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That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy

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Maggy Bukovski
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Maggy Bukovski
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Date de naissance (rp) : 09/03/1983
Localisation (rp) : Le plus souvent dans le quartier de nuit
Emploi (rp) : Lieutenant au sein de la mafia russe
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Jeu 31 Oct - 9:48

Le refus n'est pas une option envisageable, à aucun moment. Ils ont trop souffert ces derniers temps, il y a eu trop de rendez-vous manqués, de frayeurs, de risques de ruptures pour qu'ils se permettent de jouer l'un avec l'autre. Dans un élan boudeur, presque capricieux, l'Italienne estime qu'il lui doit au moins ça. Ce week-end ensemble et tous les caprices auxquels elle lui demandera de céder. C'est le besoin de rattraper le temps perdu, poussé à l'excès, l'envie irrépressible de faire tout ce qu'ils ne peuvent pas faire ensemble au quotidien, de se saouler à sa peau, à son parfum, d'en saturer ses nerfs dans l'espoir de combler le manque qui reviendra glacer ses os, dans quelques jours seulement. Il n'a pas le droit de lui refuser sa peau, ses bras, pas quand elle se montre vulnérable en osant les réclamer.

Mais elle ne s'attend pourtant pas à ce qu'il se dévoile à son tour. Camenko l'a habituée, dès le premier jour, à cette distance qu'il impose avec le reste du monde, au masque qui habille son visage pour qu'aucune émotion ne s'y peigne jamais, autre que ces sourires enjôleurs dont il gratifie les femmes. Et malgré l'ironie qui perce dans sa voix, le palpitant de la noiraude s'emballe à sa confession, qui sonne comme une proposition, comme une promesse. Son regard s'illumine pour seule réponse, et les lèvres carmin se font plus langoureuses contre celles de l'amant, serpentine cherchant sa jumelle pour un ballet qui a le don de lui couper le souffle à nouveau. Et si elle accepte de bouger, cette fois, ce n'est que parce que son corps semble promettre au sien de ne pas s'éloigner.

Ils évoluent dans une démarche étrange, comme des adolescents découvrant les plaisirs de la chair. Leurs mains baladeuses cherchent la peau frémissante de l'autre, leurs corps aimantés s'arrangeant pour que le contact ne soit jamais rompu, même lorsqu'il leur faut monter les escaliers qui mènent à l'étage. Un silence lourd de tension les enveloppe, à mesure que le désir, évident, s'enroule autour d'eux. La salle de bain, presque étrangère à la brune, est gagnée, mais elle n'a pas le temps de s'attarder sur les lieux. Déjà, la carcasse massive du slave vient s'écraser sur la sienne, plaquant son dos débarrassé du tee-shirt contre le mur. Leurs vêtements désertent la scène, comme effrayés par la frénésie de leurs gestes, et le souffle de l'Italienne se brise sous la fébrilité soudaine du Serbe.
Instinctivement, elle se tend vers lui en réponse, plaque ses mains sur sa peau, sa bouche sur la sienne, son bassin contre lui dans une quête avide de contact, de chaleur. Elle visualise déjà la suite, anticipant les secondes suivantes presque douloureusement. Les mains puissantes crochetant ses cuisses pour les soulever et l'amener à lui, son corps décollé du sol, son sexe se plantant jusqu'à la garde dans le sien, sa bouche se fracassant sur la sienne. Mais elle cille, déjà presque essoufflée, quand les gestes de l'amant s'immobilisent, ses paumes ancrées sur ses joues, son regard noir planté dans le sien. Son cœur s'arrête de battre brusquement, suspendu aux lèvres du slave. Il lui semble que les mots mettent une éternité à faire sens, à former des phrases dans son esprit. Ces mots qu'elle pensait ne jamais entendre de sa part, parce qu'elle l'a toujours cru trop fier pour de tels aveux.

Avec une lenteur irréelle, Margherita ses mains légèrement tremblantes, pour les poser contre le visage de Camenko, comme en miroir des siennes.

« Moi aussi, je te veux pour moi seule... »

Et il lui semble qu c'est si facile à avouer, maintenant, puisqu'il a fait le premier pas. Son palpitant repart, allant cogner brutalement contre sa cage thoracique, quand elle fait cette promesse insensée.

« Si tu promets d'être à moi seule, plus personne ne me touchera, Camenko. Personne. Je te le promets. » Pas même Vadim, c'est ce qu'elle souffle en filigrane.

Camenko Drazavic
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Statut civil (rp) : marié à son travail. Du reste, fidèle à une femme qu'il ne peut pas avoir, du moins pour le moment.

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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Jeu 31 Oct - 18:33



La réaction qu’il avait eue dimanche dernier en découvrant sur le corps de la brune les marques laissées par un autre était criante de vérité. S’il avait perdu son sang-froid quand la vision purement fantasmée de Vadim forçant les cuisses de l’Italienne lui avait tordu les entrailles, Camenko savait également que ces traces lui auraient fait le même effet, consenties et abandonnées-là par d’autres lèvres que celles du parrain de la Bratva. La simple idée d’un souffle étranger au sien s’écrasant sur la peau dorée qu’il sentait brûlante sous ses doigts le rendait nauséeux, et là était le problème. C’aurait été plus simple de n’être que l’amant s’il avait été aveugle. S’il n’était pas lui, mais un homme comme un autre, avec un travail de gratte-papier quelconque, ne ressentant pas le besoin maladif de tout savoir à chaque fichue seconde que Dieu faisait. Mais le trentenaire ne pouvait se refaire maintenant. Il voyait, entendait, savait. Les premiers bras dans lesquels Maggy s’était perdue après qu’ils aient entamé cette relation en pointillés ne lui avait fait aucun effet si celui d’une information pouvant s’avérer utile. Les mois passant, les étreintes faisant, chaque instant d’égarement de la part de la jeune femme lui avait crevé le cœur autant que l’ego. Il ne voulait plus, aujourd’hui, se figurer qu’elle pouvait trouver du réconfort contre d’autres lippes. Qu’elle pouvait frémir dans d’autres draps. Qu’elle pouvait s’attacher à un autre, surtout, au risque de se détacher de lui.

