St Jergis et Ste Vodka - Slavina

Je ne peux que la croire, j'ai une confiance totale, pleine et entière en elle, j'ai son regard dans le mien, sa peau contre la mienne et on soupire de concert, comment ne pourrais-je pas la croire ? Je suis heureux de lui plaire, je n'ai jamais eu ce sentiment que quelqu'un m'aime avec cette sensation d'absolu dont j'ai besoin. Je voudrais faire croire que ça m'est égal d'être aimé, mais c'est faux, j'ai besoin de son amour à elle, parce que c'est un amour parfait. J'avais un désir d'idéal bien planqué qu'elle a révélé d'un seul regard le jour où on s'est rencontré. Elle a toujours su voir à travers moi.

"je t'aimerais toujours, tu mettras mes tee-shirts et ton ventre le fera remonter et je materais tes fesses. Je me collerais à toi, dans ton dos et on fera les petites cuillères. C'est super bandant les petites cuillères, j'pourrais peloter tes seins énormes en même temps que j'te baise si tu veux toujours que j'te baise. Tu voudras toujours ? Et j'irais te chercher des fraises à deux heures du mat' même en plein hiver et je ramènerais de la chantilly avec et je t'aimerais encore." Est-ce qu'elle voudra encore de moi quand on aura le bébé comme elle veut de moi maintenant, longtemps j'ai eu peur de la partager et encore aujourd'hui j'ai cette crainte mais je passe outre dans le désir qui m'anime d'avoir plus que ce que j'ai aujourd'hui, encore plus, autre chose, plus fort, plus intense.

Je me perds dans un nouveau baiser voluptueux. Je lui avoue mes désirs tumultueux de l'après-midi "tout à l'heure j'avais envie de lécher ta vodka sur ton corps. tu sais...Dis-le que ça t'excite quand je me bats. J'aime bien quand t'es dans la salle...ça me motive d'imaginer que ça te plait."

Ce désir d'enfant m'anime profondément, j'en ai pris conscience le jour où j'ai appris qu'il avait un fils avec Ornela. Pourtant je ne peux m'empêcher, moi aussi, d'être terrorisée. Notre amour est passionnel, intransigeant, douloureux, et j'ai peur qu'il s'étiole dans le quotidien d'une vie de famille. J'ai peur qu'il m'abandonne quand mon ventre commencera à se voir, qu'il aille se perdre entre les cuisses d'une autre parce que je ne lui plairais plus suffisamment, ou plus de la même façon. J'ai peur que lui ait peur, qu'il ne supporte pas la pression, les responsabilités, le fait de ne plus pouvoir être libres, insouciants, impulsifs. J'ai toujours voulu un enfant mais je le veux, lui, bien plus encore, et je ne supporterais pas de le perdre. Je n'ose pourtant exprimer ces craintes qu'à demi-mots, sur le ton de la plaisanterie quand il n'y a en réalité rien de plus sérieux. Je hoche la tête en l'embrassant. Je voudrais toujours que tu me baises, j'ai toujours envie de toi, tout le temps... Je veux que tu m'aimes, j'ai besoin que tu m'aimes, j'ai besoin de toi, tellement, tellement si tu savais... Il est nécessaire à ma survie.

Je lèche ses lèvres comme il parle de lécher la vodka sur ma peau, et de nouveau je glisse mes mains dans ses cheveux. Je le fais basculer sur le dos, pour prendre ma place sur lui, enfin. Bien-sûr que ça m'excite quand tu te bats... T'imagines pas à quel point t'es sexy quand tu te bats... Quand tu tires aussi... Quand il parle, quand il me regarde, quand il respire, même quand il se met en colère, même quand il me bat froid. Il ne cesse jamais de m'attirer irrésistiblement, et même dans les moments les plus sombres, le désir est toujours tapi non loin. Je me penche pour mordiller doucement l'angle de sa mâchoire. J'ai passé ma journée à te dévorer du regard en me demandant quand est-ce que tu allais me toucher... Si tu allais me toucher...

Je hoche la tête aussi, l'embrasse, ronronne fou d'amour, répondant en écho à ses déclarations passionnée "j'ai besoin de toi, je t'aime srce,ti si moje zlato" Mon trésor, l'éclat de ma vie, ma seule raison de vivre plutôt que survivre. Je ne suis rien sans elle, je le sais aujourd'hui, il n'y a rien que je veuille qui n'ait trait à elle, encore.

Je me renverse dans un grognement, les bleus et les courbatures commençant à se faire sentir, bon sang, j'ai plus vingt ans, je paye un prix plus fort qu'avant. Je pose mes mains sur ses fesses pour qu'elle se colle à moi un peu forte. "J'ai tellement envie de toi Nina. Heureusement que t'avais mis un jean... déjà ton chemisier, c'était un appel au sexe. Tu es un appel au sexe. J'aurais aimé que tu me suces et jouir sur tes seins. J'ai toujours envie de ça quand tu portes des trucs transparents. Bouge mon ange, danse pour moi s'il te plait" J'aime cette supplique qui lui donne le pouvoir pour mon plus grand bonheur.

