That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy
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That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy

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Camenko Drazavic
Camenko Drazavic
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Date de naissance (rp) : 23/08/1981
Localisation (rp) : dans l'ombre du renseignement, dans celle du Premier ministre, ou dans les boyaux du Pussynight.
Emploi (rp) : Officier traitant à l'OSA, conseiller rattaché au Cabinet du Premier ministre.
Statut civil (rp) : marié à son travail. Du reste, fidèle à une femme qu'il ne peut pas avoir, du moins pour le moment.

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That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Sam 14 Sep - 3:10



13 septembre, 19h50
La montée en ascenseur depuis le garage ne prenait pas deux minutes, mais elle lui sembla pourtant bien plus longue. Camenko tournait en rond sans savoir que faire. Il n’y avait rien à ranger, aucune poussière honteuse à effacer d’un coup de main rapide, pas de tableau à redresser ni de vase à réorienter, pas de vêtement indésirable à jeter dans l’armoire en songeant qu’il y reviendrait plus tard. Le brun regretta à cet instant de n'être pas l'un de ces hommes désordonnés qui avaient besoin de remettre intégralement leur appartement en état avant d'inviter quelqu'un. Il aurait au moins eu quelque chose à effectuer, même en urgence, en attendant que cette fichue cage de métal daigne enfin recracher Margherita sur son palier.

S’il avait réussi à occuper ses pensées jusqu’à ce qu’elle le prévienne de son arrivée imminente, plus rien ne parvenait à tenir le Slave à présent. Les réservations dans les restaurants parisiens avaient été annulées, la femme de ménage prévenue qu'elle n'aurait pas besoin de passer avant la semaine prochaine, les rares Tigrovi qu'il avait réussi à garder loyaux s’étaient vus confiés leurs missions pour les jours suivants, … Il n’était plus de détail à peaufiner, plus d’ordre à donner, rien d’autre à faire qu’attendre, chose à laquelle il n’était plus habitué.
Camenko s’immobilisa brusquement en songeant à ce fait. Planté comme une potiche au beau milieu du séjour, il cilla, incapable de se remémorer la dernière soirée passée sans avoir à s’inquiéter du Klan ou de ce qu’il restait de sa famille déconstruite. Une sensation anormale de calme lui noua la gorge, et il ne put s’empêcher de culpabiliser. Certain qu’il avait oublié quelque chose ou failli à sa tâche, son esprit déroula la liste de ses obligations, la faisant tourner en boucle quelques secondes. Mais rien. Des heures de vide dans son emploi du temps. Une nuit entière sans avoir d’autre préoccupation que la cuisson de lasagnes et le choix du film à dévorer.

Le Serbe fronça les sourcils et enfouit profondément ses mains dans les poches de son chino. Quand bien même il avait prévu - en dernière minute, mais prévu malgré tout - un week-end de repos, il n’avait pas eu le temps de le voir venir. Les jours s’étaient succédés à une vitesse effarante depuis cette conversation au QG. Quelque part entre réunions et sessions interminables, entre afterworks d’usage et petits-déjeuners aux aurores pour ne rien manquer de l’actualité parlementaire, le temps s’était accéléré, si bien qu’il se trouvait stupide à présent, le nez écrasé contre les soixante-douze heures qui restaient.
Son supérieur lui avait accordé le congé bien mérité en le congratulant d’une petite tape condescendante sur l’épaule, de celles qui signifiaient qu’il avait intérêt à mettre ce moment à profit pour regagner une gueule acceptable, ses cernes et son sourire absent pesant lentement lourd au bureau. Au Cabinet, on s’était d’abord insurgé qu’il daigne demander au dernier moment un week-end suivant une commission. Mais les cartes successivement tirées du burn-out en approche suite à l’épuisement dû à la disparition d’un frère avaient fait ravaler leur venin aux plus sceptiques. Camenko avait compromis en promettant un rapport à la première heure lundi matin. Un sourire et une tournée plus tard, on lui donnait ses trois jours.

Le trentenaire se remit en branle, tournant en rond, alerte. La porte d’entrée entrouverte lui permettrait d’entendre le froissement d’air accompagnant l’arrivée de Maggy. Il avait facilité au mieux son entrée, d’une part pour ne pas risquer de se faire remarquer par les yeux qui traînaient en ville, d’autre part pour ne pas prolonger inutilement l’attente interminable qui les séparait encore. Porte de garage déverrouillée, message lui rappelant qu’il ne la laisserait pas entrer si elle rayait par mégarde l’un de ses bébés dans son empressement à se garer pour le rejoindre - l’absence de réponse de la brune lui faisait presque regretter la blague, qui n’en était vraiment pas une -, il avait tout fait pour que rien ne la retienne inutilement. Ne restait plus qu’à patienter sagement, ce qui lui paraissait purement et simplement infaisable.

Camenko s’agitait avec une nervosité d’adolescent à son premier rendez-vous galant. Un peu plus et il s’en tordait les mains comme lorsqu’il n’était qu’un gosse en sortir de guerre, surexcité et terrifié d’avoir à emmener Iélizavéta Arsova au cinéma pour espérer enfin la faire tomber dans ses bras. Un millier de questions se bousculèrent dans sa tête à mesure qu’il entendait les câbles d’acier de l’ascenseur grincer. Qu’adviendrait-il s’ils ne s’entendaient pas ? Si elle se rendait compte qu’elle ne parvenait pas à le supporter plus de douze heures consécutives ? Si elle se lassait de ses automatismes maniaques, de ses réflexes insupportables, de ses petits défauts qu’elle n’avait pas encore eu à subir ? S'ils se déchiraient pour n'avoir su s'accorder sur le film à regarder ? Et si elle se sentait prise au piège ? Prisonnière de son appartement, de sa grippe, de cette liaison dans laquelle elle penserait avoir à jouer les parfaites femmes au foyer quand il n’attendait absolument pas cela d’elle ? Et s’il ne lui plaisait pas au quotidien ? Si elle aimait l’amant plus que l’homme qu’il pouvait être dans une relation saine, stable, équilibrée ?

Un rien de panique traversa le regard du Slave quand il songea aux éventualités qu’il n’avait jamais soulevées jusqu’alors. Comment avait-il pu oblitérer ces questions quand il passait sa vie à songer à tout : tout prévoir, tout analyser, tout imaginer pour ne jamais s’étonner de ce qui pouvait arriver ?

Il n’eut pas le loisir de s’inquiéter davantage ; son être entier se tendit quand la voix métallique de l’ascenseur indiqua l’étage et qu’il entendit d’où il se trouvait les portes glisser dans leurs rails. Il dut faire un effort pour ne pas se précipiter vers l’entrée, mais ses pas trahissaient un empressement qu’il ne se connaissait d’ordinaire avec personne d’autre. Maggy eut à peine le temps de passer le seuil que déjà il l’attrapait par la taille, se plaquait contre elle, son torse martelé par son cœur affolé s’écrasant contre sa poitrine. Il prit ses lèvres dans un baiser brûlant, repoussant la porte du pied.

« Va pour les Cyclades, Vienne, Amsterdam ou Lisbonne, ponctua-t-il contre ses lippes. Ou les quatre, et pas nécessairement dans cet ordre. On ira si tu es sage et que tu ne fais pas trop de bêtises quand je ne suis pas là. »
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Maggy Bukovski
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Sam 14 Sep - 13:20


Margherita n'aurait su dire à quel moment ils avaient abandonné toute raison. L'élément déclencheur avait été, sans aucun doute, son séjour à l'hôpital et les disputes qui avaient suivi. Au-delà des blessures infligées, elles avaient fendillé leurs masques de sarcasme et de fausse indifférence, laissant leurs nerfs à vif et leurs cœurs à nu. Tout s'était ensuite enchaîné dans une fuite en avant délirante qu'elle ne maîtrisait pas. Ses émotions, jusqu'alors si drastiquement tenues en laisse, avaient pris le contrôle et c'étaient elles qui, à présent, guidaient les réactions de l'Italienne. Organiser un week-end à Paris avec son amant était déjà de la folie pure, et ils auraient dû percevoir comme un signe du destin ce rendez-vous manqué, un avertissement. Mais décider de se rejoindre chez lui, à Sarajevo, dépassait l'entendement. Ils n'étaient à l'abri de rien, ni de personne. Comment pouvaient-ils être sûrs que l'appartement du Serbe n'était pas surveillé ? Comment pouvaient-ils s'assurer qu'aucun Tigrovi, aucun Drazavic ne débarquerait à l'improviste pour rendre visite au trentenaire ? C'est une prise de risque irresponsable, déraisonnée, complètement folle et suicidaire. 

Pourtant, lorsque la noiraude passe la porte d'entrée de l'appartement, et que les bras du slave se referment autour d'elle, elle sait, avec une certitude inébranlable, qu'elle ne pourrait être nulle part ailleurs. Le simple fait que Camenko se précipite ainsi vers elle, se jette sur sa bouche en la soulevant du sol, marquait le tournant radical qu'avait pris leur relation. Quelques semaines auparavant, jamais il n'aurait lâché ainsi la bride aux élans qui le portaient vers elle. Et jamais Margherita ne se serait jetée à son cou, comme elle le fait en cet instant. Sa dextre a lâché la poignée de la valise, qui vacille dangereusement mais parvient à ne pas se fracasser dans l'entrée, et les bras de la brune se referment farouchement autour du cou de son amant. Sur la pointe des pieds, elle répond avec ardeur à son baiser. Son palpitant s'emballe furieusement, montagnes russes émotionnelles des dernières quarante-huit heures. Après le désespoir et la déception de s'être retrouvée seule à Paris, elle a connu l'excitation et l'adrénaline de leur projet. Elle se prend désormais de plein fouet la joie de le retrouver, de même que la stupéfaction d'être accueillie de la sorte. 

« Les Cyclades en premier, toi et moi au soleil. » Elle susurre contre sa bouche. « Je ne serais pas sage, tu sais bien... Mais je te laisserais me punir si tu veux. »

Un sourire mutin étire ses lèvres, entrouvertes pour laisser filer son souffle court. Et l'euphorie grisante qui s'empare d'elle à cet instant est telle qu'elle lâche même contre sa bouche, sans retenue aucune :

« Putain tu m'as tellement manqué. »

Leurs retrouvailles enfiévrées au QG ont laissé en elle des traces indélébiles, et gravées dans son crâne des fantasmes qui désormais tournent en boucle, sans jamais lui laisser de répit. Elle n'aspire plus qu'à le retrouver, constamment, et chaque journée de plus qui s'écoule sans qu'elle ait pu le voir est une véritable torture pour chacun de ses sens. 
Ses mains toujours figées contre sa nuque, elle repose les talons de ses escarpins au sol, décidée à reprendre son souffle désormais. La journée n'aurait pu être plus longue, c'est bien la première fois qu'elle passe autant de temps dans les aéroports et elle n'est pas mécontente d'être arrivée. Si elle avait su que ce serait si fastidieux, elle aurait revêtu une tenue plus confortable que la petite robe blanche qu'elle porte, mais elle voulait lui plaire lorsqu'ils se retrouveraient à Paris. Bien-sûr elle a rêvé des nuits durant de ce week-end romantique qu'il lui offrait enfin, mais l'angoisse viscérale d'avoir failli ne pas pouvoir le voir du tout supplante toute déception, et toute colère l'a désertée. Ils sont là, ensemble quand des milliers de kilomètres les séparaient quelques heures plus tôt. C'est la seule chose qui doit compter. D'autant qu'il lui a promis de passer la soirée, la nuit à ses côtés. 

« A quelle heure passe le room-service ici ? Je suis affamée... »
Camenko Drazavic
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Dim 15 Sep - 16:54



C’était ainsi qu’il aurait aimé la retrouver après un mois sans ses lèvres. Sa respiration entêtante, son parfum enivrant qui l’enserrait pleinement, ses mains sur sa nuque pour le presser un peu plus vers elle. Simplement, délicieusement. Ainsi, plutôt qu’éreinté, la gorge et le cœur noués à l’idée qu’elle puisse mettre un terme à leur relation. Camenko s’était figuré la scène de la semaine passée un milliard de fois, il avait imaginé mot pour mot le message à lui envoyer pour lui annoncer que tout était terminé et qu’ils pouvaient se revoir. Il avait songé à ses bras, à ses lippes amoureuses, trop heureuses de pouvoir ravir à nouveau les siennes. A aucun moment le trentenaire n’avait envisagé que leur réunion se déroulerait sous de si fâcheux auspices. Il aurait pourtant dû s’en douter : il y avait toujours quelque chose pour contrarier ses plans. Il y avait eu, cette fois, cette fichue robe rouge, la poigne écœurante de Bukovski, le regard qu’elle avait posé sur Leonella puis sur lui. Il y avait eu ces mots trop durs qui avaient manqué le tuer instantanément quand ils étaient apparus sur son écran. Il y avait un dieu quelque part qui lui en voulait tant qu’il lui avait arraché le droit de retrouver la femme qu’il aimait comme il le souhaitait. Mais il regagnait à présent ce privilège volé. Et il en profita pleinement, savourant chaque fraction de seconde qui liait son corps à celui de son amante.

Jamais encore il ne s’était tant hâté de l’accueillir. Il faisait habituellement preuve de retenue quand elle franchissait le pas de la porte, il y avait toujours cette seconde d’appréhension, ce haut-le-cœur un peu surprenant, comme lorsqu’on avait la sensation de rater la dernière marche d’un escalier alors qu’on posait en réalité déjà le pied sur le palier. Il retenait d’ordinaire son souffle en la voyant dans l’entrée de son appartement ; il ne lui avait pas même laissé le temps de reprendre le sien aujourd’hui.

La crainte de ne jamais pouvoir la retrouver comme durant leur fuite en Croatie lui avait agrippé violemment les entrailles quand son téléphone avait sonné au beau milieu de la nuit pour qu’une voix grave de mercenaire incertain d’avoir bien fait son travail lui annonce que Slavenko avait quitté l’appartement. Égoïstement, Camenko n’avait pas songé une seule seconde à son frère, à Nina ou au petit. Il n’avait fait que réaliser avec déception qu’il ne pourrait rejoindre Maggy. Mais tout cela s’effaçait à présent.

« Les Cyclades en premier, toi et moi au soleil. Je ne serais pas sage, tu sais bien... Mais je te laisserais me punir si tu veux.
- Ne me tente pas, railla-t-il, rêveur. »

C’était un bond en avant qu’ils s’autorisaient en se retrouvant ici. Si vaste, si impressionnant qu’il leur faudrait rebrousser chemin durant des heures pour espérer retrouver leur point de départ. Et le Slave ne comptait certainement pas revenir sur ses pas, tant pis s’il se mettait en danger. Il avait espéré pouvoir passer des nuits entières contre elle après Makarska, mais sa famille en avait décidé autrement. Ou plutôt, Mirko s’était assuré de compromettre ses plans pour l’éloigner des vérités dérangeantes qu’il avait mis tant de ferveur à enterrer. Camenko avait besoin de l’Italienne à présent, plus que jamais au cours des dix précédents mois. Il avait besoin de plus que de ces étreintes toujours trop courtes, précipitées, qui le laissaient sur sa faim. En définitive, il avait besoin de s’imaginer ce que pourrait être une vie à ses côtés. Une part de lui, sans doute trop pragmatique, lui rappelait qu’il avait effleuré l’idée de se défaire d’un homme influent, essentiel au bon fonctionnement d’une mafia alliée, pour une femme qu’il n’avait jamais serrée contre lui plus d’une nuit.

« Putain tu m’as tellement manqué. »

Le brun haussa un sourcil amusé. Il n’avait probablement pas besoin de lui répondre, Maggy devait bien savoir que le manque était réciproque. Camenko avait l’étrange sensation que des mois s’étaient écoulés depuis dimanche. La semaine au parlement, pour le moins épuisante, avait creusé dans son esprit un fossé immense pour le séparer des souvenirs de leur dernier moment ensemble.

Il la relâcha doucement sans pour autant l’autoriser à aller trop loin. Son corps refusait de se défaire de ses bras, son cœur en demandait encore. Il n’avait pas éloigné ses mains de la jeune femme qu’il était déjà en reste, comme un foutu drogué qui considérait sa pipe avec nostalgie, en songeant que viendrait bien trop tôt le temps de la descente.

« A quelle heure passe le room-service ici ? Je suis affamée…
- Navré, ce service n’est pas inclus dans la location de l’appartement. Mais on peut commander quelque chose, sinon. Se faire un apéritif avec les deux pistaches qui se battent en duel dans l’un des placards, noyer notre faim dans une bouteille de vin, et attendre sagement qu’un livreur vienne sauver nos estomacs. La journée a été longue, on a le droit de sauter l’étape cuisine. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Camenko se garda bien de lui dire qu’il n’avait pas envie de se mettre aux fourneaux par peur de s’éloigner une seconde de trop de son amante. Il était hors de question qu’il perde de précieuses minutes à peler de vulgaires carottes ou à faire sauter une viande quand son être entier avait réclamé toute la journée la présence de l’Italienne.

