Slavenko - Nina

30/01/19, 4h40 à Bruxelles, 22h40 à NYC

Slavenko téléphone sur le gsm de Nina, ça sonne.
Elle décroche juste avant que la sonnerie ne cesse, on peut entendre de la musique en fond.
N - Slavo ? Eh, tu viens d'arriver ?
S - Hé, salut zlato...non on est arrivé hier soir mais j'ai pas eu une minute à moi. Là j'ai un créneau alors je t'appelle... un silence Tu vas bien ? Tu as fait bon voyage ?
N - C'était long, mais ça va. Attends, une minute. Silence, le volume de la musique diminue. Alors, c'est comment Bruxelles ?
S - Ton inquiet Je te dérange pas ? Tu es chez toi ? Silence bah tu sais, j'ai rien vu pour l'instant, l'aéroport et l'hôtel. En plus il flotte.  ça va bouger ce matin seulement, on va en centre ville.
N - Je suis chez moi oui, et j'ai du monde... Mais tu déranges jamais. Silence. Il pleut pas ici, on a du soleil mais il fait froid. Silence. Et toi... Où tu es ? A l'hôtel ?
S - Ton gêné Ha...désolé...je savais pas trop comment faire avec le décalage horaire... Heu ouai, je suis à l'hôtel, sur le balcon de ma chambre. C'est plutôt sympa sauf la pluie... On va avoir une journée chargée.
N - Je t'assure que tu déranges pas. Silence, ton gêné aussi. J'avais peur que tu n'appelles pas... Que tu trouves pas le temps d'appeler. T'en fais pas pour mes invités, ils sont grands, ils savent ouvrir le frigo. C'est quoi le programme de la journée, alors ?
S - oui j'me doute qu'ils savent ouvrir un frigo. Silence lourd d'hésitation, puis léger soupir. Service de sécurité personnel. On va à différent endroit de la ville pour accompagner le président Dodik. Le bruit d'un briquet et une inspiration de taffe. Rien de folichon, ça devrait bien se passer... et toi ?
N - Silence, ton inquiet. Tu feras attention à toi quand même, pas vrai...? Bruit de porte qui se ferme. Moi je passe à l'agence demain, encore, et j'ai d'autres choses à faire mais ça.... C'est une surprise pour quand t'arrives. Ton plus enjoué. J'ai trouvé un hôtel, d'ailleurs.
S - Ton rassurant mais oui bien sur que je ferais attention. C'est pas la peine de t'inquiéter srce...  ton surpris puis narquois une surprise ? oh... heu...je dois m'inquiéter ? Parfait pour l'hôtel, tu m'enverras l'adresse par sms ? mon avion atterrit le 1er à 12h30, c'était le plus tôt
N - Tu sais très bien que je m'inquiète toujours pour toi. C'est pour ça que tu dois faire doublement attention. Ton fier, mutin. T'inquiéter ? Depuis quand mes surprises t'inquiètent, Slavo ? Silence, une légère déception perce dans sa voix. Je me doutais que tu n'arriverais pas plus tôt... Je t'enverrais les infos, oui, t'en fais pas.
S - humm depuis toujours ? Ton amusé avant un silence et une note de culpabilité. ouai, désolé, mais la veille c'était trop juste... une voix masculine en fond parle en serbe sans que ce soit compréhensible Kakva djevojka! Zato se istuširaj umjesto stenjanja. un grésillement, un grincement rha, c'est mon équipier, il râle parce que l'air froid rentre par la porte du balcon.
N - Silence, hésitation. Tu... Tu dois partir ?
S - précipitamment Non, non pas maintenant zlato, j'ai encore du temps devant moi . Je suis déjà prêt et j'ai encore tout le petit dej'... Mais j'veux pas te retenir si t'as des invités…voix caressante on se voit bientôt mon ange…
N - Le petit dej ? Il est quelle heure chez toi ? Ton précipité aussi. Mais non dis pas de bêtises... Soupir. Tu me manques…
S - Il est presque 5h du mat' chérie !  long silence et puis ton très bas tu me manques aussi moj andjeo, ja volim te…
N - Ton faussement moqueur Tu parles, j'suis sûre que t'as pas eu le temps de penser à moi…
S - rire bas tu ne me crois pas capable de faire deux choses en même temps ? Je peux bosser et penser à toi srce ! Même avec mes deux neurones…
N - Soupir amusé C'est pas que t'es pas capable, c'est que tu compartimentes, mmh…
S - proteste doucement beaucoup moins zlato, sinon je serais pas au téléphone avec toi. gros soupir  Bon dis-moi parce que je deviens fou à essayer de retenir la question. T'as invité qui ?
N - Rire léger Arthur n'est pas là, c'est promis, Slavo. Y a Dimitri, Luna et Jamal aussi, Yulian et Sarah. Ils s'occupent très bien sans moi. Silence. T'es inquiet moja dusa ?
