heureux de la partager. Sous la caresse tendre de ses doigts, le visage de Margherita s'assombrit, avant de se fermer tout à fait lorsqu'il quitte les draps. L'éloignement qu'il impose ainsi sonne le glas de leur fuite, elle le sent dans chaque fibre de son être, sous chaque pore de sa peau. Une diffuse mais bien tangible sensation de froid s'insinue sous sa chair, et la vulnérabilité à laquelle elle s'expose depuis son arrivée ici lui devient soudain insupportable. Elle délaisse à son tour les draps froissés, encore chauds, imprégnés de leurs odeurs mêlées qui, elle le sait, ne le seront plus avant longtemps. C'est distraitement qu'elle répond à la voix qui l'interpelle au-delà des murs de la chambre.

« Peu importe. »

Elle est capable de manger les deux, dans le désordre, et de s'en satisfaire. Elle s'était plutôt habituée, dans son enfance, aux petits-déjeuners sucrés, trop sucrés d'ailleurs. Mais depuis son entrée dans la mafia, elle mange surtout ce que le frigo du QG -celui de la Bratva ou des Tigrovi- offre à l'heure où elle se trouve devant. Ce n'est pas une situation qui laisse place aux exigences personnelles, à tel point qu'avec le temps, elle a fini par en oublier ses propres préférences. Voilà bien longtemps que personne ne s'est donné la peine de préparer son petit-déjeuner, et cette attention suffit à éloigner sa mauvaise humeur. Elle ne tiendra finalement pas rigueur à Camenko de son absence de réaction, ils n'ont que trop peu de temps encore ensemble pour gâcher ces précieux instants en chamailleries futiles. Le risque qu'il a pris en l'emmenant ici n'est-il pas une preuve suffisante de son attachement ?

En se penchant sur sa valise, elle peut y récupérer l'attelle qu'elle n'aurait, au départ, jamais du enlever. Et par compassion envers l'extrême maniaque qui partage quelques unes de ses nuits, elle prend le temps de ranger la chambre, de faire le lit, de plier les affaires qui traînent et d'ouvrir la fenêtre pour aérer la pièce. La brune tombe sur le tee-shirt masculin qu'il portait la veille, échoué au pied du lit. D'abord hésitante, elle le porte son visage pour en humer l'odeur entêtante qui en émane, et lui retourne le crâne plus sûrement que n'importe quel alcool. C'est idiot, ridicule sans doute, mais elle a toujours secrètement rêvé de pouvoir emporter des affaires à lui, seulement pour garder sur elle encore un peu de son parfum quand il s'éloigne d'elle. Margherita enfile le tee-shirt bien trop grand pour elle, qui a ainsi le mérite de ne pas gêner son attelle, et la façon dont le vêtement réchauffe sa peau lui rappelle instantanément Camenko. Le temps qu'elle ait terminé, l'activité rendue difficile par son bras immobilisé, une douce odeur de nourriture s'est déjà déployée dans l'air pour éveiller son appétit.

Elle quitte la chambre à pas feutrés pour le rejoindre dans la cuisine. Il est affairé devant le plan de travail lorsqu'elle se glisse, silencieuse, dans son dos. Son bras valide se glisse doucement autour de sa taille, ses doigts fins venant épouser le ventre masculin qui se contracte légèrement à son contact.
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Mer 4 Sep - 0:23



Les paumes plaquées sur le plan de travail, il lui fallut plusieurs longues secondes pour calmer son cœur qui lui hurlait de retourner dans la chambre pour confesser ce qu’il ressentait, ce qu’il cherchait encore à refouler. Camenko secoua la tête pour libérer son esprit des ordres de son palpitant. Il expira lourdement, les yeux dans le vague, entendant à peine la réponse de l’Italienne.