« Je vais monter ta valise, finit-il par lâcher pour ne pas la garder éternellement prisonnière de l’entrée. Pourquoi est-ce que tu ne choisirais pas un vin en attendant ? Évite simplement les bouteilles dans la vitrine de gauche, sur le mur en face de la porte. »

Le Serbe attrapa l’unique bagage de Margherita, la dépassant pour avancer vers la volée de marches qui conduisaient à l’étage.

« Fais comme chez toi, ajouta-t-il en bon hôte. Mais fais-le pieds nus. »

Et il se volatilisa dans les escaliers pour ne pas subir les foudres italiennes, son invité s’étant déjà assez moquée de son côté maniaque pour aujourd’hui. Il redescendit bien rapidement au premier niveau, dévalant les marches en quatrième vitesse, devant se retenir pour ne pas filer vers la cuisine comme un enfant descendant de sa chambre au matin de noël.

Maggy lui tournait le dos quand il entra dans la pièce, occupée à découper la capsule de la bouteille de vin sélectionnée. Son palpitant manqua un battement quand il la vit ainsi. Les yeux clairs du trentenaire décrivirent sa silhouette avec tendresse. Il était tant habitué à la voir dans ses vêtements de travail qu’il oubliait parfois qu’elle pouvait être plus incroyable encore en tenue de ville. Doucement, Camenko se faufila derrière elle, collant son corps à celui de la brune. Il dégagea les cheveux sur sa nuque, se pencha sur elle, frôla son cou de ses lèvres, inspira son odeur, pressa un peu plus son bassin au sien et susurra à son oreille :

« Tu es magnifique. »

Sa dextre dériva sur sa taille, son ventre, ses doigts découvrant avec satisfaction le tissu riche qui recouvrait insupportablement sa peau. Elle était bien trop belle, bien trop désirable pour qu’il puisse jamais s’en lasser. Il avait trop de fois rêvé de la trouver ainsi, apprêtée pour ses yeux seuls, pour ne pas apprécier l’instant comme il se devait. S’il se réjouissait de pouvoir la garder jalousement durant trois jours, Camenko regrettait malgré tout le week-end parisien avorté. Tournait quelque part au fond de ses pensées le fantasme un peu ridicule de pouvoir l’embrasser sans avoir à se soucier des gens autour. De pouvoir prétendre être un couple comme il y en avait tant d’autres, s’afficher sobrement, la prendre dans ses bras sans s’inquiéter que l’homme qui buvait un café un peu plus loin pouvait très bien vendre leur relation, y mettre un terme en un battement de cils.

« Viens, on échange. »

Il lui subtilisa le vin des mains avant qu’elle ne puisse l’ouvrir, déposant en contrepartie un petit paquet cadeau dérobant aux yeux du monde un écrin Messika et un collier d’or blanc et de diamants qu’il avait eu un mal fou à choisir, voulant faire les choses correctement mais craignant de foncer droit dans le mur en choisissant l’unique bijou qui ne lui plairait pas. Le Slave déposa un baiser sur sa nuque avant de s’éloigner pour ouvrir le blanc.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Dim 15 Sep - 18:01


Une lueur amusée fait pétiller le regard de Maggy à la réponse pleine d'ironie de son amant. Tout, en cet instant, lui semble être prétexte à sourire. Jamais elle ne s'est sentie si euphorique, et il est certain qu'il entre dans cet état une part d'adrénaline due au danger que représentent leurs retrouvailles. La situation sort à ce point de l'ordinaire qu'une partie d'elle se refuse à croire que tout ça n'est pas qu'un délicieux rêve, un peu étrange, dont elle se réveillera demain matin, un goût d'amertume sur la langue. Qu'il doive passer les trois journées suivantes à jongler entre sa vie professionnelle compliquée en ce moment, et les affaires de son frère, sans avoir suffisamment de temps à lui consacrer, ne l'effraie pas une seule seconde. D'une part parce qu'ils ont failli ne pas se voir du tout, d'autre part parce que c'est comme un fantasme inavouable qui prend vie sous ses yeux. Trois jours dans l'antre mystérieuse de Camenko Drazavic, trois jours offerts d'intimité, de réels moments échangés. Ce ne sont pas les voyages au soleil qui lui manquent le plus dans leur relation, non. C'est ce quotidien qu'on leur refuse d'ordinaire et qu'elle va, enfin, pouvoir expérimenter. 

« J'en dis que c'est une proposition acceptable à condition que par livraison tu veuilles dire sushis, et j'ose espérer que tu en connais un bon dans le coin parce que c'est difficile à trouver à Sarajevo. » 

Mais c'est justement là tout l'intérêt, puisqu'il ne s'est pas donné la peine de cuisiner en l'attendant, il faut malgré tout qu'il reste un minimum de challenge dans la préparation du repas. Et puisqu'elle s'apprête à passer les trois prochains jours ici, elle a bien l'intention d'abuser un peu du perfectionnisme exacerbé de Camenko. D'ailleurs en hôte attentionné, ce dernier la relâche pour monter ses affaires à l'étage. Et cette simple phrase, aussi insignifiante puisse-t-elle paraître, suffit à emballer son rythme cardiaque. Parce qu'elle va pouvoir étaler ses affaires chez lui, dans sa chambre, même si ce n'est que pour quelques jours, et c'est comme si soudain leur relation prenait une tournure bien plus sérieuse. 

Un sourire railleur aux lèvres, elle se penche pour ôter ses escarpins et les poser sagement dans l'entrée, alignés de sorte qu'ils ne gênent pas le passage. Il serait dommage de froisser le slave après seulement quelques minutes passées sur chez lui. Puisqu'elle a déjà fait le tour du propriétaire, elle s'avance vers le buffet pour y choisir une bouteille. Si elle ne s'y connaît assurément pas autant que son hôte en œnologie, elle serait pourtant prête à parier qu'il est impossible de se tromper en piochant dans sa cave. Dans son esprit, Camenko a forcément choisi chaque bouteille avec le même soin méticuleux que celui qu'il emploie à trier ses stylos par couleur... Ahem. Après une brève hésitation, les doigts fins s'emparent d'une bouteille de Trimbach Riesling 2015, un vin français qu'il aura probablement rapporté de l'un de ses nombreux voyages. Un vin blanc, sec, tiré de la cave personnelle de Camenko Drazavic ne pouvait pas être une erreur. Elle espérait seulement, dans sa grande ignorance, ne pas avoir récupéré la bouteille la plus chère ! Docile, elle n'a pourtant pas fouillé dans la vitrine de gauche. 

S'il est une chose qu'elle n'a jamais eu l'occasion de faire, en revanche, c'est d'arpenter sa cuisine. Elle n'a jamais vu cette pièce que pour s'y servir un verre d'eau après l'amour, ou bien assise sur le plan de travail, le serbe perdu entre ses cuisses. Si Margherita est loin d'être une parfaite femme au foyer, la cuisine reste en revanche l'un de ses passe-temps favori, sans doute parce qu'il lui rappelle trop précisément son enfance. Ce n'est pas une activité à laquelle elle s'adonne souvent, d'une part parce qu'elle manque de temps, ensuite parce qu'elle ne veut pas faire ce plaisir à Vadim, mais la cuisine est selon elle la pièce la plus importante d'un appartement. C'est donc avec curiosité qu'elle ouvre les tiroirs de celles de son amant, en quête d'un ouvre-bouteille digne de ce nom, quand une voix chaude dans son dos lui fait tourner la tête. 

Un sourire, radieux cette fois, prend place sur ses lèvres, illuminant son visage. Les compliments, s'ils ne sont pas rares la concernant, ont bien plus de valeur lorsqu'ils échappent à l'être aimé. Un frisson brûlant ondule le long de son échine, serpente jusqu'au creux de son ventre où il se loge, se muant en une boule de chaleur délicieuse. Simplement parce que Camenko s'est glissé dans son dos, parce qu'il pose ses mains sur sa peau, propriétaire. Les yeux clos durant quelques courtes secondes, la noiraude penche la tête sur le côté, laissant le souffle du slave caresser sa nuque. Elle n'a pas le temps de lui répondre, parce qu'il glisse entre ses mains un petit écrin gris. 

« Tu m'as fait un cadeau ? »

Perspicace, Bukovski, vraiment. Se détournant du plan de travail, elle baisse les yeux sur la boîte, et découvre le collier qu'elle retient. Son regard s'éclaire aussitôt, ne laissant aucun doute possible sur le fait que le bijou lui plaît. Mais ce qui la touche, bien plus que le choix judicieux du slave, c'est l'attention en elle-même. De toute évidence, le présent est hors de prix, et Margherita se mord un instant la lèvre inférieure, presque gênée.

« Il est... Sublime. Tu veux bien me le mettre...? »

Elle récupère précautionneusement le collier, repose la boîte sur le plan de travail et lui tend le bijou, avant de lui tourner le dos, soulevant ses cheveux pour dégager sa nuque. 
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 16 Sep - 21:29



Camenko baissa le nez sur l'étiquette de la bouteille, parfaitement accordée au menu désiré par son invitée. Il releva brièvement les yeux vers Margherita, se demandant si elle avait volontairement choisi un vin abordable - comprenez qui pouvait se vanter d'avoir un minimum de goût pour un tarif plus qu'acceptable - par crainte de paraître prétentieuse, ou si elle y était allée à l'aveugle en priant pour ne pas sélectionner la bouteille la plus chère de la cave. Il retint un sourire vaporeux avant d'attraper le sommelier qui traînait encore sur le plan de travail pour finir ce que l'Italienne avait commencé.

« Tu m'as fait un cadeau ?
- Observatrice, mhm, se moqua-t-il de bon cœur. »

Il aurait souhaité lui offrir en d'autres circonstances, dans un lieu plus dépaysant que sa cuisine, peu avant qu'ils ne sortent dîner. Mais ses plans impeccables, millimétrés à la seconde près, au demeurant étrangement romanesques quand ils concernaient la brune, finissaient toujours torpillés ces dernières semaines. Il devrait tôt ou tard se faire une raison : rien ne fonctionnait jamais comme il l'entendait dès qu'une autre personne était impliquée.

Le trentenaire s'éloigna davantage pour chercher deux verres à vin blanc et laisser un peu de pudeur à la jeune femme. Il n'était rien de plus désagréable que d'ouvrir un paquet en sentant peser sur soi le regard de la personne qui l'offrait, et Camenko ne voulait pas paraître plus intrusif qu'il m'était déjà. Il garda néanmoins un œil discret sur elle pour ne pas manquer sa réaction. Si Maggy savait mentir, son regard contredisait parfois ses mots, et le langage non-verbal avait plus de crédit pour le Serbe que toutes les belles phrases du monde. Il observa en coin ses traits, ses prunelles vertes, ses lèvres quand elle ouvrit l'écrin, craignant sincèrement d'avoir mal choisi plus que d'en avoir trop fait.
L'Italienne n'était pas facile à cerner dans ses goûts. Il était en mesure de décrire son caractère mais aurait été bien incapable de dire finalement ce qu'elle était susceptible d'apprécier en matière de joaillerie, d'autant que son port de bijou presque inexistant au quotidien ne l'avait pas aidé. Il ne s'était certainement pas basé sur ceux qu'elle portait lors d'événements où il avait pu la croise ; rien ne lui garantissait qu'elle les avait choisis, qu'ils n'avaient pas été imposés par Vadim, qu'ils étaient purement et simplement à son goût.

Une réflexion d'une évidence crevante frappa soudain le Serbe qui en retint sa respiration. Il se trouva bien maladroit d'avoir opté pour un collier, au risque de reproduire le schéma dans lequel le Russe l'avait forcée. Et si elle ne portait jamais de bijoux parce qu'elle n'aimait pas cela, en réalité ? Et si elle se contraignait à enfiler diamants, perles, ou autres pierres précieuses et fines uniquement parce que Bukovski le lui imposait ? Il déglutit, songeant que de toutes les erreurs qu'il était autorisé à commettre, celle de marcher dans les pas du parrain de la Bratva était de loin la dernière qu'il aurait souhaité faire.

Il posa doucement les verres devant lui, ses orbes pâles et son visage livide cherchant le profil de Margherita pour se rassurer. Un soupir discret détendit ses épaules quand les lèvres féminines, convaincues, l'invitèrent à l'aider. Et son cœur serré pompa à nouveau correctement le sang dans ses veines, rendant à son teint une couleur acceptable.

Camenko se glissa jusqu'à son hôte, attrapant le collier qu'elle lui tendait. Elle se tourna dans une tornade de mèches brunes qu'elles tint finalement pour lui permettre de mieux accéder à sa nuque. Son parfum ensorcelant sinua lentement jusqu'à lui alors qu'il se penchait pour placer correctement le bijou, lui rappelant à quel point il y était sensible. A quel point il était attiré par cette femme, à ne même plus vouloir résister à son odeur. Les mains de part et d'autre des hanches féminines, il la fit pivoter pour se trouver à nouveau face à elle, s'assurant de la bonne longueur du cadeau. Le trentenaire esquissa un sourire satisfait, convaincu par ce choix terriblement difficile. L’aide de la conseillère de vente n’avait pas tant facilité la tâche, et son charme, cette fois-ci, n'avait clairement pas aidé. Non que ses grands yeux sombres et son rouge-à-lèvres impeccable n'étaient pas ravissants, mais plutôt qu'il n'avait aucune raison de la voir elle quand son esprit ne songeait qu'à Margherita.

« Tu sais où sont les miroirs, si tu veux voir à quoi ça ressemble, murmura-t-il dans un sourire contre ses lèvres. »

Et il fit un pas en arrière pour retourner à son occupation originelle, se détachant à contrecœur de son amante. Le vin débouchonné, il en versa un peu dans un verre pour s’assurer que tout était en ordre avant de remplir plus décemment le contenant et son jumeau, en faisant glisser un vers Maggy quand elle revint.

Son cœur fit un bond dans sa cage d’os lorsque ses prunelles tombèrent sur la main gauche de l’Italienne, nue. Ses pupilles se dilatèrent, son rythme cardiaque accéléra. Il releva vers elle un regard en demi-teinte mais ne dit rien. Camenko ne s’était jamais habitué à son alliance. Il la voyait constamment, si discrète qu’elle était. L’anneau était le détail en trop, ce petit quelque chose qui agrippait violemment l’œil et gâchait le paysage. Quand bien même il tentait de l’ignorer, il finissait toujours par y revenir à la manière d’un défaut anodin qu’il aurait été seul à voir dans un premier temps, mais qui avait grandi à force de lui donner de l’importance, jour après jour, jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible d’en faire abstraction.

Le Slave s’éclaircit la gorge pour regagner un peu de contenance. Il attrapa son verre pour trinquer :

« A ce week-end ! Et à la fin de notre relation, puisque tu vas certainement découvrir tous mes défauts et avoir envie de me quitter après ça. Il lui accorda un sourire insolent, quoique charmeur, et prit une gorgée de vin pour noyer sa connerie. On s’installe au salon ? Ce sera toujours plus confortable qu’ici. Et il faut qu’on commande les sushis, je te vois maigrir, ça m’inquiète. »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mar 17 Sep - 21:10


L'émotion est telle que la moquerie, sans méchanceté d'ailleurs, de son amant ne l'effleure même pas. Les mots glissent sur elle sans l'atteindre. Parce qu'il lui a fait un cadeau. Ce n'est pas un geste anodin. Ils se fréquentent depuis dix mois, et c'est la première fois que Camenko lui offre quelque chose. Méticuleux, perfectionniste comme il est, elle imagine sans mal le temps qu'il lui a fallu pour trouver le bijou idéal. La symbolique en elle-même est douce, plaisante dans son esprit. C'est anodin, un collier, Vadim est loin de connaître tous les bijoux qui remplissent les placards de sa femme, et il ne soupçonnera jamais que l'un d'entre eux ait pu lui être offert par un autre. Elle pourra le porter, même en présence du Russe, et avoir ainsi toujours contre sa peau quelque chose de son amant. La pensée en est si romantique, si mièvre que jamais elle ne se risquerait à l'exprimer à voix haute. Les mots qui se forment dans son esprit sont suffisamment honteux pour qu'elle tente de les étouffer rapidement. Ils ont le temps, pourtant, de laisser leur empreinte quelque part sous son crâne. 

Dos au slave, les doigts enroulés autour de sa crinière brune, elle attend qu'il referme dans sa nuque l'attache du collier d'or blanc, dont le métal froid hérisse un bref instant sa peau. La noiraude baisse les yeux pour tenter de capter l'éclat des diamants qui ornent sa gorge, sans grand succès. Il ne s'attarde pas près d'elle, cette fois. Ne prend pas le temps de glisser ses lèvres dans son cou, ou de laisser ses mains dériver le long de ses bras pour finalement envelopper ses flancs. Le souffle suspendu, l'Italienne espère pourtant ces gestes qui ne viennent pas, mais qu'elle était en droit d'attendre après l'accueil expansif qu'il lui a réservé. Dans un accès de pudeur, elle s'éloigne sans rechigner lorsqu'il lui propose d'aller contempler le résultat dans un miroir. Celui exposé dans le salon remplit ce rôle à merveille puisqu'il est à bonne hauteur, afin qu'elle n'ait besoin ni de se baisser, ni de se hisser sur la pointe des pieds. 