Camenko, dans cette supplique teintée de confession, ne songeait pas une seule seconde à Vadim. Le Russe était hors de propos, hors du temps, hors de tout. Il savait le caractère violent qu’il cachait derrière les sourires charmeurs et les propos flatteurs, il avait vu les résultats noircir le derme contre lequel il se pressait par peur qu’elle ne s’effraie et s’éloigne. C’était aux autres qu’il pensait. A tous ceux qui viendraient, comme lui l’avait fait presque un an plus tôt.

Le Serbe crut mourir un milliard de fois dans cet instant lourd de silence qui dura une éternité. Maggy s’était tendue contre lui, ses grands yeux verts s’écarquillant de stupeur. L’espace d’un instant, Camenko regretta amèrement de lui avoir jeté consciemment une partie de lui en pâture. Il eut froid malgré la chaleur de son amante, se sentit plus nu encore qu’il l’était. Vulnérable, en réalité. Comme un enfant qui avouait pour la première fois ses sentiments à cette fille qui lui plaisait tant et qu’il voyait chaque jour dans la cour de récréation sans qu’elle ne fasse attention à lui. Comme un petit gars, galvanisé par son amour, le cœur fier et fort qui comprenait, après avoir parlé, l’erreur grossière qu’il venait de commettre.
Pourtant, l’Italienne ne le repoussa pas. Elle ne se dégagea pas de sa grippe pour ramasser ses vêtements et s’enfuir ni ne l’envoya paître en lui rétorquant qu’il était bien le dernier à pouvoir exiger qu’elle soit fidèle quand on connaissait son incapacité à passer plus de cinq nuits seul. Ses doigts fins glissèrent de part et d’autre du visage du trentenaire, et elle répondit avec un sérieux qui tranchait tant du discours charnel qu’ils tenaient quelques secondes plus tôt que les mots lui parurent irréels :

« Moi aussi, je te veux pour moi seule... »

La poitrine de Camenko fut soulagée d’un poids immense, et il ne constata qu’à ce moment-là qu’il avait retenu son souffle tout ce temps.

« Si tu promets d'être à moi seule, plus personne ne me touchera, Camenko. Personne. Je te le promets. »

Il hocha la tête, reprenant ses lèvres pour sceller sa promesse silencieuse d’un baiser passionné, apaisé, surtout. Le Slave se pressa encore un peu plus contre son amante, l’acculant contre le mur glacé qui jurait tant avec la chaleur de son torse. Il souleva ses fesses, s’insinuant entre ses jambes qui se nouèrent autour de son bassin, sa virilité raide, électrisée par son rythme cardiaque déchaîné, palpitant contre le sexe de la jeune femme. Il oublia l’eau qui coulait derrière eux et la douche qu’elle avait réclamé avec tant de douceur. Camenko se guida en elle, se plantant d’un coup, s’enfonçant presque furieusement tant il avait envie d’elle.

« Je ne veux que toi. »

C’était elle qu’il aimait. Mais il ne parvenait pas à le dire. Sa voix restait irrévocablement prisonnière de ses lèvres, étranglée par le souffle de satisfaction qu’il écrasa contre sa gorge en se sentant replonger en elle avec tant de facilité. Il écarta sa croupe pour se pousser davantage entre ses chairs serrées, la plaquer contre le mur à chaque coup de boutoir.
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Maggy Bukovski
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Mar 5 Nov - 20:30

L'angoisse lui broie la poitrine, aux mots qu'elle ose prononcer et qui sonnent presque comme un ultimatum. Ils sont bien différents de ceux du slave quelques secondes plus tôt, aux allures de supplique. Il est trop tard désormais pour faire marche-arrière. Que pourraient-ils faire ? Se regarder en secouant la tête, admettre que la fidélité leur est impossible. Ils ne pourraient espérer reprendre leur relation comme si de rien était, continuer à se perdre dans d'autres bras tout en sachant pertinemment à quel point l'autre en souffrirait. Elle a lu cette douleur sourde dans son regard, celle qu'il n'a jamais osée dire auparavant, avec laquelle il s'étouffe sans doute chaque fois qu'il la sait dans d'autres bras, chaque fois que ses informateurs viennent susurrer à son oreille le nom de l'homme qui partage sa nuit, quand elle ne peut la passer à ses côtés. 