Machinalement, le Slave se mit en branle, rassemblant les quelques éléments nécessaires à la préparation d’un petit-déjeuner digne de ce nom. Il ne mangeait généralement que peu au réveil, préférant l’efficacité toute relative d’un café bien noir à un quelconque aliment solide. Son estomac noué ne lui donnait envie de rien ce matin ; ni des fruits, ni des œufs, ni de l’assiette salée qu’il dressa. Il s’appliquait cependant, sans doute plus que nécessaire, dans une éternelle quête de perfection motivée par un besoin viscéral - et peut-être désespéré - de prouver à Maggy qu’il n’était pas l’ordure qu’elle décrivait douze heures plus tôt. Ce n’était pas avec cela qu’il se rachèterait, mais il pourrait au moins amorcer un premier pas vers la rédemption.

La brune se faufila derrière lui à pas de loup. Il entendit le froissement de l’air autour d’elle, sentit sa chaleur dans son dos quelques secondes avant que les doigts féminins viennent s’amuser de la sensibilité du trentenaire. Le Serbe se raidit brièvement quand il sentit les caresses de son amante frôler ses flancs, ses muscles tressaillirent sous les assauts de l’Italienne. Camenko suspendit ses gestes, tournant la tête à s’en faire craquer les cervicales pour jeter un œil à la jeune femme qui se blotissait contre lui. Il esquissa un soupir, abandonna sa tâche, tourna sur ses talons pour l’enserrer pleinement. Doucement, il passa ses mains sous le vêtement bien trop large dans lequel elle s’était glissée, se hasardant sur ses fesses qu’il pressa pour la ramener pleinement vers lui, annihiler le peu d’espace qui restait entre leurs corps.

« Tu sais que tu vas devoir me le rendre, grogna-t-il contre sa gorge. »

Elle était belle dans ce t-shirt, malgré les couleurs fades de son visage, malgré les cernes sous ses yeux. Elle était belle, et elle lui crevait le cœur à se pavaner nonchalamment de la sorte quand elle aurait bientôt à se rhabiller, enfiler sa robe noire, grimper dans la voiture pour retourner à sa vie déconstruite.

Camenko tira un peu le tissu du haut, remonta la colonne vertébrale de la jeune femme, clairsema son cou de baisers, prit ses lèvres pour profiter encore de l’instant. Une douce chaleur se répandit dans ses veines, dans son ventre, chassant les nuages noirs qui menaçaient ses pensées.

« Tu ne veux pas te poser un peu ? Profiter de la terrasse ? »

Et cependant qu’il disait cela, il resserrait son étreinte, comme un enfant capricieux qui refusait d’abandonner l’objet de son désir, s’y cramponnant furieusement dans l’espoir de pouvoir le garder encore un peu pour lui. Quelques secondes seulement. Un instant de plus. Le nez dans ses cheveux encore humides, il respira pleinement son odeur, cherchant plus que jamais à la garder en mémoire. Son parfum s’enfuyait toujours trop vite, il le perdait dès qu’elle tournait les talons. Aujourd’hui ne serait pas différent. Elle le laisserait dans les draps du lit, sur le tissu foncé du t-shirt, peut-être même sur sa peau ; mais il faudrait effacer toute trace de la nuit à peine rentré. Renoncer, encore, à garder les souvenirs d’elle. Le Slave avait toujours peur qu’elle laisse des traces invisibles de leur étreinte sur son corps. Des marques imperceptibles que les yeux indiscrets remarqueraient, s’empresseraient de pointer du doigt et de rapporter aux mauvaises personnes.

Il la relâcha finalement, retourna à ses affaires alors qu’elle prenait place à l’extérieur, en face de la mer. Cinq minutes passèrent avant qu’il franchisse enfin la porte qui donnait sur la terrasse pour poser sur la table un plateau débordant. Le brun croisa les bras, plissa les paupières, analysa Maggy, ses orbes clairs dérivant sur sa taille fine. Il avait vu trop grand. Camenko haussa les épaules, débarrassa son offrande du paquet de cigarettes qui en gâchait un peu l’équilibre, tira un fauteuil en arrière pour s’y laisser tomber mollement. Il attrapa une fourchette, picora dans le bol de mangue coupée en dés.