Le bijou, discret, d'une sobriété étonnante quand on devine la valeur des diamants qui l'habillent, se marie à sa peau à la perfection. Le blanc tranche juste assez sur le derme hâlé, son pendentif se logeant entre les clavicules légèrement saillantes de la brune. Son doigt fin effleure un instant le collier, et un sourire satisfait étire ses lippes lorsqu'elle s'en va retrouver Camenko dans la cuisine. La dextre se replie autour du verre de blanc qu'il pousse dans sa direction, et elle lève légèrement le bras pour trinquer à son tour. Le sarcasme dont il fait preuve ne lui arrache qu'un bref sourire, parce qu'il a le défaut de gâcher l'instant qui aurait pu être bien plus intime s'il n'avait pas imposé une telle distance entre eux. Margherita acquiesce dans un sourire, et se délecte à son tour d'une brève gorgée de vin, parce qu'il paraît qu'on ne peut pas trinquer sans boire. 

« Maigrir ? » La brune tend le cou pour regarder par-dessus son épaule, et tenter ainsi d'apercevoir sa croupe. « Je ne crois pas avoir maigri... » Ou plutôt, elle n'y fait jamais très attention.

Le canapé du salon les accueille, et Maggy pose prudemment son verre de vin sur la table basse, pour ne pas prendre le risque d'éveiller la colère de son hôte en renversant du blanc sur ses précieuses assises. Une jambe négligemment repliée sous elle, ses fesses posées sur ses talons, elle se tourne à demi vers lui.

« Merci, pour le collier. Il est vraiment sublime. » Ses lèvres esquissent un sourire mutin. « J'ignorais que tu avais si bon goût, je t'aurais réclamé des bijoux bien plus tôt, autrement. »

La pensée l'effleure, durant quelques secondes bien trop longues, qu'il a peut-être offert des présents similaires à Leonella. Non, le visage de la jeune-femme n'est pas sorti de son esprit, le souvenir de sa main accrochée au bras de Cameko est imprégné dans sa rétine, de même que celui des doigts du slave posés sur elle. Elle n'abordera jamais le sujet, par orgueil sans doute, mais surtout pour tenter de protéger sa vulnérabilité déjà exacerbée depuis quelques temps en présence du Serbe. Mais ce n'est pas le soir pour parler de ces autres qui ne cessent d'interférer dans leur relation. 

« Tu as le menu ? » Elle demande, pour ne pas oublier, avant d'enchaîner sur un sujet bien plus important, mais sans doute fâcheux. « Tu as pu rendre visite à ta belle-sœur ? »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 23 Sep - 1:47



Quelques kilos en plus ou en moins ne changeraient rien à la perfection des courbes de l’Italienne. Maggy était de ces femmes bien trop belles pour qu’on puisse reprocher quoi que ce soit à leur silhouette. Elle pouvait maigrir un peu ou au contraire gagner quelques rondeurs qu’il la trouverait sans doute encore séduisante. Camenko, après tout, ne se lassait jamais de redessiner ses formes de ses doigts ou de ses lèvres. La douceur de sa peau constellée de cicatrices et le goût de son derme l’abrutissaient suffisamment pour qu’il ne s’inquiète pas de voir son corps changer au fil du temps.

La brune fit un effort de contorsion pour vérifier les dires de son hôte, lui tirant un sourire amusé qu’il tâcha de faire disparaître dans une gorgée de vin pour ne pas qu’elle s’en sente vexée.  

« Maigrir ? Je ne crois pas avoir maigri...
- Tu es magnifique quoi qu’il arrive, commenta-t-il la bouche en cœur. »

Il devança son invitée pour se soustraire à de possibles foudres, s’installant d’un côté du canapé quand elle prit place à l’autre bout. La distance, pourtant moindre, qui les séparait sembla déjà trop importante pour Camenko. Il aurait voulu passer sa soirée contre elle, la garder nichée entre ses jambes, son dos contre son torse, ses bras enserrant les siens. Mais ils n’étaient pas habitués à ce type de moments ensemble, leur intimité s’étant majoritairement arrêtée au sexe et à cette nuit bien trop courte passée en Croatie, agitée par les paroles crasses qu’il lui avait jetées au visage parce qu’il n’avait pas réussi à se canaliser.

« Merci pour le collier. Il est vraiment sublime. »

Les yeux gris du trentenaire dévalèrent le cou de la brune pour s’arrêter sur les deux diamants entourés qui brillaient entre ses clavicules. Son regard remonta sur les lippes féminines lorsqu’elles s’étirèrent dans un sourire malicieux.

« J'ignorais que tu avais si bon goût, je t'aurais réclamé des bijoux bien plus tôt, autrement.
- Je rattraperai le retard accumulé chaque fois que tu viendras passer un week-end ici si tu veux, lui lança-t-il dans un sourire en coin. »

Une invitation à peine voilée à réitérer cet instant de folie. Il parvenait encore difficilement à croire qu’elle était là, assise dans son salon, à savourer un verre de vin blanc avec un naturel déconcertant, comme si elle avait fait cela toute sa vie, comme si elle était parfaitement à sa place dans cet appartement. La scène avait quelque chose d’irréel. Jamais, en dix mois de relation, Camenko ne se serait figuré la trouver un jour de la sorte ; pas à Sarajevo en tous cas. Pas quand Vadim était en ville et que Mirko le faisait suivre à la trace pour s’assurer qu’il ne faisait rien de compromettant.

Margherita était parfaite, ici. Sa robe blanche remontant légèrement sur sa cuisse, son sourire illuminant la pièce, son parfum laissant peu à peu sa trace sur les tissus des coussins du canapé. Les pensées de Camenko coururent vers un autre écrin, plus petit que celui du collier, qui dormait dans l’un de ses tiroirs. Il l’avait dissimulé là en défaisant sa valise, se disant qu’il lui offrirait rapidement. Mais le courage lui manquait à présent. C’aurait été bien plus simple de lui donner à Paris, dans un cadre détaché de tout, après un week-end de vacances qui aurait eu une saveur différente de celui qu’ils allaient vivre à présent. On n’était jamais réellement soi-même qu’à la maison, et le Serbe craignait franchement que Margherita soit déçue par celui qu’il allait être. Une partie de la confiance en lui exacerbée dont il jouissait au quotidien s’était envolée depuis cette soirée où elle avait manqué lui trouer l’estomac. Il lui semblait marcher sur une corde raide dès qu’il se trouvait en présence de son amante depuis ; jusqu’alors bon équilibriste, rien ne garantissait qu’il ne chuterait pas d’un moment à l’autre. Et le dernier cadeau qu’il aimerait lui faire précipiterait peut-être son saut dans le vide.

« Tu as le menu ?
- Je nous cherche ça. »

Le Slave attrapa son téléphone personnel pour partir en quête d’un restaurant de sushis digne de ce nom. Il s’arrêta finalement à l’établissement le mieux noté, considéra rapidement la carte, quelques photos de clients, et fixa son choix sans même voir ce que pouvait proposer la concurrence. Tout lui semblait parfait, et il tendit son portable à son invitée pour qu’elle puisse feuilleter le menu numérique.

Il secoua la tête dans le même temps  :

« J’irai demain. Il faut que je passe acheter un cadeau pour le petit avant ... Je serai tout à fait en mesure de lui conseiller une montre pour ses dix-huit ans, mais le rayon peluches et autres réjouissances pour bébé, non, vraiment. Je m’y sens perdu. »

L’entourage du brun s’était concerté au cours des trois dernières années pour augmenter considérablement la production d’enfants, si bien qu’il ne se passait pas six mois sans qu’un ami ou une connaissance lui partage la nouvelle d’une naissance à venir. Eliza avait été la première à lancer la tendance, et les autres avaient tout naturellement suivi, comme des dominos chutant les uns après les autres, ne manquant pas de lui rappeler chaque fois qu’il vieillissait, qu'il avait fait une croix sur ses projets de fonder une famille et de vivre une vie simple, normale. Mais il remettait lentement cette certitude en question.
Ses yeux décrivirent le visage de Maggy, absorbée par ce qu’elle comptait commander. Son cœur se serra en songeant à un avenir qu’il n’avait jamais osé se figurer avec elle pour ne pas s’user les dents sur un futur qu’ils ne pourraient pas avoir. Il secoua la tête pour chasser les images trop douces, affreusement inaccessibles, qui naissaient lentement dans son esprit. Camenko lui avait garanti une fin heureuse, mais ils n’avaient jamais abordé certains points cruciaux que se posait n’importe quel couple s’imaginant ensemble à plus ou moins long terme. Ils n’étaient pas réellement un couple, après tout. Et l’Italienne ne voulait sans doute pas d’enfants.

« Tu sais ce que tu prends, demanda-t-il pour se distraire. »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 25 Sep - 9:46


Les cils de la noiraude papillonnent au compliment du Serbe, bien qu'elle ne soit pas dupe de sa tentative de se raccrocher aux branches avant de déclencher une guerre. Margherita n'a jamais été de ces femmes complexées par leur apparence. Il ne faut pas y voir un signe d'arrogance, ou de confiance en soi extrême, c'est seulement que ses critères ne sont pas les mêmes que ceux de la plupart des femmes. Son corps n'a jamais été fait pour être plaisant, séduisant, elle a toujours taché d'en faire une arme. Elle lui demande d'être efficace, redoutable, endurant ou encore agile. Et tant qu'il remplit ces exigences, le reste n'a pas d'importance. Elle a toujours eu une certaine conscience d'être désirable, autrement jamais un homme comme Vadim ne l'aurait épousé, mais ça ne fait que quelques mois qu'elle commence, peu à peu, à vouloir plaire. C'est cette approbation qu'elle cherche désormais dans le regard du slave, et uniquement dans le sien.

« Je sais. » Qu'elle répond pourtant, parce qu'il est toujours plus facile de se cacher derrière le sarcasme. 

La proposition lui tire un sourire amusé, et pourtant elle éveille en elle des émotions contradictoires. Elle sonne à la fois comme la promesse qu'il y aura d'autres instants comme celui-ci, mais un peu de réalisme suffit à réaliser qu'elle est surtout terrible dans les impossibilités qu'elle met en exergue. Il n'y aura peut-être jamais d'autres bijoux, tout simplement parce qu'elle ne reviendra peut-être plus passer des week-ends chez lui. Et pourtant, Dieu sait comme elle aimerait pouvoir le faire. Elle qui s'est toujours vantée d'avoir une vie hors du commun, un quotidien rempli d'adrénaline, elle se surprend parfois à rêver d'une vie plus simple, seulement parce qu'elle pourrait ainsi la passer à ses côtés. 

« J'espère bien. »

Elle accueille d'un hochement de tête les propos de son amant, finalement assez peu habituée à ces événements pour ne pas savoir comment le conseiller. Il y a pourtant eu des tas de naissance dans son entourage, lorsqu'elle vivait encore en Italie, mais elle était bien plus jeune à l'époque et ne s'y intéressait pas réellement. Elle ne sait pas ce dont peut avoir besoin un nouveau-né, en revanche il y a une leçon qu'elle a retenu, et qu'elle s'empresse de partager.

« Prends quelque chose pour la mère, aussi. On oublie toujours la mère. »

C'est sa tante qui, quelques années auparavant, lui avait fait cette confidence. Les proches se pointent à la maternité, les bras chargés de présent pour le nourrisson qui ne s'en servira d'ailleurs sans doute jamais. Tous les regards se portent sur la progéniture, que l'on couvre de compliments, et les parents que l'on pense brièvement à féliciter. Mais personne ne demande jamais à la femme qui vient d'accoucher comment elle se sent, si elle a, elle aussi, besoin de quelque chose. Il paraît que c'est malheureusement encore ainsi durant les mois qui suivent, l'attention toute entière est tournée vers l'enfant, mais personne ne se soucie de la mère qui est pourtant souvent en proie au désarroi le plus absolu. Margherita avait conservé ce conseil dans un coin de son esprit, et s'était toujours dit que si elle devait un jour rendre visite à une amie à la maternité, elle apporterait un présent pour elle. 

Récupérant le téléphone du brun, l'Italienne parcourt la carte des yeux à son tour pour choisir ce qu'elle veut commander. Son choix fait, elle s'approche de son amant et se presse doucement contre lui, son épaule contre la sienne, prétextant ne le faire que pour lui rendre son téléphone. Un sourire aux lèvres, elle hoche la tête, et désigne sur l'écran le plateau sélectionné, qui devrait amplement suffire à combler sa faim.

« Tu sais déjà ce que c'est ton programme de demain ? En-dehors de la visite à la maternité. »

Mentalement, et sans doute pas de façon assez subtile, elle tente déjà de calculer le temps qu'ils pourront passer ensemble. L'idée de se plaindre ne lui traverserait pas l'esprit s'il venait à répondre ne pas pouvoir être présent du tout, c'est déjà un miracle qu'ils soient ensemble ce soir, pour toute une nuit, et elle espère bien cette fois se réveiller à ses côtés et non pas dans un logement vide comme ce fut le cas en Croatie.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mar 1 Oct - 12:45



Ce n’était ni le lieu ni le moment pour s’empêtrer dans de telles discussions. Camenko avait toujours été clair sur ces points de toute manière : le célibat lui allait bien, comme un gant en réalité. Il avait passé trop de temps à diaboliser sa famille et à refuser de forcer qui que ce soit - femme ou enfant - dans le moule infernal des Drazavic pour se laisser aller maintenant. Il ne parvenait cependant pas à admettre qu'il y songeait anormalement ces derniers temps, pressé par l’âge, la perspective palpable d’un futur sans patriarches, ou les charmes de l’Italienne qui retournaient ses sens comme son esprit. Peut-être était-ce simplement parce qu’il voyait son frère ramasser les morceaux de sa vie déconstruite et tenter d’en faire quelque chose. Quelque chose de bancal, certes, mais quelque chose malgré tout. Le trentenaire sentait bien, d’ailleurs, comme les pensées de son aîné s’éloignaient du Klan quand les siennes ne pouvaient s’en décrocher ; et il craignait déjà de ne jamais plus réussir à compter sur lui au sein du Tigrovi comme leur géniteur avait pu le faire.

Le contact qu’établit Margherita empêcha le Serbe de se noyer dans ses songes. Le frisson déclenché par cette simple pression sur son épaule suffit à le ramener à la réalité en déstabilisant son rythme cardiaque. Il accorda un regard en coin à la brune avant de récupérer son téléphone pour finaliser la commande.

« Tu sais déjà ce que c’est ton programme de demain ? En-dehors de la visite à la maternité. »

Un hochement de tête tandis qu’il pianotait sur l’écran les chiffres de sa carte pour procéder au paiement.

« Je dois passer au bureau et voir Slavo, lista-t-il, automate. »

La conversation qu’il devrait avoir avec son frère pesait lourdement sur sa cage thoracique. Il s’était figuré prononcer les mots à dire tant de fois, avait imaginé toutes les réactions possibles, mais ne savait plus vers quel scénario se tourner à présent. Jamais encore il n’avait formulé à haute voix sa volonté d’étêter le Klan, et s’il se doutait bien que Slavenko avait percé ses ambitions à jour au cours des dernières semaines, c’était encore tout à fait différent d’avoir à exprimer clairement ses pensées les plus coupables.

« L'après-midi uniquement. Je rentrerai tôt, les visites ne sont de toute manière pas autorisées après dix-neuf heures. Et je ne compte pas t’abandonner trop longtemps. »

D’une part parce qu’il n’était pas habitué à laisser son appartement au bon plaisir d’une âme autre que celle de la femme de ménage, mais surtout parce qu’il lui avait promis un week-end entier où il n’y aurait dû y avoir qu’eux.
Camenko aurait préféré la grandeur des arrondissements parisiens à son logement qui lui paraissait affreusement étroit quand il se figurait avoir à y passer encore deux jours entiers. Ce n’était pourtant pas la superficie qui manquait, mais qu’adviendrait-il si l’Italienne finissait par s’ennuyer, du cadre autant que de lui ? Le Slave lui-même n’était pas habitué à rester chez lui si longtemps, généralement constamment sollicité à l’extérieur. Il se cloîtrait souvent dans son bureau lorsqu’il était ici, ne s’aventurant dans les autres pièces que pour assurer sa survie, mais il y avait toujours un impératif dehors, un coup de fil pour le ramener brutalement au palais de la présidence, à l’agence ou au QG. Il ne se souvenait pas quand il avait enchaîné plus de vingt-quatre heures en haut de sa tour sans avoir d’autre mission que celle de profiter pleinement.