S - hésitation puis un soupir j'imagine que je devrais dire non... Dis bonjour à Jamal pour moi, tu veux ?
N - Ce sera fait. Silence T'as pas de raison de t'inquiéter... Et moi... Je devrais m'inquiéter ?
S - je sais pas que j'ai pas de raisons, n'empêche que oui, je suis pas... cherche ses mots à l'aise d'être loin de toi. Heu... je comprends pas ta question, de qui tu veux t'inquiéter srce ?
N - Moi non plus, je suis pas bien loin de toi... Long silence, ton hésitant. Rien, c'est idiot, et tu vas m'engueuler.
S - t'engueuler, m'enfin srce outré puis moqueur  je suis sur le balcon de hôtel, je peux pas gueuler. Vas-y dis-moi…
N - Soupir encore, silence. J'ai peur... Je sais pas... Que tu changes d'avis, que tu viennes pas…
S -même ton ironique Ah, tu t'inquiètes de moi ! Moi qui pensait que tu croyais que j'allais m'envoyer des petites flamandes. Je suis presque déçu. radouci mais non, à moins d'une tempête de neige, je viens à NY mon ange, tu me dois une séance de shopping dans un magasin de lingerie.
N - Eh, te moques pas de moi. Silence Si je commence à penser à ce que tu fais, je suis pas sortie... Ton plus léger Humm, mais c'est moi qui choisis la boutique, et toi qui offres. Silence J'ai hâte de faire... Les boutiques avec toi.
S - je partage ma chambre avec ce gros lourdaud de Stan et je vais bosser toute la journée à suivre le président. Même si t'as pas confiance, tu n'as pas vraiment à t'en faire, srce, l'occasion fera pas le larron c'est comme ça qu'on dit ? je sais déjà dans quelle boutique on va ... et j'ai hâte.
N - Je sais bien... Silence, puis soupir amusé. Ah oui ? Et dans quelle boutique on va dis-moi ?
S - tu me déçois zlato, j'aurais cru que tu aurais deviné ! hé ! J'en dis pas plus, tu as déjà une surprise d'avance alors...
N - Exclamation outrée Eh ! Tu sais que j'aime pas ne pas savoir ! Voix plus douce Allez dis-moi mon amour... Et je t'enverrais une photo…
S -Une photo coquine ? Alors que t'as des invités ? humm je sais pas trop si ça m'excite ou si ça me fait flipper…
N - Mes invités vont pas dormir ici tu sais ? Je peux te l'envoyer quand ils seront partis…
S - ha non, je veux du consommable de suite zlato. Après, je serais en service... Mais tu peux aller dans la salle de bain ?
N - Léger rire Je peux aller dans la salle de bain, oui... Et toi, tu peux aller dans la salle de bain ? Si tu partages ta chambre avec Stan ahem…
S - humm il prend sa douche là, attends, je vais descendre à la salle de sport, je devrais trouver un coin tranquille. Quitte pas, je te reprends dans 5 mn. bruits divers, de voix, de pas, de portes
N - Bruit de porte, encore, de voix féminine qui l'interpelle, d'une autre porte qui claque J'y suis.
S pas qui s'accélère et après encore une minute moi aussi rire joueur y a personne à cette heure à la salle de gym, en fait, je pense que ça ouvre plus tard mais c'était pas verrouillé. Donc... tu voulais savoir où j'allais t'emmener ?
N - Rire bas Oui, je veux savoir.
S - ouai mais envoie la photo d'abord, tu crois pas que je vais faire confiance à une voleuse dans ton genre... zlato malo
N - Nouveau rire Parce que moi je dois faire confiance à un mafieux ? Hmpf, bon attends, je te pose... Bruits divers, du téléphone qu'elle pose, d'une fermeture éclair qui s'ouvre, puis du flash de l'appareil photo du téléphone. Silence. Mh, tu devrais la recevoir... La photo est prise de haut, Nina en sous-vêtements noirs.
S -long silence ti si tako divna srce...soupir tu me manques tellement... bon alors chose promise... nouveau soupir tu te souviens de la boutique dans le Bronx ? Celle où je me suis ridiculisé ? Voilà, ça me semble parfait.
N - Bien-sûr que je m'en souviens... Tu m'avais acheté un magnifique ensemble noir... Comme un... Un harnais, c'est ça ? Soupir Mon dieu comme tu me manques.
S - Oui c'est ça...est-ce que tu l'as encore ou tu l'as balancé ? hummf,  la caméra, je sais pas comment ça marche ce truc...humm je dois aller où pour te voir ? Je veux dire...sur le téléphone !
N - Non, je l'ai encore... Quelque part. Soupir triste, puis rire. Attends, laisse-moi faire, t'as juste à accepter l'invitation, mh ? Regarde ton écran.

