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| TOXIC || Nina | Messages : 272
Date de naissance (rp) : 07/01/1971
Localisation (rp) : Partout, tout le temps.
Emploi (rp) : Architecte d'intérieur, urbaniste.
Statut civil (rp) : Célibataire
| TOXIC || Nina Jeu 1 Aoû - 19:37 | |
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« Sly c’est pour toi. »
Léon Pendergast passe sa petite tête bouclée dans l’entrebâillement de la porte de la salle de la réunion. Douze paires d’yeux dont la mienne lui plantent des balles de 9mm dans tout le corps, ce qui le fait tressaillir un instant tant et si bien qu’il se focalise sur moi pour ne pas défaillir.
Le neveu de Balthazar ne sert à rien, c’est insupportable.
« J’arrive, merci Léon. Messieurs-dames, notre dernier élément arrive. »
Ils acquiescent d’un signe de tête et retournent à leurs discussions tandis que je traverse le couloir pour descendre et ouvrir moi-même à Nina sous les yeux ronds de ma secrétaire qui se sent inutile. Les trafiquants d’art contrairement à beaucoup de leurs homologues dans d’autres domaines, travaillent de jour : la lumière du soleil est meilleure que les complots de nuits pour parler d’œuvres et de copies.
« Nina ma grande, merci d’être venue. »
Ma barbe de quelques jours caresse sa joue tandis que je l’embrasse et je ne tarde pas à remarquer que la forme de son corps a évolué.
« Je te féliciterai plus tard, nous allons régler les affaires d’abord. »
Quelques minutes plus tard, je la fais entrer dans la salle de réunion à son tour. Mes comparses tous et toutes autant qu’ils sont se lèvent à son arrivée pour la saluer d’un signe de tête.
« Messieurs-dames je vous présente Nina Drazavic. C’est la meilleure informaticienne et cambrioleuse de mes relations. Je vous demanderais de la traiter avec le respect qui incombe à son statut car nous allons travailler avec elle dans notre affaire du musée et ce n’est aucunement négociable. »
Silence d’approbation.
« Tu veux boire quelque chose ma belle ? »
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| | Messages : 2936
Date de naissance (rp) : 05/08/1992
Localisation (rp) : Une maison hors de la ville
Emploi (rp) : Propriétaire d'une agence d'escorts / cambrioleuse à ses heures perdues
Statut civil (rp) : Mariée pour la seconde fois, avec le même homme.
| Re: TOXIC || Nina Sam 3 Aoû - 10:11 | |
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Je ne crois pas avoir vu, lors de ma dernière visite, le jeune-homme qui me demande de patienter dans l'entrée, mais Sly a toujours aimé s'entourer de minets. La station debout prolongée, en plus de commencer à devenir inconfortable, a été fortement déconseillée par les médecins, et je soupire en avisant les fauteuils du hall dans lesquels j'aimerais m'enfoncer. A défaut d'avoir le temps de le faire, je lisse du plat de la main la robe noire dont la coupe droite et près du corps moule parfaitement mon ventre rond. Le reste de mon corps n'a en revanche pas daigné s'épaissir d'un brin pour l'instant, à l'exception peut-être de ma poitrine qui semble légèrement comprimée dans le soutien-gorge qui l'enserre mais que, Dieu merci, mes interlocuteurs ne devraient pas voir.
Je glisse ma main gauche contre le bras de Sly lorsque celui-ci approche enfin, me gratifiant d'une embrassade brève qui me laisse pourtant le loisir de humer son parfum. C'est tout de même incroyable qu'il parvienne à me manquer à ce point.
« Je te suis. »
Je ne pensais pas trouver tant de monde dans la salle de réunion, mais j'excelle heureusement lorsqu'il s'agit de dissimuler ses émotions, y compris la surprise. J'évolue depuis quelques mois maintenant dans un monde peuplé d'hommes d'affaires et de politiques, et le dernier gala que j'ai organisé s'est achevé dans une fusillade terrifiante. Je ne vais pas me laisser impressionner par les inconnus qui, de toute façon, semblent plutôt satisfaits de la présentation qu'on leur fait de ma personne.