Installée sur lui en amazone, je me repais de ses aveux qu'il ne m'avait jamais faits avant, je ne pensais pas que mes chemisiers lui faisaient un tel effet... Je pensais seulement qu'ils venaient titiller en lui ce fantasme de la secrétaire avec lequel on plaisante souvent. Si j'avais su, j'aurais joué avec lui bien autrement aujourd'hui. Je grignote encore sa mâchoire, arpente sa peau sans hâte, dans un besoin très fort de prendre mon temps, pour la première fois depuis plusieurs jours déjà. Tu aurais pu le faire, tu sais...? On se serait isolé, le temps que je te suce... Je crevais d'envie de ça quand t'es revenu de ton combat... De m'isoler avec toi. Sous sa douce requête, mes hanches se mettent en mouvement, commandées par le son de sa voix. Nos sexes se cherchent, se frottent l'un contre l'autre, ma peau mouillant sa chair, chauffant la sienne. Je le sens qui frissonne sous mon poids et un brusque élan de possessivité m'étreint, le regard que m'a lancé Sonja un peu plus tôt me revenant en mémoire. Est-ce qu'il la touchait comme il me touche ? Est-ce qu'il la bouffait des yeux comme ça ? Est-ce vers elle qu'il venait chercher un baiser après ses combats ?T'es à moi, Slavenko...? T'es toujours à moi...?

"Oui p'tre qu'on aurait pu mais...t'es ma femme Nina, i ja volim te." J'aurais pu céder à mon désir si elle m'avait trop chauffé mais il y a cet enjeu. je sais qu'on a déjà baisé au QG, qu'on nous a déjà entendu, mais aujourd'hui c'était particulier. J'ai eu un accès de pudeur, excusez-moi ! Elle est ma fiancée, elle porte mon enfant, j'avais tellement envie de la placer dans ce statut qu'il aurait fallu qu'on soit très discret et c'est pas notre fort. C'est pour ça que je préférais rentrer, de toute façon une gâterie n'aurait jamais été assez pour me rassasier. J'ai du mal à me contenter de juste ça en ce moment, on se voit trop peu pour ça.

Elle ondule sur moi et je retiens mon souffle avant de le reprendre prudemment, mon cœur battant trop fort, bien trop fort. Je la dévore du regard, me soulève pour quémander sa bouche, encore. "j'ai toujours été à toi." Avant même qu'on se rencontre, j'ai l'impression de l'avoir dans la peau depuis toujours. "je suis à toi Nina." Je happe sa bouche, pour un baiser sulfureux à mesure que je perds la notion du temps et que le désir me fait perdre la tête.

Au risque de le décevoir, je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il veut dire, quand il dit que je suis sa femme. Justement, n'est-ce pas parce que je le suis qu'on aurait bien le droit de s'isoler ? Mais je ne lui dis pas, je ne peux pas le contredire, pas quand il affirme m'appartenir. Mon être vibre de soulagement, ma peau se hérisse en chair de poule sous son baiser qui me laisse à bout de souffle, et de résistance. Il faudrait que je prenne le temps encore, que je le sente rendre les armes, pour me rassurer sur le fait que c'est vrai, que c'est avec moi qu'il veut être, que celles qu'il y a eu en mon absence ne comptent pas, n'ont jamais compté... Mais je n'ai pas la patience pour ça, il me manque trop ces derniers temps pour que je sois capable de jouer vraiment, mon besoin de lui est trop grave pour que je ne sois pas mortellement sérieuse. Lentement, j'attends qu'il reprenne consistance sous mon poids, et je viens m'empaler sur sa queue, le poussant au fond de mon ventre avant de m'immobiliser.

J'ondule sans chercher à le faire languir, mais sans hâte pourtant, sans précipitation. Je savoure chaque onde de chaleur déployée par la vague de plaisir qui nous berce tous les deux. Je lèche sa bouche, palpe sa peau en gémissant, presse mon bassin contre le sien en répétant inlassablement les mêmes mots d'amour, pour apaiser la blessure que le manque de lui creuse sans cesse. La jouissance me cueille une nouvelle fois sans que j'ai eu le temps de lutter, pas plus que je ne lutte lorsque je m'effondre dans ses bras. Recroquevillée contre son flanc, les yeux clos, le nez enfoncé dans sa chair, je sombre sans m'en rendre compte, rattrapée par la fatigue que j'ai tenté, toute la journée, de nier.

Nos ébats apaisés, je la sens qui s'endort dans mes bras. Je reste un moment immobile jusqu'à être tout à fait sur qu'elle dort profondément. Je me lève pour aller prendre une douche puis je vais dans la cuisine prendre un antalgique, pas mal de flotte et ayant passé un tee-shirt et un caleçon, je vais fumer une cigarette. J'en profite bien sur pour téléphoner pour le chantier, la piscine, la crémaillère, ce genre de chose qui nous sont venus en tête et qu'il ne faut pas que j'oublie. Dès que j'ai le temps, je m'en occupe, l'avantage c'est que ça peut souvent se faire par téléphone ou internet, c'est pratique quand je bosse. Après ça, je me décide à aller prendre une douche, j'ai vraiment besoin de délasser mes muscles endoloris et surtout de me rincer de la sueur. Je ramasse mes affaires pour les défroisser, encore étonné de trouver des galons sur ma chemise, je ne pensais pas que ça arriverait un jour. Est-ce que je les mérite, est-ce que je serais à la hauteur ? Épineuses questions... Je laisse Nina dormir, nous ne sommes pas pressés pour retourner à la soirée. C'est seulement deux bonnes heures après que je la rejoins pour l'éveiller en douceur. "moj andjeo... tu viens avec moi ou tu veux rester à la maison ?"