S - C'est bon à savoir... le jette pas d'accord ? Je m'emploierais à ce qu'il ne te rende plus triste. grognement vague Te moques pas d'accord ? Ah ça y est je te vois ! Mon ange !
N - Grand sourire, son visage s'éclaire Eh ! T'as l'air crevé... Mon amour…
S - Mais non srce, c'est la lumière du vestiaire qui fait ça...ça va j'te jure, j'ai dormi...deux heures... je pète le feu. Toi tu es magnifique. Mais que t'es belle jebote ! soupir
N - Froncement de sourcils contrarié Deux heures... J'voudrais dire que j'vais t'aider à te reposer quand tu viens, mais j'crois bien que je vais faire tout l'inverse. Baisse les yeux, et le téléphone, sur elle. Mmh, tu m'as pas laissé le temps de me rhabiller.
S - secoue la tête, regard plus sombre, voix plus rauque non te rhabille pas Nina. et je compte bien que tu me laisses pas dormir, faudra qu'on rattrape le temps perdu.  Montre moi tes seins mon amour. Si tu savais comme j'ai envie de te toucher...
N - arque un sourcil Mes seins ? J'ai l'impression d'être une ado. secoue la tête, amusée, puis s'exécute malgré tout, ôtant d'une main son soutien-gorge. Moi aussi j'ai envie que tu me touches, mais je doute que faire ça par téléphone me calme, tu vois...
S - ado ? bah j'ai jamais fait ça ado, ça existait pas les portable srce.. ton amusé. Hausse un sourcil et parait penser tout haut moi je pense que si tu te touchais pour moi ça m'exciterait grave ce qui serait bien ennuyeux mais que j'ai quand même envie que tu  le fasses...J'en envie de prendre ton sein dans ma paume de main, tu vois ? montre sa main à l'écran
N - se mord la lèvre, jette un regard à la porte dans son dos Humm, je vois très bien ta main... soupire et finit par s'asseoir sur le rebord de la baignoire J'ai qu'une seule main de libre, moja duša... pose un regard hésitant sur la caméra, empaume un sein de sa main libre. Reprends d'une voix plus basse. Tu me fais faire n'importe quoi...
S - regard intense posé sur elle à suivre le moindre de ses geste. La respiration plus courte soulevant son torse habillé d'une chemise noire. Oui, oui c'est vrai...mais c'est pour moi que tu le fais et ça me plait srce...ça me plait drôlement. J'adore ta peau si blanche moj andjeo, j'ai l'impression de la sentir sous mes doigts.
N - ferme les yeux quelques secondes, le souffle plus court, les rouvre. J'espère que ça te dissuadera de mater les flamandes... Soupire. Je suis tes mains Slavo, guide-moi...
S - je préfère les américano-croates... d'accord.  joue le jeu. Ferme les yeux un instant avant de les rouvrir sur le spectacle pour s'en inspirer Je caresse ton sein, je le sens dans ma main, il est doux et chaud, et lourd, j'ai envie de le goûter avec ma bouche. Ma main descend plus bas, sur ton ventre chaud. Tu as toujours ta culotte, je la trouve très jolie et en même temps elle m'agace tu sais...tu sais bien, c'est pour ça qu'on va devoir aller au magasin de lingerie. enlève là, je veux te voir, j'ai grave envie de te baiser en fait.
N - Silencieuse, elle délaisse son sein, glisse sa main le long de son ventre, accroche la dentelle de la culotte noire, veillant à ce que la caméra du téléphone suive. Tu arrives à 12h30, c'est ça...? On peut baiser dans les toilettes de l'aéroport tu crois...? Tire sur le sous-vêtement, se lève un instant pour le faire glisser au sol, redresse la caméra.
S - suit du regard sans perdre une miette. Soupire et déglutis au spectacle pas on peut, on va. Tu viendras sans collant et sans culotte, hein ? Promets le moi... Glisse tes doigts, dis-moi si tu mouilles pour moi parce que moi, je bande pour toi...
N - Hoche vivement la tête. Sans rien, Slavenko... Je viendrais bien nue sous un imper mais si je me retrouve face à la sécurité ça risque de passer moyen... Se mord la lèvre encore, baisse les yeux, ainsi que la caméra, en glissant lentement une main entre ses cuisses. Bien-sûr que je mouille pour toi... Je suis brûlante Slavo... Toi aussi montre moi, je veux te voir...
S - c'est pas grave, j'aurais le plaisir de remonter ta jupe sur tes hanches. le regard qui s'éclaire brièvement quand elle affirme être brulante. attends...l'image bouge salement, bruit de ceinture et fermeture éclair. L'image se stabilise sur l'entrejambe au pantalon ouvert. Caresse toi mon amour, je suis ton rythme, s'il te plait... j'peux pas aller bosser dans cet état hum ?
N - Soupir de désir, la caméra se baisse encore un peu. Ses doigts glissent entre  les replis de son sexe, un gémissement bas lui échappe. Des coups retentissent contre la porte de la salle de bain, des voix qui l'appellent. Elle sursaute, la caméra filme le plafond. J'arrive ! J'arrive ! L'image se coupe.
S - sa main enserre sa queue et entame un va-et-vient. Un grondement bas jebote zlato... sursaute au bruit dans le téléphone, le sien tombe au sol dans un fracas merde ! bruits précipités avant un ton grave, inquiet allô ? zlato ?
N - bruits divers, hachés Merde ! Slavo ? Slavenko ? lourd soupir. Slavo il faut que je sorte...
S - grosse inspiration puis soupir Oui, oui, j'ai saisi... ok... tout va bien t'es sure ?
N - Oui, tout va bien, je suis désolée... Je te rappelle demain, d'accord ? Excuse-moi, volim te.
S - silence c'est rien moj andjeo. volim te... A demain, allez file ...
Le téléphone coupe.