« Mhm. Je veux une maison en bord de mer pour mes vieux jours, c’est décidé. »

Il se lova dans son assise, ses prunelles bleues rivées sur la mer. Il ne comprenait que trop bien, quand il voyait ce paysage, la nostalgie teintée de soleil de sa mère quand elle lui parlait des côtes de son enfance. Le trentenaire n’avait jamais eu le plaisir de découvrir le littoral croate, et il lui semblait soudain avoir manqué quelque chose de crucial, pourtant simple, à quelques pas seulement de la ville dans laquelle ils pourrissaient tous lentement.

« Tu as de la famille sur la Méditerranée ou l’Adriatique ? Ou vous vous êtes cantonnés à Parme ? »

Le Serbe s’étira. Dans un geste vif, il saisit les Lucky Strike qui n’attendaient que lui et fit claquer son zippo. Les pieds de la chaise grincèrent sur le sol quand il se recula pour éviter d’enfumer son amante.
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Sam 7 Sep - 11:54

Ce n'est pas une caresse à laquelle elle a pu s'adonner par le passé. Ces gestes-là, qui sont sans doute naturels, instinctifs pour la plupart des couples au monde, ne l'ont jamais été pour eux. Ils impliquent trop de choses qui n'ont jamais pu avoir lieu. Le fait d'enfiler le tee-shirt masculin suppose qu'ils ont le temps de ne pas se rhabiller tout de suite après l'amour, qu'elle peut prendre le risque de se balader dans ses vêtements sans craindre que l'odeur du slave s'accroche à sa peau. Le fait de le surprendre de la sorte suppose qu'ils ont eu le temps de se réveiller l'un à côté de l'autre, qu'ils ont le temps d'un petit-déjeuner ensemble et ce n'est jamais arrivé auparavant. L'Italienne ne sait pas ce que c'est de partager le quotidien de Camenko, mais elle ne sait pas ce que c'est non plus de partager le quotidien d'un homme autre que Vadim. Et ça doit faire des années que les époux Bukosvki n'ont pas pris leur petit-déjeuner ensemble, non pas que le rituel manque à la noiraude, bien au contraire. 

« Qu'est-ce que je ferais d'un tee-shirt pareil ? T'en fais pas, j'ai pas l'intention de partir avec... »

Un sourire, mutin, se dessine sur les lippes féminines quand Camenko se retourne pour lui faire face et l'enlacer. Un frisson léger serpente le long de sa colonne vertébrale, au contact des mains chaudes qui se pressent sur sa croupe. L'ironie mordante dont ils font preuve tous les deux ne suffit pas à mettre à distance les émotions qui se bousculent en elle. Le paysage idyllique autour d'eux ne l'est quand même pas assez pour qu'ils oublient qu'il faudra, dans quelques heures seulement, abandonner tout ça au profit de la vie fade qu'elle mène loin de lui. Le plus douloureux dans tout ça, c'est qu'elle ne sait pas quand est-ce qu'ils pourront se revoir, c'est toujours la même rengaine, les instants qu'ils volent au temps sont éphémères et de plus en plus espacés. Le baiser qu'il lui offre accélère les battements de son cœur, mais il lui rappelle aussi qu'elle n'aura plus le droit de l'embrasser ainsi avant des jours, des semaines peut-être. Son corps se révolte en se pressant contre le sien, réclame la chair aimée pour une nouvelle étreinte qu'elle ne leur accordera pas. S'ils se perdent une nouvelle fois dans les draps, elle n'aura plus jamais le courage d'en sortir, elle le sait déjà. 

