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You can blow what's left of my right mind. | Maggy

Camenko Drazavic
Camenko Drazavic
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Date de naissance (rp) : 23/08/1981
Localisation (rp) : dans l'ombre du renseignement, dans celle du Premier ministre, ou dans les boyaux du Pussynight.
Emploi (rp) : Officier traitant à l'OSA, conseiller rattaché au Cabinet du Premier ministre.
Statut civil (rp) : marié à son travail. Du reste, fidèle à une femme qu'il ne peut pas avoir, du moins pour le moment.

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You can blow what's left of my right mind. | Maggy Jeu 14 Nov - 2:34



10 novembre, 3h29. Wahiba Sands, Sultanat d'Oman.
Les parfums mêlés d’encens et de fleurs qui embaumaient la chambre ne parvenaient pas à masquer l’odeur entêtante de l’Italienne. Camenko se saoulait à son parfum depuis qu’elle s’était endormie dans ses bras, respirant discrètement contre sa nuque, quelques mèches folles lui chatouillant le visage. Ses doigts couraient doucement sur sa peau nue, parcourant son ventre en caresses suffisamment légères pour ne pas la réveiller. Les muscles de la jeune femme tressaillaient cependant de temps en temps lorsqu’il approchait trop des flancs, lui faisant suspendre son geste, retenir son souffle pour s’assurer que le sommeil ne la quittait pas. Mais Maggy restait jalousement prisonnière de Morphée quand lui ne parvenait plus à fermer l’œil.

Camenko s’extirpa lentement des draps, non sans avoir abandonné un baiser sur l’épaule de son amante. L’air lui parut bien froid malgré les vêtements qu’il enfila silencieusement, anormalement austère. Il l’avait toujours été sans le corps de la brune pour lui tenir chaud, mais le trentenaire s’y trouvait plus sensible que jamais ces dernières semaines. Écrasé de fatigue, éreinté par les sentiments contraires qui le hantaient encore depuis la mort de Mirko, il ressentait au centuple le besoin d’être près de Margherita. Sa peau était devenue une drogue qu’il réclamait aussi souvent que possible, y revenant constamment dans ce besoin terrible de sentir la chaleur et la douceur de son épiderme sous ses doigts.
Le Serbe se faisait l’effet d’un enfant tombé amoureux d’une petite chose aussi insignifiante qu’un ours en peluche qui refusait de s’en séparer. Il se raccrochait désespérément à l’Italienne, fuyant ainsi la solitude, le mal-être des nuits d’insomnies à fixer son plafond en ressassant ses démons. La simple présence de la jeune femme en chassait certains, lui donnant d’autant plus envie de la trouver près de lui à chaque seconde que Dieu faisait. Il s’y retenait comme si sa vie en dépendait. Ou plutôt, comme si sa santé mentale en dépendait.

Il s’éloigna à pas feutrés du lit, prenant soin de rassembler les affaires dont il avait besoin dans le plus grand des silences pour sortir de la chambre avec cette même discrétion zélée. Il traversa le petit salon plongé dans le noir et trouva sans mal la porte d’entrée de la tente.

Camenko inspira une longue bouffée d’air frais lorsqu’il fut dehors, ses yeux clairs balayant immédiatement le paysage désertique endormi. La monotonie de l’océan de sable gris lui fit l’effet d’une photographie. L’irrégularité des vagues somnolentes, les courbes indolentes des dunes qui se confondaient à mesure que le regard fuyait vers l’horizon, les ombres fantomatiques dessinées par la nuit. Et le silence, surtout, de ce tableau âpre et sublime. Le bruit assourdissant de ses pensées se taisait presque quand il se concentrait suffisamment sur les reliefs des Wahiba Sands.