Pourtant, une possibilité terrifiante s'insinue sous les tempes féminines. Il pourrait exiger l'exclusivité sans être prêt à la lui offrir en retour. Il pourrait lui cracher son mariage au visage, arguer son impossibilité à se soustraire aux désirs de son époux, prétendre qu'elle ne peut pas attendre de lui qu'il reste seul dans ses draps si elle n'est pas en mesure de l'y rejoindre. Les hommes n'ont-ils pas tous, à l'image de Vadim, cette propension à vouloir que les femmes leur appartiennent, sans être prêts à leur appartenir en retour ? Elle ne compte plus les femmes entre les cuisses desquelles le Russe s'est perdu, et si elle même ne peut enfanter, elle imagine sans mal les bâtards qu'il aura disséminés à travers la Russie, et qu'il s'en va peut-être voir, lorsqu'il prétend être en visite à Moscou. Pourtant, il l'assassinerait sur le champ, s'il apprenait la liaison qu'elle mène avec Camenko. 

Margherita reste suspendue à ses lèvres, à son regard soudain assombri, aux moindres tressaillements de son visage, de crainte d'y lire le signe qu'il s'éloignerait d'elle. Le hochement de tête dont il la gratifie est presque imperceptible, et il suffit pourtant à lui retourner le cœur. Son souffle se meurt dans un sifflement quand leurs lèvres se joignent à nouveau, ses bras se nouent fébrilement autour des épaules qui se bandent lorsqu'il l'enserre de ses bras pour la soulever du sol. L'anticipation des mouvements à venir lui vrille les reins, embrase le sang dans ses veines, et un cri lui échappe, rauque, libérateur, quand il se fiche en elle. Un arc électrique la transperce comme une lame de fond, hérissant sa chair, crispant ses muscles sous une vague de chaleur douloureuse.
 
« Encore. »

Le souffle vibrant lui échappe, sur des airs de supplique cette fois, d'imploration tremblante, désespérée. Et l'Italienne n'est pas certaine de ce qu'elle réclame, s'il faut qu'il revienne se planter au fond de son ventre, ou qu'il répète qu'il ne veut qu'elle. Ces mots qu'elle a mille fois rêvé d'entendre, et auxquels elle ne pensait jamais avoir droit. Elle a passé tant de temps à étouffer ses véritables désirs, à endormir ses émotions les plus brutes de crainte qu'elles ne soient pas partagées, que la redescente est brutale. La noiraude a presque la sensation d'être sonnée, et de profondes inhalations d'herbe ne la feraient sans doute pas planer plus haut.  

La prise de ses mains se raffermit sur les épaules de l'amant, ses doigts s'incrustant dans la chair masculine que, pour la première fois, elle voudrait marquer de la sienne, comme pour sceller leur promesse. Sa bouche revient chercher la sienne avec un entêtement qui confine au désespoir, ou à l'espoir trop violent qui, dans son intensité, y ressemble cruellement. Les doigts fins remontent le long de la nuque, plongent dans les cheveux auxquels ils s'accrochent pour mieux supporter les coups de reins qui soudain s'intensifient. Son souffle mêlé au sien, le regard brillant, elle répète, bornée.

« Encore. »
Camenko Drazavic
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Sam 9 Nov - 18:02



Perdu contre elle, en elle, il ne ressentait plus qu’une onde de chaleur qui vrillait son bas-ventre au moins autant que son cœur. Camenko n’aurait su dire si c’était son corps qui réagissait mieux que jamais aux chairs de l’Italienne, à la manière dont elles l’emprisonnaient en se contractant chaque fois qu’il menaçait de s’éloigner d’elle ; son esprit galvanisé par la voix brûlante qui mourrait en se consumant à ses tympans ; ou son palpitant qu’il sentait battre normalement pour la première fois depuis trop longtemps. La première fois, peut-être, depuis qu’il avait ressenti le venin désagréable de la jalousie ravager sa poitrine à l’idée qu’un autre homme puisse la faire frémir de la sorte.

Il s’empala plus brusquement encore en elle quand elle le lui demanda, faisant sursauter le souffle féminin qui se mêlait au sien. Le plaisir, électrique, incendiait un peu plus toutes les parcelles de son être à chaque coup de reins, et si le Serbe ne s’abandonnait pas de suite, c’était uniquement parce qu’il se raccrochait à Margherita comme si sa propre vie en dépendait, se concentrant sur les soubresauts de sa poitrine, sur ses respirations saccadées, sur sa voix étouffée de désir.

La scène qui s’était déroulée lui semblait irréelle, appartenir à d’autres qu’eux. A un couple quelconque qui n’avait pas eu à patienter si longtemps pour s’accorder sur une fidélité devenue nécessaire pour continuer, pour survivre. Si sa propre confession lui paraissait déjà inespérée - lui qui s’était tant habitué à être volage -, la réponse de son amante l’était plus encore. Elle résonnait étrangement dans son esprit, tournant en ritournelle dans le flot de pensées assombries par les sensations ardentes de leurs corps unis. Jamais il n’aurait imaginé qu’ils pourraient exiger un jour qu’il n’y ait plus que l’autre. Camenko ne l’avait pas embrassée la première fois en songeant qu’elle prendrait une telle importance dans son univers. Il n’avait ressenti qu’une attirance purement charnelle, irrésistiblement interdite, pour une femme qu’il n’avait pas le droit de regarder autrement qu’en alliée du Klan, qu’en lieutenant de la Bratva. Dieu savait la facilité avec laquelle il avait alors rendu les armes face à ses charmes, ses regards, ses sourires. Ses lèvres, surtout, auxquelles il se suspendait encore dix mois plus tard, qu’il voulait sentir contre les siennes à chaque seconde de chaque heure.