Je ne pensais pas avoir à ce point besoin de sommeil, pourtant je dors profondément, sans être tourmentée par le moindre cauchemar, enfoncée dans les couvertures. Plus tard, quand Slavenko vient me réveiller, je suis dans le coaltar comme si j'émergeais d'une nuit entière. Je me frotte les yeux en soupirant, et mon corps part en quête de la chaleur du sien. Je l'entoure de mes bras, frotte mon nez à sa peau. Tu sens bon... Il s'est douché, c'est certain, et sa peau a cette délicieuse odeur mêlée de savon et de son parfum. Je presse mes lèvres au hasard contre sa gorge, soupirant à la sensation de sa peau chaude, douce et souple sous ma bouche.

Je viens avec toi... Ma voix est rauque, encore ensommeillée mais j'ai promis qu'on y retournerait ensemble, et que je porterais une robe pour lui plaire. Je n'ai pas oublié, et j'entends bien honorer ma promesse. Pourtant je crois que j'étais bien partie pour dormir jusqu'à demain matin, sans discontinuer. Je passe mes mains dans son dos et le tire inexorablement vers moi. Mais je veux un câlin d'abord.

"tu viens avec moi, tu es sure ? Tu peux avoir un câlin et restée si tu es trop fatiguée, moj andjeo. Tu es une vraie petite marmotte en ce moment et la doc a dit de te reposer. Je comprendrais tu sais." Tout ça dit en me coulant contre elle. Son ventre est plat alors je n'ai pas de scrupule à ce que mon poids repose sur elle. Le haricot magique est bien protégé au creux de Nina. Mon stress d'hier est complètement dissipé, la journée s'est bien passée, je n'ai plus de crainte, seulement celle qu'elle se fatigue inutilement. Je viens chercher ses lèvres avec lenteur, mêlant aussitôt ma langue à la sienne. Mes mains se posent sur ses hanches comme pour la maintenir sous moi en plus de mon poids. Elle ne peut pas m'échapper comme ça et mon corps se réchauffe rapidement au sien. Ses seins sont fondants contre mon torse. Rien que la position réveille rapidement le désir. Je n'ai jamais eu besoin de beaucoup pour démarrer avec Nina. Il suffit de savoir qu'elle est là et de m'autoriser à la vouloir (et encore des fois je la veux sans autorisation même dans des situations inappropriées, encore que j'ai fait des progrès)

C'est moi qui bouge sur elle, pression de mon corps contre le sien, on est loin des ondulations élégantes dont elle peut user. Je suis moins gracieux comme gars. Mon ventre frotte le sien, ma queue se dresse entre nous, inconfortablement. Je viens mordre sa mâchoire, son cou, je reprends sa bouche dans un baiser mouillé. J'écarte ses jambes avec une des miennes. Je prends ma place entre ses cuisses, je sais qu'elle aime me sentir finir de durcir en elle et ça me plait bien, comme ça on prend un peu plus notre temps. Je peux aller doucement pour aller et venir en elle, on peut faire des pauses pour se bécoter, reprendre nos coups de reins, faire monter lentement en puissance en se bouffant des yeux.

Je secoue la tête. Je veux pas rester ici sans toi... Non, je n'ai pas peur, c'est seulement que je reste justement trop souvent ici sans lui depuis quelques temps, et je n'aurais pas la force de renoncer à une occasion de passer du temps avec lui. Il me manque cruellement, constamment. Je n'ose pas le lui dire, parce que je ne veux pas lui faire de peine mais aussi parce que c'est en partie de ma faute, je bosse énormément ces temps-ci... Mais il me manque. Je l'enlace, le ramène contre moi quand il me rejoint sur le lit, je lui en voudrais presque de n'avoir pas dormi avec moi si je m'en étais rendue compte avant qu'il revienne. Je vais mettre une petite robe qui te plaît, et je vais danser collée à toi toute la soirée... Bon, je m'avance peut-être pour ce qui est de la danse, je ne sais pas si j'aurais cette énergie-là. En revanche, j'ai la ferme intention de rester près de lui.