« Si, j'ai l'intention d'aller me prélasser au soleil... »

Mais elle attend, elle aussi, que ce soit lui qui la relâche, Margherita n'aura pas la force d'être celle qui défait l'étreinte si douce de ses bras. Elle ne dit pas qu'elle se fiche de la terrasse, que c'est de lui qu'elle veut profiter encore. De ses mains sur sa peau, de sa bouche sur sa gorge, de son souffle chaud qui la brûle, de son parfum qui l'enivre. Rien ne sera plus jamais pareil, après cette escapade, et elle n'est plus certaine de savoir gérer le manque de lui à présent. Il suffit de voir la façon dont sa poitrine se comprime quand il la libère de son emprise, le frisson glacial qui s'immisce sous sa peau parce qu'elle n'est plus en contact avec celle de l'amant. Elle tourne rapidement les talons, pour qu'il n'ait pas le temps de lire le trouble qui s'inscrit sur son visage, la douleur qui passe brièvement dans ses prunelles. Il fait chaud sur la terrasse, mais il ne fera jamais aussi chaud que dans ses bras. 

La distance entre eux est déjà imposée quand il sort à son tour pour s'asseoir près d'elle. Leurs corps ne se touchent plus, leurs regards se croisent à peine, et le ventre de l'Italienne se noue un peu plus. Il y a quelque chose dans les paroles du slave qui lui retourne le cœur, comme la certitude qu'ils ne partageront jamais ces jours-là ensemble. L'espace d'un instant, elle imagine ce que ce serait que de vivre à ses côtés, de vieillir avec lui. D'ouvrir les yeux chaque matin sur son visage, de s'endormir chaque soir bercée de son odeur, de ne plus avoir à se cacher, de ne plus avoir à mentir. D'apprendre à le connaître enfin, vraiment, au-delà de ce masque d'indifférence qu'il revêt trop souvent. Sa voix est basse, un peu vibrante lorsqu'elle lui répond. 

« Non j'ai aussi de la famille sur l'Adriatique, plus au Sud... C'est joli là-bas. »

L'appétit lui manque mais il a préparé son plateau avec tant de soins qu'elle ne peut que tendre le bras pour piocher, à son tour, quelques fruits découpés. 
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Dim 8 Sep - 1:43



Margherita piocha lentement dans son assiette, trop lentement pour que le trentenaire ne s’interroge pas sur ce qui pouvait lui déplaire. Il en avait sans doute trop fait. Et il ne songeait pas uniquement à la quantité quand il pensait à cela. Mais le petit-déjeuner semblait hors de propos, incongru après la nuit passée ensemble, après les mots plus hauts que les autres crachés la veille. La jeune femme devait trouver hypocrite de vouloir jouer les gentlemen aujourd’hui, et le plateau empestait à lui seul le remords et la tentative désespérée de se faire pardonner. Camenko se fustigea intérieurement de n’avoir pensé à cela. Il ferma les paupières, soupira de sa propre bêtise avant de rouvrir les yeux quand la voix de son amante résonna.

« Non j’ai aussi de la famille sur l’Adriatique, plus au Sud… C’est joli là-bas. »
- Je vais te croire sur parole. Je connais mal ce coin de l’Italie. »

C’était dire qu’il ne le connaissait pas du tout. S’il était en mesure de placer les villes principales du sud de la Botte, Camenko n’en avait encore jamais vu les couleurs. Il s’était principalement cantonné au nord du pays, au cœur de l’Italie : Brescia, Cervia, Rome, Parme également, quelques autres noms en chemin. Une route courue plusieurs fois mais qu’il n’avait pas vue depuis deux ans déjà, et qui se soustrayait lentement à sa mémoire. Les paysages du parcours défilaient de toute manière trop rapidement, et le trentenaire n’avait jamais le temps de s’y attarder, ni durant la Mille Miglia, ni réellement après. En fin de compte, sa connaissance de l’Italie lui paraissait bien maigre et il se prit à imaginer son amante lui faire découvrir toutes ces facettes, des Dolomites au littoral de l’Adriatique.
Les orbes pâles du trentenaire dérivèrent sur le profil de la Brune, et son palpitant se serra péniblement. Elle l’avait bien dit, un jour, quand il avait plaisanté sur son profil de gendre parfait : il ne le serait jamais pour sa famille. Cette réalité était profondément ancrée dans son esprit depuis neuf mois, mais elle lui avait semblé distordue cette nuit. Ce matin plus encore. Et il avait oublié, un court, très court instant, qu’ils ne seraient jamais ensemble. Camenko fixa le roulis lent des vagues en contrebas du rocher sur lequel s’était perchée la maison. Qu’adviendrait-il si - il aurait aimé penser lorsque, mais la sobriété du réveil et l’adrénaline tombée l’en empêchaient - l’ombre de Bukovski s’effaçait ? Si l’alliance qui comprimait l’annulaire de Margherita disparaissait ? Il resterait toujours une trace de lui, une marque blanche contre son doigt pour lui rappeler à qui elle appartenait. Peut-être quitterait-elle Sarajevo pour retourner à Moscou. Eux n’existeraient pas, quoi qu’il arrive. Personne ne tolèrerait une telle liaison. Ni demain, ni jamais. Et l’Italienne, sa liberté à peine retrouvée, n’aurait sans doute pas envie de retomber dans les griffes d’un autre homme qui l’avait tout autant blessée.