Le trentenaire avait bien un milliard d’idées pour les deux jours à venir, mais à nouveau la foule des interrogations se pressa dans son esprit : les si s’accumulèrent les uns après les autres, faisant presque pâlir Camenko dont les capacités d’analyse le faisaient envisager les pires éventualités. Maggy avait-elle envie de passer des heures entières dans ses bras, cachés du reste du monde par ses draps, à redécouvrir le corps de l’autre, à apprendre un rien de sa vie ? Ces petites choses qui se disaient au début d’une relation et qui permettaient de comprendre son amant, de se figurer si oui on non quelque chose de plus profond pouvait exister. Se voyait-elle lui livrer des détails de son existence qu’il connaissait peut-être déjà, mais qu’il apprécierait d’entendre prononcés par ses lèvres incroaybles plus que par celles des hommes qu’il payait pour tout lui rapporter ?

« Trente, trente-cinq minutes d'attente, annonça-t-il finalement en se détachant de son amante pour poser son téléphone sur la table basse. »

La sensation de froid qui l’enserra aussitôt lui fut particulièrement désagréable. Il oubliait chaque fois comme il se sentait à sa place contre l’Italienne et à quel point son corps réagissait à sa présence quand aucun orage n’éclatait entre eux. Camenko ne résista pas bien longtemps à l’attraction qui le magnétisait constamment à Margherita ; il prit une gorgée de vin avant de se réinstaller confortablement dans le canapé, le dos contre le dossier. Il attrapa la main de la jeune femme pour l’inviter à prendre place sur ses jambes. Ses doigts coururent automatiquement le long de ses bras nus lorsqu’elle fut en face de lui, frôlant sa peau chaude, terminant leur course de part et d’autre de sa taille. Il se redressa légèrement, la pressa vers lui pour attraper ses lèvres, boire son souffle, s’enivrer de son odeur comme du courant qui fila dans ses veines, réveillant les émotions qui lui vrillèrent les entrailles de désir.
Il ne se détacha de sa bouche que quand il fut persuadé de ne plus jamais pouvoir vivre sans ses lippes s’il persistait à l’embrasser. Il enfouit son visage contre sa gorge, inspirant son parfum, se concentrant sur la respiration qui soulevait la poitrine féminine. Ses bras se nouèrent dans le dos de son amante pour la rapprocher un peu plus, l’empêcher de disparaître maintenant.

« J’avais besoin de ça, si tu savais. »

Il aurait dû corriger sa langue traître, lui avouer que c’était d’elle dont il avait eu besoin. Mais Camenko avait passé trop de temps à mentir, à enterrer ce qu’il pensait réellement pour parvenir à se défaire de ce défaut maintenant. Il n’était pas certain d’y arriver un jour.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Dim 6 Oct - 12:24

  Le programme du slave ne semble finalement pas si chargé pour la journée du lendemain. Les deux rendez-vous qu'il doit honorer lui prendront sans doute du temps, mais c'est toujours mieux que d'avoir une mission planifiée, et aucune certitude sur la durée de cette dernière. C'est sans doute dû au fait qu'il aurait dû -qu'ils auraient dû- se trouver à Paris. L'espace d'un instant, déroule dans son esprit le film de ce à quoi auraient pu ressembler ces quelques jours. Où se trouveraient-ils à cet instant ? Elle ne sait même pas à quoi ressemble le logement qu'il avait trouvé pour eux. Sans doute l'aurait-il emmenée au restaurant, au cinéma, ou dans un cabaret quelconque, rien que pour le plaisir de pouvoir sortir à la vue de tous, pour apprécier le contact du vent sur leur peau sans avoir à se dissimuler pour s'embrasser et s'étreindre. C'est, bien-sûr, différent d'être ici, enfermée chez lui. Mais c'est toujours beaucoup plus que tout ce à quoi elle a eu droit durant les derniers mois de leur relation, et en ça ce doit être suffisant. 

« Oh, t'en fais pas, je m'occupe tu sais... Si tu pars trop longtemps ça me laissera le temps de déplacer l'intégralité des objets de cet appartement. »

Et de rendre complètement fou le maniaque obsessionnel qui lui sert d'amant. En réalité, au-delà de la plaisanterie, une partie d'elle se demande ce que ça fait que de vivre ici, d'évoluer dans ces lieux comme s'ils étaient siens. La laisserait-il disséminer ses affaires aux quatre coins de l'appartement, s'ils habitaient ensemble ? Aurait-elle le droit de changer quelques éléments de décoration, d'ajouter des fleurs, des milliers d'épices dans la cuisine ? Pourrait-elle rendre l'endroit un peu plus chaleureux, y amener un peu d'elle pour que ce ne soit plus aussi distant et froid que le brun peut l'être ? 

La main masculine s'enroule autour de son poignet, et la noiraude se laisse attirer vers le slave, son corps se déployant vers le sien. Une vague de chaleur s'insinue sous sa chair, rampant jusque dans le creux de ses reins tandis qu'elle s'installe à califourchon sur le brun, ses mains prenant place de part et d'autre de son visage quand il se tend pour quémander sa bouche. Son souffle, aussitôt, se raréfie, aussi vite que les battements de son cœur s'accélèrent, et sa langue vient chercher sa jumelle pour le ballet langoureux dont elle a rêvé des heures durant. Lui revient en mémoire l'accueil qu'il lui a réservé à son arrivée, et ce seul souvenir suffit à la transporter de joie, la poussant un peu plus fort contre lui. Son cœur fond, se liquéfie tout à fait quand il enfouit son visage dans le creux de son cou, niché juste au-dessus de son épaule dans un geste d'une vulnérabilité rare. Elle referme ses bras autour de lui, glisse une main dans ses cheveux pour le serrer contre elle, avec l'impression très nette qu'elle mourra sur le champ dès qu'il lui faudra quitter sa peau. 

« Et moi donc... »

Les yeux clos, le nez fourré dans ses cheveux, elle inspire à son tour le parfum masculin qui hante ses nuits. Au bout de quelques secondes seulement, pourtant, sa bouche lui manque déjà, et elle glisse une main contre sa joue pour l'inciter à relever le nez vers elle. De nouveau leurs lèvres se trouvent, pour un baiser plus lent, dans lequel elle savoure enfin chaque seconde de leurs retrouvailles. Elle pose son front contre le sien, esquisse un sourire qui cherche surtout à faire retomber la pression, l'aspect trop grave de la situation. 

« Je pensais pas que ça arriverait un jour... Je vais pouvoir piquer ton gel douche, m'habiller avec tes chemises et squatter ton lit pendant trois jours. Le rêve. »

Camenko Drazavic
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 9 Oct - 1:42



Dieu savait pourtant la facilité avec laquelle il s’exprimait. Camenko maniait les mots, la conversation, les banalités d’entrée comme les sujets plus complexes. Il n’aurait pas eu besoin de dix secondes pour lui avouer avec quelle impatience il avait attendu ce moment particulier, irréel. De l’instant où son palpitant s’était affolé quand elle avait consenti à leur escapade parisienne à celui où elle avait poussé la porte de l’appartement, il avait eu au fond de son esprit cette mélodie constante qui lui sifflait qu’ils seraient ensemble le temps d’un week-end. Après trente jours sans la voir, des retrouvailles catastrophiques et la sensation que son monde s’écroulait en se rendant compte qu’il n’y aurait pas de Ville lumière, la serrer contre lui en plein cœur de Sarajevo avait des goûts de paradis. Le Slave voulait bien mourir sur-le-champ pourvu qu’on lui promette une éternité ainsi.

Margherita se pressa un peu plus, son corps épousant parfaitement le sien pour ne plus laisser l’air respirer entre eux. Camenko sentait son cœur battre contre sa poitrine, son rythme cardiaque faire palpiter lentement sa gorge qu’il ne voulait plus quitter.

« Et moi donc… »

Il voulut se fondre un peu plus contre sa peau mais n’en eût pas le loisir. Déjà la brune lui relevait le menton pour reprendre ses lèvres. Le baiser, voluptueux, d’une rare douceur, fit frémir le Serbe. Il repoussa une mèche noire derrière son oreille quand elle posa son front sur le sien, profitant quelques secondes encore de l’intimité de cet échange, glissant ses doigts dans ses cheveux sombres. Dix mois à repousser un tel contact, à précipiter chaque caresse, chaque étreinte de crainte qu’une seconde de trop suffise à alerter les mauvaises personnes. Presque un an pour s’autoriser, enfin, à prendre le temps qu’ils avaient si longuement sacrifié.

« Je pensais pas que ça arriverait un jour... Je vais pouvoir piquer ton gel douche, m'habiller avec tes chemises et squatter ton lit pendant trois jours. Le rêve. »

Camenko étouffa un léger rire, songeant pour lui-même que les femmes avaient des manies terribles, gravées dans leur esprit par tous les films romantiques et la littérature pour adolescente rêveuse. A croire qu’elles ne pouvaient apprécier pleinement leur amant qu’en s’appropriant un peu de lui, en se glissant non seulement dans ses draps, mais surtout dans ses vêtements au réveil. Pour rien au monde il n’aurait cru Maggy amatrice de ces clichés. Il n’avait jamais eu l’occasion de la découvrir sous un jour romanesque, quoi qu’il se doutait depuis toujours que son caractère tempétueux et sa volonté de fer ne pouvaient pas masquer une personnalité insensible, dédaigneuse de toute galanterie.

« Mhm, et bientôt je devrai te libérer une armoire dans le dressing et un tiroir dans la salle-de-bains, c’est ça, lança-t-il, un sourcil inquisiteur. »

Le brun déposa un baiser furtif sur les lippes de l’Italienne. Ses mains décrivirent dans leur chute la courbe de ses épaules, la douceur de ses bras nus, la finesse de sa taille. Ses doigts retrouvèrent avec plaisir la chair brûlante de ses cuisses qu’il remonta, s’insinuant sous le tissu blanc de sa robe pour retrouver sa croupe. Lentement, le désir noua son ventre, serpentant par vagues dans ses veines, irriguant progressivement ses membres.

Étonnamment, la pensée de laisser une femme trouver sa place dans son monde lui paraissait moins repoussante depuis qu’il avait imaginé son amante le faire. Il se serait effrayé si n’importe quelle autre conquête s’était sentie pousser des ailes et l’envie de s’imposer dans l’appartement. Mais il avait voulu Maggy, cette fois. Il avait plus que jamais ressenti le besoin vital de la voir, chez lui, pour lui. Et cependant il ne parvenait pas à conserver son sérieux malgré le caractère de sa proposition détournée. Il aimait mieux en plaisanter qu’avoir à admettre qu’il espérait bien la voir investir les lieux un jour, et pas uniquement pour trois nuits. En attendant, l’Italienne pouvait s’amuser autant qu’elle le souhaitait à déplacer les éléments du décor. Elle pouvait repeindre l’intégralité de l’appartement dans une couleur immonde, de celle des meubles affreusement criards qui leur avaient tant agressé la rétine à Markarska, qu’il trouverait encore le moyen de la féliciter pour son travail et d'avoir accepté de subir cette vision horrifique jusqu’à l’overdose. Pourvu que ce soit elle qui l’ait fait. Pourvu qu’elle laisse une trace, pour une fois.

Le palpitant et la fierté du Slave s’envolèrent quand il réalisa qu’il n’aurait pas à changer les draps, à décaper honteusement sa peau sous la douche pour se débarrasser de son odeur ou de la sensation de ses lèvres à la fin de la journée. Il pourrait, en réalité, garder son parfum sur son derme, sur ses lèvres, le laisser emplir doucement l’appartement. Il se saoulerait à l’air quand ce serait fait, s’en droguerait quand elle repartirait.

Ses doigts se firent lentement possessifs sur le corps de son amante. Il pressa ses fesses entre ses mains, poussant par la même occasion son bassin pour réduire encore la distance entre eux. Ses lèvres, jalouses, retrouvèrent le chemin de sa gorge qu’il embrassa et de son trapèze qu’il malmena délicatement de ses dents. Aurait-il le droit de laisser des traces de lui contre les chairs de Maggy ? Il n’y avait plus de marques violacées pour cacher ses méfaits cette fois ; et pourtant, son esprit réclamait l’autorisation de prouver qu’elle était sienne, au moins pour le week-end.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 14 Oct - 17:56


Elle a cru, durant leur escapade croate, que ce serait tout ce à quoi ils auraient droit, qu'ils n'auraient jamais mieux que ça. Et elle a tenté de toutes ses forces de s'en contenter, de ne pas se montrer trop exigeante, d'aucuns diraient même capricieuse. Pourtant, à se presser ainsi contre le corps du slave, l'Italienne ne réalise que trop bien à quel point leur fuite était fade en comparaison du week-end qui s'offre à eux. Tout le monde la pense encore à Paris, aussi personne ne la guettera ici. C'est l'avant-goût d'une vie normale qui s'offre à eux, mais surtout, pour la première fois, le pouvoir de prendre leur temps, de savourer chaque seconde, de se déguster l'un l'autre sans avoir le regard rivé sur leur montre. La différence notable tient au fait qu'il n'y a pas, cette fois, de danger imminent. Elle sait Camenko suffisamment solitaire, ou tout du moins distant, pour ne pas être interrompu à toute heure du jour ou de la nuit. S'il est constamment joignable, rares sont celles et ceux qui se risqueraient à venir le sortir directement du lit. Et la noiraude a la ferme intention, pour les trois jours à venir, de prendre possession du lit en question.

Un rire clair s'envole, échappant aux lippes féminines, face au regard inquisiteur que lui jette son amant. En réalité, jamais elle ne s'est bercée de ces fantasmes-là, les comédies romantiques n'ont jamais eu beaucoup d'effet sur elle parce qu'elle n'a jamais daigné en regarder suffisamment pour ça. Les clichés sont, en revanche, ancrés quelque part dans son esprit, et s'ils resurgissent maintenant c'est seulement parce qu'elle n'a pas la moindre idée de la façon dont les couples normaux se comportent. La relation qu'avaient ses parents, du temps où ils étaient encore ensemble, n'avait rien de normale, et son père depuis n'a fait qu'enchaîner les maîtresses bien trop jeunes pour lui. Comme Camenko, elle n'a jamais réellement eu le choix du chemin à emprunter, son destin déjà tracé pour elle avant même qu'elle ne soit en âge de marcher. Mais sii la brune a grandi trop vite, il reste au moins un aspect de la vie sur lequel elle elle est encore désespérément naïve : les relations de couple. Ou plutôt, les relations qu'ont les gens qui ne risquent pas leur vie au quotidien. Et il se pourrait, bien qu'elle refuse de l'admettre à voix haute, qu'elle ait envie ce week-end de voir ce que c'est qu'être dans la peau de ces gens-là. 

« Ton dressing n'est clairement pas à la hauteur de mes fringues ! Je crois pas que tu mérites que j'investisse tes placards... »

A l'inverse du Serbe, l'idée d'établir ses quartiers ici d'une façon ou d'une autre l'effraie légèrement. Pour trois jours, ce n'est rien, parce que c'est éphémère, qu'elle peut se mentir en prétextant que ce n'est qu'un jeu. Mais laisser ses affaires chez lui, envahir ses tiroirs, prendre possession des lieux... C'est terrifiant, parce que c'est un engagement, au même titre que peut l'être une alliance passée au doigt. C'est soudain s'attacher un peu, autrement qu'avec des mots, confier à l'autre une part de soi. C'est affirmer sans même parler l'emprise que l'autre à sur nous, et Dieu sait à quel point ça lui semble dangereux. 

Le souffle de la brune se raccourcit à mesure que les mains de son amant se font plus aventureuses sur ses vêtements. L'espace d'un instant, elle ferme les yeux, en priant pour que ses doigts daignent enfin passer les barrières de tissu qui les séparent, mais ils n'en font rien. Ils ont le temps. C'est ce qu'elle se répète pour ne pas précipiter les choses. D'autant qu'ils seront, quoiqu'il arrive, interrompus dans moins de trente minutes. C'est bien suffisant pour lier leurs corps, mais c'est trop peu de temps pour se rassasier de l'autre, c'est une évidence. Alors autant jouer, mettre ce temps à profit pour s'amuser un peu, faire ce qu'ils n'ont jamais l'occasion de faire : jouer avec le désir. 

L'Italienne glisse ses mains contre la nuque masculine, effleure de ses doigts la chair palpitante de sa gorge, son front posé contre celui du slave, un sourire léger accroché aux lèvres. Il lui faut se maîtriser pour oublier que leurs bassins seraient emboîtés s'ils n'étaient pas entravés par leurs vêtements, pour faire abstraction de la chaleur qu'il dégage, de son corps sous le sien. 