Je noue mes jambes à sa taille pour lui laisser la place de se glisser contre moi, et je feule contre sa bouche quand il se niche entre mes cuisses. Je ne m'y habituerais jamais. A son regard qui me fait perdre le contrôle, son souffle qui brûle ma peau, la sensation de son corps qui se lie au mien pour qu'on ne fasse qu'un, ses grognements dans mon cou, sa bouche si douce sur la mienne. Une puissante vague d'émotions me heurte, fait trembler mon corps contre le sien et briller mes yeux. L'amour qui nous lie est au-delà des mots, et notre étreinte s'en passe parce qu'ils seraient trop faibles en comparaison de ce que je ressens. Je bouge les hanches autant que la position me le permet pour accompagner ses mouvements et la tension grimpe crescendo jusqu'à l'explosion des sens qui me laisse haletante, une fois de plus.

"Tu mets une robe sexy et on s'arrangera du reste ok ? j'crois bien que tu m'as promis une pipe rapide non ? ." Quoi ? Qui ne tente rien... Je suis d'accord pour qu'elle me chauffe si j'ai une récompense. Et puis le soir, c'est plus permissif, surtout dans la boite. En général, les femmes sont rentrées avec les enfants et il reste surtout les Tigrovi, mais Nina est exceptionnelle. Elle est ma femme, mon amante, ma maîtresse, l'amour de ma vie, tout à la fois.

Je ronronne de plaisir dans cette étreinte très charnelle et très émotionnelle en même temps. Tout pour me satisfaire ce soir. Je roule sur le coté pour qu'elle se niche le temps que je retrouve mes esprits pour la couvrir de mots d'amour. On se câline encore un peu avant que je ne bouge, donnant le signal pour se préparer. Je ne veux pas faire affront à la fête et puis, par légère vanité, porter mon uniforme galonné me fait plaisir. On se préparer donc, moi remettant mon uniforme, elle se faisant belle à me damner et on regagne le QG.

En quelques heures, la fête s'est transformée et le nightclub est maintenant ouvert. Les tromboscopes et la musique industrielle nous agresse dès qu'on arrive. J'attrape Nina par le poignet pour ne pas la perdre et on se faufile jusqu'à l'arrière où il y a encore plein de tigrovi. Certains mangent à nouveau, boivent. Je croise Stefan qui a largué sa femme pour le reste de la fête, Stan qui s'est dégotée une fille, mécaniquement notre unité se reforme. Je pose ma main sur la nuque de Nina, dans un geste sensuel et possessif. Ashley nous rejoint avec son mec, enfin ce Tigrovi qui la paye. "Où est Cvetko ?" "Avec une blonde sur la piste de danse." "Jebote, moi qui pensait qu'il est toujours puceau" les rires gras éclatent, Stefan enchaîne cette blague éculée "Oh mais il l'est sinon il serait à danser à l'horizontale" C'est bon signe que les gars fassent ce genre de blague devant Nina. Un verre de vodka apparaît miraculeusement dans ma main, j'adore la Slava.

Je ne suis pas mécontente d'être rentrée pour une sieste -et plus- parce que je ne crois pas que j'aurais pu affronter la soirée autrement. J'aurais été trop frustrée, trop fatiguée aussi, et ça aurait fini par entacher tout ma bonne volonté, je le sais. Je lui ai déjà résisté plus que de raison, et ce n'était qu'à cause de circonstances exceptionnelles. L'idée qu'il faudra que je me tienne aussi sage le jour de notre mariage m'horrifie d'avance. Je prends le temps d'une douche rapide, Slavenko remet l'uniforme qui lui va si bien, quant à moi je passe une robe pourpre, courte et moulante comme il les aime... Je profite tant que je peux encore porter ce genre de tenue, m'est avis que les Tigrovi me regarderont déjà d'un autre œil quand ils sauront que je suis enceinte, et que plus encore lorsque ça commencera à se voir.

La musique dans la boîte me fait mal au crâne, ça fait longtemps que je ne suis plus allée dans ce genre de soirées. En fait ça fait longtemps que je n'ai plus été danser, mais on n'a pas vraiment eu l'occasion de sortir ensemble ces derniers temps. Je reste très proche de lui, exactement comme j'avais prévu de le faire, et le seul contact de ses doigts sur ma nuque me fait frémir de cette satisfaction délicieuse de lui appartenir. Je me retrouve, moi aussi, avec un verre en main, dans lequel je ne bois pas. On reste quelques instants à discuter avec ses camarades avant que je ne demande : On était pas venus pour danser, à la base ? Et Ashley de s'empresser de couiner : Oh si, j'ai envie de danser !

"Bien sur, zlato, on avait parlé de danser". On retourne vers le pussynight, mon bras passé autour du cou et des épaules de Nina pour fendre la foule des corps qui s'agitent. Je la colle contre mon corps, enveloppée dans mes bras, ses fesses contre moi, mon nez dans son cou dans cette allure possessive qui la dit à moi. Les autres nous suivent, on a rejoint Cevtko, Stan préfère rester au bar, il n'aime pas danser. Ashley se pend au cou de son mec, Stefan est rejoint par Sonja qui se pend à son cou et se colle à lui non sans se regard indéfinissable pour Nina celui teinté de nostalgie, d'envie ... Moi je m'en moque, à un moment faudrait voir à tourner la page et seule Nina compte pour moi, ça a toujours été le cas depuis le jour où on s'est rencontré, encore plus aujourd'hui qu'on forme une famille.