La respiration lourde et chaude de la jouissance ne tarda pas à frôler sa nuque, et le ventre de Maggy qu’il sentait se creuser sous ses assauts ne fit qu’amplifier son poids. Il n’eut pas la force de résister plus longtemps quand son amante perdit pied. Le gémissement de plaisir qu’elle écrasa contre ses lippes suffit à le rendre fou ; il capitula dans un grondement lascif, se plantant une dernière fois dans la fournaise trempée qui se contractait autour de son sexe pour profiter pleinement de la myriade de sensations qui le happaient au point de lui couper le souffle.

Immobile, les yeux clos, son front posé contre celui de la jeune femme, Camenko laissa s’enfuir les secondes. Ce fut la gravité qui le rappela à la réalité quand elle s’imposa à son corps seul, son esprit encore emmêlé dans les méandres du plaisir et des endorphines. Le Slave reposa lentement son amante, ses mains glissant contre ses hanches et ses flancs, sa bouche cherchant la sienne comme pour lui offrir un ultime soutien si ses jambes ne la tenaient plus. Il ne se détacha pas réellement, quand bien même il entreprit de reculer. Il la garda dans ses bras jusqu’à la douche dont les vapeurs rendaient lentement poisseuse l’atmosphère, inscrivant une buée sur la paroi de verre comme sur le miroir, alourdissant l’air déjà chargé par cette tension qui ne passait pas malgré l’orgasme.

La peau du trentenaire gondola de contentement quand elle accueillit le jet brûlant qui lui parut pourtant bien froid comparé au corps de Maggy. Il attrapa ses hanches pour la faire tourner sur elle-même avant de la récupérer, son torse soulevé par une respiration encore saccadée contre son dos. Les doigts du Serbe glissèrent jusqu’à sa nuque qu’il dégagea, remplaçant les mèches sombres par ses lèvres. Il dériva lentement sur ses trapèzes, happant sa peau dorée qu’il marqua doucement de ses dents. Camenko posa le nez sur son épaule, tentant de s’abrutir à l’odeur de son derme qui s’en allait à mesure que l’eau coulait.

Le brun noua ses bras sur le ventre de l’Italienne, les yeux dans le vague, le palpitant serré, se figurant qu’ils pouvaient enfin profiter d’une douche sans que rien ne vienne les interrompre. Ni leurs obligations, ni l’alliance dont elle s’était débarrassée aujourd’hui, ni le temps lui-même. Il avait abandonné sa montre en rentrant, laissé ses téléphones professionnels dans son bureau - personne ne l’appellerait de toute manière, ses collègues savaient qu’il n’accepterait qu’un drame national ou une catastrophe géopolitique mondiale pour ruiner le week-end dont il avait tant besoin. Ses yeux et oreilles elles-même avaient assimilé qu’il faudrait attendre lundi pour lui rapporter la moindre information qui ne se révèlerait pas capitale. Les regards ainsi détournés et les voix tues lui permettraient de profiter pleinement des trois nuits à venir. De la présence de son amante, surtout, qu’il serra un peu plus contre son cœur par crainte que le mirage qu’elle était probablement ne lui échappe.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Jeu 14 Nov - 9:17


L’heure qui suit s’étire dans un étrange flottement, les aveux de Camenko dansant à l’infini entre les tempes de la brune, comme autant de promesses pour un avenir plus serein. La fidélité, cet obstacle qu’elle ne l’aurait jamais pensé capable de franchir, plus encore de sa propre initiative. Tant par amour des femmes que par ego, la fierté du slave l’empêchant de laisser son amante s’offrir à son époux, tout en l’empêchant de se perdre dans d’autres bras que les siens. C’est une requête qu’elle n’aurait sans doute jamais osé formuler elle-même, de crainte que la réponse ne mette un terme définitif à leur histoire déjà si fragile. Ce n’est pas un aveu que l’on peut défaire, une demande que l’on peut oublier, reléguer au rang de caprice sans importance. Parce que tout tient, dans ces quelques mots. Le désir de possession et d’appartenance, l’angoisse sourde d’imaginer l’autre pendu à d’autres lèvres, le besoin d’exclusivité, l’incapacité de partager encore sans crever de se sentir coupé en deux. Ses nuits ne seront plus hantées, désormais, par les rêves d’autres mains crochetées aux épaules de son amant, par les images d’un autre coeur que le sien battant à l’unisson de celui du Serbe. Et le soulagement est si grand, si inattendu aussi, qu’une heure ne suffit pas à lui permettre de prendre pleinement conscience de la chose.

Le temps n’est plus à la langueur, aux jeux qui attisent la frustration de l’autre, l’heure n’est pas venue de tester les limites, de se perdre en provocations ridicules. Le manque l’a trop rongée, et les émotions qui l’animent en cet instant sont trop violentes pour qu’elle ait encore envie de lutter contre lui. Il est suffisamment rare qu’elle consente à rendre les armes, à se dépouiller tout à fait de son armure, pour qu’elle ose espérer qu’il n’en profitera pas.