Une toile blanche tirée et maintenue par des cordages prolongeait le toit de la tente sur quelques mètres, offrant un abri suffisant à une table basse et un matelas croulant de coussins en patchwork sur lequel Camenko s’échoua. Il s’enroula sans plus attendre dans une couverture tout aussi bigarrée, ne laissant dépasser que son nez et ses mains qui triaient déjà différents documents sur lesquels il travaillait depuis son arrivée à Mascate, trois jours plus tôt. Dans un réflexe, le trentenaire glissa sa dextre sur sa nuque, pressant lentement ses cervicales pour chasser la fatigue liée au manque de sommeil. Il soupira pour se donner du courage, ouvrit son ordinateur et chercha son téléphone pour retrouver la photographie des informations du réseau wifi. Il fallait bénir les maniaques de la technologie qui ne pouvaient se passer plus d’une heure du dieu-internet : leur addiction terrible avait convaincu les hôteliers bédouins d’installer un point de connexion en plein cœur du désert.
Le Slave n’avait pas touché un seul écran depuis qu’ils avaient vu poindre le sommet des habitations du campement une heure seulement avant que le soleil se couche, et aucun ne lui avait manqué. Mais l’égoïsme redondant de Morphée faisait un prétexte suffisant à présent pour qu’il se reconnecte au monde. Il n’avait de toute manière d’autre choix que de s’accrocher à son ordinateur malgré ces vacances, son supérieur à l’agence n’accepterait pas qu’il revienne sans avoir terminé les dossiers en cours avant son départ. Un juste compromis pour avoir demandé un congé dans un si bref délai. L’officier traitant, frustré de la situation, se réconfortait en se disant qu’il pourrait pleinement profiter du reste de la journée s’il s’avançait suffisamment durant les quelques heures restantes avant le lever du jour. Profiter de Maggy, surtout, qu’il sentait un peu trop polie pour s’indigner du temps qu’il passait la tête dans le guidon quand elle avait certainement espéré qu’ils passeraient chaque seconde des septs jours à Oman ensemble, coupés de leur monde dans lequel ils ne pouvaient pas exister.

S’il passait déjà sa troisième nuit dans ce pays, l’Italienne l’avait rejoint deux jours plus tôt à Mascate, la capitale, après un vol de dix heures. Trop consciencieux, ou peut-être trop paranoïaque, le trentenaire avait insisté pour qu’ils voyagent sous de fausses identités dans des avions séparés. Un moindre mal comparé au plaisir de pouvoir s’enivrer de la présence de Margherita durant une semaine complète.

Le Slave tendit l’oreille, ses doigts immobiles au-dessus de l’ordinateur. Il aurait reconnu entre mille la souplesse des pas de son amante et le bruissement de l’air qui se déplaçait autour d’elle. Camenko releva le nez à l’instant où la brune passait le sien à l’extérieur. Rapidement, il enregistra son travail, coinça ses documents entre le clavier et l’écran qu’il referma, avant d’abandonner le portable sur la table basse. Il se tortilla sur la banquette pour se défaire légèrement de la couverture et inviter Maggy à le rejoindre.

« Je t’ai réveillée ? »
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Maggy Bukovski
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Maggy Bukovski
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Re: You can blow what's left of my right mind. | Maggy Dim 24 Nov - 17:03


Tout, dans ce voyage, aurait dû être idyllique. La destination en elle-même était déjà rare, insolite, si exotique qu’on avait la sensation de se trouver hors du temps et du monde réel, perdu dans une douce faille spatio-temporelle, hors d’atteinte. Il n’y avait guère que Camenko Drazavic pour envisager un voyage dans un coin aussi reculé du monde. Mais surtout il n’y avait que lui pour parvenir, dans un endroit pareil et avec les contraintes folles qui sont les leurs, à organiser un voyage aux airs de paradis. Personne, jamais, n’avait fait pour elle de tels efforts, préparés de telles surprises. Et voyant ce qu’il est capable de mettre en oeuvre dans un pays si lointain, l’Italienne n’a de cesse de se demander, depuis son arrivée, à quoi aurait ressemblé leur week-end ensemble à Paris, s’il avait pu avoir lieu.