Ma main se loge contre le visage de Nina, caressant son cou et sa mâchoire, ses lèvres parfois. L'autre est sur son ventre pour la maintenir contre moi, sentir ses fesses contre mon bassin. J'ai toujours aimé danser, même si je ne suis pas doué. Je me laisse absorber par le rythme déchaîné de la musique, en parfait décalage avec elle, je m'en fous, seules contre les sensations que me procure Nina contre moi. Au milieu de ça, il arrive que la vodka vienne à moi, tournée incessante de bouteilles alors que les Tigrovi bougent et sautent dans un rythme asynchrone et pourtant dégageant avec une certaine beauté. A un moment, j'enlève ma chemise que je noue autour de ma taille, et j'enlève aussi mon tee-shirt trempé de sueur avant de reprendre ma place contre Nina pour continuer à me mouvoir dans la fournaise du nightclub

La seule perspective de pouvoir de nouveau danser collée contre lui me convainc que j'ai bien fait de ne pas rester à la maison. On se fraie un chemin jusqu'à la piste de danse, et je me presse contre lui, ma main sur la sienne quand je croise le regard de Sonja. Je me tourne vers Slavenko et gronde contre son oreille : Je te préviens, moja duša, si elle ne comprend pas toute seule, je vais faire en sorte d'être plus claire... Je sais très bien qu'il voit parfaitement de qui, et de quoi je parle. Je commence à bouillonner de la voir me regarder comme si je lui avais volé son mec, comme si elle avait perdu sa place. J'ai compris très rapidement qu'aux yeux de Sonja, cette relation était bien plus importante que ce que Slavenko prétend, et c'est très sincèrement en train de me rendre folle. Je ne suis pas assez ivre pour m'en foutre. Je me tourne pour lui faire face, presse ma main, possessive, sur sa nuque. T'es à moi. Je te jure que je la tue si elle te touche. Si elle le touche, si elle fait mine de vouloir le toucher, si elle ose ouvrir la bouche pour se plaindre, si elle cherche à attirer sa pitié, je la tue. Et je scelle cette promesse macabre d'un baiser brûlant.

Je relâche ses lèvres à regret, pour presser mon dos contre son torse, ramener ses mains sur mon ventre, onduler sensuellement contre lui. Je le provoque sciemment, en me frottant contre son bassin, en tendant la tête en arrière pour lui offrir mes lèvres, mon cou. Tout le monde a déjà trop bu, certains ont fumé, les Tigrovi sont tous occupés à danser et tous sont accompagnés, le nez pressé contre la peau d'une fille. Personne ne fait attention à nous, je n'ai pas vu son père ni son oncle, je crois qu'on peut se permettre d'être bien moins sages qu'on ne l'a été durant la journée.

Je hausse les épaules, j'ai mis de la distance avec Sonja et je ne pense pas être ambigu alors que j'ai Nina dans mes bras, ni même quand je suis au QG la semaine. Elle n'a d'ailleurs pas tenté de rapprochement physique, il y a juste parfois ces regards un peu...malaisants je le concède. "Srce moje, tu sais bien que je suis à toi, c'est tout ce qui compte non ? volim te. Personne me touche que toi."

C'est l'heure de la relâche dans la pénombre de la boite, la Slava change, de fête de famille, elle devient récompense des guerriers. Les joints circulent, la vodka, la musique est forte, le corps de Nina voluptueux contre le mien, doux, chaud, infiniment excitant. Je tourne Nina vers moi pour prendre sa bouche plus facilement. Mes dents heurtent ses lèvres dans la passion qui m'anime. Mon gout de vodka se mêle au sien, frais, excitant. J'ai toujours aimé danser avec elle. "Tu te souviens au Blackduck moj andjeo ?" Je souris en l'enveloppant de ma carrure, mon front sur le sien.

Je secoue la tête. Non, c'est pas tout ce qui compte. Il a été à elle. Quand il est parti, que je n'étais pas là, ils ont été ensemble suffisamment proches pour qu'elle pense avoir des droits sur lui, pour qu'elle espère quelque chose, qu'elle imagine un avenir. Je le sais à la façon dont elle nous regarde, dont elle me foudroie du regard, comme si Slavenko lui avait brisé le cœur. Ça veut bien dire que ce n'était pas que du sexe. J'ai peur de ce qu'elle fait quand je ne suis pas là, de ce qu'elle fera quand elle saura que je suis enceinte, quand je ne serais plus assez sexy pour lui faire de l'ombre. Ou plus tard, quand le bébé sera là, qu'on sera tous les deux fatigués, éreintés... T'étais amoureux d'elle ? Je finis par demander, parce que la question me ronge, me brûle les lèvres chaque fois que je vois cette fille. "Je mélange pas plaisir et boulot, c'est trop d'emmerdes", il le répétait sans arrêt, à NY, mais il semblerait qu'il ait enfreint ses propres règles pour elle. De toute évidence, elle s'est amourachée de lui, alors à quel point est-ce que c'était réciproque ?

