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Camenko Drazavic
Camenko Drazavic
Messages : 2047
Date de naissance (rp) : 23/08/1981
Localisation (rp) : dans l'ombre du renseignement, dans celle du Premier ministre, ou dans les boyaux du Pussynight.
Emploi (rp) : Officier traitant à l'OSA, conseiller rattaché au Cabinet du Premier ministre.
Statut civil (rp) : marié à son travail. Du reste, fidèle à une femme qu'il ne peut pas avoir, du moins pour le moment.

Feuille de personnage
Réputation:
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Influence:
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Objets: GSM Hackeur + Hacking Lvl 2 + Éden + Samsam + Ofélia
Paint the black hole blacker. | Sasha Sam 5 Oct - 19:09



1er octobre, 00h16
Sagement assis sur un divan d'examen médical depuis plus de vingt minutes, le trentenaire s'impatientait lentement. Il avait un rapport tout particulier au monde hospitalier : moins il le fréquentait, mieux il se portait. Il en allait de même avec les médecins qu'il fuyait généralement comme la peste, d'une part pour économiser un temps précieux, d'autre part pour s'épargner leurs remontrances. Il connaissait le sermon par cœur : plus de sommeil, moins de café, arrêter la cigarette, manger régulièrement, se ménager pour calmer la tension qui finirait par lui causer un infarctus s'il continuait de la sorte. Ce que ces bons docteurs ignoraient, c'était qu'il se sentait plus à l'aise dans cette vie ; le vrai repos, lorsqu'il pointait le bout de son nez, lui paraissait anormal et faisait davantage augmenter sa nervosité que n'importe quelle crise professionnelle ou urgence gouvernementale qui le réveillait au beau milieu de la nuit.
Il fallait qu'il soit sur le point de mourir pour qu'on le traîne de force dans un cabinet médical. Et ce cas de figure ne s'étant pas encore présenté, le brun se satisfaisait pleinement de la visite annuelle imposée par l'OSA. Mais la douleur qui lui comprimait la cage thoracique et irradiait violemment à chaque respiration ou chaque torsion du haut du corps depuis que Mirko avait lancé les tests de résistance de son pare-balles l'avait plus ou moins convaincu de passer outre son dédain des médecins pour se faire examiner. Il s'était rassuré durant vingt-quatre heures en se disant qu'il marchait encore droit, signe irréfutable de l'absence de traumatisme interne important, ce que le chirurgien dans ses petits papiers avait confirmé avant de l'envoyer au service de radiologie.

Des côtes cassées, avait-il diagnostiqué. Combien exactement, et combien de temps avant qu'il puisse respirer pleinement ? c'était les seules questions qui importaient pour Camenko à cet instant précis. Il se fichait bien du reste, n'aspirant qu'à se tirer d'ici en vitesse pour reprendre le cours tortueux de sa vie.

Le temps parut bien long entre ces quatre murs immaculés. Camenko souffla d'impatience comme d'inconfort, et la pression de ses poumons contre leur cage d'os bien fragiles suffit à provoquer une décharge de douleur qui électrisa des nerfs déjà vifs. De quoi, il l'ignorait, mais le trentenaire était à cran. Il grimaça, se raidit pour accuser le choc et se détendit finalement. Il se redressa lentement, adoptant une position moins éprouvante. Le dos droit, roide comme un piquet, les pieds ballants, il imposa à ses bronches un rythme plus doux, se concentrant sur sa respiration pour ne songer à rien d'autre.

Ses pensées avaient une saveur dérangeante depuis les événements de la nuit précédente. Elles étaient vides, mais pleines d'une rancœur et d'une colère qu'il ne savait pas contre qui diriger. Camenko n'était pas certain d'avoir le droit d'en vouloir à qui que ce soit, de ressentir cette rage viscérale qui ne trouvait pas de cible pour s'épancher, cette lassitude au goût de néant qui l'écrasait lentement à mesure que les heures coulaient et qu'il se remémorait exactement ce qu'il s'était passé.
Il avait fixé sa concentration sur autre chose pour faire taire le creux dans sa poitrine et celui dans son esprit. Il y avait eu les annonces au QG, le milliard de choses auxquelles penser pour limiter les dégâts et empêcher l'information de se déformer plus l'heure avançait. Mais seul, livré à lui même à présent, sans aucun prétexte pour l'empêcher de réfléchir et de faire face à ses démons, Camenko se sentait désemparé. C'était un sentiment peu commun dans son monde que celui de ne pas se sentir à l'aise avec sa propre personne. Et il n'était pas sûr d'apprécier. À vrai dire, il pouvait statuer avec exactitude qu'il détestait ce sentiment qui ne faisait qu'amplifier sa colère. Alors il s'occupait comme il le pouvait. Il observait les environs, comptait les carreaux au sol, les imperfections du mur en face et laissait son cerveau maniaque critiquer le manque d'alignement d'un objet avec un autre sans se lever pour corriger ce défaut.

La porte s'ouvrit doucement, et il braqua ses yeux assombris d'émotions contraires vers la jeune femme qui entra. Le Serbe avait exigé plus que demandé sympathiquement que Sasha se charge de lui. Ce n'était pas qu'il la pensait plus compétente qu'un autre - il évitait soigneusement les hôpitaux depuis trop longtemps pour pouvoir juger des capacités professionnelles de tel ou tel infirmier -, mais il la connaissait. C'était suffisant pour qu'il lui accorde plus de crédit et de confiance qu'à l'un de ses collègues. Camenko savait qu'elle n'irait jamais siffler aux mauvaises oreilles l'entrevue de ce soir quand il n'était pas capable d'en dire de même d'un parfait inconnu. Il avait déjà commis trop d'erreurs pour avoir envie de perdre un peu plus le contrôle d'une situation catastrophique.

Camenko glissa sur ses traits un masque apaisé, apaisant, espérant qu'on ne lui poserait pas trop de questions s'il adoptait un comportement naturel, semblable à celui qu'il avait eu la dernière fois qu'il avait vu la Serbe. Il offrit un large sourire charmeur à la nouvelle arrivante, de l'un de ceux qui avaient déjà bien marché avec elle par le passé et qui devait, cette fois, masquer l'état de son esprit tempétueux plus que la courtiser.

« Bonsoir, lança-t-il d'une voix mielleuse de crooner. »
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