« Tu fais un hôte épouvantable, tu ne m'as même pas montré la chambre pour que je pose ma valise. »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mar 15 Oct - 1:54



Pour la première fois, il avait le droit de la garder égoïstement, jalousement, de ne plus vouloir la rendre à son quotidien et à tous ces autres qui le parsemaient. Son égo se satisfaisait étrangement de la situation. Maggy n’avait que rarement passé une nuit complète dans les bras d’un amant, et si elle l’avait fait, les yeux qu’il payait pour ne jamais la quitter méritaient une correction. Qu’il puisse la ravir au regard du monde durant trois nuits entières avait un arrière-goût de rêve devenu réalité, et Camenko craignait déjà ne plus réussir à se passer de cette sensation délicieuse. Il avait trop attendu ce moment impensable pour ne pas vouloir en savourer chaque seconde. Mais plus que tout, il s’était trop frustré au cours des dix derniers mois pour tolérer encore qu’elle fasse sa vie sans lui.

Il la voulait. Comme jamais il n’avait voulu une femme. Pas parce qu’il ne pouvait l’avoir, mais parce qu’il avait justement la sensation de se rapprocher d’un but qu’il n’aurait pourtant pas envisagé une seule seconde aux premiers balbutiements de leur liaison. Jamais, en embrassant l’Italienne pour la première fois, le trentenaire ne se serait figuré retrouver ses lèvres un jour après avoir juré implicitement qu’il se débarrasserait de son mari pour pouvoir vivre à ses côtés. Camenko ne se laissait pas dicter sa conduite par son palpitant, alors ; il n’y avait que sa raison, sa conscience, son instinct de survie pour le menotter au bien-être du Klan et lui rappeler que la relation qui tenait le Tigrovi à la Bratva dépendait de Vadim Bukovski. Il se fichait bien de cet homme à présent. Comme il se foutait de l’avenir de l’organisation qui pourrait bien s’effondrer sur elle-même si Slavenko et lui commettaient la moindre erreur. Il n’y avait plus que Margherita à cet instant. Elle hantait ses nuits depuis plus d’un mois, manquait à ses doigts depuis trop longtemps. Elle régissait ses pensées, ses actions, ses instants de douce folie suicidaire. Il la voulait. Comme jamais il n’avait voulu une femme. Pas uniquement pour cette attirance charnelle qui le faisait capituler au moindre battement de cils, mais parce qu’elle le rendait dingue. A lui tenir tête comme elle le faisait, à le faire sourire un instant et grincer des dents le suivant, à lui donner envie de plus pour mieux exiger qu’il l’oublie.
L’Italienne avait ce don charmant et insupportable de garder le brun suspendu à ses lèvres, ce qu’aucune autre ne parvenait à faire. Ses amantes faisaient généralement preuve d’une douceur docile, probablement motivée par l’idée de se soumettre puisque les Serbes aimaient tant les poules obéissantes. Maggy, elle, avait toujours imposé son caractère de tempête. Elle lui avait éclaté plus d’une fois au visage pour mieux le souffler, mieux le rendre amoureux. C’était ce qu’il était après tout : amoureux. Silencieux, mais transi malgré tout. Il le pensait fermement. Dans chaque parcelle de son être, dans chacun des mouvements qui l’attiraient vers elle. Chaque caresse, chaque baiser, chaque décision stupide supposée la protéger susurrait ses sentiments quand lui se taisait par simplicité. Par accès de conscience.

« Ton dressing n'est clairement pas à la hauteur de mes fringues ! Je crois pas que tu mérites que j'investisse tes placards... »

Camenko s’offusqua un peu, dramatique, mais ne rétorqua guère. D’eux deux, il était presque certain d’être la plus grande victime de la mode. Le Serbe aimait bien trop les belles choses pour ne pas choisir avec soin ses vêtements, leur coupe, leur tissu. S’il ne se trahissait pas à grand renfort de mauvais goût et d’ostentatoire en portant une signature écrite en lettres capitales en plein milieu d’un pull ou d’un t-shirt, il n’en restait pas moins sensible aux belles griffes. L’Italienne rêvait de se glisser dans une de ses chemises au réveil, elle risquait d’avoir bien du mal à choisir laquelle enfiler demain matin tant il y en avait dans son dressing, parfaitement alignées, triées par matières et par coloris.

A bien y réfléchir, elle risquait juste de remettre encore sa santé mentale en doute …

Les doigts féminins frôlèrent la nuque du trentenaire quand sa peau s’éloignait dessous ses lèvres sans qu’il ne puisse émettre le moindre râle. Camenko, pour ne pas protester, se saoula du sourire de son amante, lumineux, mutin, qui trouva naturellement un jumeau sur ses propres lippes. Il sentait bien la concentration que la brune mettait à résister à son corps qui l’appelait urgemment. Jamais ils n’avaient passé tant de temps enlacés sans s’unir, et ce fossé brutal dans leurs habitudes était déplaisant autant que prometteur.

Maggy ronchonna :

« Tu fais un hôte épouvantable, tu ne m'as même pas montré la chambre pour que je pose ma valise. »

Le Slave haussa un sourcil, amusé. Il hocha la tête, entendu, lui accordant volontiers qu’il ne savait décidément pas se comporter avec ses invités. C’était que les souvenirs de leur dernière réunion étaient encore trop ancrées dans sa mémoire. Ce froid glacial entre eux, cette distance insupportable qu’il avait lui-même causée. Il n’avait pas voulu perdre de temps en visites inutiles puisqu’elle connaissait déjà l’appartement. Ç’aurait été se tenir loin de son corps quelques minutes supplémentaires, se souvenir encore de la sensation détestable qu’il avait ressentie quand il s’était éloigné d’elle, dimanche dernier. Il avait voulu effacer cette débâcle de son esprit en se serrant contre son amante, en ne la lâchant plus.

Un pincement de cœur réflexe lié à ses pensées lui coupa le souffle une fraction de seconde. Camenko ne s’autorisa cependant pas plus longtemps à ruminer ses erreurs. Il se leva avec facilité, emportant dans ses bras la jeune femme qui n’était décidément pas assez lourde pour le clouer au canapé. Il l’abandonna après quelques pas, la déposant doucement sur le plancher devant les escaliers pour ne pas risquer une chute malencontreuse. C’était une chose de garder Maggy Bukovski dans l’intimité de son penthouse, c’en était une autre d’avoir à appeler un nettoyeur pour faire disparaître le corps parce qu’elle se serait rompu le cou en chutant dans une volée de marches.

Galant, le trentenaire indiqua la voie à son hôte d’un signe de main. Il lui emboîta le pas, grimpant doucement les escaliers, ses yeux clairs se perdant naturellement sur la chute de reins de la jeune femme. Il lui attrapa le poignet lorsqu’ils furent à l’étage pour l’empêcher de se diriger vers la chambre qu’elle connaissait déjà. A défaut, il l’entraîna vers une autre pièce, de l’autre côté du couloir.

Camenko précipita doucement Maggy dans une autre chambre à coucher, plus petite que la sienne, meublée et décorée avec ce même soin maniaque de catalogue d’inspiration qui donnait presque l'impression de déranger. Le brun s’arrêta dans l’entrée, s’adossant nonchalamment à l’encadrement de porte, les bras croisés. Ses prunelles dévorèrent la silhouette de la brune, qu'il trouva malgré tout moins à sa place dans cette pièce que dans celle qui renfermait son lit.

Il lui offrit un large sourire charmeur et annonça, mielleux :

« Donc ! Je t’ai préparé la chambre d’amis. Je ne voulais pas que tu te méprennes sur mes intentions ... »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 16 Oct - 8:35


La visite de l'appartement n'est pas vraiment nécessaire, ce n'est pas la première fois que l'Italienne vient ici. Seulement toutes les fois précédentes, elle s'est le plus souvent contentée de la cuisine, du canapé du salon, ou bien de la chambre à coucher de Camenko... Cette dernière pièce restant rarement utilisée, ils sont souvent trop pressés pour en profiter. Elle n'a fait qu'apercevoir le reste des lieux, sans jamais avoir le temps de découvrir pleinement l'endroit, de l'apprendre par cœur, de chercher quelques détails personnels que son amant aurait disséminés un peu partout. Elle n'a pas vu les souvenirs rapportés de voyage, les photos de famille, n'a pas fait attention au parfum qui trône peut-être sur la commode, elle ne sait pas s'il y a des fleurs, quelque part. Ce sont autant de détails sur lesquels elle n'a jamais voulu s'attarder, par crainte de la douleur ou de la frustration sans doute, et qu'elle espère voir aujourd'hui. Pourtant une partie d'elle persiste à penser que Camenko n'est pas le genre à s'étaler, même au sein de son propre appartement. 

Un frisson d'étonnement s'insinue sous sa chair, rampe jusqu'à sa poitrine pour accélérer les battements de son cœur, lorsqu'il la soulève dans ses bras. Non pas que le romantisme du geste lui plaise, Dieu merci Margherita n'est pas atteinte de niaiserie aiguë, seulement il amène avec lui des souvenirs brûlants. Les seules fois où Camenko l'a portée ainsi, c'était pour la plaquer contre mur, ou pour la poser sur un meuble avant de s'enfouir entre ses cuisses. Les images explicites qui se sont glissées dans son esprit mettent quelques secondes, une fois la brune reposée au sol, pour s'effacer. 

Sourire aux lèvres, elle passe devant le brun pour monter les escaliers qui mènent à l'étage, et qu'elle n'a que trop peu souvent eu l'occasion d'emprunter. Ils se sont, ensemble, surtout cantonnés au rez-de-chaussée, et elle se demande si Camenko passe réellement beaucoup de temps ici lorsqu'il n'est pas avec elle. Le slave est toujours si occupé, à devoir partager son temps entre les affaires du Klan, les affaires familiales ou encore celles de l'OSA, qu'il est constamment en déplacement, ou en mission. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles le penthouse a plus des airs de maison témoin que de logement d'un trentenaire célibataire. Rien ne traîne, nulle part, les lieux ne semblent pas investis comme ils devraient l'être et pourtant, la présence de Camenko est perceptible partout pour qui le connaît bien. Elle transparaît dans chaque détail, ne serait-ce que dans la façon dont les effets personnels sont soigneusement ordonnés. 

L'Italienne se tourne, arquant un sourcil, et se laisse entraîner vers une pièce qu'elle n'a, pour le coup, jamais ouverte. La plaisanterie est à ce point grotesque que la brune laisse fuser un nouveau rire, son regard courant sur la chambre d'amis, se posant enfin sur le lit qu'il prétend être le sien. 

« Oh, je ne me méprends pas... Je t'aurais pensé galant au point de me laisser ton lit pour dormir sur le canapé mais je me contenterais de cette chambre, elle n'a pas l'air inconfortable. »

Les lippes féminines s'étirent en un sourire mutin, et la brune se tourne vers lui, le regard brillant.

« Tu permets que je me mette à l'aise ? »

Sa valise, prétexte au départ à leur petite visite, est déjà dans sa chambre, et ses chaussures sont restées dans l'entrée. Il ne lui reste donc pas grand chose à faire pour se mettre à l'aise, la petite robe qu'elle porte n'étant qu'un piètre obstacle entre eux. S'il l'avait entraînée dans l'autre chambre, il aurait eu le plaisir de l'ôter lui-même, mais le jeu n'aurait alors pas été le même. Restant à distance raisonnable du serbe, pour qu'il ne puisse pas l'atteindre sans bouger de l'entrée, même en tendant les bras, l'Italienne glisse ses doigts sous les bretelles de sa robe, au niveau des épaules. A gestes lents, mesurés, elle fait glisser ces dernières, le tissu s'abaissant sans opposer la moindre résistance pour dévoiler la dentelle blanche de son soutien-gorge. 
Camenko Drazavic
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 16 Oct - 14:48



Il n’avait pas souvenir de lui avoir jamais réellement fait faire le tour du propriétaire. Maggy connaissait les grandes lignes de l’appartement, mais il restait certaines portes qui ne s’étaient jamais ouvertes pour elle : les deux chambres d’amis, notamment, mais surtout le bureau. Une visite complète, c’était un privilège qu’on réservait aux amis, aux intimes, aux personnes qui comptaient suffisamment pour qu’il n’ait pas envie de les mettre à la porte après une nuit. Accorder le grand tour à une amante, c’était déjà lui laisser trop d’opportunités d’entrapercevoir qui il était réellement. C’était la précipiter pleinement dans son intimité, et le brun n’y avait jamais voulu d'une présence intruse.

Camenko protégeait son lieu de vie des regards indiscrets comme il se protégeait lui-même : en ne dévoilant rien, si ce n’était le strict minimum. La personne venue rôder et glaner des informations sur le maître des lieux repartirait déçue : il n’y avait pas grand chose pour trahir le trentenaire. Un piano et quelques guitares pour rappeler qu’il avait été musicien dans une ancienne vie. Il avait d’ailleurs toujours suspendu à l’un des murs de son bureau le premier instrument sur lequel il avait gratté des accords dissonants et des notes affreusement fausses, un grand sourire aux lèvres. C’était terriblement ironique pour un homme qui séparait avec tant d’ardeur son univers professionnel de sa vie privée que d’exposer l’un des rares souvenirs de son enfance dans la pièce qui se prêtait le moins au sentimentalisme. Du reste, il n’y avait pas de documents qui traînaient, pas de cadres pour rappeler les beaux moments de la vie - il ne prenait d’ailleurs jamais de photographies -, pas de bibelot kitsch ramené de Dieu savait quelle destination prisée et clichée.
Il fallait prêter attention aux détails pour espérer percer un peu le Serbe : se tourner vers sa collection de vinyles pour comprendre que le rock anglais et la pop britannique avaient une saveur toute particulière du fait de ses études au Royaume-Uni, qu’il conchiait le brutal death metal pour une raison qu’il taisait quand il pouvait écouter en boucle des albums d’artistes s’inscrivant dans d’autres sous-genres du style ; observer attentivement les livres dans le salon pour comprendre qu’il n’exposait aucun ouvrage économique ou politique de crainte qu’on se rende compte de ses réelles inclinaisons ; qu’il avait un net penchant pour l’art déco et ses courbes droites, géométriques, ordonnées, mais qu’il avait bien du mal, en revanche, à se retrouver dans l’esprit pourtant logique du style Bauhaus, dont il devait bien avoir une cinquantaine d’ouvrages datant de l’époque où il s’était obstiné à saisir, sans y parvenir, ce mouvement qui le laissait de marbre. Camenko faisait dans la subtilité. Il fallait être au moins aussi tordu que lui pour réussir à lire les petits indices involontaires qui prouvaient qu’on était bien chez lui.

Le brun se demanda si son amante avait eu l’occasion de noter certains détails. Si elle avait vu, lu, remarqué ces petites choses qui le vendaient quand on le connaissait. Il la fixa d’un œil malicieux quand elle examina brièvement la pièce dans laquelle il ne la laisserait certainement pas passer la nuit seule, qu’importe ses paroles. Si têtu qu’il était, son masochisme avait, lui, des limites. Et il refusait de fermer l’œil sans le souffle de l’Italienne pour rythmer son sommeil. Il la voulait dans ses draps. Ceux-là, ceux de sa chambre, c’était égal. Pourvu qu’ils s’y réfugient ensemble.

« Oh, je ne me méprends pas... Je t'aurais pensé galant au point de me laisser ton lit pour dormir sur le canapé mais je me contenterais de cette chambre, elle n'a pas l'air inconfortable.
- Ma galanterie n’a de limite que mon âge. Je suis trop vieux pour dormir sur un canapé, ronchonna-t-il, fier de sa connerie. »

Margherita pivota sur ses talons pour se placer face à lui. Sa robe virevolta lentement dans son mouvement, le tissu se soulevant légèrement, remontant sur ses cuisses, dévoilant un peu plus de sa peau hâlée avant que le voile blanc ne reprenne à nouveau sa forme et sa longueur normale quand elle s’immobilisa.

« Tu permets que je me mette à l’aise ?
- Fais comme chez toi. »

Il avait envie, au fond, qu’elle se sente chez elle. Il voulait qu’elle trouve sa place dans cet appartement au moins autant que dans sa vie, qu’elle y prenne ses marques et en laisse quelques unes. Le Slave s’était méfié d’elle au début de leur liaison. Il avait été incapable de dire, alors, les réelles motivations qui la poussaient vers lui. Paranoïaque comme il savait l’être, il avait longtemps gardé à l’esprit que l’Italienne pouvait bien chercher à l’attirer dans ses filets pour obtenir quelque information sur le Klan. Dans ses instants de réflexion les plus poussés, il s’était même imaginé qu’elle obéissait aux ordres de Vadim, suffisamment dédaigneux de sa propre femme pour l’envoyer jouer les putains dans les bras d’un allié. Si son cerveau torve et malsain pouvait penser à de telles choses, il y en avait d’autres dans cette fichue ville pour en faire de même. Mirko avait ce don commun de machiner les pires complots et manipulations pour parvenir à ses fins. Nul doute qu’un homme comme le Russe pouvait avoir cette manie terrible lui aussi. Mais il ne restait plus rien de cela à présent. Les doutes et les craintes s’étaient envolés du jour au lendemain.