Il me fait pivoter, m'attire dans ses bras tandis que je noue les miens autour de son cou, la moue boudeuse de mes lèvres s'effaçant sous son baiser-morsure. Bien-sûr que je me souviens... C'est réellement en dansant avec lui que j'ai pris conscience du désir qui m'animait, m'attirait irrésistiblement vers lui alors que tout aurait du me pousser à le fuir, à commencer par les circonstances de notre rencontre. Tu dansais déjà très mal à l'époque... Je plaisante dans un sourire moqueur.

La question me surprend, même venant de Nina. Elle s'est toujours beaucoup trop inquiétée de ce genre de choses. J'ai eu une période difficile en arrivant à Sarajevo, le remord, le manque, la tristesse couplés à l'adaptation. C'était pareil pour elle. On était deux êtres à la dérive, et moi, ça me faisait du bien de me perdre entre ses cuisses pour oublier, je ne vais pas nier ce fait. Les putes du Pussynight sont là pour le réconfort des Tigrovi. Et Sonja, elle a voulu s'imaginer que c'était plus que ça parce que ça lui faisait sans doute du bien de croire que quelqu'un l'aimait. L'amour c'est pas mon fort, je n'ai jamais été très doué en empathie non plus, Nina le sait bien. Je n'ai été amoureux que deux fois. Une fois à quatorze ans, un amour adolescent qui a été fracassé, et puis quand j'ai rencontré Nina, j'ai connu la passion exclusive. "Quoi ? Mais non srce. Je t'aime toi, je t'aimais toi. J'aurais jamais pu être amoureux de quelqu'un d'autre, t'étais trop dans ma tête."

Je caresse une fesse pleine, délicieusement douce avant de ramener son corps vers le mien. "Je sais, et tu m'apprenais à danser...J'aime bien que tu m'apprennes à danser." Nina m'a appris à danser, elle m'a appris aussi à faire plus que baiser, que prendre mon pied rapidement. Elle m'apprend le plaisir, la sensualité, l'amour. Elle m'apprend la douceur de son corps et du plaisir à deux, je découvre des mondes que je ne soupçonnais pas. C'est comme l'idée d'avoir une maison, ma propre famille. Il n'y a que Nina pour m'inspirer de tels désirs, de telle envie.

Je hoche doucement la tête, sans autre choix que celui de le croire sur parole si je ne veux pas devenir complètement folle. Il m'est difficile d'imaginer qu'il pensait trop à moi pour succomber pour une autre, puisqu'après tout il est parti. Une part de moi ne peut s'empêcher d'espérer que notre enfant à naître aidera cette blessure toujours trop vive à cicatriser enfin. J'enfouis mon nez contre son cou, inspire son odeur pour m'apaiser en répétant tout bas : Je t'aime... Sonja pense être amoureuse, ou l'avoir été, mais elle ne sait pas ce que c'est, elle ne peut pas savoir. Je donnerais ma vie pour Slavenko, sans l'ombre d'une hésitation, je serais prête à tuer pour lui, je m'aliènerais ne serait-ce que pour avoir le droit de respirer le même air que lui. Je pousse un soupir plaintif quand il empaume ma fesse, secoue la tête. Non, je t'apprenais à te coller à moi... C'est toujours ce que je fais... Je l'incite à suivre mon rythme, les ondulations de mon corps, à bouger ses hanches contre les miennes. Et ça rend tout beaucoup plus simple, plus naturel que d'essayer d'être en accord avec la musique. Je lui apprends à danser avec moi, c'est terriblement différent.

Je relève le nez vers lui, effleure sa bouche de la mienne. On devrait danser plus souvent toi et moi, mon amour... Je glisse ma main dans ses cheveux. On devrait sortir plus souvent... Se voir plus souvent... Baiser plus souvent... Je mordille ses lèvres dans un sourire.

Mon regard s'éclaire, mélange d'amour et de cette dévotion quasi religieuse que j'ai pour elle. Je me colle pour danser, suivant ses mouvement "mais srce, c'est comme ça que j'aime danser." Elle est belle et je l'aime, elle peut me mener par le bout du nez si elle veut, mais j'ai pu constater souvent qu'elle n'a pas vraiment conscience du pouvoir qu'elle a sur moi. J'adore quand elle vient chercher ma bouche, quand elle ronronne ces mots qui me transpercent la chair. "Je suis d'accord avec tout ça srce moje...danser, baiser, être avec toi..." Je ne suis pas compliqué comme mec, faut pas croire.

Puisqu'il ait presque noir, puisque les stroboscopes brouillent nos images, puisque j'ai bu, fumé, que je me consume, brûlant contre elle, j'oublie mes beaux principes de l'après-midi. Je laisse le désir m'envahir, enfler et prendre sa place légitime, jusqu'à ce que je sois perdu dans les yeux de Nina, mon corps collé au sien, mes mains carrément sur ses fesses à la peloter alors que mon torse nu se presse contre ses seins. Ma langue cherche désespérément la sienne dans une sarabande enflammée. "Tu sais t'es toujours trop sexy pour un sex in the ladies room...mais p'tre pas pour la bagnole. On l'a toujours pas testée..."