06/02/19, 10h04

Le téléphone de Nina sonne

N - Slavo ?
S - Oui, c'est moi. Désolé de t'appeler maintenant, il est tôt, j'te dérange pas ?
N - Voix inquiète. Non, non, du tout, qu'est-ce qu'il se passe ?
S - humm je dois partir en urgence pour Banja Luka pour le taf...
N - Silence. En urgence... Maintenant ?
S - oui maintenant... silence gêné j'suis désolé srce.
N - Tu pars combien de temps...?
S - je sais pas, j'ai pas la teneur de la mission encore. On est juste appelé là-bas.
N - Long silence. Tu es où, là ?
S - je suis encore au QG, on se prépare à partir. silence écoute, je suis désolé... soupir Je te tiendrais au courant si je peux, par sms ou bien j'me débrouillerais pour te donner des nouvelles. Mais j'veux pas que tu t'inquiètes, ok ?
N - Oui, ok. Silence. Fais attention à toi...
S - toujours moj andjeo. du bruit en fond, un bruit de mouvement toi, ça va aller chérie ?
N - Soupir. Oui, bien-sûr, pourquoi ça n'irait pas ? Voix plus tendue. Allez, file.
S - silence ok... ja volim te Nina. vidimo se opet moj andjeo. raccroche

18 février ; 23h42
Sarajevo - Florence

Le téléphone de Nina sonne. Elle décroche presque aussitôt.
N - Allo ?
S - Voix lointaine, incertaine. Hé. Salut. C'est moi.
N - Voix légèrement étonnée. Tu es déjà rentré ?
S - Non je suis au QG encore... Je voulais juste avoir de tes nouvelles. Ça a été ton vol ?
N - Un peu long, je suis arrivée il y a deux heures seulement.
S - Ah. Je pensais que c'était plus rapide. silence. Je te dérange pas au moins ? J'avais peur de tomber quand tu serais en train de taffer. Je peux rappeler plus tard si tu veux.
N - Y a pas de vol direct, j'ai eu une escale un peu longue à Zurich... Silence. Non, non, tu déranges pas. On pourra rien faire ce soir de toute façon.
S - ok. Je voulais juste savoir si tu étais bien arrivée. long silence. et... et te dire que tu me manques.
N - Long silence. Toi aussi. Silence, encore, puis voix hésitante. Tout va bien...? Vous attendez pour repartir ?
S - silence puis ton précipité ouai, ouai tout va bien ! Humm non. Non j'attends les autres pour qu'on fasse le débrief, ça va prendre encore quelques heures...
N - Le débrief ? Et après ?
S - bah normalement, j'espère qu'on en a fini avec eux ! On a bien taffé pour. Et toi, tu y vas à quelle heure récupérer ton stock ? Demain matin ?
N - Non, non pas demain matin... Silence, ton gêné. On pourra y aller que de nuit, alors au mieux demain soir... Si tout va bien...
S - Ok, j'me disais aussi que de jour c'était risqué.
N - Ouais... Long silence. Tu... Tu vas être en repos quelques... Ton précipité. Non, pardon, tu sais pas, c'est vrai. Je... Écoute faut que j'y aille.
S - Ah... ton déçu puis se reprend oui bien sur. Je t'aime... A bientôt.
N - A bientôt.

Nina raccroche.