Dans un mouvement lascif, Maggy fit lentement glisser les bretelles de sa robe. Il crut entendre le froissement du tissu sur sa peau chaude, son frisson quand il frôla la dentelle claire qui soulignait sa poitrine. Camenko esquissa un sourire empreint de désir. La brune ne prenait jamais le temps de se déshabiller pour son plaisir seul. Il y avait d’ordinaire un empressement presque bestial dans la manière qu’elle avait de se débarrasser de ses vêtements pour venir écraser sa poitrine contre son torse. Camenko ne mettait pas beaucoup de douceur lui non plus quand il la dévêtait, du moins lorsqu’il prenait quelques secondes pour le faire. Combien de fois ils s’étaient contentés de se défaire uniquement du bas pour s’envoyer en l’air le plus tôt possible, incapables de rester plus longtemps loin de l’autre quand ils avaient déjà passé plusieurs jours sans se voir, se toucher, s’embrasser.

Le Serbe la regarda faire quelques secondes de plus, s’imprégnant de ses gestes, du dessin de son soutien-gorge, de sa taille qui se dévoilait doucement à mesure que la robe continuait sa chute. Il aurait voulu rester simple spectateur plus longtemps, ne pas ressentir ce besoin urgent et chevaleresque de l’aider, de se tenir proche d’elle, mais il n’y tint plus. Camenko n’eut pas besoin de deux pas pour avaler la distance entre eux. Il effleura ses bras, ses pouces se perdant dans un frôlement sur ses seins alors qu’il remontait lentement jusqu’à ses épaules nues, son cou qu’il caressa, puis sa nuque. Ses yeux clairs rivés dans ceux de l’Italienne, il voulait s’enivrer des sensations que ses doigts faisaient naître sur la peau féminine, dans son esprit, dans son cœur. Il voulait qu’elle puisse lire le plaisir de cette situation inespérée, l’étincelle de désir qui le faisait brûler de plus en plus à mesure qu’elle se découvrait. Qu’elle lui avait manqué, surtout. Pas uniquement cette semaine, mais chaque fois qu’ils avaient dû se presser au cours des dix derniers mois. Chaque fois qu’ils n’avaient pas pris le temps.

Il lui sembla sentir ses mouvements accélérer, par habitude, peut-être, ou parce que les secondes passaient trop vite quand il était si proche d’elle. Camenko susurra contre la bouche de la jeune femme sans vraiment la toucher :

« Doucement. »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Sam 19 Oct - 11:34

« C'est vrai que tu commences à te faire vieux, il va bientôt falloir que je trouve un amant plus jeune. »

La plaisanterie est d'un ridicule aberrant, Margherita ayant toujours aimé les hommes mûrs, le fait qu'elle soit avec Camenko, de seulement deux ans son aîné, est déjà surprenant en soi. On ne la verra pas batifoler avec des minets, pas même pour une histoire sans lendemain parce que les jeunes de vingt ans ne l'attirent pas, physiquement. Une chance puisqu'elle approche doucement de la quarantaine, et qu'il y a fort à parier que bientôt, les hommes de cet âge ne s'intéressent plus un seul instant à elle. L'idée de vieillir ne lui pose pas de problèmes quant à son apparence physique, avec laquelle elle est en paix depuis longtemps. En revanche, chaque année écoulée ne fait que renforcer l'idée qu'elle finira sans doute seule, sans avoir rien laissé derrière elle. On ne peut même pas parler d'horloge biologique, son corps n'est de toute façon pas capable d'enfanter. Un jour prochain, Camenko voudra sans doute des enfants, lorsque ses ambitions auront été atteintes probablement, et ce jour-là il se détournera d'elle, au profit d'une femme plus jeune, mais surtout capable de lui offrir ce qu'il souhaite.

Mais tout ça ne devait pas compter, pas aujourd'hui, pas maintenant, alors qu'ils ont enfin la possibilité d'être réellement ensemble pour quelques jours. Et l'on ne connaît rien de mieux au monde que le plaisir pour chasser les pensées sombres qui parfois nous tourmentent. Il suffit que leurs regards se croisent, lorsque le tissu glisse, pour que ces images s'effacent, laissant place à d'autres songes, bien plus agréables. 

Le jeu prend, soudain, une allure différente, une allure de spectacle, de représentation privée, pour le seul plaisir du slave qui la dévore du regard. Les battements de son cœur s'accélèrent, le désir se déployant entre eux, augmentant la tension dans la pièce, se répercutant d'un corps à un autre, comme une onde de chaleur qui s'immisce sous leurs peaux pour les lier. Le souffle de la noiraude se suspend lorsque le brun s'avance, avalant la distance entre eux pour s'approcher d'elle, si proche que leurs corps se frôlent sans se toucher encore. Les paupières de l'Italienne se baissent, voilant à demi son regard que le désir assombrit déjà. Son rythme cardiaque se fait plus sourd, les coups lourds contre sa cage thoracique, le sang battant ses tempes à un rythme déjà irrégulier. Sa peau se hérisse, comme aimantée à la sienne, en quête de ce contact qui lui a manqué des jours durant, qu'elle a espéré si fort alors qu'elle était dans l'avion, pensant encore le retrouver à Paris. Elle n'aurait jamais pu rester là-bas sans lui, la ville lumière ne l'intéresse pas sans le slave. 

Enfin, les mains du brun se tendent, frôlent la chair frémissante, coupant une fois de plus le souffle de la brune qui n'est soudain plus certaine d'avoir envie de jouer. De prendre son temps, oui, de le faire languir un peu sans doute, de profiter pleinement, mais le jeu implique une légèreté dont ses mouvements, ses sourires ne sont plus empreints. Il lui a trop manqué pour ça. Leurs visages se tendent l'un vers l'autre, leurs lèvres se frôlant sans se lier tout à fait, et Margherita hoche doucement la tête en répétant les mots du Serbe.

« Doucement. »

C'est bien pour ne pas précipiter les choses qu'elle s'éloigne d'ailleurs, reculant d'un pas. Il faut qu'il regarde, qu'il prenne le temps d'observer, d'apprécier l'effeuillage auquel elle ne s'est jamais adonnée pour lui. D'un bref mouvement de la tête, elle désigne le matelas, l'incitant à s'asseoir sur le lit. Elle reste debout mais s'avance, glisse son corps entre les jambes légèrement écartées du slave, lui laissant ainsi tout le loisir de poser ses mains sur sa peau, de presser ses hanches entre ses doigts, de l'attirer à lui. 

Un mince sourire aux lèvres, la noiraude glisse ses mains de nouveau sous le tissu de sa robe, coincée au niveau de la taille, pour la faire glisser encore. Elle accompagne le mouvement de quelques roulements de hanches, et le vêtement serpente le long de son corps avant de rejoindre le sol.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Sam 19 Oct - 14:26



Doucement. Un simple mot qu’il prononçait pour la première fois en sa présence. Trois syllabes, neuf lettres qui suffirent à le faire bouillonner de désir et d’impatience. Si excitant que cet ordre aux allures de supplique sonnait, il ne faisait que rappeler au Slave qu’ils s’étaient toujours trop hâtés. Il ne rêvait que d’une chose : prendre leur temps. Faire taire, enfin, cette trotteuse toujours trop rapide dont les battements perçaient ses tympans, ses chairs, ses os quand ils se répercutaient en écho du poignet à la cage thoracique, jusqu’à étouffer son palpitant. Et cependant ils jouaient encore contre la montre à cet instant précis. Une demi-heure avant d’être interrompus. Trente minute de sursis avant que la réalité ne les rattrape. Son portable dans sa poche et la pendulette posée sur l’une des tables de chevet comme seuls repères temporels, Camenko préférait de loin se concentrer sur son amante que sur les secondes qui s’enfuyaient. Son esprit, suspendu aux lèvres pulpeuses de l’Italienne qui répéta ses paroles et à ses gestes lascifs, ne se consacrait plus qu’à imaginer les manières délicieuses de s’occuper jusqu’à ce qu’on les tire de leur bulle. Le trentenaire aurait voulu suspendre les heures, tordre le cou de toutes les aiguilles du monde pour n’avoir pas besoin de s’interrompre quand le livreur sonnerait. Paradoxalement, il mourait d’envie de se presser un peu plus pour pouvoir découvrir Maggy comme il l’aurait fait en temps normal, dix mois plus tôt, s’il n’y avait eu cette alliance pour rendre leurs étreintes trop brèves.

Mais l’anneau d’or n’était plus là à présent. Et ce symbole avait plus d’importance que tous les mots qu’elle aurait pu dire pour lui assurer qu’elle haïssait son mariage et méprisait son mari. Il ne restait plus une seule trace de Bukovski. Ni à son doigt, ni sur sa peau qui se dévoilait lentement. Le derme avait effacé les marques immondes qui avaient suffi à ternir leurs retrouvailles, dimanche dernier. Camenko, en tous cas, ne les voyait plus. Et s’il restait un rien de ces souvenirs écœurants sur le sein ou le ventre de Margherita, son esprit s’affairerait à ne pas les voir.

Il n’avait pas le droit d’être jaloux aujourd’hui. Et pourtant il s’était crispé quand elle avait évoqué l’idée d’un autre, plus jeune. Ce n’était pas qu’il s’inquiétait de son âge, bien au contraire ; vieillir, c’était gagner encore un peu plus de cette expérience qui lui permettait d’obtenir la confiance de ses pairs - on n’accordait pas à un homme de vingt-huit ans le crédit concédé à celui de dix ans son aîné. C’était l’idée même qu’elle puisse encore vouloir d’autres bras que les siens qui le rendait malade. Puisqu’il y en avait d’autres. Rarement, mais déjà suffisamment souvent pour être douloureux. Et ce week-end ne suffirait peut-être pas à lui faire renoncer à ces plaisirs adultères qui donnaient de plus en plus la sensation au trentenaire qu’elle le trompait lui, plus qu’elle ne trompait son époux.
Camenko ne pouvait pour autant formuler à haute voix cette envie de fidélité qui ne pouvait pas réellement exister compte-tenu de la situation. Il y songeait, cependant. Peut-être plus encore depuis la Croatie, depuis qu’elle lui avait demandé dans un sourire mutin de le dire. Depuis qu’il s’était tu comme un imbécile. Il y avait pensé, en France, en claquant de son accent anglais impeccable à l’homme en tablier derrière son comptoir qu’il avait besoin d’un double de clés sous quarante-huit heures.

Cette utopie irréalisable et affreusement candide dans laquelle il se reconnaissait à peine prenait davantage de place dans son esprit à la sentir si proche. Quelques millimètres seulement les séparaient. Un battement de cœur, un froissement de cils. Il suffirait d’un rien pour que leurs lèvres se touchent enfin, que leurs corps se lient, qu’ils puissent replonger dans leurs travers impatients. Camenko sentait le désir le porter irrémédiablement vers son amante, et il se serait laissé aller si elle n’avait pas imposé une distance entre eux pour maintenir encore un peu leurs ardeurs enchaînées en l'invitant à s'asseoir.

Docile, il s’installa sur le lit sans quitter des yeux son amante. Le brun n’eut pas le temps d’avoir froid, Maggy prit naturellement place entre ses jambes. La robe blanche qui soulignait parfaitement la chaleur de sa peau glissa lentement sur ses hanches, ses cuisses, jusqu’à se froisser au sol. Ses mains reprirent immédiatement leurs droits sur le corps de l’Italienne, ses doigts passant sur son bassin, se perdant sur la chute de ses reins, sur ses fesses qu’il pressa pour la ramener un peu vers lui, pouvoir goûter son derme qui lui avait tant manqué. Ses lèvres sur son corps, sa bouche dévorant le bas de son ventre, Camenko n’osa pas, pourtant, s’immiscer dans la danse de Margherita en allant la libérer lui-même du carcan de dentelle qui oppressait sa poitrine. S’il jouait avec les résistances de sa culotte, faisant rouler le tissu sans l’en découvrir pleinement, ce n’était que pour occuper ses doigts de crainte qu’ils n’aillent immédiatement réclamer la brûlure moite de son sexe. Il la savait déjà bouillonnante, sentait ses muscles se tendre sous ses lippes quand les siens se gorgeaient de désir, de cette attente anormalement longue qui rendait le jeu bien trop intéressant pour céder maintenant.

Camenko releva un regard assombri par l’envie vers l’Italienne. D’une manière presque abrupte, trahissant affreusement l’impatience qui grandissait sous sa peau, il incita son amante à prendre place sur ses genoux. Le Serbe écrasa ses lèvres contre les siennes dans un baiser étourdissant quand ses mains pressaient son bassin, le rapprochant du sien pour qu’elle puisse sentir l’effet que ses mouvements tentateurs avaient sur lui. Il la voulait. Maintenant. Son naturel patient ne parvenait plus à lutter contre ce besoin de se sentir en elle. Il devait se forcer pour se soumettre à la torture de cette lenteur, cette langueur qu’ils s’imposaient pour la première fois.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 21 Oct - 20:16

L'effeuillage n'est pas, comme on peut s'en douter, un jeu auquel elle se prête souvent. Tout dans sa vie n'est qu'urgence, surtout lorsqu'il s'agit de se vêtir, ou de se dévêtir. L'efficacité doit primer, en toute circonstances, de même que le confort pour ne pas entraver ses mouvements. Les missions ne prennent jamais réellement fin, il n'y a pas de moment où elle n'est pas vulnérable, où une attaque est impossible, où sa sécurité est assurée sans qu'il y ait le moindre doute. Si ses vêtements ne le permettent pas, son sac à main renferme toujours une arme, et si elle s'en est séparée aujourd'hui ce n'est que parce qu'elle a dû prendre l'avion. Les tenues qu'elle porte d'ordinaire ne sont pas suffisamment féminines pour valoir un effeuillage en règle, et son corps sert à la guerre plus qu'au plaisir depuis tellement longtemps qu'elle n'est jamais certaine de pouvoir s'en servir comme d'une arme de séduction. 

Ce sont pourtant des choses qu'elle réapprend, étonnamment, au contact du slave, qui éveille en elle des désirs enfouis et presque honteux. Le désir de plaire, d'être désirée, de désirer en retour, d'être regardée, convoitée. Jamais elle n'a passé tant de temps qu'aujourd'hui à se préparer. Elle a changé de tenue cent fois devant son miroir, incapable de déterminer quelle couleur la mettait le mieux en valeur, quelle robe épousait le plus harmonieusement ses formes, quel parfum serait le plus susceptible de plaire au brun. L'exercice l'a mise mal à l'aise, et elle s'est presque sentie ridicule d'accorder tant d'importances à ces détails qui n'auront aucun poids dans sa survie, qui la replacent au rang de femme, toujours si rabaissant dans la bouche des hommes qui ont peuplé sa vie. Être femme, c'est être faible. Et éprouver des sentiments, c'est pire encore. Pourtant, il coule dans ses veines une féminité brute, presque animale puisque jamais pleinement exploitée, insufflée par sa mère avant qu'elle ne s'en aille. Et si la noiraude reste malhabile, ce trait transparaît dans ses gestes lascifs, dans le balancement naturel de ses hanches, la chaleur dégagée par sa peau, par sa voix. 

C'est plus facile lorsque les corps parlent, que le mental s'efface peu à peu pour laisser les peaux se répondre, dans une danse instinctive qui n'est belle que lorsque les barrières tombent. Et Camenko sait abattre toutes les siennes. Elle ferme les yeux, le ventre creusé dans une crispation soudaine lorsque la bouche masculine s'y pose, avide. Aussitôt les gestes se font moins sûrs, plus naturels en tout cas, la mise en scène est remplacée par l'impatience, le soulagement de retrouver l'amant. 

Et le souffle se perd quand il l'amène à lui, exigeant. La noiraude enroule un bras autour des épaules de Camenko, sa bouche se fracassant contre la sienne dans un gémissement d'envie qui semble marquer la fin du jeu. Leurs bassins cherchent déjà à s'emboîter, empêchés pourtant par les vêtements qu'ils portent encore, l'impatience du brun l'ayant empêchée de se déshabiller entièrement. Sa main libre fouille dans les fringues masculines, trouve la boucle d'une ceinture qui ne résiste pas longtemps face à son empressement. Sa bouche toujours sur la sienne, l'Italienne interrompt le baiser pour souffler tout bas :

« Lève-toi... »

Si son ton ne souffre pas de contradiction, il s'agit pourtant plus d'une requête que d'un ordre. Elle pourrait se contenter d'écarter son pantalon, de s'empaler sur sa queue raide en se soulevant seulement. Mais elle ne veut pas renoncer à l'idée de leurs corps nus l'un contre l'autre, de sa peau toute entière à elle. Déjà, les jambes se plaquent contre les cuisses du slave, parce que si elle a besoin qu'il se lève pour le déshabiller, elle n'a pas pour autant l'intention de quitter ses bras.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 23 Oct - 22:54



Ses lèvres avides contre celles de l’Italienne, Camenko se sentait écartelé entre le besoin pressant de la posséder dès à présent et le respect de cette attente fiévreuse dont ils avaient si souvent eu envie. Leurs sens les poussaient à abréger immédiatement un jeu pour lequel ils ne semblaient pas faits. Ils ne s’étaient pas habitués à tant patienter avant de s’unir, et c’était peut-être cette impossibilité de profiter pleinement de son amante qui l’avait rendu accro à ces instants volés, à ses baisers, à la chaleur de ses cuisses, à ses doigts quand ils se promenaient sur son corps et réveillaient chaque nerf, chaque parcelle de peau.