​Moi aussi, c'est comme ça que j'aime danser... Si je suis tout à fait honnête, ça l'a toujours été, même avant de le rencontrer. Les boîtes de nuit sont bien plus agréables lorsqu'on peut en profiter collée au corps d'un homme... Mais c'est bien différent depuis que je le connais, beaucoup plus fort, plus plaisant, et à dire vrai lorsqu'il est parti, je n'ai plus trouvé le moindre plaisir à danser, ni seule, ni avec un autre. Il est le seul capable de me faire un tel effet, de m'embraser si vite, si fort. ​Ses mains se font baladeuses, son souffle enivré se mêle délicieusement au mien et mon désir s'éveille, échauffé par sa peau qui se presse contre moi. Son dos est brûlant, moite sous mes mains, je sens ses muscles se bander sous la pulpe de mes doigts. Sa proposition hérisse ma chair, alourdit mon souffle et je hoche doucement la tête. Je suis pas trop sexy pour un sex in the car...? Je serais vexée si j'avais pas tant envie de toi...

​Je mords sa bouche plus fort avant de pivoter, lui tournant le dos, ramenant ses mains sur mes hanches pour m'éloigner de la piste de danse. Je ne songe pas à saluer les Tigrovi, ni à prévenir qui que ce soit qu'on s'en va, parce que je suis au-delà de ça mais aussi parce que personne ne prête attention à nous. Certains de ses camarades, bien accompagnés, se sont déjà éclipsés à l'étage. On avance dans une démarche étrange parce que je refuse de décoller mon corps du sien, mais après quelques instants l'air froid nous frappe enfin le visage, mordant ma peau nue. Je tends la tête vers l'arrière, sourcils froncés. Tu te rappelles où on est garés, déjà...?

J'ai ce sourire amusé qui ne teinte pas mon regard trop sombre de ce désir qui me brule de l'intérieur, irradie vers elle "Vexée pourquoi vexée ? Que je sois trop pressé pour pas te ramener à la maison? Ta droit à une merco, j'pense que tu dois pas être vexée moj andjeo, c'est mieux que la golf !" J'étouffe un geignement à sa morsure, ayant seulement envie qu'elle poursuive quand on doit pourtant s'isoler. Elle m'entraine, m'attire, et je la suis en la caressant déjà ce qui entrave notre marche mais c'est égal, l'attente et l'anticipation sont des puissants moteurs du désir. Dehors l'air me fait aussi frissonner. J'empaume les seins de Nina sans vergogne, indifférents aux ombres dans la nuit, des cigarettes rougeoyantes à notre gauche. Je sens les pointes qui sont durcies, est-ce d'excitation ou de froid ? "Oui je sais" Cette fois c'est moi qui la guide, à quelques dizaines de mètres de là.

Je la pousse contre le capot pour que ses fesses le heurtent sans douceur, ma main remontant sa cuisse sur ma hanche alors que je la bascule vers l'arrière pour un baiser fougueux. Pour ne pas tomber, elle doit s'accrocher à moi et je la soutiens un bras dans le creux de ses reins alors que ma main libre retrouve la jupe, moulante, sexy. Je pousse mon bassin pour le coller à son sexe, qu'elle sente l'état dans lequel elle me met. Je plonge mon nez entre ses seins pour mordre un renflement avec toute la passion qu'elle m'inspire. "Les clefs sont dans ma poche, prends-les."

Je ronronne contre sa bouche. Vexée parce que tu penses pouvoir te contenter d'une baise rapide dans la bagnole... Je ferme les yeux sous la vague brutale de désir qui m'enflamme au contact de ses mains sur moi, je n'ai pas besoin d'être ivre pour avoir envie de lui si fort, mais lui ne serait pas si tactile s'il ne l'était pas... Il n'a de cesse de me répéter qu'ici, les mœurs ne sont pas les mêmes qu'à NY, et que Sarajevo est plus dangereuse encore, mais nous sommes sur le territoire des Tigrovi un jour de fête et je sais que je ne risque rien. Surtout pas dans les bras d'un Drazavic. Sergent qui plus est. J'en vibre de fierté en y repensant. Il chancelle à moitié, appuyé sur moi pour nous entraîner jusqu'à la voiture contre laquelle il me plaque. Je me hisse vers lui, mords sa bouche avec furie quand il presse son bassin contre moi. Je renverse la tête en arrière, offre ma poitrine à ses morsures en tâtonnant son pantalon pour y trouver les clés de la bagnole, que je déverrouille sans sortir les clés de sa poche.

Je gronde un rauque : A l'intérieur. Pour l'inciter à me relâcher, ne serait-ce que le temps d'ouvrir la porte pour nous isoler. Je suis encore assez lucide, moi, pour ne pas oublier l'endroit où nous sommes, et je ne veux pas que des camarades à lui nous voient baiser en pleine rue. Il l'a souligné tout à l'heure, je suis sa femme. Derrière les vitres de la voiture, il fera suffisamment sombre pour qu'on ne nous reconnaisse pas. Je me décale, le laisse ouvrir la portière avant de m'engouffrer à l'intérieur, à l'abri du froid qui mord ma peau. Les bras toujours enroulés autour de son cou, je le tire vers moi, reprends sa bouche dans un gémissement avide.