Sitôt que l’eau brûlante cesse de couler sur leurs peaux frémissantes, l’Italienne guide Camenko hors de la salle de bain. Une serviette est volée au passage, sommairement pressée contre les corps chauds qui peinent à s’éloigner l’un de l’autre. Il faudra qu’il se maîtrise, pour passer outre les gouttelettes qui échouent au sol, troublant l’ordre parfait des lieux. Les mains fines glissent sur une épaule, un flanc, errent sur la peau moite alors qu’elle l’entraîne vers la chambre, n’ayant plus la moindre intention d’en sortir jusqu’au lever du jour. Les couvertures épaisses accueillent leurs corps enlacés, la serviette échouant au sol lorsque la noiraude se fait louve, fondant sur le slave sans lui laisser la moindre chance de s’échapper. Les lippes pleines courent sur le derme, crocs glissant sur la pointe d’une clavicule, se jouant d’une épaule, se plantant à la gorge sans la marquer, souffle rauque brûlant la peau mâle pour lui faire oublier le reste, le convaincre de rester dans ses bras, de ne pas quitter les draps. Il aura le temps, demain, de s’inquiéter du reste. Mais pas encore, pas déjà.

La nuit se fait berceau de leurs ébats, réceptacles de souffles erratiques, puis de confessions murmurées sur l’oreiller, avant que les bras de Morphée ne fauchent les amants épuisés. La nuit est courte pour l’Italienne, trop habituée à dormir seule, ou près de Vadim aux côtés duquel elle n’ose jamais sombrer dans un sommeil trop lourd. Les premières lueurs du jour la cueillent, comme ils le font chaque fois que Bukovski est assoupi à ses côtés, et qu’elle quitte les draps avant qu’il n’ait l’idée de vouloir se perdre entre ses cuisses. Cette fois, pourtant, une forme d’émerveillement fait briller son regard, quand les orbes se posent sur les traits endormis du Serbe. Un long moment elle reste là, à faire courir ses doigts sur sa peau, s’amusant des frissons qu’elle éveille, du derme qui se hérisse à son contact.

L’envie lui prend de quitter la couche, d’enfiler une chemise à lui, cent fois trop grande pour elle, et de descendre les quelques marches qui la mèneraient à la cuisine, pour préparer à l’amant un petit-déjeuner digne de ce nom, l’éveiller grâce aux effluves caféinées… C’est en tout cas toujours ce qu’il se passe, dans les comédies romantiques, mais il semblerait qu’elles ne soient pas empreintes du manque cuisant qui a vrillé ses sens durant de trop longues journées. Incapable de s’arracher à sa contemplation, Margherita ne s'extrait pas des draps pour se travestir en parfaite femme d’intérieur, et elle ne troquera pas la chaleur de ses bras contre un tissu imprégné de son odeur. Elle s’emploie, au contraire, à le tirer du sommeil en glissant ses lèvres sur sa peau, en laissant ses doigts dériver le long de ses flancs, son corps se presser doucement contre le sien, en un appel langoureux à ouvrir les yeux.

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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Lun 25 Nov - 0:00



Maggy resta pourtant là, blottie dans ses bras, ses lèvres réclamant les siennes lorsqu’ils quittèrent la douche, la chaleur de sa peau brûlant son derme quand elle l’attira dans la chambre pour se fondre contre lui. Il ne chercha pas à résister, encore moins à protester pour profiter d’un sommeil dont il avait pourtant besoin. Il lui semblait s’être éteint sous les caresses et baisers de l’Italienne, son esprit s'enflammant à son simple contact. L’illusion de son corps, si réelle sous ses doigts, aurait pu le maintenir éveillé des nuits durant. Il se serait drogué à sa présence, comme un musicien se saoulait de cocaïne pour repousser encore Morphée et oublier la réalité. Elle les rattraperait bien assez tôt, trop tôt, sans doute, pour qu'il veuille y penser maintenant.

Les draps burent bien vite les perles d'eau qui restaient sur leur peau - celles que leurs mains redécouvrant l'autre n'avaient chassées. Fiévreux sous les assauts de la brune, Camenko se serait cru dans un nouveau monde ; un univers créé pour eux seuls dans lequel ils pouvaient enfin exister. Profiter de la simplicité d'une nuit sans que leurs mouvements ne soient entravés par des coups trop durs gravés à même la chair. Sans que ses veines ne se chargent de jalousie en découvrant des marques violacées sur le sein féminin. Sans crainte qu'il faille s'effacer au réveil, se défaire honteusement des restes de leurs étreintes.

Si résistant qu'il aurait souhaité l’être, le Serbe ne put lutter éternellement contre le sommeil dont il ne s'était que trop privé depuis août. La nuit le faucha égoïstement malgré le cœur qu’il mit à ne pas abandonner son amante ; et il s’endormit contre elle, la chaleur qu'elle dégageait le berçant.

Camenko se rappelait avec une vivacité cuisante le rythme agité qui avait entrecoupé la nuit de l’Italienne lorsqu’ils avaient fui en Croatie. Des tressaillements de ses muscles galvanisés de douleur et de sa respiration saccadée, rendue difficile par des côtes malmenées et un poumon crevé, il ne restait plus rien aujourd’hui. Le trentenaire ne la sentit pas une fois se tendre, ni même bouger. Il sombra dans un sommeil sans rêves, s’y enfonçant tant, éreinté, qu’une guerre faisant rage au bas de l’immeuble n’aurait pu l’en extirper. Il fallut le jour pour le tirer du monde des songes, les premières lueurs, bien trop matinales. Et la douceur de caresses auxquelles il n’était pas réellement habitué.