Le Slave se pressa un peu plus contre son amante quand elle glissa une main près de son entrejambe pour le libérer du joug de sa ceinture. Le tintement de la boucle mit presque fin à leur tentative désespérée de profiter de l’autre sans se jeter immédiatement dessus. Camenko, les mains de part et d’autre des hanches de son amante, se tenait déjà prêt à la faire basculer sur le lit quand elle lui demanda doucement de se lever. Incapable d’obéir à cet ordre, il hocha la tête contre ses lèvres. Se redresser maintenant, malgré ses jambes bloquées autour des siennes, c’était s’exposer à ce qu’elle le lâche. Qu’elle retrouve doucement le plancher des vaches et s’éloigne, même pour quelques secondes. Ils avaient passé trop de temps loin de l’autre pour qu’il puisse tolérer encore l’idée de ne pas rester au contact de sa peau à chaque seconde que Dieu faisait. Quelque part dans son esprit s’agitait l’idée de devoir quitter l’appartement demain, prendre le risque de la laisser seule puisqu’il faudrait régler certaines affaires urgentes quand il avait originellement en tête de profiter de sa présence durant trois jours. Ils avaient presque une année d'absence à rattraper. Des nuits entières à revivre parce qu'ils n'avaient pas eu le temps avant.

Dans un mouvement souple, il fit rouler la brune sur le lit, non sans avoir rapidement céder les agrafes qui maintenaient en place ce soutien-gorge qu’il trouvait décidément de trop. Camenko écrasa son torse sur son buste, soulevant l’une de ses jambes pour la placer selon son bon vouloir et lui permettre de se glisser un peu plus contre elle, de presser son bassin entre ses cuisses. Il aurait pu s’enfoncer dans la fournaise de son intimité s’il n’y avait eu tout ce tissu pour les séparer, les obliger à rester sages quelques secondes de plus, l’agacer terriblement. Le trentenaire remonta lentement le flanc de son amante, faisant naître un frisson au passage de ses doigts qui terminèrent leur course sur son épaule. Ses lèvres au creux de son cou, ses dents malmenant un peu son épiderme, il fit glisser la bretelle immaculée de son sous-vêtement pour l’en défaire progressivement puis passa à la seconde.
Il ne se sépara du buste de l’Italienne que quand il fallut faire passer la dentelle blanche entre leurs corps pour l’envoyer loin, au plus loin par crainte qu’elle ne revienne soustraire à sa vue sa poitrine. Alors il fondit dessus, ses lippes entrant en contact avec la peau chaude, érigée, sensible, le derme hâlé, respirant un parfum qui saturait son odorat autant que son désir. Le Slave tomba en caresses le long de son ventre qui se creusa à son passage, redécouvrant le chemin de son sexe. Il n’avait pas besoin d’y enfouir ses doigts pour la savoir déjà trempée. Elle aurait pu l’accueillir avec une facilité déconcertante si ce n’avait été pour ces vêtements étouffants qui l’empêchaient de sceller leurs retrouvailles comme il l’entendait.

Camenko gronda contre son bas-ventre, pressa sa bouche sur son sexe qu’il sentit palpiter d’impatience à travers la dentelle qui l’emprisonnait encore. Le brun s’attarda sur l’aine, l’intérieur d’une cuisse, ses baisers s’appesantissant d’envie. Son désir impatient amplifia brutalement, lui donnant trop chaud, rendant ses habits étroits au point de lui donner l’impression de suffoquer. Aussi obéit-il finalement, se séparant avec peine du corps de son amante pour se redresser. Il ne décrocha ses mains d’elle qu’au dernier moment pour ne pas regretter trop vite la brûlure de sa peau sous ses doigts possessifs, emportant avec lui le dernier rempart de tissu qui la couvrait.

Il but avec satisfaction chaque détail de sa nudité, se repaissant de ses courbes, de son ventre plat, de ses côtes apparentes. Son regard assombri remonta la peau dorée pour se ficher dans les yeux verts de Maggy qui se relevait à son tour.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Sam 26 Oct - 22:08


Il n’obéit pas, mais ça n’a pas la moindre espèce d’importance. Il n’y a pas, ce soir, de concours de force, pas de fierté en jeu, d’ego qui cherche à supplanter celui de l’autre. La seule chose qui compte, c’est qu’ils se retrouvent enfin, que l’attente interminable qu’ils se sont imposés prenne fin, que la peur qu’elle a eu d’être privée de ses bras durant de longs jours encore laisse place au soulagement de retrouver sa chaleur. Qu’importe que ses gestes ne correspondent pas aux images qui commençaient à se dessiner dans l’esprit de l’Italienne, tant que leurs peaux restent en contact, tant que leurs souffles se mêlent. Tant qu’au final, ils trouvent un moyen de débarrasser la scène de leurs vêtements respectifs.

Et la sensation de bien-être, de plénitude, qui envahit son corps tout entier quand il inverse les rôles, la renversant sur le matelas, est bien suffisante pour qu’elle change d’avis. Le poids de son corps sur le sien appelle inévitablement à ce qu’ils s’unissent enfin, et un frémissement presque douloureux lui hérisse l’échine quand leurs bassins s’emboîtent, la queue dure du slave se pressant contre son sexe sans pouvoir s’y enfoncer. Le souvenir est pourtant si précis dans son esprit qu’elle peut deviner les sensations exactes que le mouvement lui procurerait. Elle mord la lippe masculine dans un geignement plaintif, ses reins se décollant du matelas dans le geste qu’elle fait pour presser encore un peu plus son bassin contre le sien. Il faudrait que leurs vêtements aient l’intelligence de fondre sous la chaleur infernale de leurs corps enlacés, pour leur laisser la latitude de se retrouver.

Les sens de la noiraude s’embrasent un peu plus fort quand il se débarrasse de la lingerie blanche, dévoilant sa poitrine déjà frémissante, tendue vers lui en un appel silencieux, auquel il répond de ses baisers. Ses doigts fouillent la chevelure masculine, pressent le visage aimé contre sa chair, se crispent un peu plus fort au détour d’une caresse trop précise, trop appuyée. La progression du Serbe est accompagnée tantôt de soupirs de plaisir, tantôt de gémissements de frustration, parce que pour chaque parcelle de sa peau qu’il cajole de sa bouche, une autre est délaissée. Le geignement se fait feulement, de désir brut, sans retenue aucune, quand il se pose sur son intimité, son souffle brûlant crevant la dentelle de sa lingerie, avant d’enflammer sa peau. Son souffle, déjà erratique, se raccourcit encore. Les yeux clos, elle l’imagine écarter le tissu de sa culotte, pour glisser sa langue sur elle, plonger ses doigts dans la moiteur brûlante de son sexe, et tout son corps tremble, se crispe à cette idée, dans l’attente douloureuse qu’il la mette à exécution.

Mais il n’en fait rien, et un gémissement s’étrangle dans la gorge de la brune quand il s’arrache à elle. Margherita se redresse, en appui sur ses avant-bras, son regard noir chauffant la peau du slave comme ses doigts ne sont plus en mesure de le faire. Puisqu’il a achevé de la dévêtir, l’Italienne est nue, offerte, alanguie sur le matelas qui n’a que peu dû servir, sa poitrine se soulevant sur le rythme chaotique de sa respiration, son ventre se creusant sous les palpitations de désir qui lui retournent les entrailles. Il lui faut déployer une énergie folle pour se redresser tout à fait, plutôt que de seulement l’implorer de la prendre ici, tout de suite. Le laisser se déshabiller serait bien plus efficace, mais elle ne peut se priver maintenant du plaisir de dévoiler sa peau.

Assise sur le bord du lit, posant ses pieds au sol, son regard noir levé vers Camenko, elle glisse ses mains sur la fermeture éclair de son pantalon, pour achever de la descendre. Ses doigts accrochent le vêtement, et tandis qu’elle tire dessus pour le faire glisser le long de ses jambes, la noiraude se penche, posant sa bouche sur le bas de son ventre, puis sur le membre raide ainsi libéré. Durant quelques secondes elle ferme les yeux, savourant pleinement, avec une avidité non dissimulée, la sensation exquise de sa queue coulissant entre ses lèvres chaudes, emplissant toute entière sa bouche, lui coupant le souffle un instant avant qu’elle ne le libère.

Camenko Drazavic
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Dim 27 Oct - 16:04



Camenko frissonna lorsque les doigts de l’Italienne soulevèrent légèrement son haut pour se glisser dessous, flirter avec les bords de son pantalon qu’elle fit glisser lentement, faisant tomber par la même occasion le caleçon affreusement étroit qui ne l’éloignait que trop de son amante. Sa peau répondit instantanément à ses lippes quand elle les posa sur son bas-ventre, libérant une chair-de-poule délicieuse qui gondola son abdomen, remontant jusqu’à sa gorge nouée de désir. Son cœur sursauta quand elle emprisonna finalement son membre entre ses lèvres brûlantes, coupant nette sa respiration.

Ces instants de jeux et de préliminaires étaient bien trop rares. Ils avaient fini par apprendre qu’ils n’en avaient pas réellement besoin, du moins pas physiquement. Il leur suffisait de se frôler pour s’embraser immédiatement, pour que le désir, teinté de cette frustration de ne jamais pouvoir posséder pleinement l’autre, les happe tout entier et les magnétise sans autre forme de procès. Le brun s’était habitué à ne jamais pouvoir la faire frémir en dévorant ses lèvres uniquement, à ce qu’elle ne s’attarde pas réellement sur son sexe par manque de temps ; à ces retrouvailles toujours brutes, rauques, qui le laissaient sur sa faim, le faisaient crever d’envie chaque fois qu’il croisait son amante au détour d’un couloir et qu’il refoulait l’idée urgente de l’entraîner à l’écart pour retrouver sa bouche, son derme, le confort de ses cuisses. On se faisait à tout, finalement. Il ne lui avait fallu que quelques semaines pour se conforter dans l’idée qu’ils n’auraient jamais droit à une relation normale. Et une nuit, une seule, pour raser tout ce qu’il pensait savoir et imprimer dans son esprit le besoin de plus. D’elle. Pleinement, sans retenue, sans entrave. Comme ce soir.

Camenko glissa ses doigts dans les cheveux noirs de la jeune femme, s’accrochant à ses mèches pour ne pas perdre la tête comme un adolescent qu’on touchait pour la première fois comme pour résister à l’envie de l’allonger à nouveau sur le lit pour s’abandonner enfin en elle à présent qu’il n’y avait plus rien pour les séparer. Sa chevelure prisonnière de ses phalanges, il n’appuya cependant pas les mouvements de l’Italienne, préférant la laisser prendre intégralement le contrôle, savourant pleinement le contact de sa bouche, les caresses de sa langue qui ne faisaient qu’alourdir la raideur de son sexe.

Il ne retrouva le souffle que lorsqu’elle le relâcha, et la première bouffée d’air qu’il inspira manqua l’étouffer tant il lui sembla peiner à respirer quand Maggy ne le touchait pas. Son regard embrumé de désir tomba sur le visage de l’Italienne dont les prunelles répondaient aux siennes. Le Slave retira à la hâte le t-shirt qui l’empêchait encore de profiter de la chaleur corporelle de son amante, se défaisant presque maladroitement de ses derniers vêtements, tombés à ses chevilles. Le contraste entre son corps qui se consumait et l’air trop frais de la chambre lui parut plus brutal que jamais. Qu’importe l’atmosphère bouillonnante, électrique, il faisait toujours trop froid lorsqu’elle n’était pas dans ses bras. Camenko résolut ce problème détestable de l’unique manière qu’il connaissait : il se pencha vers son amante pour reprendre ses lèvres, l'inviter à nouveau sur le lit, retrouver enfin sa peau enivrante. Son cœur tambourinait contre ses côtes, les sursauts cardiaques se fracassaient dans chacun de ses os, entrecoupant ses expirations.

D'une main, il replaça la cuisse de la brune contre sa hanche, écrasant de sa sénestre la pulpe d'une fesse quand ses doigts encore libres trouvaient leur place dans la fournaise de ses chairs. Sa poitrine dressée sous son torse, son sexe se tendant au rythme de ses caresses, Camenko abandonna finalement l'idée d'attendre encore. Ses nerfs vrillés de désir, sa hampe palpitant d'impatience contre le ventre de son amante, ses sens rendus dingues par le parfum brûlant de Maggy qui l'enserrait pleinement, il la cloua au matelas dans un coup de reins possessif, salvateur, se perdant avec facilité en elle, écrasant un grondement de plaisir contre la gorge féminine.

Le Serbe ondula du bassin, imprimant une série de mouvements secs entre les cuisses de l'Italienne, calquant ses coups de boutoir sur les respirations saccadées de la brune. Il la fit basculer subitement, son dos trouvant le confort du matelas, l'une de ses mains saisissant sa hanche pour la maintenir en place, la seconde remontant son dos jusqu'à sa nuque pour la garder proche de lui, ses lèvres contre les siennes. Ses doigts emprisonnèrent certaines mèches de de sa nuque quand d'autres tombaient en cascade autour de son visage. Il appuya ses vas-et-viens, s'enfonçant un peu plus à chaque fois, sentant son amante devenir fébrile, son ventre se creuser sous ses assauts, le carcan de ses chairs se comprimer progressivement, bouillonnant.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 28 Oct - 10:28

Ce sont des caresses auxquelles ils ne s'adonnent jamais, des instants qu'ils ne s'octroient que trop peu, toujours pressés par le temps, par la crainte d'être démasqués, mais la crainte de s'attacher trop fort, aussi. Ils ont tout le temps du monde, ce soir, et pourtant une fois de plus ils ne le prennent pas vraiment. Parce que cette fois, c'est l'impatience qui les gagne, l'impossibilité de faire taire le manque qui n'a cessé d'enfler en eux durant les jours qu'ils ont passé séparés l'un de l'autre. Le manque qui, en réalité, ne s'endort jamais pleinement. Leurs rendez-vous sont trop brefs pour être en mesure de combler le gouffre créé par les longues périodes de séparation. Et ce week-end, aussi miraculeux et jouissif soit-il, ne manquera pas à la règle. Il y aura une fin, il y en a toujours une, et ils ne savent jamais quand sera la prochaine fois. Et s'il n'y en avait pas ? L'idée, intolérable, accélère furieusement le rythme cardiaque de l'Italienne, qui perd le souffle bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait voulu, et se voit forcée de libérer un instant son amant de son emprise.

Tout en elle cesse brusquement de fonctionner lorsque le contact est rompu. Son sang ne charrie plus l'oxygène qui lui est nécessaire pour ne pas suffoquer. Son corps se vide de toute la chaleur diffusée par le frottement de leurs corps, et sa peau qui n'est plus en mesure de se réchauffer seule frissonne soudain. Le temps interrompt sa course dans un arrêt sur image douloureux, qui lui coupe le souffle.  Les émotions délétères des dernières semaines lui reviennent en pleine figure, comme un coup de poing dans la tronche. Le manque de lui, la peur de ne plus jamais le revoir, la jalousie féroce de le trouver au bras d'une autre, la colère, la solitude, la tristesse, tout se bouscule dans un maelstrom douloureux qui la prend par surprise, jusqu'à ce qu'il la rejoigne sur le lit. 

Son palpitant s'affole, fait une embardée déchirante quand les lèvres du brun s'écrasent sur les siennes. La noiraude s'accroche à son cou, à ses épaules avec une brusquerie qui ne lui ressemble pas, et qui ne trahit que trop l'anxiété qui peine à quitter ses nerfs. Sa bouche se fracasse contre la sienne avec fureur, et c'est sur ses lèvres qu'elle étouffe son premier cri lorsqu'il plonge enfin dans le fourreau bouillonnant de son intimité. La frustration accumulée est telle que la brune pourrait jouir ainsi, en quelques coups de reins, et elle doit se faire violence pour ne pas se laisser déjà emporter par l'orgasme. Elle a besoin de leurs corps vibrant à l'unisson, d'être encore maîtresse de ses réactions, rien qu'un peu.