24/02/19, 08h06

Jelenko* - J'aimerais bien savoir à quoi vous jouez tous les deux. Vous n'êtes pas chez vous ici, pourquoi vous n'êtes pas rentrée aux États-Unis ? Je sais que vous avez finalement divorcé, donc vous avez ce que vous étiez venue chercher. Votre agence est basée à NY, vous pouvez très bien fermer ici et aller ouvrir en Russie, votre associé est bien russe, ce ne serait pas une difficulté.
Nina - Slavenko m'a demandé de rester, je n'ai pas l'intention de partir, ni en Russie, ni ailleurs.
J - verse deux tasses de café, d'autorité Vraiment ? Je suis surpris étant donné qu'il vient de passer ces derniers jours sans rentrer chez toi
N - Je note le passage au tutoiement, fronce les sourcils Parce que vous passiez toutes vos journées chez votre femme ? Sans exception ? Silence. C'est chez nous, pas chez moi.
J - Non, mais j'étais marié. Jelenko s'assied sur un tabouret, regarde autour de lui. Tu as l'air de penser que j'ai quelque chose contre toi, c'est faux. Je pense simplement que tu n'es pas à ta place et que tu vas juste faire du mal à mon fils. Il allait très bien avant que tu n'arrives à Sarajevo, ce matin il est allongé dans un lit d'hôpital parce que tu as mis les pieds là où tu n'aurais pas du. lève la main pour ne pas être interrompu Je connais mon fils, il a un sale travers à jouer les blancs chevaliers. Mais qu'est-ce que tu lui apportes de positif ? Soyons lucide toi et moi, rien du tout. De sa poche il sort des photos (Nina en terrasse avec Rauera qui a la main dans ses cheveux pour remettre une mèche; Nina et Yulian qui discutent dans un bar etc... Toutes prises de façon à être compromettantes) Il les pose en terminant sur un ton plus dur. Rien de bon en tout cas
N - Mon visage s'assombrit à la mention du lit d'hôpital, je déglutis avec difficulté, la gorge nouée soudain. Je baisse les yeux sur les photos qu'il pose devant moi, secoue la tête sans comprendre, et demande d'une voix blanche : Vous me faites suivre ?
J - Ne le prend pas personnellement, je prends des renseignements sur tous ceux qui pourraient être une menace pour mes fils. Et je ne te connais pas.
N - Je ne suis pas une menace pour Slavenko ! Je n'ai jamais rien fait d'autre que m'occuper de lui.
J - Jelenko a un geste de la main, paume ouverte vers le ciel, appuyant ses propos. Ce n'est pas ce que je vois ! Tu crois t'occuper de lui mais regarde. Slavenko est un garçon...claque de la langue et esquive la fin de la phrase dans un froncement de sourcil comme s'il rechignait à dire du mal de son fils à haute voix mais n'en pensait pas moins. Tu le fragilises, ça le met en danger.
N - J'écarquille les yeux. Il se met en danger tous les jours, avec ou sans moi !
J - Tu ne comprends pas. Tu l'empêches de gérer correctement les choses, c'est ça le problème. prend un ton conciliant pour s'adresser comme à une enfant têtue Très bien, dis-moi franchement, qu'est-ce que tu lui apportes ? Un foyer stable ? Non. Une famille ? Non plus. Alors qu'est-ce que tu espères de cette ... relation?
N - Je dois me faire violence pour ne pas hausser le ton. J'aurais pu lui en apporter une, il n'en a pas voulu, si vous croyez que le coller avec une autre vous apportera un héritier, c'est que vous ne connaissez pas votre fils aussi bien que vous le pensez.
J- Jelenko marque hésitation perceptible pour la première fois. Il demande de ce ton de chef d'état-major. Qu'est-ce que tu veux dire ?
N - Je laisse le silence planer un instant, hausse un sourcil, presque surprise qu'il ne soit réellement pas au courant. Vos services de renseignements n'ont pas été capables de vous dire pourquoi il avait quitté New-York ?
J - Réponse hésitante. Il était normal qu'il revienne à Sarajevo avec sa famille.
N - Dans un regain de volonté, j'ose tirer sur la corde. Sa famille ? Laquelle ? Celle qui l'a renié en l'envoyant aux Etats-Unis, préférant offrir une éducation à son demi-frère pendant que Slavenko moisissait derrière les barreaux ?