Fronçant les sourcils, plissant le nez, le brun s’enlisa un peu plus dans les couvertures, le besoin de profiter encore du lit se faisant grandement ressentir. Son esprit obscurcit de sommeil ne parvint pas à comprendre la réalité qui cherchait à le ramener à lui. Une réalité à la peau douce malgré les cicatrices qui la rongeaient, aux prunelles émeraudes, mutines, qui lui avaient fait perdre la raison avec tant de facilité qu’il ne parvenait toujours pas à y croire. Une réalité qu’il aimait, un peu trop pour ne pas se laisser aller à rêver de la vivre chaque jour, chaque heure.

L’épiderme du Slave gondola sous les doigts joueurs, ses nerfs s’éveillant lentement, sortant ses pensées du royaume de Morphée pour le forcer dans le monde des vivants. Il remua légèrement sous les draps, ses bras cherchant naturellement à faire cesser les caresses importunes dans une étreinte indolente. Ses mains glissèrent sur une hanche, remontèrent le creux d’une taille, se perdirent nonchalamment contre la rondeur d’un sein. Camenko gronda un grognement de satisfaction paresseux. Il roula lentement sur le côté, écrasant doucement le corps de son amante sous le sien pour ravir le rôle de couverture.

Son front enfoncé dans le coussin de la jeune femme, ses lèvres frôlant son cou, il murmura, bougon :

« Tu es affreusement matinale. »

Et embrassant sa peau claire, il prit somme toute le temps de la saluer, prononçant d’une voix encore rouillée de fatigue un bonjour qui se perdit immédiatement sur sa peau chaude.

Il refusait obstinément d’ouvrir les yeux, craignant moins la lumière du jour que la certitude de voir la brune disparaître s’il abandonnait la nuit une bonne fois pour toutes. Comme pour s’assurer de l’existence de son amante, Camenko posa une main possessive contre la cuisse féminine, la relevant pour mieux se caler contre elle, mieux sentir la chaleur qui émanait de son ventre en faisant étrangement écho au désir qui gorgeait déjà son sexe d’envie.

Le Serbe inspira lentement pour forcer le réveil dans son corps. Le parfum brûlant de la jeune femme ne lui avait jamais paru plus agréable, sans doute parce qu’il avait la sensation, pour la première fois en dix mois, de s’y trouver un peu. De percevoir dans les notes qui le composaient un rien de sa propre fragrance, imprimée sur les chairs d’une amante qui partageait pour la première fois ses draps. Il sourit tout doucement contre la gorge de Margherita, se satisfaisant avec une béatitude d’enfant d’une situation affreusement banale. Il eut subitement envie d’une vie normale. D’une vie de couple normal. Loin des mafias, loin de Sarajevo, loin de tout ce qui composait leur monde. Réveillé, il rêva pourtant d’Italie ; de Londres, qui lui manquait tant. D’une autre ville, d’une autre existence, hors du temps, loin d’un quotidien qui le rebuta brusquement à cet instant précis.

Il secoua la tête pour éloigner les nombreuses pensées qui l’assaillirent, se pressant un peu plus contre Maggy pour se fondre dans ce moment qu’il aurait voulu éternel, se calant entre les cuisses qui l’appelaient déjà. Et il gronda doucement contre sa gorge avant d’embrasser sa peau claire.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Ven 29 Nov - 14:36

Rien au monde ne saurait être plus doux, plus apaisant, plus enivrant que ces caresses volées au sommeil, trop ensommeillées pour être contrôlées. Les gestes du slave ont cette tendresse possessive qui électrise les sens de l'Italienne, donnent à l'amant des airs de propriétaire sur sa peau. Le derme s'éveille, éprouvé par les mains qui s'y coulent, font se dresser la pointe sombre d'un sein, se hérisser en chair de poule la taille fine. Docile, un sourire mutin dessiné sur ses lippes pleines, la noiraude se laisse basculer sur le dos, accueillant dans un soupir d'aise le corps de l'amant qui vient se fondre contre le sien. Le poids chaud de son corps sur sa poitrine, ses jambes qui enserrent les siennes, le souffle brûlant qui se perd contre sa gorge. Tous ces détails n'ont de cesse de l'émerveiller, ils représentent cet instant auquel ils n'ont jamais eu droit, ensemble. Pas même en Croatie, puisque le slave avait jugé intelligent de quitter le lit plus tôt, pour partir leur chercher de quoi déjeuner. Ce matin, il lui semble qu'ils rattrapent enfin, pour la première fois, le temps perdu.

Doucement, les lèvres se pressent contre la tempe du Serbe, la dextre glissant doucement dans les mèches sombres, qu'elle entortille du bout de ses doigts.

« Je sais... Mais je me ferais pardonner... »

La promesse se meurt dans un soupir envieux, quand le trentenaire déplace sa jambe, usant d'elle comme on le ferait d'une poupée de chiffon, pour son plus grand plaisir cette fois. La virilité se cale entre les cuisses féminines, encore brûlantes d'une nuit mouvementée. Le désir, qui n'existait alors que comme une toile de fond, passe soudain au premier plan, creusant le ventre de la brune d'une crispation brûlante, faisant louper à son palpitant un premier battement.

Il est trop tôt, pour avoir envie de jouer, de frustrer, de faire languir. Et Margherita n'en a pas la moindre intention. Aussi la senestre passe-t-elle entre les corps étroitement enlacés, pour trouver la raideur d'un sexe déjà tendu vers elle, et dont le seul tressaillement contre sa paume suffit à lui arracher un nouveau soupir. D'une main leste, elle le guide, sans fioritures, entre ses cuisses chaudes, l'invitant à se perdre en elle, à unir enfin les corps qui semblent déjà souffrir d'une séparation qui n'aura pourtant duré que les quelques heures de cette courte nuit. Le minois se tourne, cherchant la bouche de l'amant pour y presser ses lèvres, et étouffer contre ces dernières un gémissement de plaisir, quand enfin le fourreau chaud de son intimité accueille l'amant en son sein.