Le grondement impatient d’un portable abandonné sur le plan de travail s’éleva. Camenko se raidit subitement, se redressant dans son assise comme un cadavre qu’on galvanise. Ses yeux, sa tête, son buste entier se tournèrent vers l’intérieur de la maison. Il avait été trop bien dressé pour ne pas répondre à ce son, trop habitué à se ruer sur son téléphone professionnel pour ne pas laisser patienter plus d’une tonalité l’interlocuteur à l’autre bout du fil. C’était inconvenant de faire attendre le renseignement, c’était interdit de perdre plusieurs précieuses secondes dans la course à l’information. Le brun braqua ses prunelles sur Margherita pour qu’elle lui offre une raison de ne pas être un bon employé, obéissant à outrance. Il la fixa longuement, cherchant dans son regard une excuse valable quand elle en était une à elle seule. Il avait accepté de partir avec elle. Son être entier l’avait accepté, de son cœur fracassé par ce qu’elle avait dit à son esprit pragmatique et paranoïaque qu’il avait su taire, pour une fois. Qui ne dit rien consent ; sa conscience professionnelle, bâillonnée, n’avait pu piper mot. Elle se réveillait pourtant, piquée à vif par les vibrations assourdissantes de son portable. Un éclair de panique traversa le regard du trentenaire qui ravala tous ses automatismes pour ne pas ruiner le moment qu’il avait promis à l’Italienne. Il avait déjà brisé trop de choses entre eux. Un peu plus, et c’était leur relation toute entière qui s’effritait.
Finalement, le combat fut gagné par forfait, l’OSA capitulant sous l’absence de réponse de l’officier traitant. Le téléphone cessa de s’agiter, et le silence retomba immédiatement. Il poussa un soupir muet, se pinça l’arête du nez et emplit ses poumons de fumée pour soulager sa poitrine comprimée par la frustration du travail mal fait.

« Désolé, souffla-t-il. »

Il passa une main dans ses cheveux, ses doigts terminant leur course sur sa nuque qu’il pressa dans un mouvement automatique.

« On devrait y aller. »

Il mentait. Encore, toujours. Ils devaient rester ici. Ici, ou ailleurs, n’importe où pourvu qu’il soit avec elle. Camenko ne voulait pas penser au retour. Il n’avait pas envie de songer à la nuit à venir, loin de ses bras, sans son souffle erratique pour désaccorder son sommeil. Il avait déjà froid en songeant aux draps qu’ils ne partageraient pas ce soir.

Le trentenaire réprima le frisson écœurant qui lui remonta l’échine. Il se leva en silence, ses mouvements rendus lourds par son palpitant trop pesant. Il écrasa sa cigarette dans le cendrier en terre cuite qui traînait un peu plus loin, revint sur ses pas, s’arrêta à la hauteur de Maggy pour se pencher vers elle, ravir un baiser au goût amer. Le Serbe s’éloigna, croisa les bras sur son buste, pressa ses doigts contre ses lèvres, les yeux rivés sur le visage défait de son amante.