J - le regard flamboyant SA famille ! Ce n'est pas à toi de juger ce qui était bien pour lui à ce moment là. Qu'est-ce que tu sais de ce qui ce passait ? Tu avais encore du lait qui te coulait des narines à cette époque !
N - Je parviens, ô miracle, à rester parfaitement calme, son emportement m'aidant à garder mon sang-froid. Vous avez été absent longtemps, et personne n'était là pour juger ce qui était bien pour lui, il me semble que vous non plus, vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'il se passait pendant qu'il était à New-York.
J - Peut-être. Mais ça ne change rien à la situation actuelle. Ton insistant sur le actuel. Son énervement semble passé, et il boit de son café.
N - Je secoue la tête, délaissant le café. Non, en effet, ça ne change rien. Je n'irais nulle part sans lui.
J - Mais pourquoi ? Ne comprend pas cet entêtement.
N - Mais parce que je l'aime !
J - la regarde en se demandant si elle est sérieuse là tant ça ne lui parait pas une raison suffisante. Tapote la table en réfléchissant, le regard errant sur les photos. Essaye raisonnablement de la convaincre Soit, je veux bien te croire. Après tout, tu es ici, à Sarajevo... Mais si tu le mets en danger, si tu le rends faible, à quoi bon ? Est-ce que ça a une quelconque importance au regard de sa survie ?
N - Je ne le mets pas en danger ! Ce qui est arrivé hier soir... Je soupire, cherchant mes mots. C'était un accident... Je ne... Menace pas sa survie.
J - pousse son avantage et avant, le kidnapping ? Tu es une faiblesse pour lui. Nos ennemis s'en prendront à toi pour l'atteindre.
N - J'écarquille les yeux. Le kidnapping ?!
J - Quand tu as été blessée à la jambe...
N - Mais qu'est-ce que ça a à voir avec moi ? Ils venaient pour lui ! J'étais seulement au mauvais endroit, au mauvais moment !
J - Et ce sera toujours comme ça mais il fera toujours tout pour te protéger. pose sa tasse de café vide dans un geste ferme, peut-être un brin énervé Il va vraiment falloir que nous trouvions un accord Nina. Tu ne peux pas divorcer, fréquenter d'autres hommes et être une menace pour Slavenko. Outre le fait que c'est mon fils, il a aussi des missions à mener à bien. Tu nous exposes tous. il soupire en concédant Dieu merci, tu ne tires pas mal.
N - Cette fois, je vois rouge. Je ne fréquente personne d'autre ! Et si vous m'avez fait suivre, vous le savez parfaitement ! On pourrait presque croire les photos truquées tant elles sont sorties de leur contexte. Qu'est-ce que vous avez l'intention de faire ? Le forcer au célibat jusqu'à la fin de ses jours ? Parce que peu importe qui il choisit, ça l'exposera toujours.
J - la regarde s'énerver, avec une certaine satisfaction qu'elle le fasse. Il pose sa main sur les photos, bout des doigts appuyés dessus. Je ne sais pas ce que mon fils en penserait lui. plane comme une menace avant de poursuivre.  S'il choisit  quelqu'un à qui il n'est pas autant...attaché ce sera différent. Et surtout quelqu'un qui connait et accepte nos règles, que les Tigrovi protègeront.
N - Vous pouvez les lui montrer, je n'ai rien à me reprocher, je lui expliquerais. L'angoisse commence à sérieusement monter mais je fais de mon mieux pour l'étouffer. Je ne l'ai jamais empêché de faire quoi que ce soit, ni de suivre vos règles.
J - Mais tu restes en dehors, tu le coupes en deux ! Ce n'est pas sain pour lui. Pour personne. téléphone qui sonne, il décroche et parle une minute avant d'annoncer. Il est réveillé. Il te demande. Habille-toi, je t'emmène.
N - Je reste en-dehors parce que vous m'empêchez d'entrer ! Je hausse un sourcil. Je ne lui dirais pas ce que vous voulez que je dise.
J - Je sais. On en reparlera plus tard, cette conversation n'est pas finie. Il faudra aussi vraiment que tu me dises où tu as appris à tirer.