« Enchantée de faire votre connaissance. » J'ai un sourire pour notre hôte, et je hoche la tête tout en prenant place sur une chaise libre avant que mon ventre ne se détache du reste de mon corps. « De l'eau, s'il te plaît. »
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| Re: TOXIC || Nina Sam 3 Aoû - 19:33 | |
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Une réunion de braqueurs ou de trafiquants d’armes n’aurait jamais pu être interrompue par une femme surtout pas si elle est enceinte : c’est une cible facile qui peut mettre en péril la réussite de la mission. Le domaine du trafic d’art est un peu différent : si tu ennuies un grand ponte de ce circuit-là, il n’en a rien à foutre de ta gueule ou de celle de tes proches. Car ce qui te permet de réussir là dedans, c’est ta réputation, ton réseau et ton fric. Il leur suffit alors de détruire ta renommée point par point, méthodiquement, et de te passer devant sur tous les coups, les transports, les expositions et les ventes aux enchères. Tu te retrouves alors bloqué de partout, vivres coupées comme un sale gosse.
Le fait que tu sois une femme enceinte n’y change rien.
Louis est envoyé chercher ce que demande Nina et quelques dizaines de secondes plus tard dépose sur un sous-verre en liège une carafe d’eau dont la surface, sortie du frigo, se condense, accompagnée de son verre. Il reste ensuite près de la porte, ingrat valet puisqu’il ne saura être autre chose ce soir, lui qui n’y connaît rien encore et qui n’a qu’à écouter.
« Comme vous le savez la vente aux enchères a lieu dans deux semaines. Elle sera tenue par les Pink Panthers, donc nous n’avons aucune raison d’attaquer sur ce pont-là avec nos petites forces, ce serait épuiser nos hommes et s’attirer durablement des ennuis, ce que nous ne voulons pas, nous sommes bien d’accord. »
Une femme au fond de la table se contente de rire silencieusement. Je poursuis, déployant un immense plan qui aurait pu tout aussi bien servir de nappe.
« Mes agents ont enfin terminé de cartographier l’entrepôt autrichien dont Dalhkaz » signe de tête en direction de l’intéresse « nous a parlé la dernière fois. L’architecture est vieille, et donc complexe. Le bâtiment n’est pas solide et réaliser un vol d’œuvres en masse en grandes pompes est aussi difficile que dangereux. Mes chers braqueurs, ma question va à vous : comment fait-on ? »
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| Re: TOXIC || Nina Mar 6 Aoû - 8:29 | |
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Sly est resté très évasif sur la mission pour laquelle il requiert mon aide, je sais qu'il s'agit de trafic d'art mais c'est à peu près tout. Je ne connais aucune des personnes autour de cette table, mais surtout j'ignorais qu'il voulait s'en prendre au Pink Panthers. Je tente mentalement de rassembler les informations que je possède à leur sujet, et les recouper avec ce que je sais des Tigrovi. Je ne pourrais pas me permettre d'entrer en conflit d'intérêts avec le Klan. Je crois que Slavenko me tuerait s'il me savait ici, je n'ose imaginer le sort qu'on me réserverait si on savait que je fomente contre leurs alliés. Mais je ne crois pas que les PP en soient. Ils versent surtout dans les braquages, et je doute qu'ils soient liés de près ou de loin aux Tigrovi.
Je me penche en avant pour observer le plan étalé sous nos yeux. Comme tout hackeur qui se respecte, ce n'est pas tant le bâtiment en lui-même que sa surveillance qui m'intéresse.
« Est-ce que tu as pu avoir les informations sur la surveillance de l'entrepôt ? Est-ce qu'on sait combien de types le gardent, les horaires de leurs rondes, les roulements...? » Je ne demande pas pour l'emplacement des caméras, je vois qu'elles sont déjà répertoriées sur le plan.