Il suffit pourtant qu'il inverse les rôles, la faisant basculer sur lui, pour qu'elle perde pied encore un peu plus fort. Ses grondements rauques se muent en gémissements plus marqués, à peine étouffés contre la bouche masculine qu'elle peine à garder contre la sienne, au risque de ne plus être capable de reprendre son souffle. Elle replie les jambes pour enserrer celles du Serbe, se presse plus fort contre lui, accompagnant ses mouvements de roulements de hanches appuyés qui lui permettent de s'enfoncer plus profondément en elle encore. Margherita délaisse sa bouche, enfouissant son visage dans le creux de son cou, plaqué contre sa gorge pour y humer son odeur jusqu'à l'ivresse quand, enfin, la vague la fauche.
 
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 28 Oct - 23:18



Le souffle défait de l’Italienne s’écrasait chaudement contre ses lèvres, sa peau, le rendant plus que jamais attentif au soulèvement de sa poitrine. Plus sensible, surtout, à chacun de ses mouvements, à chaque gémissement que les lippes étourdissantes échappaient et qui trahissaient peu à peu que le plaisir ne tarderait plus à la prendre pleinement. Quelques coups de reins supplémentaires suffirent à mener Maggy à l’orgasme, et elle rendit les armes contre sa gorge, tressaillante, fébrile, achevant d’embrumer les pensées du trentenaire. Comme souvent, la sensation de sa partenaire qui s’abandonnait dans ses bras suffit à dicter à son corps comme à son cœur la suite des événements. Sa respiration rauque se raréfia, son bas-ventre le brûla, ses veines se chargèrent soudain de l’impatience qui ne l’écrasait déjà que trop. Camenko resserra sa prise sur la peau de son amante, jouissant finalement entre ses cuisses trempées, se raccrochant à sa taille comme à sa nuque pour appuyer un peu plus son bassin contre le sien, s’enfoncer une dernière fois dans le fourreau de ses chairs.

Le Serbe glissa ses mains contre les flancs de la brune, caressant le derme encore sensible. Il enfouit son visage dans la cascade de ses cheveux sombres, les yeux clos, se saoulant à son parfum. Il aurait voulu l'emprisonner à jamais dans l'étau de ses bras pour repousser encore, toujours, l'instant où il faudrait se séparer. Camenko refoula comme il le put la conscience d'avoir à la lâcher bientôt. Ce n'était pas à ce soir qu'il songeait, pas à demain puisqu'il aurait le plaisir de la retrouver en rentrant - et il peinait encore à croire qu'elle serait effectivement là lorsqu'il pousserait la porte de son appartement. Mais lundi s'inscrivait lentement comme une menace dans sa vie. Il lui faudrait accepter de la voir partir, quitter son corps et sa chaleur rassérénante quand il n'aspirait qu'à mourir contre sa peau dans une fin anormalement heureuse pour un homme qui terminerait probablement avec une balle entre les deux yeux.
On ne coulait pas de vieux jours quand on vivait pour une organisation criminelle. Qu’importe la ferveur qu’il mettait à protéger ses arrières et à couvrir ses traces, Camenko n’en restait pas moins rattaché au Tigrovi. Le nom de Drazavic effaçait instantanément celui qu’il avait porté durant trente-six longues années. Il condamnait ses envies de vie normale. Maggy avait raison sur un point, et il détestait le lui accorder : il n'y aurait pas d'issue heureuse pour eux. Il pourrait se battre pour l'avoir, pour le privilège de lui retirer l'alliance qu'elle ne portait pas aujourd'hui, qu'ils ne feraient que repousser une finalité évidente : on n'avait pas droit à une retraite en bord de mer, aux cheveux gris et à la douceur du vieil âge quand on avait vendu son âme à la Bratva ou à la mafia serbe.

Mais il leur restait pourtant du temps avant de s’inquiéter de cela. Trois nuits, au moins. Une éternité quand on songeait aux secondes toujours trop brèves qui rythmaient leur quotidien, mais une éternité bien courte face à tous les soirs passés contre un autre corps que le sien. Le trentenaire déposa un baiser contre la tempe de son amante, son cœur frappant furieusement sa cage thoracique, se soulevant contre la poitrine féminine. Il raffermit sa prise possessive, roulant du bassin pour rester fiché en elle, ne pas perdre la sensation voluptueuse qui le grisait. Camenko ne souhaitait que se fondre un peu plus dans la chaleur qu’elle dégageait, s’en saouler jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à ce qu’il en ait assez. Dans une vie, peut-être deux. Pas avant, c’était certain.

Il dut cependant s’en décrocher, au moins en pensées, quand le bruit presque agressif de la sonnette résonna dans l’appartement, manquant le faire sursauter.

« Non. On mourra de faim, tant pis, râla-t-il doucement sans lâcher l’Italienne. »

A nouveau la sonnerie stridente emplit l’espace, lui vrillant les tympans, éclatant la bulle d’endorphines dans laquelle il se complaisait. Le Slave roula sur le côté, allongeant la brune sur le matelas pour se redresser librement. Il se rhabilla prestement pour ne pas souffrir plus que nécessaire du froid et du manque de Margherita, filant vers le couloir pour rejoindre l’interphone accroché à quelques pas de sa propre chambre. Le brun revint en arrière lorsqu’il eut déverrouillé l’entrée et l’accès à l’ascenseur, se glissant une dernière fois contre la jeune femme pour réclamer ses lèvres.

« Tu as une salle-de-bains à gauche, en sortant. »

Et il s’enfuit à nouveau, descendant lentement l’escalier pour récupérer la livraison express du room-service. Camenko rejoignit la cuisine, se passa les mains au savon avant de dégager les boîtes de sushis de leurs sacs en cartons pour dresser un plateau à la présentation un tant soit peu soignée. Par fierté, par envie de prouver à l’Italienne qu’il n’était pas si psychorigide qu’elle voulait bien le croire, il poussa le vice en apportant leur repas dans le salon, le disposant sur la table basse. Le trentenaire vida son verre puis retourna sur ses pas afin de récupérer le vin qu’ils avaient lâchement abandonné à son triste sort, attendant que son amante le rejoigne.

« Avant que tu ne t’installes, lança-t-il quand elle apparut, j’aimerais que tu prennes le temps de te rappeler que personne ne sait que tu es ici. A la moindre tache, Mag … »

Il grimaça une moue faussement menaçante, se figurant que le sang n’était pas forcément plus facile à faire partir qu’une petite goutte de sauce soja.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 30 Oct - 21:41

Les corps tremblants retombent, se lovent naturellement l'un contre l'autre, en quête de cette chaleur qui viendra inévitablement à manquer lorsqu'il leur faudra se séparer. Les endorphines aidant, la noiraude se laisse aller pleinement, sans chercher déjà à ériger de nouveau les barrières que le Serbe a si patiemment abattues. Elle se niche entre ses bras, se faisant un cocon de son corps, se permettant pour une fois, juste une seule, de se servir de lui comme d'un rempart, forteresse protectrice dans laquelle elle voudrait s'enfermer à jamais. Étrange pensée que ce besoin soudain de se sentir en sécurité, quand on sait qu'elle n'a besoin de personne pour la protéger. Margherita, sans vantardise, reste convaincue qu'en cas d'attaque, c'est plutôt elle qui surveillerait les arrières du slave que l'inverse. Il serait plus que surprenant qu'il sache manier une arme comme elle en est capable, bien qu'elle ne le pense pas sans défenses pour autant. 
Les mains féminines glissent, avides, sur le corps de l'amant ainsi offert. Sa bouche se perd sur la sienne, sur les angles de son visage, les muscles saillants de ses épaules ou de ses bras, tout ce qui se trouve à portée de lèvres sans qu'elle ait besoin de s'éloigner de sa peau. Les ondulations du slave déclenchent des frissons, arcs électriques qui se diffusent dans ses nerfs, prolongent le plaisir qui s'accroche, entêté, à sa peau brûlante. Et la façon dont il la serre contre lui, possessif, ne fait qu'amplifier l'état de béatitude étrange dans lequel elle est plongée...

Et qu'on lui arrache, dans un sursaut douloureux, quand la sonnette de l'appartement retentit. Margherita avait complètement oublié qu'ils avaient commandé à manger, et elle se serait sans mal passée de toute nourriture terrestre, pour se contenter de se repaître du corps de son amant. Elle le serre soudain contre elle un peu plus fermement, dans un réflexe douloureux, la crainte de le voir s'éloigner d'elle s'éveillant. Mais il se défait, déjà, de l'étau de ses bras. L'Italienne se redresse, en appui sur ses avant-bras, et le regarde se rhabiller, un goût amer sur la langue. Le froid s'enroule autour d'elle, s'immisce sous sa chair, et la couverture qu'elle rabat pudiquement sur son corps n'y change rien. 

Un soupir lourd lui soulève la poitrine, et la brune se lève finalement, délaissant les draps froissés, encore imprégnés de leurs odeurs mêlées, pour aller dans la salle de bain se rafraîchir. Toilette de chat est faite, et par provocation et par jeu, elle se dirige vers la chambre du propriétaire, partant en quête d'une tenue adéquate à enfiler. Lorsqu'elle redescend quelques minutes plus tard, nue sous un tee-shirt trop large pour elle, la table est déjà dressée dans le salon, et un sourire mutin étire ses lippes. 

« Je sais manger proprement, tu devrais déjà le savoir. »

L'Italienne roule des yeux, et va s'installer sur le canapé, évitant de s'y asseoir en tailleur pour que sa tenue ne vire pas d'indécente à vulgaire. Le visage tourné vers la cuisine, elle attend que Camenko vienne la rejoindre, et tâche de toutes ses forces de ne pas revenir aussitôt se lover contre lui. Le rush de plaisir est retombé, et malgré tous leurs efforts, les barrières se dressent à nouveau, fines mais présentes. 

Le repas s'écoule ainsi, de façon étrange parce qu'il est inhabituel qu'ils partagent des instants pourtant si simples. Même la conversation s'étire en banalités, si tant est qu'il y en ait dans une vie comme la leur, et ils parviennent à finir de manger sans s'être jetés l'un sur l'autre, exploit qu'ils doivent sans doute à la perspective de passer les prochaines heures, et les prochains jours, ensemble. Le repas achevé, l'Italienne se tourne à demi vers lui, s'autorisant enfin un rapprochement. Ses lèvres reviennent chercher celles du slave, pour un baiser entêtant, sans impatience cette fois. Son souffle mêlé au sien, elle murmure tout bas :

« Tu prendrais une douche avec moi...? »
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mer 30 Oct - 22:50



Camenko posa la bouteille de vin sur la table basse, le verre claquant doucement contre la planche de bois. Il releva finalement le nez vers son amante, découvrant avec un étonnement amusé la tenue dans laquelle elle s'était glissée. Ses lèvres s'étirent en un sourire mutin qui traduisait à lui seul tout ce qu'il pouvait bien penser. Il n'y avait pas besoin de mots pour exprimer les idées qui se bousculaient derrière son crâne.
Le Slave laissa ses yeux traîner sur les jambes nues de l'Italienne, remontant lentement jusqu'à la bordure du haut gris qu'elle était allée chercher dans son dressing. Il s'en voulut presque aussitôt d'être si grand, et pour cause : s'il s'était contenté d'un simple mètre quatre-vingt, il aurait certainement pu se glisser dans une taille de vêtements plus petite qui, automatiquement, serait tombée moins bas sur le bassin de Margherita. Le t-shirt, cruel, couvrait avec une pudeur qu'il jugea outrancière le haut de ses jambes, son mont de Vénus, s'arrêtant à la lisière de ses fesses. Il en cachait bien trop au goût du trentenaire qui se serait pleinement satisfait d'une nudité complète. D'une manière ou d'une autre, habillée ou non, l'Italienne restait sublime.

« Je sais manger proprement, tu devrais déjà le savoir. »

Un haussement d'épaules peu convaincu. À bien y réfléchir, Camenko n'avait pas suffisamment d'exemples pour prouver les dires de son interlocutrice. L'unique plat qu'ils avaient partagé avait davantage tenu du grignotage de moineaux que d'un véritable repas. Il se figea un instant alors qu'elle prenait place, se figurant qu'un plateau de sushis et une bouteille de riesling feraient à jamais office de premier dîner. Le cœur du brun se serra comme l'aurait fait celui d'un adolescent qui découvrait la douceur de l'amour ; et il se racla la gorge pour chasser cet étrange sentiment qui ne lui ressemblait pas, s'installant à son tour.

La facilité avec laquelle la discussion tourna vers des sujets quelconques rassura quelque peu le Serbe, tétanisé avant l'arrivée de son hôte par la crainte de n'avoir rien à dire. De quoi pouvait-on bien parler quand on travaillait dans une mafia et dans le renseignement ? Quand tout ce qui se passait dans sa vie professionnelle devait rester secret ? Les couples normaux se racontaient bien souvent leur journée, routinière, insipide. Mais dans leur cas ? Fallait-il rompre ses engagements en livrant le nombre de cadavres abandonnés dans une ruelle méphitique de Sarajevo ? Parler de la dernière crise de contre-espionnage qui faisait vibrer tous les membres de l'OSA ?
Camenko s'était toujours appliqué à savoir discuter de choses de l'esprit pour ne pas avoir à fixer une femme dans le blanc des yeux en attendant que le temps passe. Par extension, il s'entourait idéalement de personnes sachant converser. Toute excuse était bonne pour éviter un silence gênant.

Le repas à peine terminé, Maggy esquissa l'un de des sourires séducteurs dont elle avait le secret. Il n'eut pas le temps de lui répondre que déjà elle se glissait contre lui, se pressant contre ses lèvres dans un baiser qui électrisa instantanément les nerfs du Serbe. Sa langue partit chercher la sienne dans un ballet lent, prometteur quoiqu'il ne fut pas pressant.

« Tu prendrais une douche avec moi, demanda-t-elle sans quitter sa bouche. »

Le brun hocha la tête, passant ses bras dans le dos de son amante, glissant ses doigts de part et d'autre de sa taille pour la rapprocher encore un peu de lui si c'était seulement possible.

Il confessa, une pointe d'ironie dans la voix :

« Je ferais tout ce que tu veux avec toi dans l'instant. »

L'humour avait un charme badin que le sérieux d'adulte ne pouvait se permettre. Dieu savait qu'il était plus facile de parler à cœur ouvert sous couvert d'une plaisanterie que de se livrer pleinement. Il aurait pourtant été d'une simplicité extrême de continuer sur un ton plus sage et d'avouer, ainsi, qu'il se sentait si bien contre elle, à cet instant précis, qu'il serait allé lui décrocher la lune si elle le lui avait demandé. Il avait suffisamment de contacts pour y parvenir, assez de connaissances qui connaissaient quelqu'un, connaissant quelqu'un, connaissant quelqu'un capable de lui louer une fusée assez puissante pour cueillir ce fichu satellite et le lui apporter devant sa porte.

Camenko se releva dans un craquement d'articulations qui le fit sourire contre les lèvres féminines qu'il refusait de quitter. Ses mains soutenant les jambes de la jeune femme glissèrent naturellement sur ses courbes quand il la posa lentement au sol, soulevant le tissu trop couvrant du t-shirt pour se perdre sur ses fesses nues qu'il empoigna sans violence. A nouveau il l'entraîna à l'étage, son corps magnétisé au sien refusant de lui laisser le droit de s'éloigner de plus de dix centimètres. Il la mena jusqu'à sa chambre qu'elle connaissait plutôt bien depuis le temps, la poussa doucement jusqu'à la salle-de-bains. Là, il fut contraint de la lâcher, son cœur s'arrachant pour rester contre Maggy quand il partit allumer la douche.

Il revint presque brutalement vers son invitée, s'écrasant violemment contre son corps, son torse heurtant sa poitrine avec impatience. Le trentenaire la repoussa vers le mur le plus proche, la débarrassant dans le même temps de ce vêtement qui l'empêchait de la retrouver comme il l'entendait. Il ne lui fit pas l'affront de rester habillé et se dévêtit donc en quelques secondes seulement pour que leurs peaux puissent à nouveau s'apprivoiser.
Déjà le désir plantait ses griffes dans les épaules de Camenko, réveillant chaque minuscule partie de son être qui se pressa encore plus contre Maggy. Il ne savait pas comment il avait pu vivre trente-sept ans sans elle. Sans cette sensation crevante d'être autant à sa place contre une femme. Comment il avait pu respirer sans son souffle dont il s'abreuvait, sans son odeur entêtante pour le rendre chaque fois un peu plus fou. Comment il avait pu en aimer d'autres, le croire, en tous cas. Comment il avait pu se perdre entre les cuisses d'autres partenaires quand son sexe ne réclamait que celles de l'Italienne.

L'effort qu'il fallut pour se séparer de ses lèvres fut épuisant. Camenko glissa ses mains sur le visage de son amante, dégageant les quelques mèches qui l'encadraient, ne lui permettant pas d'apprécier toute sa beauté. Il fronça les sourcils, soudain sérieux, son regard planté dans celui de la brune.

« Je ne supporterais plus que tu puisses voir d'autres hommes, Maggy. Je peux pas. C'est égoïste de te vouloir pour moi seul ? Il l'embrassa, répétant cette fois-ci avec certitude : je te veux pour moi seul. »
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