* Jelenko est joué par Slavenko/Cadmée

19/10/19

Autour de 23h30 le téléphone de Nina sonne

N - Allo ?
S - C'est moi. silence crispé je suis désolé d'être parti comme ça tout à l'heure
N - Long silence. Où est-ce que tu es ?
S - chez mon père.
N - D'accord.
S - tu es rentrée ?
N - Je suis rentrée, oui. Je n'allais pas laisser Tomas.
S - je sais. respiration écoute... je ne sais pas quoi te dire après ce que tu m'as dit au restaurant. j'essaye de faire mieux pourtant, désolé si c'est pas assez.
N - Mais mieux que quoi ?
S - mieux qu'avant. je bosse moins, je suis là, je m'occupe de Tomas, de toi. Je ne vois pas comment faire plus. je vois bien que ça te suffit pas. ça fait des mois que ça te suffit pas, ni aujourd'hui, ni avant.
N - Non, ça ne me suffit pas. Depuis le jour où je t'ai annoncé que j'étais enceinte ça n'a été qu'un enchaînement de catastrophes, entre nous ou autour de nous. Tu n'as pas été là pour moi, à aucun moment, et je ne parle pas de présence physique je te parle juste de... de comprendre que ça n'allait pas, d'en avoir quelque chose à faire. Soupir. Ca n'efface rien. Le fait que tu bosses moins, que tu essayes d'être à la maison, ça n'enlève rien à ce que tu m'as fait ou à toutes les réactions que tu as eues. Tu as conscience qu'on n'en a même pas parlé ?
S - je te trouve injuste. j'ai pas toujours été à la hauteur mais j'ai fait ce que j'ai pu. je te signale que je me suis pris aussi ces catastrophes dans la gueule. qu'est-ce que je t'ai fait ? dis moi, vas-y crève l'abcès
N - Tu as quand même bien conscience que tout ce qu'il s'est passé, de ton passage à tabac à l'enlèvement de notre fils, ça a commencé parce que tu as été aperçu à poil dans un hammam avec un homme, pendant que j'étais enceinte de ton bébé ?
S - ça a commencé parce que j'ai voulu retrouver Saskia. Mais tu m'en veux parce que j'ai été à poil avec Legence dans un hammam. compris. et ça on en a déjà parlé. je ne vois pas quoi te dire de plus.
N - Silence. Rien, tu as raison, il n'y a plus rien à dire.
S - colère Mais jebote je t'écoute !! Crache le morceau bordel !
N - Qu'est-ce que tu attends ? Que je te dise que je ne t'aime plus ?
S - que tu me dises la vérité ! tu me demandes où nous en sommes mais j'ai l'impression qu'en fait toi tu sais très bien où nous en sommes.
N - Tu m'as toujours pensé bien plus mesquine que je ne le suis, Slavenko. Et bien moins franche, aussi.
S - surpris quoi ? Mais putain de quoi tu parles ?
N - Si je savais où nous en sommes je ne t'aurais pas posé la question !
S - téléphone sur haut parleur, fais les 100 pas autour et pourquoi moi j'aurais la réponse ? j'avais l'impression qu'on avançait. doucement mais qu'on avançait, maintenant tu me dis en gros que non, ça va pas.
N - Je n'ai pas dit que tu l'avais, je voulais seulement qu'on en parle ensemble ! Je ne t'ai fait aucun reproche au restaurant, je n'ai rien dit de déplacé, je t'ai seulement dit que j'avais l'impression qu'ON, tous les deux, avançait en pilotage automatique, je voulais discuter, c'est toi qui as décrété que je ne t'aimais plus et qu'il n'y avait rien à dire !
S - au resto, sapé comme un pingouin, avec des inconnus autour ? comment tu voulais que je réagisse ?!!
N - J'en sais rien, peut-être en essayant d'avoir un minimum de compassion, une seule fois dans ta vie.
S - ça fait un moment que tu ne vois plus que ce que je fais mal.
N - Ce n'est pas ce que j'ai dit. Même au restaurant, ce n'est pas ce que j'ai dit. Je ne t'ai pas accusé de faire quelque chose de mal !
S - alors je me gourre mais c'est l'impression que j'ai quand je t'écoute
N - Tout ce que je fais c'est essayer de te faire comprendre que ça ne va pas. Moi, ça ne va pas. Ca fait des semaines que ça ne va pas, bien avant l'accouchement et tout ce que tout le monde fait c'est me demander de prendre sur moi, et j'ai eu la naïveté de penser qu'une fois qu'on n'aurait plus à craindre pour nos vies ça irait mieux mais ce n'est pas le cas, et je n'arrive plus à faire semblant que ça va.
S - mais je sais que ça va pas, je le vois. Moi non plus ça va pas ! Mais j'essaye de redresser la situation ! Non je vais pas en parler des heures, c'est sur, mais je suis à la maison, je m'occupe de notre famille ! je ne fais pas semblant !
N - Oh, alors puisqu'on voit tous les deux que l'autre est en train de couler on a juste à... Quoi ? Ne pas en parler et attendre que ça passe ?
S - mais je sais que ça va pas, je le vois. Moi non plus ça va pas ! Mais j'essaye de redresser la situation ! Non je vais pas en parler des heures, c'est sur, mais je suis à la maison, je m'occupe de notre famille ! je ne fais pas semblant !
N - Oh, alors puisqu'on voit tous les deux que l'autre est en train de couler on a juste à... Quoi ? Ne pas en parler et attendre que ça passe ?
S - non faire en sorte qu'on avance. c'est ce que je fais. je croyais que ça t'aiderait que je bosse moins, que ça te conviendrait que je m'occupe de toi et du petit. Tu voulais être en premier dans ma vie, tu es en premier. qu'est-ce que je dois faire de plus ?
N - Je ne suis pas en premier parce que tu m'as choisie. Je suis en premier parce que tous les autres sont morts.