« Et … je ne veux absolument y aller. »

Il eut un soupir bref, coincé entre la surprise d’avoir prononcé trop haut quelque chose qu’il aurait dû garder pour lui, l’amusement face au ridicule de la situation, et l’exaspération qu’il ressentait envers lui-même. Camenko détourna le regard, plissa le nez, fronça les sourcils. Il avait l’air fin maintenant, à tourner en rond comme un adolescent amoureux insatisfait de la tournure des choses.

« Termine tranquillement, je m’occupe de rassembler nos affaires, souffla-t-il. »

Et il rentra à l’intérieur pour échapper à l’inconfort pathétique dans lequel il venait de plonger.
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Re: Les promesses de l'aube. | Maggy Jeu 12 Sep - 17:58


Les vibrations du téléphone du Tigrovi sont l'élément déclencheur qui les ramène, brutalement, à la réalité. A ce stade, elle ne pourrait pas lui en vouloir de décrocher. Elle sait sans doute mieux que quiconque qu'il a des obligations auxquelles il ne peut déroger, et une absence de réponse de sa part aux sollicitations qu'on lui fait serait sans doute trop suspecte pour qu'il prenne ce risque. La noiraude ne connaît que trop bien les responsabilités qui incombent aux métiers comme les leurs. Ce ne sont pas des activités pour lesquelles on peut se permettre de couper les communications le week-end venu. Il n'y a jamais vraiment de répit, jamais de lâcher-prise total. Rares sont ceux qui trouvent le temps de prendre de vraies vacances, mais lorsque c'est le cas ils savent qu'ils peuvent être appelés à rentrer à tout moment. Comment pourrait-elle le blâmer quand elle pourrait se trouver à tout moment dans la même situation ? Si son propre téléphone sonnait maintenant, elle ne pourrait pas laisser passer l'appel.

Sa surprise ne pourrait pas être plus grande qu'à cet instant où il reste immobile, son regard pourtant rivé vers l'intérieur de la maison. La brune cille, stupéfaite, de le voir laisser filer l'appel. Craint-il à ce point son courroux pour ne pas oser répondre ? Ou a-t-il peur au contraire qu'on ne découvre l'endroit où il se trouve ? Elle secoue doucement la tête lorsqu'enfin il reporte son attention sur elle, esquisse un sourire qui signifie que ce n'est rien, bien au contraire. Mais le fait d'avoir laissé l'appel sans réponse n'a pas empêché le temps de reprendre son court, et la réalité les rattrape soudain avec une violence inouïe. C'est lui qui, toujours trop raisonnable, se lève en premier pour marquer la fin de ces quelques heures de répit volées au monde réel, au quotidien trop terne dans lequel ils s'apprêtent tous les deux à replonger... Mais loin l'un de l'autre.

Le baiser qu'il pose sur ses lèvres est trop bref pour être satisfaisant. Elle n'aurait qu'un geste à faire pour le retenir. Glisser sa main sur sa nuque, ramener son visage vers elle, réclamer ses lèvres encore une fois, s'alanguir contre lui pour l'inciter à rester encore un peu contre elle... Mais parce qu'elle lit le tourment qui agite son regard, elle ne fait pas un mouvement pour le retenir. Ses prunelles vertes se voilent, toute lumière quitte son visage déjà hanté par la mélancolie de ces instants enfuis. 

« Je te rejoins... »

Elle n'est, dans son état, pas d'une grande utilité. Aussi prend-elle le temps de finir sa boisson, dont le goût lui semble déjà fade et sans intérêt. Dans son dos, elle entend les bruits faits par son amant qui s'agite, s'occupe sans doute de remettre les lieux en ordre, de ranger leurs maigres affaires, d'effacer les traces de cette escapade dont il ne restera plus rien. Pas même un peu de son parfum sur sa peau.
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