Elle a envie, soudain, de souffler contre les lippes masculines, à quel point elle est heureuse de s'éveiller entre ses bras ce matin. A quel point il lui manque, douloureusement, chaque fois qu'elle ouvre les yeux sans que son visage soit la première chose à se dessiner sous la lumière du jour. A quel point il est beau, ainsi, le regard encore embué de sommeil, la voix rauque, la joue striée de la trace de l'oreiller sur sa peau. Mais la pudeur, encore une fois, empêche les mots de passer la barrière de ses lèvres, et l'Italienne se contente de l'embrasser plus langoureusement, tentant de glisser dans ce baiser tous les non-dits qu'elle voudrait pouvoir formuler.

Sous le poids du slave, les reins de la noiraude se mettent en mouvement, avec une langueur, une douceur, qu'ils n'ont que trop rarement l'occasion de connaître. Mais il n'y a, ce matin, nulle urgence pour les tirer du lit. Même le désir qui les tiraille n'est pas empreint de cette douloureuse intensité, qui exige son dû immédiatement. Ils se sont suffisamment aimés, cette nuit, pour se permettre de prendre leur temps.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Ven 29 Nov - 15:31



Le trentenaire n’était pas habitué à ces instants là. Ce n’était pas de trouver Margherita qui détonnait dans son quotidien - quoique la gifle sublime de la trouver nue dans son lit à Sarajevo suffisait déjà à renverser le socle de ses certitudes -, mais plutôt qu’elle le réveille. Qu’elle le tire du sommeil à grands renforts de baisers acidulés et de caresses indécentes quand ses amantes n’osaient que rarement s’avancer de la sorte au petit matin. Elles s’esquivaient parfois pour ne pas avoir à affronter l’instant de suspens qui précédait la phrase terrible visant à congédier en s’accordant sur le fait qu’il n’y aurait plus rien d’autre. Ou elles restaient sages, immobiles, singeant le sommeil pour attendre qu’il se presse contre elles en réclamant encore un peu du plaisir de la nuit. Tout, n’importe quoi, plutôt que d’oser. Simplement. Comme il avait osé désirer l’Italienne. L’embrasser, franchir trop de limites pour pouvoir se perdre en elle et exiger de la posséder pleinement des mois plus tard. Passer le pas n’avait pourtant pas été aisé ; sa conscience s’était imposée plus d’une fois entre eux pour lui rappeler qu’on ne s’entichait pas de la femme d’un homme haut placé dans le crime organisé russe, moins encore lorsqu’elle était susceptible de répondre à vos avances dans le simple but de vous soutirer des informations sur l’oreiller.

Il savoura pleinement ce moment de délice, ses sens se réveillant peu à peu, sa peau retrouvant le monde des vivants, galvanisée par celle de son amante, brûlante entre ses bras. S’il fallait mourir ainsi, il passerait volontiers l’arme à gauche, ne gardant pour ultime souvenir de sa vie sur Terre que la respiration simple de la femme qu’il aimait, et ses cheveux sombres qui lui chatouillaient le visage.

Bien vite, Camenko sentit son amante se tendre, comme elle le faisait chaque fois que le désir mordait son corps. Il réprima un sourire, s’amusant de cette situation, se faisant la réflexion simple qu’il commençait à connaître les réactions de l’Italienne, plus encore, à savoir les anticiper.

Un soupir de satisfaction déchira les lèvres du Serbe quand les doigts possessifs de la jeune femme trouvèrent le chemin de son bas-ventre. Son sexe palpita avidement dans sa main sous ses caresses, gonflant davantage à cette invitation indécente de s’unir aux premières lueurs du jour. Le cœur du trentenaire rendit les armes quand sa bouche heurta celle de Maggy, et son corps entier fut secoué d’une onde électrique grisante quand sa hampe retrouva la fournaise moite de l’Italienne. La sensation galvanisante des chairs de son amante qui l’enserraient vrilla ses nerfs de plaisir ; lui qui luttait encore pour se débarrasser des dernières emprises du sommeil s’en trouva parfaitement réveillé.

Les roulements lascifs des hanches féminines lui rendirent l’ivresse de la nuit, et Camenko les accompagna avec douceur, s’enfonçant malgré tout pleinement en elle à chaque coup de reins pour prolonger les tiraillements de plaisir qui tendaient ses muscles. Pour rien au monde il n’aurait souhaité se trouver ailleurs, pas même à Paris. Les feulements encore embrumés de sommeil de l’Italienne avaient plus de pouvoir à Sarajevo que dans n’importe quelle autre ville du monde. Ils résonnaient d’un rien de liberté trop longtemps refusée, d’une justesse étonnante malgré l’adultère et les secrets.