S - Et c'est moi qui les ai tués. tu es en premier parce que je t'ai choisie
N - Ils ont tenté de t'assassiner ! Ce n'était pas à propos de moi !
S - non, mais j'aurais pu faire d'autres choix. j'ai fait celui là pour nous.
N - Quels autres choix, Slavenko ?
S - partir faire le mercenaire loin d'eux. on cherche du monde en Syrie, au Vénézuela, au Burkina. c'est pas les options qui manquent
N - Bien, alors c'est seulement à propos de moi, c'est ça ? C'est de ma faute, si ça ne va pas. C'est que je ne fais pas assez d'efforts pour qu'on avance. J'ai compris.
S - Quoi ? * explose à nouveau de colère* Mais c'est pas ce que j'ai dit ! putain tu fais chier ! c'est juste la guerre que tu veux ? Mais Jebote sois honnête Nina ! Avec toi, avec moi ! Dis moi ce qui cloche bordel au lieu de tourner autour du pot !
N - Arrête de me gueuler dessus ! J'ai jamais eu envie de me battre contre toi, j'ai jamais voulu la guerre et bordel je pense avoir fait preuve d'une patience infinie depuis que je t'ai rejoint ici. C'est peut-être juste moi, le problème. C'est peut-être trop tard pour nous. J'en sais rien, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? J'y arrive plus. C'est tout.
S - long silence, les bruits de pas ont cessé. Voix cassée t'arrives plus à quoi ?
N - Long silence. A tourner la page, à te pardonner, à avoir confiance en toi. J'y arrive plus.
S - Ah.... constatation amère mais aussi soulagé de comprendre c'est donc ça ! tu n'as jamais vraiment su faire ça mais je comprends...
N - Surprise. Tu comprends ?
S - surpris de sa surprise ben ouai, c'est pas facile de pardonner.
N - Et c'est tout ?
S - perdu à nouveau Quoi c'est tout ?
N - Ce que tu as à dire ? Ce que ça te fait ? Je sais pas.
S - j'en sais rien...qu'est-ce que je peux dire puisque je suis en tort ? Je peux pas te reprocher de pas me pardonner ! je... j'essaye Nina, j'essaye, mais ça suffit pas visiblement et je ne sais pas quoi faire de plus, je suis pas sur de pouvoir faire ce que tu attends de moi ou  quoique que ce soit suffirait
N - Alors qu'est-ce qu'on fait ?
S - De quoi tu as besoin pour aller mieux ? Je ne veux pas que tu coules, je t'aime.
N - Soupir. est-ce que c'est encore vrai ? Est-ce que tu m'aimes encore, est-ce que tu veux encore qu'on construise quelque chose ensemble ? Parce que j'ai parfois l'impression que tu restes seulement par habitude, ou parce que c'est ce que tu dois faire.
S - amer cette fois c'est toi qui me pense plus mesquin que je ne suis
N - Non, pas mesquin. Seulement... Perdu?
S - Perdu ? Je ne suis pas perdu. je ne comprends pas ce que tu veux dire ... ?
N - Je dis que je ne suis plus... plus toujours sûre de tes sentiments, que j'ai parfois l'impression que tu restes par habitude et que ce ne serait pas de la mesquinerie de ta part.
S - quelle habitude ? on a pas eu vraiment l'occasion d'en construire. soupir, agacé de discutailler ce point je sais ce que je ressens. buté je t'aime.
N - Je ne remets pas ça en cause maintenant... Je te dis seulement comment moi je me suis sentie, parfois...
S - comprends enfin ce qu'elle veut dire ah ! oui je vois... ça m'arrive aussi, comme tout à l'heure. c'est à cause de ce que tu disais tout à l'heure
N - Slavenko s'il te plaît...
S - quoi ?
N - Tu veux bien rentrer à la maison...? Je crois pas... Je ne voulais pas avoir cette discussion par téléphone...
S - brusquement tendu .... avoue j'ai peur de m'énerver
N - Oh... Silence. D'accord, ça ne fait rien...
S - mal à l'aise mais je viens quand même si tu veux. je ne veux pas que tu croies que je...que je ne veux pas faire des efforts pour toi.
N - Non, non, si tu préfères qu'on en parle par téléphone ça ne fait rien... L'important c'est qu'on en parle.
S - je suis désolé
N - Soupir. J'ai bien conscience que c'est difficile pour toi aussi en ce moment, et que tu fais de ton mieux... Mais c'est... Cherche ses mots. C'est compliqué pour moi d'être là pour toi, d'essayer d'arranger les choses ou d'aller de l'avant quand j'ai encore tellement... de rancœurs ou de... de blessures qui n'ont pas eu le temps de guérir.
S - mais .... je n'ai pas besoin que tu sois là pour moi. Je peux gérer tout seul ce merdier ici. j'essaye juste de faire bien pour toi et le bébé. je ne sais pas quoi faire de plus pour que ça aille. tu as... une idée ?
N - Mais je ne veux pas que tu aies à gérer ça tout seul ! Ça fait trois ans qu'on se connaît et tu n'as toujours pas compris... Je n'ai pas... Une liste de choses que tu devrais faire, je n'en ai jamais eu. D'ailleurs je ne dis pas que tu fais mal, depuis que tu es rentré tu fais ce qu'il faut...
S - Si j'ai compris mais si tu ne vas pas bien, tu ne peux pas m'aider et je peux gérer ça tout seul... enfin je crois. silence perturbé alors ... ? Je peux rentrer tout à l'heure ou.... ?
N - Je t'ai déjà demandé de rentrer, mon amour...
S - ok. Je serais là dans....une petite heure, je vais rentrer à pied.
N - D'accord...
S - inquiet Attend. Tu es sure ? Tu as l'air hésitante... ?
N - Hésitante ? Non, pas du tout.
S - ok srce. je prends la route, t'inquiète pas inutilement. ok ?
N - OK.
S - raccroche péniblement