J'ai beaucoup bu, et je suis assez ivre pour ne pas résister ni même chercher à ralentir pour jouer avec le désir ou retarder le plaisir. Rien, que dalle, c'est du cash, de la satisfaction immédiate que je recherche d'instinct, avec cette brutalité ) fleur de peau, dans les gestes, quand je la pousse sur la banquette, tombe sur son corps après avoir tant bien que mal claquée la portière. Je suis plié en quatre, la voiture pas assez large pour que je doive pas me courber et assez basse pour que je me cogne au plafond. Comme je rêve du cul de Nina depuis des heures, je la roule pour qu'elle se retrouve le nez dans le siège en cuire alors que le retrousse sans vergogne sa robe. Alors que je défais ma ceinture d'une main, j'utilise sa propre cyprine pour la mouiller. Mes doigts forcent l'entrée intime en une préparation sommaire avant que ma queue ne les remplace. C'est une longue poussée contre les muscles crispés, inexorable, possessive, brutale.

Je me fige pour laisser refluer la douleur que je lui inflige. J'en profite pour apprécier les vagues de plaisir intenses provoquées par la crispation de son corps autour de moi. Je flatte ses fesses, le creux de ses reins, effleure son sexe et le clitoris en récompense de sa docilité. Une fois qu'elle est plus détendue, je me couche sur elle, toujours planté en elle. J’agrippe ses cheveux avant de commencer un va-et-vient aux à-coups brefs, courts, mais restant le plus possible au fond de son corps. Mes hanches claquent sur ses fesses, brutalement, et le cuir grince sous nous faisant écho à mes grognements barbares qui rythme l'étreinte.

Je couine, entre inconfort et surprise quand il me fait brusquement basculer sur le ventre. Un rush brutal de désir brûlant me transperce le ventre quand je comprends ce à quoi il aspire. Je m'agrippe brusquement aux sièges, replie les genoux pour tendre ma croupe vers lui, le poussant à s'écraser un peu plus encore contre le plafond de la bagnole. J'ai de furieuses envies de brutalité, suffisamment pour ne pas réclamer plus de préliminaires avant qu'il ne s'enfonce en moi jusqu'à la garde. La douleur qui suit sa prise de possession me prend par surprise et je pousse cri suraigu en cabrant brusquement. Mes muscles regimbent, se bandent dans une crispation douloureuse de tout mon être. Il tire ma tête en arrière en accrochant mes cheveux et je réponds en faisant claquer mes fesses plus fort contre son bassin. Mes feulements se mêlent à ses grondements rauques, et je guide sa main entre mes cuisses pour qu'il me touche encore. L'étreinte est d'une violence qui m'avait manqué et j'oublie rapidement mon inconfort, qui s'étiole dans de brûlantes volutes de plaisir. Je finis par gémir, les ongles plantés dans le cuir des sièges, des "plus fort" rauques et vibrants qui rendent ma respiration plus erratique encore, jusqu'à ce qu'enfin ma conscience éclate dans un flash incandescent. Je me tétanise dans un cri, secouée de spasmes alors qu'il se répand au creux de mes entrailles.

La robe troussée sur les hanches, j'ai le cul rouge et les hanches bleues quand il me libère et se contorsionne pour me laisser la place de me redresser. Je bascule difficilement sur le dos et me laisse tomber sur le siège dans un couinement plaintif, le regard brillant, la peau moite de sueur. Je passe une main sur mon front en essayant de reprendre mon souffle, avant de venir me coller à lui dans un mouvement qui quémande clairement sa tendresse et son affection.

Submergé de plaisir il me reste assez de lucidité pour ne pas écraser Nina en m'affalant. Je me redresse dans un geste douloureux, les genoux en compote et une nouvelle fois je me cogne au plafond de la caisse, ce qui me tire un grognement sourd. Débraillé, heureusement débarrassé de mon tee-shirt vu comme j'ai chaud, je me cale dans le sienne et Nina se love contre moi. Je l'attire vers moi, mes mains sur sa peau, mon nez contre elle, la humant comme un animal, aimant nos odeurs qui se mélangent merveilleusement. "moj andjeo..." Mon ronronnement est sensuel, empli de cette volupté inouïe. Je l'aime avec passion, fureur, mais aussi cette bizarre tendresse qui m'a toujours pris au dépourvu. On est loin du "gros dur" voulu par les clichés locaux. Je plonge ma main dans sa robe pour me repaitre de son contact, ses seins doux qui se nichent contre mes paumes, et ses baisers, entêtants, enivrants, indispensables. On dirait un môme qui fourre ses mains dans le pot de bonbecs. "J'avais oublié c'que c'était que baiser dans une caisse..." Un petit rire ponctue cette phrase avec amusement. Je hausse un sourcil, amusé "dire que j'pensais juste me faire sucer." Je me fais plus fondant et plus doux à mesure que les vagues de plaisir se font moins forts "ça va mon ange ? J't'ai pas cassé en deux ?"