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| Re: TOXIC || Nina Jeu 22 Aoû - 11:12 | |
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Les questions perspicaces de Nina ne trouveront pas de réponse sur papier car ce n’est absolument pas le genre de choses dont on garde une trace ; c’est le meilleur moyen pour se faire repérer et coincer sévèrement avec toutes les preuves propices à la poursuite. Et personne n’a besoin de ça parmi nous.
A la question de Nina, je désigne Ashley Zymanski, un homme d’une quarantaine d’années qui a des échos des deux guerres imprimées en filigrane sur la rétine sans les avoir réellement vécues, car chacun sait que la guerre, la vraie, elle est ici. Sans chars d’assaut, sans bombes atomiques, mais avec tout autant de conflits diplomatiques.
« L’entrepôt est gardé par exactement vingt-cinq personnes. Les roulements sont internes, et l’équipe ne change jamais de constitution pour maximiser la sécurité de certains secrets. Nous travaillons durement sur le décryptage des codes qui changent toutes les semaines ; dans le cas où ne parviendrons pas à les obtenir, il faudra forcer autrement. »
Il penche sa très haute silhouette polonaise par dessus la table, comme l’ombre noire d’un fantôme malfaisant qui hanterait les lieux depuis des décennies à la recherche d’un hôte à brutaliser sans scrupules. Son doigt émacié joue au twister sur des ronds de couleur disposés régulièrement sur le plan.
« Les caméras de surveillance sont disposées ainsi. Quatre postes de contrôle différents et indépendants permettent leur retransmission ici, ici, ici, et là. Deux des dix œuvres qui nous intéressent sont traversées par des lasers qui commandent inéluctablement l’arrivée des autorités, non pas celles de Sarajevo, mais celles, personnelles du dirigeant du Musée, une bande de mercenaires qu’on appelle les Strigoi. »
L’équivalent Blakan du Vampire ; quelle contrée exotique.
« Le changement de la garde de jour à la garde de nuit se fait à vingt-trois heures pile. Ca signifie une faille, mais ça signifie aussi que pendant environ vingt-minutes il y a cinquante gardes dans le périmètre, ce qui est gérable, mais demande des efforts dont l’utilité est discutable. »
J’aime beaucoup Ashley. Il a une condescendance dans les idées, mais ne dit jamais officiellement comment il aimerait qu’on procède.
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| Re: TOXIC || Nina Mar 17 Sep - 20:39 | |
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Je tourne la tête d'un quart, posant mon regard sur le quarantenaire qui prend la parole pour répondre à mes questions. Pour être tout à fait franche, ça fait longtemps que je n'ai pas que je n'ai pas préparé ou participé à une mission d'une telle envergure. A New-York, à l'époque où Sly s'y trouvait en tout cas, je me cantonnais surtout à des choses que je pouvais faire seule. C'a été un peu différent suite à ma rencontre avec Hank, mais je ne suis clairement pas habituée à travailler en équipe, surtout pas une équipe de cette envergure. Je suis bien trop farouche pour ça. Ce qui est évident en revanche, c'est que je ne suis ici qu'en tant que consultante. Si je pourrais les aider à distance, notamment s'il est nécessaire d'user de mes compétences informatiques, j'imagine que tout le monde se doute bien que je n'irais pas sur le terrain dans mon état. Là, pour le coup, Slavenko me tuerait.
Et bordel, cet endroit est foutrement bien sécurisé.
J'énonce à voix haute ce qui doit être une évidence pour tout le monde, pas tellement pour donner un conseil mais plutôt pour signifier que je suis en mesure de m'en occuper. « Pour les caméras on ne pourra pas les griller sans rameuter la cavalerie, il faut qu'on intercepte les images qu'elles filment en ce moment pour les faire tourner en boucle le jour de l'intervention. » Et ça, c'est dans mes cordes.