Sans brusquer son amante, Camenko se détacha précautionneusement d’elle. Ses lèvres firent taire les éventuelles protestations en se perdant sur celles de la jeune femme, et il la rendit muette dans ce baiser fiévreux qui trahissait sans doute un peu trop toute la frustration ressentie à ne pouvoir profiter plus tôt d’une nuit complète à ses côtés. Lentement, il fondit sur son cou, sur l’esquisse d’une clavicule, sur le relief d’un sein. Il prit le temps de s’attarder sur sa poitrine, s’enivrant de l’odeur qui s’en dégageait, se brûlant les lippes à chaque frissonnement de peau, à chaque palpitation du cœur et soulèvement des poumons. Sa langue reprit ses droits sur ses mamelons, jouant de leur sensibilité cependant que ses doigts couraient jusqu’à son entrejambe pour en réclamer l’accès. L’humidité qu’il trouva là perturba davantage ses sens déjà confus de désir, et il ne put résister bien longtemps à l’envie mordante de sentir Margherita rendre les armes contre sa bouche.

Avec cette lenteur pressante parfaitement mesurée, Camenko trouva le chemin de son sexe, inondant la peau de son ventre d’une nuée de baisers qui se firent plus pesant à mesure qu’il approchait son but. Ses lèvres caressèrent lentement l’intérieur de ses cuisses, là où la peau se faisait fine, où les nerfs à vif transformaient chaque passage en frissons. Il la fit languir quelques secondes de plus avant de fondre finalement contre son intimité. Le ventre de l’Italienne se creusa presqu’aussitôt, tirant un soupir transi et chaud au trentenaire. Il dévora langoureusement les chairs de son amante, savourant les tressaillements de son sexe, la chaleur qui se dégageait d’elle, le parfum grisant du plaisir qui l’excita bien trop. Il aurait voulu la reprendre. Se redresser, ravir ses lippes et s’enfoncer en elle d’un coup de reins brusque. Mais il n’avait que trop été égoïste par le passé pour ne pas prendre son mal en patience à présent. Et la perspective de la sentir s’abandonner ainsi lui faisait bien trop d’effet pour y renoncer maintenant.
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Re: That kinda lovin' sends a man right to his grave. | Maggy Dim 8 Déc - 12:16


L’Italienne se perd en soupirs, qu’elle étouffe contre la gorge masculine, tandis que les reins du slave se meuvent, pour venir à la rencontre de ses cuisses. La langueur de l’étreinte semble enivrer ses sens, bien mieux que ne le feraient les étreintes sauvages qu’ils s’accordent trop souvent, entre deux portes, entre deux vies. A l’aube, après avoir passé la nuit à se saouler du parfum de l’amant, la noiraude n’aspire plus qu’à la douceur, l’alanguissement de son corps sous le poids de l’autre, la tendresse de gestes d’ordinaire trop empressés. Au-delà du soulagement de la tension qui lui ceint les reins, c’est la communion des êtres, qui motive ses mouvements, rend son souffle erratique et rougit ses pommettes. Le désir d’apprendre par coeur la peau aimée, d’en tracer les contours du bout des doigts, jusqu’à pouvoir la redessiner les yeux fermés, lors de trop longues périodes de séparation… Parce qu’elles auront lieu à nouveau, c’est inévitable, et la fin d’année s’annonce toujours chargée, plus encore lorsqu’on mène la vie que mènent les deux amants.

Il faudrait, pour conjurer le sort, que l’étreinte s’éternise à l’infini, ne prenne jamais fin, que le slave se perde encore et encore au creux du ventre d’albâtre, gavant les nerfs d’endorphines jusqu’à épuisement. Mais il s’écarte, vil, se déprend du corps de la noiraude. Et le mouvement qui l’éloigne d’elle, fusse-t-il lent et doux, tire à l’Italienne un grondement de frustration. Il affole un instant son rythme cardiaque, fait trembler la chair qui refuse l’idée même d’être abandonnée.

A la frustration se mêle, pourtant, bientôt le désir renouvelé, l’affolement des sens, les frissons plus marqués, quand les lippes pleines dérivent, indécentes, sur le corps ainsi offert. Les mains fines sont tendues, glissées entre les draps auxquels elle s’accroche, pour avoir une prise autre que le corps masculin. La cambrure de ses reins, le soulèvement trop vif de sa poitrine, le rouge à ses joues et la lueur qui fait briller son regard sont autant de signaux sur le désir qui la tenaille. Elle refuse d’offrir, en prime, à l’amant la griffure de ses ongles sur sa peau, comme autant de suppliques silencieuses dont elle le gratifierait. Le slave a déjà, cette assurance qui confine à l’arrogance, l’empêche d’accueillir les abandons de la noiraude sans chercher à en profiter pour s’immiscer entre les failles. Appelons ça une déformation professionnelle, le besoin instinctif de rassembler les faiblesses d’autrui pour s’en servir d’armes potentielles. Même dans l’intimité, la vulnérabilité de la noiraude a toujours un prix.

Les paupières se closent, pour ne pas avoir à supporter, en plus de la frustration ultime d’avoir été privée de sa peau, le spectacle indécent que Camenko lui offre, à s’agenouiller ainsi entre ses cuisses ouvertes. Le corps féminin s’arc-boute sur le matelas, les jambes finissant par se plier pour mieux offrir l’intimité brûlante à la bouche qui la dévore. Le bassin se soulève, avide, pour venir chercher les lippes, accompagner leurs mouvements, les intensifier comme s’intensifient les gémissements qui passent la barrière des lèvres féminines. Il n’en faudra que peu, elle le sait déjà, pour lui faire rendre les armes sous les assauts du slave, pour faire ployer la silhouette qui, déjà, tremble de tension contenue.


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