Tout, disions-nous donc, serait idéal, si ce n’était pour l’état psychologique du slave. La noiraude, déjà en proie d’ordinaire à un sommeil léger, est bien trop sensible aux insomnies de son amant pour trouver le repos. La majeure partie des nuits passées à ses côtés ont été occupées, entre deux phases de sommeil perturbé, à veiller sur celui du Serbe. De ses doigts fins, posés sur le torse chaud contre lequel elle a tant rêvé de s’endormir, Margherita a suivi, méticuleusement, les mouvements irréguliers de son souffle, les soubresauts du myocarde et les tressaillements de sa peau. Ses sourcils se sont froncés chaque fois que l’amant s’est tourné et retourné, visiblement incommodé par les pensées qui l’empêchent de trouver le sommeil, et dont elle ne devine sans doute qu’une infime partie, la surface émergée de l’iceberg. Si elle sait ce qu’il est réellement advenu de Mirko Drazavic, elle ne peut que dessiner les contours flous de toutes les autres préoccupations qui envahissent constamment l’esprit slave. Être lieutenant de la Bratva, devoir rendre des comptes à Vadim Bukovski n’est pas une mince affaire, mais il semblerait que ce ne soit rien en comparaison de tout ce qui pèse sur les épaules de l’adonis somnolant entre ses draps.

Elle est trop sensible à sa présence, à son absence aussi, pour ne pas s’éveiller à l’instant même où il délaisse sa peau, préférant affronter les températures extérieures que de rester blotti avec elle sous les draps. Un soupir, douloureux, anxieux, soulève la poitrine pâle, et la noiraude se tourne dans le lit, espérant vainement trouver le sommeil. Depuis la Croatie, ce dernier la fuit douloureusement dès qu’elle ne se trouve pas enfermée entre les bras du Serbe, et elle devine déjà qu’il lui sera impossible de se rendormir sans la sensation de son souffle brûlant sa nuque. De longues minutes s’écoulent, pourtant, durant lesquelles elle ne bouge pas. Le museau enfoui dans l’oreiller sur lequel reposait son amant quelques instants auparavant, la brune tente d’y trouver son odeur, de s’y accrocher pour ne pas déjà quitter la couche. Non pas que l’idée de sortir du lit lui soit à ce point insupportable. Seulement elle sait, pertinemment, que c’est pour travailler qu’il s’est levé, et qu’il cessera ce qu’il est en train de faire à la seconde où elle le rejoindra. Et l’Italienne refuse d’être une pression supplémentaire sur les épaules du slave.

Encore nue sous les draps, habillée seulement du parfum masculin qui s’accroche à chaque parcelle de sa peau, Margherita rend finalement les armes, délaissant la couche moelleuse, pour son plus grand regret. Un bref passage par la salle d’eau lui permet de se rafraîchir, et d’enfiler l’une de ces nuisettes ridiculement légère, qui semble presque dévoiler plus de peau qu’elle n’en couvre, achetée spécialement pour l’occasion. Le tissu est fin, aussi soyeux qu’il est possible de l’être, et tout de couleurs brunes et rougeoyantes qui ne se marient que trop bien avec le paysage désertique. Il recouvre juste, pudiquement, la croupe laissée nue. Camenko lui a bien trop manqué pour qu’elle consente à laisser le moindre vêtement réchauffer sa peau à sa place, et son derme ne cessera de frémir qu’au contact des doigts et du souffle masculins.

L’Italienne rejoint l’extérieur, le regard encore embrumé de fatigue, la crinière de jais, désordonnée, couvrant ses épaules. Sa bouche est encore rougie d’avoir passé la soirée entière, et une bonne partie de la nuit, à chercher celle de l’amant, alangui dans les oreillers, blotti sous une couverture. Un sourire lumineux vient éclairer le minois de la noiraude, qui dodeline de la tête dans une moue d’enfant boudeur, oscillant entre envie de lui mentir pour ne pas qu’il s’inquiète, et celle de lui faire regretter d’être sorti du lit… C’est finalement la seconde option qui l’emporte.

« Mmh, je n’avais plus mon amant pour me servir de couverture, j’ai eu froid. »

D’une démarche féline, elle rejoint le matelas sur lequel s’est vautré le slave, pour disparaître sous le plaid, son corps se blottissant aussitôt contre le sien. Le mouvement est instinctif, animal, peau frémissante cherchant à tout prix la chaleur de l’autre. Une jambe est, possessivement, passée par-dessus celles du trentenaire, tandis qu’elle fourrage du museau dans le creux d’une épaule, à deux doigts de ronronner de plaisir. Dieu qu’il est bon de pouvoir se blottir dans ses bras sans craindre d’être interrompue.

« Tu peux continuer ce que tu faisais, si tu veux. Promis, je ne te dérangerais pas. Je peux me rendormir, juste là… »

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