Je dodeline de la tête, pas sûre moi non plus que gérer cinquante gus soit plus prudent qu'essayer d'en maîtriser vingt-cinq. « De quels outils on dispose, exactement ? » Parce que pour remettre les choses dans leur contexte, je ne sais pas vraiment qui sont les gens autour de cette table. Est-ce qu'ils ont des hommes, des armes à disposition ? Ou bien est-ce qu'on est censés la jouer fine jusqu'au bout ?
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| Re: TOXIC || Nina Mar 22 Oct - 9:36 | |
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Nina confirme la raison pour laquelle je l’ai fait venir à cette réunion, et pour laquelle je l’ai vraisemblablement engagée. Tout le monde ici en est parfaitement conscient : j’ai des négociateurs hors pair, de véritables mercenaires et des informateurs qui défient la CIA dans certains domaines. En revanche je n’ai strictement personne dans le domaine informatique. C’est rare et précieux, et tout le monde se les arrache.
Mais pas Nina ; Nina ne bosse pas avec n’importe qui.
Je ne suis pas n’importe qui.
Ashley s’apprête à reprendre la parole, mais avant, il sort son petit jeu de mafieux, et je ne peux pas le lui reprocher. Il sort de sa poche son étui à cigarettes comme si ses lamelles de son cerveau se trouvaient à l’intérieur et s’en grille une avec une précision chirurgicale, sans étincelle trop grande et trop dangereuse, sans faire de miettes de tabac sur l’impeccable table cirée par les soins de Léon, toujours posté dans l’ombre à regarder comment tourne le monde sans y toucher.
Ashley tire sur sa cigarette et fait remonter les scalpel aiguisés de son regard contre le corps de Nina comme s’il s’apprêtait ainsi à déchirer ses vêtements pour la sauter sur la table – il en serait parfaitement capable.
« La question est de savoir ce dont vous, vous avez besoin. »
Détrompez-vous, ce n’est nullement une offre gracieuse.
Non, derrière cette formule de politesse se cache une occasion pour lui de dégoter ce que Nina veut et donc, de montrer sa puissance.
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| Re: TOXIC || Nina Ven 25 Oct - 21:35 | |
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J’observe le jeu d’Ashley sans m’en émouvoir, l’univers mafieux m’est depuis trop longtemps familier pour que je sois encore surprise ou impressionnée par les manières des hommes dans son genre. J’ai l’habitude des grosses brutes mal dégrossies, qui pourraient vous éclater la mâchoire sous prétexte qu’ils n’apprécient pas le ton sur lequel vous leur avez dit bonjour (coucou @”Slavenko Drazavic”), comme les hommes d’affaires qui emploient des gens pour faire le sale boulot à leur place, et n’aspirent qu’à entretenir leur réputation. Ashley se situe sans doute à mi-chemin entre ces deux pôles, mais pour l’heure ses manières m’agacent plus qu’autre chose.
Disons que je n’ai pas suffisamment de temps pour le perdre en ronds de jambes, surtout pas avec des inconnus.
Sly, en revanche, brille comme toujours par sa seule présence. A mes yeux il irradie d’un charisme naturel, qui ne nécessite pas la moindre démonstration pour s’étendre. Je le féliciterais d’un câlin si ce n’était pas si déplacé en l’état !
Je penche la tête sur le côté, sourcils légèrement froncés. « Si vous parlez seulement d’informatique, alors je n’ai besoin de rien. J’ai tout ce qu’il me faut. » J’ai eu le temps de rapatrier mon matériel depuis New-York, comme de m’en procurer du nouveau ici, grâce à Aleksa notamment. Et surtout, je n’emprunte jamais le matos d’un type que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, de crainte qu’il ne soit tracé. Je lis une certaine déception dans le regard d’Ashley, ce qui me fait sourire, et je lève les yeux vers Sly. « Est-ce que vous avez besoin de moi pour autre chose que la surveillance ? »
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